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Où est Isil ?
 
Il avait de plus en plus de mal à respirer. Visiblement sa réserve d’oxygène touchait à sa fin. Hiivsha frémit à la pensée qu’il allait mourir là, tout seul dans l’espace froid et silencieux, au milieu de tous ces débris. Son cœur se serra surtout à l’idée qu’il ne pourrait rien faire pour sauver la jeune fille dont il s’était épris et qu’il ne reverrait jamais.
Il se mit à repenser à la ferme paternelle où il était né, sur Adarlon, une petite planète située dans l’amas de Minos du système de Shesharile.
*
* *
L’enfant regardait le ciel étoilé assis au bout du ponton, les jambes ballantes. Sous la lumière d’une lune, l’eau sombre clapotait doucement contre les piliers de bois en scintillant. Le lac, entouré par les grands arbres de la forêt et tapi dans l’ombre des montagnes, respirait la paix et la tranquillité loin des rumeurs de Belrand, la ville principale du monde.
- Dis papa, combien y’a d’étoiles dans le ciel ? demanda l’enfant à son père qui venait d’arriver silencieusement dans son dos.
- Plus que tu ne pourras jamais compter, répondit l’homme, une pipe à la bouche.
- Mais combien à peu près ? insista l’enfant.
- Je ne sais pas… des dizaines de milliards… peut-être plus…
L’enfant soupira bruyamment et fit un grand geste en écartant ses bras.
- Ça en fait des mondes à visiter ! Quand je serai grand, je serai pilote et j’irai tous les visiter ! Je pourrai, hein papa ?
L’homme s’assit à ses côtés et lui frotta la tête de la main.
- Oui Hiivsha, tu pourras… si tel est ton destin !
- Je passerai ma vie dans l’espace… c’est tellement grand !
Il tourna sa frimousse vers son père et ajouta.
- Mais je reviendrai vous voir maman et toi de temps en temps, hein ?
- Oui, mon petit, acquiesça l’homme en souriant, et nous irons à la pêche au milieu du lac pour attraper plein de gros poissons que maman nous fera frire !
*
* *
Dans l’espace, maintenant, il y était !
Après avoir quitté la ferme familiale dès ses seize ans, âge de la majorité sur Adarlon, il avait travaillé pour Quad Sitaire, patron d’une société de transport de fret qui masquait ses activités plus ou moins licites de contrebandier. L’homme, qui s’était lié d’amitié pour cet adolescent doué et à qui il avait appris l’art de piloter en tout lieu, en tout temps et dans toutes les circonstances, était devenu son mentor. Deux années plus tard, après la mort de Sitaire tué dans une embuscade tendue par des pirates, Hiivsha s’était engagé dans l’armée de la République comme pilote de chasse durant la guerre contre les Sith. À la suite d’une mission particulièrement mouvementée où il avait brillé par son adresse et son courage, il avait obtenu le grade de capitaine et la médaille du Mérite Galactique. Il s’illustra ensuite dans de nombreuses batailles à la tête de son escadrille ce qui lui valut de nombreuses autres distinctions dont notamment la Croix de Guerre du Sénat Républicain. Mais après la signature du traité de Coruscant, alors qu’il fêtait ses vingt-deux ans, il avait quitté l’armée pour se mettre à son compte, suivant ainsi les traces de son ex-mentor et se mit à la contrebande au profit de toutes les formes de résistance à l’empire noir.
Et à présent, il se mourait.
*
* *
Adol Bruck Obi Melvar s’était posé sur Alderaan trop tard !
Le Conseil Jedi l’avait contacté afin qu’il rentre en contact avec la Padawan de son ancien Maître et ami, Beno Mahr. Ce dernier l’avait formé jadis puis, lorsque l’élève eut obtenu le rang de Chevalier Jedi, Maître Mahr avait pris Isil comme apprentie, à la mort de ses parents. Obi Melvar apprit la mort de son ancien Maître avec tristesse et il accepta aussitôt de voler au secours de sa Padawan qu’il connaissait bien.
