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Sazkaer
 
Le Galaxy Club comptait parmi ses habitués certains des habitants les plus fortunés ou les plus influents d’Aldera, notamment parmi les célibataires ou les maris infidèles. La musique y était forte, les danseuses jolies et le spectacle de strip-tease parmi les plus raffinés de la ville. C’était le terrain de chasse privilégié du capitaine Sazkaer, amateur de chair fraîche et fréquemment renouvelée. Il se targuait de pouvoir s’offrir une femme différente chaque soir. Mais quelques mauvaises langues prétendaient qu’il lui fallait bien souvent débourser quelques crédits pour parvenir à ce résultat.
La clientèle huppée du club, situé non loin du palais, était triée sur le volet par de solides videurs, qui n’avaient peut-être pas grand-chose dans la tête, mais qui étaient particulièrement musclés et physionomistes. On trouvait donc à l’intérieur, des couples venus chercher des partenaires de jeu, des femmes à la recherche de riches célibataires à conquérir, d’une aventure nocturne ou simplement d’hommes prêts à débourser une somme conséquente pour des prestations haut de gamme. Par symétrie, on trouvait aussi des hommes à la recherche de la même chose côté féminin. Les prostituées de bas étage étaient quant à elles, impitoyablement refoulées à l’entrée par les gorilles de service qui savaient reconnaître une courtisane de bonne facture d’une fille de joie fauchée ou soutenue par un protecteur.
Lorsqu’une jeune fille blonde se présenta à eux, ils l’étudièrent des pieds à la tête pour sentir – c’était leur terme – sa provenance avant de décider si elle entrerait ou non. Elle était élancée, chaussée d’escarpins de prix à hauts talons et portait une longue robe bleu pâle assortie à ses yeux avec un décolleté provoquant descendant jusqu’au nombril. Sur son épaule droite flottait un boa en fourrure d’ewin des glaces et elle tenait un sac à main en écailles de reptile bleu de la lointaine Galina, orné de quelques pierres précieuses. Le collier de perles rutilantes qui ornait son cou fin et les bagues qu’elle arborait, achevaient de laisser penser que la femme jouissait d’une certaine aisance financière. L’un des deux gorilles entrouvrit la porte à l’inconnue qui lui sourit.

- Bonjour madame, dit-il sobrement en s’effaçant pour la laisser entrer dans le vestibule feutré.
Le second videur se tenait derrière un comptoir sur lequel était posé un registre. Il la salua poliment.
- Bienvenue au Galaxy madame…
- Mademoiselle ! corrigea la jeune fille.
- Excusez-moi… mademoiselle !
Il s’empara d’une plume.
- Je dois m’assurer de votre identité, mademoiselle, c’est le règlement. Pouvez-vous me présenter des papiers en règle ?
La visiteuse écarta doucement sa main en regardant le gorille droit dans les yeux.
- Il est inutile de noter mon nom, dit-elle à mi-voix.
- Inutile de noter votre nom, répéta le videur, vous pouvez entrer, mademoiselle.
La femme entra dans le club illuminé de mille lumières qui clignotaient au rythme de la musique, et se dirigea vers le bar. Au fond, sur la piste, quelques couples se déhanchaient en cadence. Plus près, dans une profonde et confortable banquette disposée en arc de cercle autour d’une table basse chargée de verres et de bouteilles, deux jeunes twi’lek charmaient en riant un gros bonhomme repoussant aux doigts boudinés par des bagues surmontées d’énormes diamants étincelants. Elle parcourut du regard les autres recoins de la vaste salle pour s’assurer que son objectif n’était pas encore arrivé. Quelques regards se portèrent sur elle lorsqu’elle s’assit sur un haut tabouret au comptoir. Le droïde serveur roula jusqu’à elle pour prendre la commande.
- Un cocktail épicé, demanda-t-elle.
Quelques minutes s’écoulèrent, puis un homme s’approcha d’elle en hésitant. Elle remarqua ses cheveux blancs ainsi que son regard de serpent, et retint une grimace.
- Vous êtes seule, ma jolie ?
