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La Menace Fantôme
  • Titre original The Phantom Menace #1 à 4
  • Genre Comic-Book
  • Série Adaptation des films (Vol. 1)
  • Univers Officiel, Legends
  • Année et période -32 (République Galactique)
  • Scénariste(s) Henry Gilroy
  • Dessins Rodolfo Damaggio
  • Encrage Al Williamson
  • Couleurs Dave Nestelle
  • Couverture Hugh Fleming
  • Traducteur(s) Alain Clément
  • Synopsis :

    Dans une galaxie très, très lointaine commence un affrontement terrible entre le Bien et le Mal, l'innocence et le pouvoir. Alors que tout le monde croit la galaxie en paix, une menace terrible s'abat sur l'Univers. La Fédération du Commerce a secrètement conclu un pacte avec les redoutables Seigneurs Noirs des Sith pour envahir la planète Naboo et s'opposer ainsi à la République et au Sénat. Le Maître Jedi Qui-Gon Jinn et son jeune Padawan Obi-Wan Kenobi sont délégués auprès de la Reine Amidala, souveraine de Naboo, par le Conseil des Jedi pour faire face à la situation. Hélas, les choses tournent mal et la Reine est obligée de fuir, incognito, sous la protection des Chevaliers du Jedi. Cette fuite va les amener au devant de leur destin à tous, au devant du jeune Anakin Skywalker.

  • Note du staff SWU
     (40 % - 1 commentaire)
  • Note des internautes
     (58 % - 8 commentaires)
     (40 %)

    Scénario

    L'adaptation n'est jamais une tâche aisée, surtout lorsqu'il s'agit de faire passer sur papier tout le spectaculaire d'un long métrage Star Wars. Si l'adaptation en comic de La Menace Fantôme doit évidemment rendre compte du scénario du film (c'est son rôle premier), on est en droit d'espérer y trouver un intérêt particulier, une « valeur ajoutée ». Mais il s'agit là d'un « nouvel espoir fantôme... »
    Tout au long de l'album, Henry Gilroy (oui, le même qui s'occupe des brillantes, divines, indispensables productions The Clone Wars) reste esclave d'un scénario qui ne brille déjà pas, à l'origine, par son dynamisme et son originalité. Tentant de reprendre « mot pour mot » la quasi-totalité des événements, la bd fait ainsi l'impasse sur les particularités originelles de la mise en scène : autrement dit, à vouloir tout mettre, l'auteur est obligé d'ellipser chaque moment en le réduisant à l'essentiel. L'ensemble du récit est donc bien retranscrit dans sa globalité mais au détriment de la fluidité de l'action.

    pods_tpm



    Ainsi, la course de pods, moment phare du film, est censée amener un peu de suspense et nous sortir de la torpeur des scènes sur Tatooïne moins palpitantes. Réduire le cœur de cette course à trois pages ne permet donc pas d'atteindre le niveau d'exaltation que l'on retrouve dans le film. Chaque séquence semble bâclée au point de trahir l'originale, de la visite d'Otho Gunga à l'enterrement de Qui-Gon Jinn en passant par le final (une case à la composition effroyablement vide prenant toute la planche !) Seul le combat Dark Maul vs Qui-Gon Jinn sur Tatooïne se voit très légèrement enrichi par rapport au film, avec le Sith qui tente de s'accrocher à la passerelle de la nef... Certains dialogues disparaissent totalement, remplacés par des encarts peu efficaces qui se cantonnent à décrire ce que l'on voit dans la case. Si l'on aurait aimé y voir transparaître la voix du narrateur au lieu de simples « à bord du vaisseau, les nouvelles sont mauvaises » et « sur Tatooïne, la tempête fait rage », ces encarts s'efforcent surtout de donner du rythme aux illustrations, qui en manquent cruellement.

    Dessins

    Obi_tpm



    La déception quant au visuel n'est pas totale, bien que grande. Rodolfo Damaggio donne l'impression de nous livrer toute l'étendue de son talent, au sens propre, nous proposant le pire (voir ci-dessous) comme le meilleur (voir ci-dessus). Certaines cases, trop rares, sont fabuleuses et évitent intelligemment la facilité de la reprise d'images du film. Mais à côté de ça, ou plutôt tout autour et sur chaque page, des cases allant de médiocres à hideuses agressent nos petits yeux, qui se remémorent alors la beauté de tous les éléments du film. Des décors somptueux comme la chambre du Sénat Galactique sont complètement mutilés, dépouillés de leur superbe. Enfin, les scènes d'action sont une insultes à celle du film (votre critique est une bille en dessin, mais vous jure pourtant être capable de faire mieux). Le combat final dans le générateur sur Naboo est probablement le passage offrant les traits les plus grossiers. Que ce soit sur le champ de bataille avec les Gungans ou tenant un sabre-laser à la main, les personnages ne semblent à aucun moment être en train de livrer un combat, tant leurs postures sont inadaptées et ratées.

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    Conclusion

    Sans pour autant se poser en chef-d'oeuvre, cette adaptation aurait pu atteindre un niveau correct en bénéficiant d'un traitement scénaristique plus audacieux et d'un dessin plus respectueux de son modèle audiovisuel. Un manque d'ambition et un penchant vers la facilité se ressentent nettement à tous les niveaux du comic, si bien qu'il est difficile d'être satisfait d'une pareille lecture. Certes dans le vaste Univers Étendu il y a pire, mais concernant cet opus il y aurait pu avoir mieux, tellement mieux...