Il était alors en mission dans l’espace Hutt, sur les traces d’un trafic d’armes chimiques auquel semblait se livrait un cartel local et il lui fallut plusieurs jours pour retrouver la trace d’Isil. Il s’était rendu sur Balmorra après être parvenu à y localiser le vaisseau de Beno Mahr. Là il avait pu interroger P2-A2 puis il avait suivi la trace du cargo du contrebandier Hiivsha jusqu’à Alderaan. Les autorités du spatioport eurent tôt fait de lui apprendre que le Choupy III venait de quitter la planète deux heures plus tôt. Il entra alors en communication avec le Conseil pour faire son rapport et eut confirmation que la Padawan Isil avait effectivement suivi les traces du transporteur Valiant en route pour Coruscant. Visiblement, les consignes que le Conseil lui avait données, d’attendre sur Alderaan Maître Obi Melvar, ne lui étaient pas parvenues… ou elle ne les avait pas suivies.
Il ne lui restait donc plus qu’à reprendre à son tour le chemin de la capitale républicaine pour y retrouver la jeune fille dès son arrivée. Alors qu’il quittait l’espace orbital d’Alderaan pour passer en hyperespace, Vincent, son droïde de bord qui était doté d’un module vocal nouvelle génération, signala une transmission brouillée en provenance du Valiant.
- Message quasiment inaudible du transport Valiant Maître Melvar. La transmission est brouillée à la source. Il semble avoir des ennuis.
- Relève les coordonnées de l’émetteur et entre-les dans l’ordinateur de bord !
Le droïde s’affaira un instant puis annonça.
- Coordonnées entrées. Temps d’interception trois heures.
- Bon sang ! C’est quoi cette histoire encore ! Allons-y ! Motivateur allumé… générateur chargé… Lance les boosters d’hyperdrive ! Go !
Quelques secondes plus tard le vaisseau passait en hyperespace à la poursuite du Valiant.
*
* *
Il venait à peine de quitter l’hyperespace quand les alarmes retentirent. Le droïde signala.
- Alerte collision, boucliers activés, anticollision en fonction… nombreux débris flottants…
Le vaisseau vibrait sous les impacts des objets qui le percutaient tandis qu’Adol Bruck s’efforçait d’éviter les plus volumineux.
- Par la Force ! On est dans une décharge de je ne sais pas quoi ! Accroche-toi !
- Ce n’est pas une décharge, Maître Melvar, mais un cimetière… ce sont les débris d’un vaisseau.
- Le Valiant ?
- Les probabilités sont de quatre-vingt-dix-huit point soixante quinze pour cent.
- Stoppe les moteurs !
À travers les vitres du cockpit, il regardait incrédule les énormes blocs de carcasse éparpillés dans l’espace.
- Scanne la zone ! Vérifie s’il y a une présence de vie !
Vincent s’activa de nouveau avant d’annoncer de sa voix monocorde.
- Il semble n’y avoir aucun survivant. Je perçois d’innombrables masses organiques inertes, vraisemblablement les passagers et l’équipage du Valiant. Même les capsules de secours semblent avoir été pulvérisées.
- Mais qu’est-ce qui s’est passé ici ? Qu’est-ce qui a pu anéantir un transport de cette taille ? Je ne vois aucune trace de météore.
- Peut-être une bombe ? proposa Vincent.
- Une bombe n’aurait pas causé de tels dégâts et cela n’explique pas que les capsules de survie n’aient pu être lancées ou soient détruites.
- Une attaque alors, Maître Melvar ?
- C’est une possibilité, répondit le Jedi en faisant avancer lentement son vaisseau pour inspecter les différents blocs de ce qui avait été le Valiant. Une attaque puissante et foudroyante ! Il a fallu une énorme puissance de feu pour arriver à ce résultat. Mon dieu ! Toutes ces victimes… c’est une catastrophe ! Il faut avertir Alderaan qu’ils viennent chercher ces corps.
- J’établis la communication de suite.
Une minute plus tard, Adol Bruck Obi Melvar annonçait la funeste nouvelle aux autorités alderaanaises. Il avait à peine coupé l’holonet que Vincent l’interpellait.
- Je repère une faible forme de vie à deux point cinq de notre position.
- Un survivant ?
- C’est possible… je dirais quatre chance sur cinq…
Le Jedi sourit.
- Es-tu sûr de n’avoir pas été construit par un joueur de sabacc ? Allons voir ! dit-il en se rasseyant dans son siège de pilote.
