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Le Valiant
 
- C’est au fond de cette impasse, bougonna le chauffeur en tendant la main. Ça fait deux crédits.
Isil jeta un coup d’œil à l’étroite allée sombre qui se glissait entre des immeubles défraîchis.
- Je laisse mes affaires dans votre speeder, lui dit-elle d’un ton qui ne laissait pas de place à la discussion. Vous aurez deux cents crédits à la fin de la course, mais attendez-moi ici le temps qu’il faudra !
Le taxi porta sa main à sa casquette.
- Deux cents ??? Bon sang ! Comme vous voudrez vot’ seigneurie… j’vous attends ici toute la nuit s’il le faut… j’espère qu’il en vaut le coup ?
Il lui adressa un clin d’œil complice. Isil ne répondit rien et s’avança dans la ruelle. Devant elle un rat de belle taille surgit de derrière un petit tas d’ordures avant de détaler à toute vitesse sur son passage. Tous ses sens en alerte, elle arriva au fond de l’impasse près d’un petit escalier qui montait vers une porte à l’aspect misérable. Après s’être assurée que personne ne la suivait, elle pénétra dans le petit immeuble miteux. Dans le hall plongé dans la pénombre, un vieil homme barbu était assoupi derrière un comptoir usé par les ans. Les pieds posés sur un bureau fatigué, il était affalé en équilibre sur les deux pieds arrière d’une chaise sans âge. Isil tapota le bois pour réveiller le concierge.
- Hum, excusez-moi.
Le vieil homme sursauta et manqua de tomber à la renverse. Il se rattrapa de justesse et se leva promptement en regardant cette jeune importune.
- Quoi ? Hein ? Qui ? Que voulez-vous ?
- Je veux voir Arno Saltiva, demanda-t-elle avec un sourire avenant.
- Saltiva ? répéta le vieil homme en grattant sa longue barbe blanche. Connais pas, conclut-il d’un air méfiant. Vous devez faire erreur !
Il s’apprêtait à reprendre sa nuit interrompue mais Isil le saisit par la manche et passa sa main devant lui.
- Vous allez me dire où habite Arno Saltiva.
- Saltiva, repris le vieillard mécaniquement, c’est au trente-troisième étage…
- Merci, dit la Jedi.
Elle se préparait à prendre l’ascenseur mais le concierge continua.
- Il n’est pas là.
Elle s’arrêta et revint vers lui.
- Pas là ? Où est-il ?
- Il… Il m’a dit qu’il prenait le transport pour Coruscant ce soir.
- Le… transport ? Coruscant ? Isil resta un instant désemparée. À quelle heure ?
Le vieux regarda son holobracelet.
- Bah… maintenant… Vous l’avez raté de peu.
- Mince, laissa échapper la jeune fille en se précipitant dehors.
Elle courut pour gagner au plus vite l’artère principale mais au milieu de l’impasse elle se rendit compte qu’elle n’était plus toute seule. Trois hommes lui barraient le chemin, dissimulés par l’obscurité. Elle s’arrêta et saisit son sabre laser qui s’alluma dans la nuit. Une sensation subtile, faite d’un frisson et d’une image cérébrale fugitive lui indiqua plusieurs présences hostiles derrière elle. Trois autres silhouettes ! À peine s’en fut-elle rendu compte qu’un filin d’acier, propulsé par l’arme d’un individu placé en hauteur sur une échelle de secours, sifflait dans l’air en s’enroulant autour de son corps.
- Attrapez-là, cria-t-il à l’adresse des autres personnes.
