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Dans l'espace
 
- Je suis le lieutenant Stoffer, soyez les bienvenus à bord du Valiant, dit l’officier en saluant poliment Isil et Hiivsha qui descendaient la rampe du Choupy III.
- Je suis Isil Kal’Andil, Jedi en mission, déclina la jeune fille avec autorité en écartant sa bure pour laisser entrevoir son sabre laser.
Hiivsha porta deux doigts à son front
- Et moi on m’appelle Hiivsha… je suis… heu… le pilote de la demoiselle… c’est gentil à vous de nous avoir attendus !
- Justement… hem…
L’officier paraissait embarrassé.
- À ce propos, le commandant vous demande de me suivre jusqu’à la passerelle… je crois qu’il a deux mots à vous dire… si vous voyez ce que je veux dire…
- J’imagine sans mal, acquiesça le contrebandier avec un demi sourire.
- Ça tombe bien, j’ai besoin également de le voir, répliqua Isil sèchement. Allez-y, on vous suit !
- Heu… si vous n’avez pas besoin de moi, je pourrais fort bien vous attendre ici, ou à la cantina du bord… fit Hiivsha.
- Je vais vous conduire à vos cabines, répondit le lieutenant. Vous serez mieux installés qu’à bord de ce vaisseau, et d’ailleurs le règlement interdit la présence de personnes dans le garage durant le voyage. Aussi je vous conseille de prendre vos effets et de me suivre.
- Comme vous voulez, chef ! marmonna Hiivsha en remontant dans son vaisseau.
Trois minutes plus tard, il suivait Isil et l’officier dans les coursives du transport, à travers les ponts réservés aux passagers. Le lieutenant Stoffer s’arrêta devant une porte.
- Le commandant vous a assigné cette cabine pour le voyage, celle de mademoiselle est juste à côté, là !
- Parfait, ironisa le contrebandier. Au moins si elle crie, je pourrai l’entendre.
Le lieutenant leva les sourcils d’étonnement en regardant Isil qui haussa les épaules tandis qu’Hiivsha intégrait sa cabine en disant :
- Si vous me cherchez, je serai sans doute en train de boire deux ou trois bières calchiinaises… si toutefois on en trouve sur ce rafiot.
La porte se referma. L’officier indiqua sa cabine à la jeune fille pour qu’elle y dépose son sac avant de l’inviter courtoisement à le suivre vers l’avant du bâtiment.
Quelques instants plus tard, ils débouchaient sur la passerelle de commandement au centre de laquelle se trouvait un homme d’un certain âge, coiffé d’une splendide crinière blanche. Il se retourna et considéra sa visiteuse d’un air sévère.
- Commandant Lorentzo, soyez la bienvenue à mon bord, Jedi ! Mais j’espère que vous avez une bonne raison pour avoir retardé notre passage en hyperespace !
Il lui tendit la main. Isil lui rendit son salut en soutenant son regard sans faillir.
- Je mène une enquête très secrète dans laquelle l’intérêt vital de la République pourrait bien être en jeu, commandant. Il y a à votre bord un homme qu’il me faut voir à tout prix dans la plus grande discrétion.
- Un passager ? Son nom ?
- Arno Saltiva.
- Saltiva… répéta le commandant en se tournant vers un jeune homme. Enseigne Tchenko, vérifiez sur le manifeste si cette personne est à notre bord !
- À vos ordres commandant ! répondit l’enseigne en se pressant vers une console sur le clavier de laquelle il pianota un instant avant d’annoncer : Saltiva… Arno… en effet commandant, ce passager est à bord… pont D, coursive B2, cabine 1287A.
Lorentzo regarda Isil.
- Je suppose que je ne peux pas savoir ce qui se passe ?
- En effet, commandant, non, vous ne pouvez pas savoir, rétorqua la jeune fille d’un air grave.
- J’espère que votre présence ici ne troublera pas la sérénité de notre voyage ni ne compromettra la sécurité des passagers ? insista l’officier.
- Rassurez-vous, commandant, une fois que j’aurai vu ce monsieur Saltiva, je serai une passagère comme une autre jusqu’à notre arrivée à Coruscant. Par contre, dès que nous sortirons de l’hyperespace, je vous demande juste de me faire prévenir et nous quitterons aussitôt votre transport avec notre vaisseau.
- Bien, Jedi, accepta Lorentzo, il en sera fait ainsi. Si vous avez besoin de quelque chose, faites-le-moi savoir !
Il paraissait un peu plus détendu et sourit légèrement à la jeune fille qui s’inclina.
- Merci, commandant !
Bien entendu, à cet instant précis, elle ne pouvait pas prévoir la suite des événements.