- J’attends quelqu’un qui ne devrait pas tarder à arriver, répondit Isil d’un ton qu’elle voulait assuré, sans quitter son verre des yeux.
- Je peux vous tenir compagnie en attendant si vous voulez ? insis-ta-t-il.
- C’est gentil, mais non… il est très jaloux… Il a écrasé le crâne de la dernière personne… enfin, du dernier homme qui m’a adressé la parole… vous voyez… au niveau des tempes… comme ça… splash !
Elle mima le geste devant l’homme qui ouvrit de grands yeux et se mit à regarder anxieusement vers l’entrée du club.
- Splash ? répéta-t-il machinalement.
- Ben ouais ! affirma la jeune fille avec un large sourire. Splash !
L’homme n’insista pas et repartit vers un groupe de trois femmes qui buvaient un peu plus loin. Isil commençait à désespérer devant son verre auquel elle n’avait pas encore touché, quand arriva de derrière les tentures qui masquaient le vestibule, un grand gaillard à la démarche altière, le visage large et le menton carré zébré d’une grande cicatrice. Il balaya la salle des yeux avec cet air particulier du familier d’un lieu qui cherche la nouveauté. Presque aussitôt, il accrocha Isil du regard et marcha vers elle avec toute l’assurance coutumière du séducteur professionnel. Il se posa sur le tabouret à gauche d’elle et, sans plus attendre, interpella le droïde serveur avec autorité. De sa voix métallique ce dernier demanda.
- Bonjour capitaine, qu’est-ce que vous prendrez ce soir ?
L’homme tourna sa tête vers la femme en bleu qui semblait ne pas s’être aperçue de sa présence et désigna son verre du doigt en souriant d’une multitude de dents plus blanches que blanc.
- La même chose que la demoiselle !
Lorsqu’il eut son verre en main, il le leva en direction d’Isil.
- Je lève mon verre à la plus belle des femmes d’Aldera, dit-il d’un air fat. Pardonnez-moi, mais je ne vous ai encore jamais vue ici… vous êtes nouvelle en ville ?
La jeune fille sentit sa gorge se contracter et elle avala sa salive avec difficulté. Sa formation de Jedi ne l’avait pas préparée à ce genre de mission et sa seule expérience des hommes dans ce domaine était toute récente. Par ailleurs, les bras du contrebandier dans lesquels elle s’était abandonnée offraient à l’évidence plus de sécurité que ceux de l’homme qui venait de l’accoster. Elle avait beau être Padawan, intérieurement, elle n’en menait pas large. Enfin, elle daigna le regarder comme à regret et soupira.
- Ne me dites pas que vous connaissez toutes les femmes de la capitale !
Il répliqua sans se départir de son sourire.
- Seulement les plus jolies ! Et aucune ne vous arrive à la cheville, croyez-moi !
- Si vous le dites… laissa tomber laconiquement Isil.
L’homme cogna son verre contre celui de la jeune fille qui était toujours posé sur le comptoir.
- À votre incomparable beauté, dit-il en vidant le sien. Vous ne buvez pas votre verre ?
- Si, répondit Isil en s’exécutant, mais j’ai du mal avec l’alcool…
- Ce n’est pas grave ma jolie, avec moi, vous ne risquez rien. Je suis le capitaine Sazkaer… pour vous servir.
- Je m’appelle Diria, répondit-elle en mentant avec naturel.
Il fit discrètement signe au serveur de remplir de nouveau les verres.
- Que faites-vous au bar, Diria, si vous ne supportez pas l’alcool ? demanda-t-il d’un ton neutre.
- Rien. J’attendais.
- Quelqu’un ?
- Personne en particulier. Je me sentais seule.
Si le capitaine Sazkaer avait été un paon, il se serait mit à criailler en faisant la roue de ses plumes ornées d’ocelles. Ses yeux se mirent à briller. Bombant le torse, il conclut.
- Vous ne l’êtes plus ma jolie. Je suis votre serviteur ! Vous pouvez compter sur ma compagnie !
Il lui mit le verre dans la main et l’invita à le vider en même temps que lui. Docile, Isil se laissa faire à la grande satisfaction du séducteur qui sentait déjà l’odeur de la proie dans ses bras.
