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Le Retour du Jedi
     (60 %)
    Tatooine



    Pour ces numéros un peu spéciaux, on quitte l’équipe habituelle et on retrouve les hommes qui ont assuré le succès de l’adaptation de l’Empire Contre-Attaque. Au scénario donc, c’est le retour de Archie Goodwin qui a écrit la série durant plusieurs dizaines de numéros. C’est une adaptation sans grande originalité, très fidèle au film, encore plus que la précédente même. Contrairement aux deux autres adaptations en six parties, celle-ci n’en fait que quatre, un choix plutôt judicieux au regard du rythme de ces quatre parties. Le même récit en six aurait sans aucun doute été moins dynamique. Le choix du découpage des épisodes est très bon lui aussi. Il respecte la répartition des différents actes du film et aménage toujours un super cliffhanger à la fin de chaque épisode. Seul le troisième numéro est réellement en retrait. Il s’étend des préparatifs de la mission Endor jusqu’à la « rencontre » Luke-Vader. Comme dans le film, c’est la partie la moins intéressante, à ceci prêt que le film sauve largement les apparences par le rendu visuel des poursuites en speeders dans la forêt. Le comic ne peut pas en dire autant. Finalement, on retrouve toutes les scènes clés avec leurs dialogues bien connus, mais avec un défaut de taille à mon sens : les bulles de narration. Elles sont omniprésentes, à un point où l’on se demande si l’on lit un comic ou un roman.

    Luke



    Ce qui nous permet de faire la transition vers les dessins. La forte présence des bulles de narration semble être un moyen de compenser un certain manque de mise en scène dans le découpage des planches. Découpage qui, s’il était correctement fait, devrait nous épargner certains commentaires du style « le sabrelaser se mit à frémir sur le fauteuil de l’Empereur ». Enfin, ce n’est pas l’élément majeur qui ressort de cette adaptation, au contraire. Le sentiment prégnant, c’est de constater à quel point un tandem peut fonctionner sur l’Empire Contre-Attaque et ne pas avoir du tout la même réussite deux ans plus tard. Le défi est pourtant le même : il est impossible de rééditer la performance visuelle du film, et ceci encore plus avec le style de Williamson et Garzon. Donc les deux compères jouent sur leurs points forts et réalisent une histoire avec un style différent, mais tout aussi plaisant pour ceux qui s’y attacheront. Or, si la magie avait bien fonctionné pour moi sur l’Empire, je ne la retrouve pas du tout sur le Retour. Les planches sont fades, elles manquent de créativité dans le choix des plans et des ambiances, et la colorisation ne fonctionne pas non plus. Un certains nombres de panels apparaissent inaboutis, de même que la représentation des personnages. Quelques cases, par leur réussite, renvoient directement au faible niveau du reste de l’adaptation. Pour l’exemple, voyez Luke lorsqu’il révèle à Leia leurs liens familiaux. L’ambiance de la scène est là, la représentation du visage de Luke aussi, on est quasiment dans le film. Ce qui laisse un arrière-goût amer pour le reste du numéro. Les couvertures de Sienkiewicz sont peu inspirées au niveau des fonds fluo-étoilés, dommage car les illustrations des personnages sont plutôt réussies, tout en sachant bien sûr que Sienkiewicz est capable de bien mieux. En attendant, on peut aussi se régaler dans un tout autre genre avec les couvertures des Hildebrant pour les éditions reliées. De leur côté, les pin-ups sont bien moins réussies que celles accompagnant l’adaptation de l’Empire Contre-Attaque.

    Executor



    Luke
    Luke et VaderL’adaptation de Un Nouvel Espoir est un peu à part puisqu’elle a essuyé les plâtres. Celle de l’Empire avait su trouver une véritable personnalité. Ici, comme pour l’adaptation de la Menace Fantôme, on a l’impression que cet état d’esprit a été bridé pour revenir à des choses plus conventionnelles, risquant moins de dérouter les fans des films. Il est regrettable d’utiliser quelqu’un au style aussi particulier que Williamson pour lui demander de produire ce genre de choses. Le tir sera corrigé avec les épisodes II et III qui seront entre les mains de dessinateurs plus modernes, et visuellement beaucoup plus proches de l’aspect cinématographique de la saga. En somme, le Retour du Jedi reste une adaptation à lire purement pour la forme, sans rien de particulier à retenir.