*
* *
La lumière était aveuglante. Hiivsha plaça ses mains devant les yeux pour s'en protéger. Elle était chaude, agréablement chaude et frôlait la peau comme une douce brise de printemps. Il marchait vers elle et commençait à distinguer une frêle silhouette devant lui. Ça tombait bien, il allait pouvoir demander son chemin et se renseigner sur l’endroit où il se trouvait. La silhouette grandit et ses yeux commencèrent à s’accommoder à la luminosité ambiante. Il se trouvait à présent dans un jardin orné de fleurs multicolores et d’arbres richement parés de fruits rutilants. Des ruisseaux couraient dans l’herbe rase, enjambés par de petits ponts de bois courbes. D’étroits sentiers de pierres blanches serpentaient à perte de vue au milieu de pelouses d’un vert soutenu. Une jeune fille apparut, toute vêtue de blanc. Son visage était dissimulé par un voile de tulle accroché à de longs cheveux blonds qui ondoyaient dans la brise légère. Elle était svelte et gracile et marchait avec légèreté, presque en flottant. C’était à peine si ses pieds touchaient le sol. Lorsqu’elle fut toute proche, elle leva la tête vers lui et souleva délicatement le voile. Elle avait les lèvres rouges et humides comme des fruits et ses grands yeux bleu clair souriaient en scintillant. C’était Isil. Lentement, elle passa les bras autour de son cou et posa délicieusement sa bouche sensuelle sur la sienne dans un long baiser langoureux. Il l’étreignit avec passion en écrasant lascivement la pointe de ses seins contre son torse, goûtant les yeux mi-clos son cœur qui battait la chamade. Soudain, il ne la sentit plus dans ses bras et, rouvrant les yeux, il vit mille papillons blancs qui s’échappaient tout autour de lui. La lumière était devenue intense, insupportable.
- Vous m’entendez ? faisait une voix.
Il essaya d’appeler Isil, mais aucun son ne sortit de sa gorge. La jeune fille avait disparu. La lumière lui faisait mal aux yeux.
- Il se réveille, dit une autre voix qui résonnait dans sa tête comme l’écho dans un tunnel.
- Ohé, vous m’entendez ? Réveillez-vous ! Vous pouvez y arriver !
La lumière s’atténua et à travers des battements de cils hésitants, il commença à distinguer un visage de femme. Elle tenait les mains à plat sur son torse. Il sentait l’afflux d’une étrange énergie reprendre possession de son corps.
- Il revient à lui, Maître Melvar, la Force opère, disait-elle.
- Vous n’avez rien perdu de vos dons de guérisseuse, Eyan.
- Il semble revenir avec nous à regret, comme s’il refusait de quitter un rêve auquel il tenait.
Ses lèvres se mirent à trembler. Elles essayaient de former un mot qui ne passait pas leur barrière.
- Chut, reprit la voix, n’essayez pas de parler encore. Vous revenez de loin. De repos vous avez encore besoin.
- I… sil… balbutia-t-il.
- Isil ? répéta vivement Adol Bruck en se retournant vers le lit.
Le Jedi se rapprocha et se pencha vers le contrebandier.
- Isil, qu’est-elle devenue ? Vous aviez son sabre laser sur vous ! Que lui est-il arrivé ?
- El… le… les… Sith…
- Des Sith ? s’exclama le Jedi. Ce sont des Sith qui ont détruit le Valiant ?
- Doucement, protesta la femme, il est encore faible… vous pourrez l’interroger plus tard. Il doit encore se reposer.
Maître Obi Melvar écarta les bras.
- Chaque jour qui passe nous enlève peut-être une chance de retrouver la Padawan de Beno Mahr vivante.
- Si tant est qu’elle le soit.
- Maître Satele en est convaincue mais nos voyants ne parviennent pas à la localiser.
Il se pencha de nouveau vers le contrebandier.
- Est-elle en vie ? Isil, est-elle vivante ?
- Pri… son… nière… les Sith… ils l’ont em… menée… balbutia Hiivsha.
Au prix d’un effort surhumain, il ouvrit les yeux entièrement et essaya de se soulever sur les coudes. Lyn Eyan, la guérisseuse, le retint.
- Pas d’effort… pas encore, c’est prématuré !
Il résista. Il sentait de secondes en secondes ses forces lui revenir et le souvenir de la jeune Jedi en danger lui commandait de se lever. Il parvint à s’asseoir et posa sa tête sur ses genoux, essayant de rassembler ses idées.
- Vous m’avez… trouvé comment ?