Ils se précipitèrent vers elle. D’un mouvement souple du poignet, Isil rompit le câble qui l’enserrait avec la lame de son sabre, pour s’en délivrer. Elle tendit la main vers un container à déchets qui était entreposé sous un escalier métallique. Il s’éleva et fondit sur le groupe de devant en le balayant comme une boule dans un jeu de quille. En même temps, elle se retourna et repoussa de son sabre laser plusieurs tirs de pistolets blasters. L’homme en armure sur le toit la tenait maintenant dans la lunette de son fusil de précision. Il tira. Une sorte de cri muet retentit dans son esprit. Elle se propulsa sur le côté dans une impressionnante pirouette qui la porta tout contre un escalier d’évacuation tout rouillé qui serpentait le long de la façade crasseuse d’un vieil immeuble. Tout en contrant les tirs de ses agresseurs, elle se mit à gravir les marches qui gémirent sous ses pas. Adroitement la lame verte du sabre allait et venait, interceptant les projectiles luminescents qui venaient vers elle en les renvoyant vers leurs expéditeurs. Deux hommes s’écroulèrent. Celui qui avait reçu de plein fouet le container restait étendu à terre, les bras en croix. Isil montait vers le toit. L’homme en armure activa ses propulseurs pour se projeter en hauteur afin d’avoir une meilleure ligne de mire. Juché sur le toit de l’immeuble opposé, il tendit le bras gauche et appuya de son autre main sur un bouton dissimulé dans l’armure. De l’avant bras s’ouvrit une petite trappe qui laissa apparaître un canon d’une dizaine de centimètres. Il tira. Un cylindre clignotant vola à travers la ruelle en direction du sommet de l’escalier de secours qu’Isil s’apprêtait à atteindre. À l’impact, le missile miniature explosa puissamment et dans un effroyable craquement, la structure de l’escalier métallique commença à s’effondrer. Isil perdit l’équilibre. Un des poursuivants reçut dans le torse une poutrelle acérée qui le transperça de part en part. Les deux autres sautèrent tant bien que mal dans le vide. Tout l’escalier de secours s’écrasa sur lui-même en ensevelissant la Jedi dans un bruit infernal. L’homme activa de nouveau les propulseurs de son armure et vint se poser sur le sol dans un nuage de poussière.
*
* *
Quand il aperçut ses hommes gisant sur le sol du grand salon et qu’il se rendit compte de l’absence de sa prisonnière, le capitaine Sazkaer entra dans une colère folle. Le premier à payer la lourde faute, fut le soldat à qui Isil avait sectionné le bras et qui gémissait derrière le bureau.
- Incapables ! hurla le capitaine en s’emparant d’un des sabres de collection qui étaient accrochés sur un mur. Vous n’êtes pas foutus de garder cinq minutes une femme désarmée et pratiquement nue !
Dans un geste de rage, il fouetta l’air de la lame en alliage de cortosis et trancha la gorge du soldat qui mourut dans un râle tandis que des flots de sang jaillissaient des artères sectionnées.
- Progum ! cria-t-il.
Un sous-officier entra en courant dans le salon.
- Capitaine ?
- Faites nettoyer les lieux ! Mobilisez nos meilleurs hommes. Qu’ils se mettent à la recherche de cette Jedi que j’ai sous-estimée. Et retrouvez le datapad qu’elle m’a volé, il en va de notre plan !
Le militaire se mit au garde à vous.
- Reçu, capitaine ! Où pensez-vous qu’elle puisse aller ?
L’officier se mit à réfléchir en tournant en rond comme un fauve en cage.
- Hum… il faut couvrir un large périmètre, surveillez les communications, le spatioport, les alentours du palais… Il lui faut déchiffrer les données avant qu’elle puisse s’en servir… Sans doute voudra-t-elle être sûre qu’elle détient bien ce qu’elle cherche ?
- Nous pourrions faire surveiller les meilleurs pirates informatiques d’Alderaan, capitaine ?
- Oui. Envoyez des hommes chez toutes les personnes connues pour être capables de ce genre de boulot… en particulier Arno Saltiva, celui qui a mis au point le protocole de déchiffrage SMX2000 au profit de la République. Si quelqu’un peut venir à bout de mon datapad, c’est bien lui.
- À vos ordres, capitaine !
- Envoyez une escouade aux ordres de Salbloss chez lui !
- Salbloss ? Le chasseur de prime ?
- Oui, contactez-le. Je sais qu’il est à l’Aldera Palace… immédiatement !
- Ce sera fait, capitaine !
Le sous-officier sortit comme il était entré, en courant, pour sonner le branle-bas de combat.