- Vous êtes en visite sur Alderaan ? continua-t-il l’air de rien.
- Oui, je suis étudiante et votre bibliothèque est renommée dans tous les mondes du noyau !
Le capitaine ouvrit des yeux ronds. Isil se demanda s’il lui arrivait d’ouvrir des livres.
- Vous étudiez quoi si je ne suis pas indiscret ?
- La philosophie… j’étudie en ce moment votre grand penseur Collus.
- Oh, je vois, fit Sazkaer qui ne connaissait Collus que de nom. Dites, j’espère que la philosophie ne vous empêche pas de goûter aux choses de la vie… il y a bien des plaisirs à saisir en dehors des livres.
- Seriez-vous vous-même un peu philosophe ? le flatta-t-elle avec une apparente assurance qu’elle n’éprouvait pas. Bien sûr, je ne suis pas imperméable à certains plaisirs, cela va de soi.
Elle tâcha d’arborer son sourire le plus désarmant. À la façon qu’il avait de regarder ostensiblement sa poitrine, elle se dit que l’affaire serait vite réglée et cela l’étonna elle-même. Décidément, les hommes étaient bien faciles à manipuler pour une jolie femme ! Le plus vite serait le mieux.
- Vous êtes une femme comme je les aime, susurra-t-il à son oreille, franche et directe hein ?
Il posa grossièrement la main sur sa cuisse découverte en effectuant une pression qui n’avait rien d’équivoque tandis qu’il commandait un troisième verre.
- Nous sommes entre adultes n’est-ce pas ? Je vous promets tous les plaisirs que vous voulez dès ce soir… le capitaine Sazkaer ne laisse que des souvenirs impérissables à ses partenaires !
Il se mit à rire grassement. Isil se demanda comment cet odieux personnage pouvait plaire aux femmes. Elle se força à continuer de sourire sans broncher.
- J’en suis certaine, murmura-t-elle.
N’y tenant plus, elle stoppa innocemment du bout des doigts, la main de Sazkaer qui devenait de plus en plus indiscrète, en se retenant pour ne pas l’envoyer voler à travers la pièce d’une poussée de la Force. D’un ton qu’elle s’efforça de rendre naturel, elle gémit en lui faisant les yeux doux.
- Pas ici, capitaine, je suis gênée… Allons plutôt chez vous…
Sazkaer se retint de hurler sa victoire et vida instantanément les deux verres que le droïde venait d’apporter tout en se levant de son tabouret.
- Je vous promets une soirée que vous n’oublierez pas de sitôt, ma jolie. Allons-y. Je vous veux à moi sans plus tarder !
Et, la prenant par le bras, il l’entraîna à travers la salle en direction de la sortie.
*
* *
Sazkaer se montra odieusement entreprenant durant tout le trajet et Isil eut bien du mal à retenir ses ardeurs sans le froisser. Dans l’ascenseur qui montait à son appartement elle dut le repousser maintes fois pour échapper à son emprise, en riant subtilement pour qu’il évite de se douter de quelque chose. Quand ils arrivèrent devant une porte ornée d’une jolie sonnette dorée, il plaqua sa main sur le verrou biométrique et fit entrer Isil en lui plaquant la main sur les fesses. S’efforçant de se contrôler, elle ne dit rien et avança dans un grand salon décoré avec un goût malheureux. Tout respirait ici la vanité de son propriétaire, des trophées de chasse aux médailles ostensiblement étalées dans des vitrines. Elle posa son sac à main sur un petit guéridon.
- Vous avez un bien bel appartement, mentit-elle.
Il s’avança vers elle l’air avantageux.
- Vous aimez ? C’est moi qui l’ai entièrement décoré.
- Ben voyons, pensa Isil, pourquoi ça ne m’étonne pas.
- Vous avez un talent fou, miaula-t-elle à voix haute tandis qu’il essayait de la prendre dans ses bras.
Elle esquiva.
- Peut-être un verre nous mettrait-il dans l’ambiance du moment, suggéra-t-elle pour gagner du temps.