- J’ai suivi votre vaisseau jusqu’à Alderaan, puis j’ai capté un signal de détresse brouillé du Valiant. Je suis arrivé trop tard. Il était détruit.
- Un croiseur impérial, précisa Hiivsha en reprenant une respiration normale sous le regard attentif de Lyn Eyan.
- C’est un vaisseau Sith qui a fait cela ? C’est contraire au Traité ! Vous en êtes certain ?
- Oui. Ils sont montés à bord. Ils cherchaient Isil et les données qu’elle avait volées chez Sazkaer.
- La mémoire qu’on a trouvée sur vous ?
- Oui… c’est elle qui me l’a confiée... mais on a été séparés et puis quand je suis revenu la chercher, il n’y avait que son sabre laser dans sa cabine. Ils l’ont emmenée sur leur croiseur. Et puis, ils ont tiré sur le Valiant… j’ai été expulsé dans l’espace et…
- Et je vous ai trouvé mort… ou pratiquement… Seule la Force a pu vous ramener parmi nous.
- Où sommes-nous ?
- Sur Tython, dans le sanctuaire des Jedi.
- La Force est présente chez vous, murmura Lyn Eyan en prenant les tempes d’Hiivsha entre ses mains. Je ne sais pas jusqu’à quel point, mais c’est certainement ce qui vous a tenu en vie malgré votre privation d’oxygène.
- Depuis combien de temps…
- Cela fait plus de cinq jours que mon droïde vous a localisé parmi les débris du Valiant. Vous êtes resté tout ce temps entre la vie et la mort, précisa Adol Bruck.
- Sait-on où se trouve Isil ? s’inquiéta le contrebandier.
- Non. Nos voyants essayent de la localiser mais sans succès jusqu’à présent.
Le Jedi avait le regard perdu à travers la fenêtre de la chambre où ils se trouvaient.
- Les Sith font rarement de prisonniers. Il est même souvent mieux d’être mort qu’entre leurs mains barbares et sadiques.
- Korka ! cria soudain Hiivsha en regardant la guérisseuse qui tenait toujours sa tête entre les mains.
Surprise, elle le lâcha. Le Jedi se retourna.
- Korka ? Qu’est-ce que cela veut dire ?
- Je ne sais pas, admit Hiivsha. C’est la dernière chose que j’ai entendu quand j’étais dans l’espace. C’était la voix d’Isil qui résonnait dans ma tête, tout autour de moi… j’en suis sûr.
Adol Bruck échangea un regard avec Lyn Eyan qui fit non de la tête.
- Je vais au Temple interroger nos bibliothécaires. Peut-être ce mot signifiera-t-il quelque chose pour eux ?
- Je viens avec vous, décida Hiivsha qui fit mine de se lever.
- Doucement, interrompit la guérisseuse, vous êtes encore faible, laissez-moi vous aider.
- On va vous rendre vos effets, dit le Jedi en sortant de la pièce. Lyn vous aidera à me rejoindre au Temple. Vous avez besoin d’un bain… et de vous raser, ajouta-t-il avant de disparaître dans les jardins sur lesquels la chambre donnait.
Une demi-heure plus tard, Hiivsha, accompagné de la guérisseuse, gravissait les quelques marches qui menaient au Temple Jedi. Ils traversèrent différentes pièces dans lesquelles des enfants s’entraînaient ou écoutaient les enseignements qui leur étaient dispensés puis ils pénétrèrent dans une immense salle où s’affairaient nombre de personnes qui manipulaient des holocrons et autres supports de banques de données holographiques. Lyn l’entraîna au fond de la bibliothèque vers une salle obscure plus petite au centre de laquelle Adol Bruck et une vieille femme aux cheveux longs et gris se tenaient. La pièce était emplie de planètes et d’étoiles qui semblaient se mouvoir en suspension dans l’air. La bibliothécaire montrait du doigt un endroit de cette projection en trois dimensions.
- Ici, voyez Maître Melvar, c’est cette lune. Son système est répertorié mais non exploré. La République n’a rien par là. Je suis surprise que vous pensiez qu’il puisse y avoir quelque chose d’intéressant.
- Vous avez trouvé un indice ? s’enquit Hiivsha en pénétrant au milieu de la pièce avec l’amusement d’un enfant qui découvre un jouet.
Il fit mine d’attraper une planète de la main.