*
* *
Les yeux fermés, entièrement concentrée dans la Force, Isil maintenait le bouclier télékinésique avec lequel elle s’était protégée de la chute de l’amas métallique formé par l’escalier désagrégé. Il lui fallait à présent se dégager et la poussée qu’elle se devait d’exercer devait être puissante pour réussir. Maître Beno Mahr lui avait toujours dit qu’il n’y avait pas d’essai. Toute chose entreprise devait réussir sinon, il fallait s’abstenir. Au plus profond de son être, Isil sentit le vide qu’elle avait fait en elle se remplir de quelque chose, comme d’une énergie vivante et vibrante qui s’amassait et se concentrait telle la vapeur emprisonnée dans un container hermétique. Elle n’avait ni peur, ni doute et se sentait totalement sereine. Soudain elle libéra toute cette énergie qu’elle sentit exploser comme une bombe. L’amas de ferraille fut propulsé en arc de cercle autour d’elle, tuant le dernier des hommes qui se trouvaient dans la ruelle, en la libérant instantanément. Elle se mit à genoux. L’homme en armure, visiblement un chasseur de prime, la regardait derrière son casque ocre. Il se tenait à une vingtaine de mètres d’elle. Il tira plusieurs coups.
Isil leva instinctivement son sabre pour parer chaque tir et les renvoyer vers son agresseur. Quand l’un d’eux frappa l’armure de l’homme à l’épaule, ce dernier décida de rompre le combat. Il se retourna, alluma ses fusées et s’enfuit vers les toits. La jeune fille effectua alors un lancer de sabre parfaitement maîtrisé qui toucha l’un des propulseurs du chasseur de prime. Il se mit à tournoyer de façon désordonnée et atterrit violemment sur la terrasse du toit d’un immeuble en rebondissant plusieurs fois. Le sabre revint en tournoyant jusqu’à la main de la Padawan qui se releva difficilement, comme vidée de sa force.
Isil décida de rompre à son tour le combat et se précipita vers l’avenue éclairée pour retrouver son taxi au plus vite.
- Au spatioport vite ! ordonna-t-elle au conducteur en s’engouffrant dans le speeder.
Le véhicule démarra en trombe. Du toit sur lequel il avait atterri, Salbloss connecta son comlink pour rendre compte de ce nouvel échec en rageant intérieurement. Comment avait-il pu sous-estimer cette apprentie Jedi à ce point ?
*
* *
Isil pénétra dans l’atmosphère enfumée de la cantina des docks du spatioport. Ignorant l’invitation appuyée d’un groupe de pilotes de se joindre à eux, elle s’avança en cherchant des yeux la personne qu’elle venait chercher. C’était le troisième endroit qu’elle visitait. Ce coup-ci, la chance la servit. Hiivsha se trouvait au fond de la salle, assis à côté d’un gros barbu avec qui il discutait de façon animée. L’apercevant, il lui fit un signe de la main.
- Tiens, mais qui voilà ? Une revenante ! Viens te joindre à nous, ma princesse, que je te présente à Mol Daf Ghan, un vieil ami !
Le barbu siffla entre ses dents.
- Mes hommages, mademoiselle ! Hiivsha m’avait dit qu’il avait rencontré une déesse, mais il était en dessous de la…
- On s’en va ! coupa Isil en regarda le contrebandier avec insistance. Viens, il n’y a pas de temps à perdre !
- Quoi ? s’étonna Hiivsha. Je suis en train de parler affaires et je n’ai pas fini ma bière !
- Tu boiras et tu parleras affaires une autre fois ! dit-elle d’un ton ferme en le tirant par le bras. Allez !
Le contrebandier dut se lever malgré lui sous le regard ironique de son ami qui se renversa dans sa chaise en riant.
- Eh ben, on dirait que tu as trouvé plus qu’une déesse ! se moqua-t-il. Ah, ah, ah ! C’est elle qui commande et toi tu obéis !
- Oh ça va, gros sac ! jeta Hiivsha en s’efforçant de ne pas perdre l’équilibre sous la traction de la Padawan.
Mol Daf Ghan lui fit un petit geste de la main.