L’idée de se retrouver nue dans les bras de cet homme lui devenait insupportable. Il fallait absolument qu’elle s’en débarrasse, de préférence sans qu’il s’en doute. Il alla jusqu’à un meuble bar qui occupait l’angle de la pièce et déboucha une bouteille de vin pétillant élaboré par la brillante université agricole de Garqi, dont il emplit deux coupes évasées avant de revenir vers sa conquête à qui il tendit l’un des deux verres.
- À votre beauté ! fit-il en levant le bras.
Isil ferma un instant les yeux pour se concentrer sur la sonnette de la porte d’entrée qui se mit à résonner. Sazkaer leva les sourcils d’étonnement.
- À cette heure ? Qui cela peut-il être ? Pardonnez-moi ma chère Diria, ajouta-t-il, pouvez-vous me tenir cette coupe juste le temps pour moi de me débarrasser de ce visiteur importun ?
Isil obtempéra en souriant. Dès qu’il eut le dos tourné, elle posa les deux verres sur le bureau tout proche puis arracha une des perles de son collier qu’elle laissa tomber dans la coupe du capitaine avant de s’en ressaisir. Le temps qu’il revienne, la perle s’était dissoute en ne laissant aucune trace.
- Sans goût et inodore, pensa Isil, voilà qui va le mettre hors circuit pendant quelques heures le temps pour moi de trouver son datapad.
Elle arbora son plus joli sourire en lui rendant sa coupe.
- Personne ! annonça-t-il en levant un sourcil perplexe. Sans doute quelqu’un qui se sera trompé d’étage. Que disons-nous déjà ? Ah oui, à votre beauté !
Pour donner l’exemple, Isil avala d’un trait le contenu du verre. Il porta à son tour la coupe à ses lèvres avant de s’arrêter net, comme sous l’emprise d’une idée soudaine.
- Mmm, fit-il en se ravisant et en posant son verre et celui d’Isil sur le bureau.
Il revint vers elle en se plaçant dans son dos puis la saisit par les épaules.
- Vous aimez les surprises ? demanda-t-il abruptement.
- Les surprises ? reprit Isil étonnée et vaguement inquiète de penser qu’il n’avait pas encore bu le somnifère qu’elle lui destinait. Oui, bien entendu… comme toutes les femmes.
- J’en ai une pour vous.
Tout en parlant, il se mit à caresser son corps, soigneusement, des épaules aux jambes, jusqu’aux chevilles, en insistant avec un plaisir non dissimulé sur les parties les plus féminines de sa personne, ce qui provoqua une grimace de dégoût de la part d’Isil, grimace qu’elle dissimula soigneusement lorsqu’il se releva et attira son dos contre lui.
- Juste pour m’assurer que vous ne cachez pas d’arme sous cette merveilleuse robe… souffla-t-il au creux de son oreille en ajoutant : …ma belle petite… Padawan !
Le dernier mot avait claqué comme un coup de fouet. Il se recula d’un pas et cria.
- Gardes !
Aussitôt, les portes intérieures qui donnaient sur le reste de l’appartement coulissèrent et quatre soldats en armure pénétrèrent dans la pièce, fusil blaster en main dirigés vers la jeune fille.
- Ainsi mon chef avait raison quand il pensait qu’après l’échec lamentable de votre… Maître, vous tenteriez à votre tour de trouver des preuves chez l’un d’entre nous ! proféra Sazkaer d’un ton méprisant en tournant autour d’elle comme un fauve autour de sa proie.
Il se campa devant elle et la gifla puissamment en sifflant.
- Quel dommage, nous aurions pu passer un si bon moment vous et moi.
Ses hommes murmurèrent. Ils ne perdaient pas une miette du spectacle qui s’offrait à leurs yeux.
- Si mon maître n'est pas trop pressé, il se pourrait que je prenne le temps de mieux faire votre connaissance !
À cette pensée, la jeune fille frissonna tandis que les soldats murmuraient de plus belle en ricanant.