- C’est une incroyable carte de la galaxie, fit-il admiratif.
- Notre bibliothécaire en chef a trouvé ce que signifie le mot Korka, expliqua Adol Bruck. Il s’agit d’une lune inexplorée située sur la bordure extérieure dans le secteur méridien autour de l’étoile Xesh 25-12. Vous êtes certain que c’est ce que vous avez entendu ?
- Korka ? Oui, c’est très net dans ma mémoire. Exactement aussi clair que si Isil avait été tout près de moi pour me le dire.
- Elle a réussi une communication télépathique avec vous ? Étonnant en vérité ! Vous vous connaissez bien tous les deux ?
Hiivsha leva les yeux vers le plafond d’un air embarrassé. Il ne souhaitait pas causer d’ennui à la jeune fille vis-à-vis de son Ordre.
- Eh bien, fit-il en se raclant la gorge, on peut dire que nous sommes très… liés… amis… je… j’ai pour ma part des sentiments très profonds pour elle…
Maître Melvar fronça les sourcils.
- Cela pourrait expliquer qu’elle ait pu entrer en contact avec vous… Maître Mahr pensait que sa Padawan avait une sensibilité très forte dans la Force.
- Et notre contrebandier semble également y être sensible… dans une certaine mesure du moins, rappela Lyn Eyan. Il est donc possible qu’Isil ait pu lui communiquer le lieu sur lequel on l’emmenait.
- Dans ce cas, je pars pour cette lune ! s’exclama Hiivsha d’un ton décidé.
- Vous n’avez plus de vaisseau, rappela Adol Bruck. Cependant, le Conseil m’a chargé de lui venir en aide. Je vous y accompagnerai donc.
- Et les données qu’Isil m’a confiées ?
- Le Conseil est en train de les examiner. Cela touche à la sécurité de la République et je ne suis pas autorisé à vous en parler mais peut-être Maître Satele Shan voudra-t-elle vous en dire plus le moment venu. Ne perdons pas de temps. Trop de jours se sont écoulés depuis que les Sith l’ont faite prisonnière. Qui sait quel sort ils ont pu lui réserver ?
Le vaisseau était prêt et à peine une heure plus tard, ils passaient en hyperespace en direction de Korka.
*
* *
- Les scanners indiquent une structure unique sur cette lune, analysa Maître Melvar lorsqu’ils furent en vue de la lune. Pas de ville. Signes de vie animale et végétale. Si notre Padawan est ici, elle se trouve sûrement au niveau des bâtiments détectés, ici, sur le secteur douze point six.
- Je me demande ce que c’est ? s’interrogea Hiivsha.
- Je ne sais pas… un centre émetteur, une structure minière, une usine secrète ? Le seul moyen d’en avoir le cœur net est de se poser discrètement à l’écart en faisant une approche par l’opposé de la lune puis en restant sous le seuil de détection d’éventuels radars.
- Atmosphère respirable, commenta Vincent. Quatre-vingt-dix-huit point deux pour cent similaire à la nôtre. Pesanteur de zéro point quatre vingt douze.
- Super, ironisa Hiivsha, je vais presque pouvoir voler ?
- Disons qu’on va se sentir plus léger, précisa le Jedi.
- J’admire la précision de votre droïde.
- Je m’adapte à vous, répliqua Vincent, mais pour la précision, je suis obligé de simplifier. Plus de chiffres décimaux ne vous seraient d’aucune utilité, monsieur.
- Je te crois sur parole, répondit le contrebandier en riant.
Le vaisseau frôlait la cime des grands arbres.
- Ça ne va pas être évident de trouver un endroit pour se poser dans cette satanée jungle. Les seules zones dégagées sont les cours d’eau ou l’océan qu’on vient de survoler, s’inquiéta Hiivsha
- Oui et il doit être difficile de se repérer au sol sans indicateur. Aucune visibilité et aucun point de repère probant, ajouta Adol Bruck. Nous ne sommes plus très loin de la structure que le scanner a repérée. Tenez, là, à deux heures, cette trouée dans la végétation, on doit pouvoir s’y poser.
- On va rayer la peinture, railla le contrebandier.
- L’essentiel est de pouvoir repartir, objecta le Jedi
- Une fois dehors, vous avez des petits cailloux blancs à semer derrière nous pour retrouver notre vaisseau ?
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