- À plus tard, mon ami ! J’ai idée que tu manques à la demoiselle… vas-y, m’est avis qu’il y a le feu quelque part !
Il les regarda sortir de la cantina secoué par des hoquets de rire. Une fois dehors Hiivsha retint Isil.
- Mais enfin, qu’est-ce qui t’arrive ? Tu m’envoies balader pour continuer ta mission seule et maintenant tu viens me chercher en plein milieu d’une discussion hyper importante pour mes affaires ? Tu joues à quoi ?
Elle le regarda d’une façon intense.
- J’ai besoin de rattraper le transport qui vient de partir pour Coruscant !
- Rattraper quoi ?
- Le transport pour Coruscant, répéta-t-elle d’une voix impatiente. C’est important… Suis-moi…
- Mais…
Sans le laisser continuer, elle l’entraîna à travers un méandre de couloirs vers un bâtiment entièrement vitré qui surplombait le spatioport, jusqu’à une porte dont l’inscription interdisait l’entrée au personnel non habilité.
- Hé, tu n’as pas droit de…
Elle entra d’autorité et bouscula un garde qui tentait de s’interposer. Au centre de la salle, une immense console circulaire contrôlait l’espace orbital d’Alderaan grâce à des dizaines de personnes qui s’agitaient comme des fourmis. Un homme de haute stature se porta vers elle.
- Qui êtes-vous ? Vous n’avez pas l’autorisation…
- Jedi en mission ! clama Isil d’un ton autoritaire. Qui commande ici ?
- Moi ! reprit l’homme, je suis le commandant Neophar, le chef de ce centre de contrôle spatial ! Que se passe-t-il ?
- Je dois absolument monter à bord du transport pour Coruscant !
- Mais il vient de partir ! Il est en train de sortir de l’orbite de la planète !
- Il faut qu’il m’attende avant de passer en hyperespace. Cet homme – elle désigna Hiivsha – va me conduire à son bord !
Le chef du centre adressa un signe aux trois gardes qui s’étaient approchés pour leur signifier qu’il n’avait pas besoin de leur intervention. Ils se retirèrent. Neophar examina attentivement la jeune fille puis le contrebandier et demanda à ce dernier.
- Elle est vraiment Jedi ?
Hiivsha leva les yeux au ciel.
- Hélas oui ! Vous n’avez qu’à lui demander de vous faire un truc de… Jedi… genre faire voler votre console par exemple…
Isil le foudroya du regard. Le commandant reprit en montrant le sabre laser qu’on apercevait sous les pans de la bure.
- Je vois que vous avez un sabre laser qui en dit long sur vous… sans parler de votre… accoutrement… sauf votre respect. De quelle nature est votre mission ?
- Il en va de la sécurité de la République, dit Isil qui ne voulait pas s’expliquer plus.
- Dois-je vous rappeler qu’Alderaan s’est retirée de la République ? Ni le Sénat ni l’Ordre Jedi n’a autorité ici, remarqua Neophar d’une voix tranquille.
- Je vous en prie, commandant, je vous demande juste de retarder le transport le temps pour nous de l’aborder et de monter à bord. C’est vraiment très important !
Le chef du centre fixa longuement le visage de cette jeune fille blonde qui s’exprimait avec tant d’autorité malgré sa jeunesse, comme pour lire en elle, avant de conclure.
- Je suis un patriote et je reste un fervent républicain. Les choix du palais ne sont pas les miens et quoi qu’on en dise, je garde confiance dans l’Ordre Jedi. Pour cette raison, je vais vous aider. Rejoignez votre vaisseau. Je vais donner l’ordre au Valiant de vous attendre avant de passer en hyperespace. Faites vite !
- Merci, commandant, répondit Isil avec un sourire reconnaissant. Merci infiniment !
- Que la Force soit avec vous, jeune Jedi, murmura le militaire avec un geste de la main avant de s’approcher d’un contrôleur spatial à qui il ordonna d’entrer en contact avec le transport.
En courant, Isil et Hiivsha regagnèrent Choupy III qui attendait dans un hangar des docks.
- Je crois que je devrais contacter le Conseil sur Tython, dit la jeune fille en montant à bord tandis que le contrebandier se jetait dans son fauteuil de pilote.