- Ce que vous cherchez sans doute se trouve en sécurité dans ce tiroir… je ne le porte pas sur moi pour partir à la chasse aux chiennes dans votre genre ! Je dois contacter mon maître pour lui annoncer la jolie prise que je viens de faire !
Il regarda ses hommes.
- Tenez-là en joue et si elle bouge… tuez-la sans hésitez ! J’en ai pour un instant !
Le capitaine Sazkaer sortit de la pièce par là où les soldats étaient entrés et referma les pans coulissants derrière lui. Isil resta seule, toujours immobile, face aux quatre gardes solidement armés. Elle avait retrouvé son sourire et les regardait avec un air innocent.
- Vous ne tireriez pas sur une jeune fille désarmée tout de même ? minauda-t-elle en lissant ses longs cheveux blonds avec ses mains.
- Silence ! aboya celui qui semblait être le chef de l’escouade.
Isil ferma les yeux. Dans sa tête elle visualisait chaque élément du décor. Quand elle sentit la Force vibrer en elle, elle se concentra sur un petit vase qui trônait sur un meuble situé hors du champ de vision des soldats et l’envoya s’écraser contre le mur derrière eux. Au bruit de l’impact ils se retournèrent à l’unisson. Au même moment, Isil tendit le bras vers le guéridon sur lequel elle avait posé son sac à main qui s’ouvrit, laissant jaillir un cylindre métallique qui traversa la pièce par dessus la tête des gardes jusqu’à sa main. Le chef se retourna vers elle.
- Attrapez-la ! hurla-t-il.
Deux des gardes se précipitèrent vers elle tandis que jaillissait la lame verte du sabre laser. Le rayon lumineux fouetta l’air devant lui. Le bras du premier garde fut tranché net et tomba, la main crispée sur la crosse de son arme. La tête du second roula à terre dans un affreux craquement. Les deux autres ouvrirent le feu. Isil ferma les yeux. Elle vit arriver les impulsions mortelles des armes, comme au ralenti. Le sabre se leva entre elle et les projectiles et d’un mouvement d’une rapidité fulgurante renvoya chacune des décharges d’énergie vers le tireur. Les gardes s’effondrèrent. Le tout n’avait duré que cinq secondes. La lame verte se rétracta dans le manche avec un crépitement sonore.
La jeune fille contourna sans plus attendre le bureau du capitaine. Le tiroir était fermé. Elle se saisit d’un coupe papier et l’inséra dans la fente puis força. Dans un craquement le tiroir s’ouvrit. Un appareil ressemblant à un gros bracelet surmonté d’une plaque octogonale s’y trouvait. Elle le prit et le passa autour de son poignet gauche. Avec un petit bruit, l’appareil se resserra et s’ajusta autour de son poignet. Isil récupéra son sac puis sortit silencieusement de l’appartement avant de quitter l’immeuble en direction de son hôtel.
*
* *
Il n’y avait aucun signe d’Hiivsha ni aucune affaire à lui. Elle se laissa tomber sur le lit en soufflant bruyamment. Elle avait réussi là où son Maître avait échoué. Mais il était évident que le capitaine Sazkaer ne représentait pas le même obstacle qu’un seigneur Sith !
Elle ôta l’appareil de son bras et l’étudia consciencieusement. Au bout de plusieurs minutes, elle dut se rendre à l’évidence : toutes les données étaient chiffrées par un code puissant. Impossible de savoir s’il contenait ou non des preuves suffisantes pour incriminer quelqu’un d’aussi haut placé que le capitaine ou le sénateur Kaldor ! Pouvait-elle prendre le risque de dévoiler le complot sans être certaine d’avoir les éléments pour le prouver ?
Désemparée, elle se réfugia dans la méditation. Une voix résonna dans sa tête, une voix qu’elle connaissait bien. « Arno Saltiva ». Les paroles de Maître Beno Mahr sur Coruscant lui revinrent en mémoire : « Si un jour tu veux pirater un système… ».
Isil connecta son comlink à la banque d’information de la cité. Arno Saltiva. Il habitait dans un des quartiers populaires de la ville. Sans perdre de temps, Isil ramassa ses affaires et prit un speedertaxi pour se rendre à l’adresse indiquée.
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