- L’holonet est là-bas, montra-t-il, je vais essayer d’établir une connexion.
Elle jeta le sac qui contenait ses affaires dans un coin et se rendit dans une alvéole au centre de laquelle se tenait un appareil holographique. Elle rabattit la capuche de sa bure sur la tête et croisa les bras. Quelques minutes plus tard, Hiivsha criait à son encontre.
- Je crois que j’ai une liaison vers le Temple de Tython, mais je ne parviens pas à la stabiliser… c’est assez étrange… c’est comme brouillé par je ne sais quelle source d’énergie…
- Essaye de la conserver, répondit-elle tandis qu’une forme bleutée se dessinait au-dessus de l’holonet.
Une silhouette, à travers laquelle Isil reconnut Maître Jaldaar, l’un des membres du Conseil, apparut et sa voix retentit par les haut-parleurs.
- Isil… enfin, tu te décides à nous contacter !
Le ton était sévère. La jeune fille baissa la tête.
- Maître Beno… commença-t-elle.
- Nous savons, coupa Jaldaar, Maître Satele a ressenti son départ… bzzz… que la plupart d’entre nous. Où es-tu ?
- Je suis sur Alderaan… je m’apprête à intercepter le Valiant… c’est le transport pour Coruscant qui vient de quitter la planète… il y a à bord quelqu’un que je dois rencontrer pour être sûre que ce que je ramène est bien ce que cherchait Maître Beno.
La forme bleue sur l’hologramme vacillait et apparaissait brouillée. La voix reprit, difficilement audible.
- Nous avons contacté… bzzzz… se trouve non… bzzzz… te retrouv…. bzzzz…. rester sur… bzzzz…
- Maître Jaldaar, je vous perds… que dites-vous ?
Hiivsha cria.
- Je perds la transmission de Tython ! Je ne sais pas ce qui se passe !
- Tu dois rester… bzzz… reprit la voix… trop important pour… bzzz… toute seule…
- Contacter qui ? cria Isil tandis que la transmission disparaissait progressivement.
- bzzz… faire attention… bzzz… présence obscure…
La voix se tut et l’hologramme s’éteignit. Isil courut au cockpit.
- Que se passe-t-il ?
- Je ne sais pas, répondit Hiivsha impuissant à rétablir la liaison. On dirait que les fréquences sont brouillées ! Que veux-tu faire ?
- Je n’ai pas compris… j’ai l’impression qu’il voulait que j’attende mais je n’ai pas compris qui.
- Alors on fait quoi ?
- On fonce, s’exclama-t-elle en se jetant dans le fauteuil du copilote.
Le contrebandier manipula les interrupteurs du cockpit avec dextérité.
- Contrôle Alderaan, ici x-ray victor tango unité zéro zéro zéro a destination du transporteur Valiant, demande autorisation de décoller.
- Autorisation accordée, répondit la voix du commandant Neophar, prenez garde à vous, le Valiant vous attend hors orbite aux coordonnées six zéro six point huit… ne traînez pas en route.
- Contrôle Alderaan compris, on se dépêche ! Merci.
Le vaisseau s’éleva dans les airs et sortit du hangar pour s’élancer dans l’atmosphère de la planète.
Une demi-heure plus tard, dans l’espace non gravitationnel, Choupy III évoluait gracieusement pour entrer dans l’un des hangars d’amarrage du transporteur. Sur la passerelle du Valiant, le commandant Laurentzo s’impatientait.
- Je me demande bien qui se trouve à bord de cet engin pour se permettre de retarder ainsi notre voyage !
Une voix grésilla.
- Vaisseau en provenance d’Alderaan amarré commandant ! Nous sommes prêts pour la poussée hyperspatiale !
- Ce n’est pas trop tôt, râla-t-il en se tournant vers son navigateur. Paré pour le bond hyperespace, à votre soin, monsieur Zrok !
- À vos ordres, commandant ! Dans cinq secondes… quatre… trois… deux… un… poussée !
Le transporteur Valiant en route pour Coruscant disparut au même moment des écrans de contrôle d’Alderaan.
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