*
* *
Il était inutile d’attirer l’attention sur elle. Aussi retourna-t-elle dans sa cabine pour se défaire de sa bure de Jedi qu’elle roula dans un tiroir et sur laquelle elle déposa son sabre laser. Il n’y avait personne à combattre sur un transport de passagers ! Elle défit ses longs cheveux qui étaient attachés, en les déployant sur ses épaules, puis, avec l’air d’une passagère ordinaire, elle se rendit au niveau où se trouvait la cabine de l’homme qu’elle recherchait.
- Entrez ! répondit une voix dans laquelle on pouvait discerner une pointe d’étonnement.
Isil entra et marqua à son tour une hésitation. Assis à un bureau, la silhouette caractéristique d’un rodien tournait la tête vers elle.
- Arno Saltiva ? interrogea-t-elle.
- Cela dépend de qui le demande, répondit prudemment le curieux personnage en la dévisageant de ses grands yeux tout noirs
- Je m’appelle Isil et je suis l’apprentie de Maître Beno Mahr.
Le rodien se leva. Ses yeux s’illuminèrent.
- Maître Mahr ! s’exclama-t-il, un ami à moi ! Comment va-t-il ?
Isil baissa la tête.
- Il nous a quittés.
- Mort ? reprit le rodien, ce n’est pas possible. Un si grand Jedi ! Comment cela a-t-il pu arriver ?
- Un seigneur Sith et son apprenti, ainsi qu’un politicien renégat… une embuscade…
- Tout ceci est bien triste, murmura Saltiva en secouant la tête d’un air désespéré. Ainsi, vous êtes sa Padawan, comme disent les Jedi ? Vous devez être bien malheureuse !
- On nous apprend depuis tout petit à mettre nos sentiments de côté… Maître Beno m’a dit que si j’avais besoin d’aide un jour, je pourrais compter sur vous.
Le rodien fit osciller sa drôle de tête.
- Si vous voulez vous battre, je ne vous serai d’aucune utilité… ma science est surtout… technique, mathématique, algorithmique…
Isil sourit et dévoila son poignet autour duquel était fixé le datapad du capitaine Sazkaer.
- J’ai pris ceci à un ennemi de la République. Les données en sont chiffrées. Or, il me faut savoir ce que contient ce datapad avant de révéler ce que je sais à qui de droit.
Arno Saltiva s’empara du bracelet qu’Isil venait d’ôter de son bras et l’examina attentivement tout en appuyant sur quelques touches miniatures.
- Oui, fit-il pensivement, sa mémoire est puissamment chiffrée… les secrets qu’elle recèle doivent être importants pour qu’on se soit donné cette peine.
- En tout cas, je l’espère, monsieur Saltiva, car il me faut des preuves solides pour m’en prendre à de tels personnages !
Le rodien tenait le datapad en l’air comme pour y voir au travers et s’approcha de la lampe qui surplombait son bureau. Après l’avoir posé délicatement tel un objet précieux, il s’empara d’une valise cachée sous sa couchette qu’il posa à son tour à côté de lui et ouvrit. Elle contenait de petits outils étranges ainsi qu’une multitude d’appareils inconnus d’Isil.
- Vous pensez pouvoir le faire ? s’enquit la Padawan.
- Bien entendu, rétorqua Saltiva en haussant les épaules, ou ma place n’est plus dans ce monde.
- Fort bien, conclut sobrement la jeune fille qui s’assit en tailleur sur le sol de la cabine pour se plonger dans une reposante méditation.
*
* *
Lorsque les alarmes se mirent à retentir sur la passerelle, le commandant Lorentzo se tourna vers son navigateur.
- Que se passe-t-il, monsieur Zrok ?
Le twi'lek secoua la tête en activant des boutons sur sa console tandis que les autres officiers s’interrogeaient du regard.
- Je ne sais pas commandant, les systèmes de sécurité de l’hyperdrive se sont activés. Nous sortons de l’hyperespace.
- Une signature gravitationnelle ! s’écria le pilote.
- Sur cette route ? Impossible ! s’étonna Lorentzo.
- Pourtant… commença Zrok.
Un cri retentit sur la passerelle. L’officier de pont tendait le bras vers l’extérieur.
- Là, commandant, un croiseur impérial !
- Comment ? Ici, dans ce secteur ? Mais que se passe…
Une voix retentit dans le communicateur.
- Transporteur Valiant ! Ici le croiseur Fulgurant sous l’autorité de l’Empire… stoppez vos réacteurs. Préparez-vous à être abordés !
- Mais… mais… s’emporta Lorentzo, vous n’avez pas le droit, c’est inadmissible. C’est contraire au traité de Coruscant ! Le Valiant est un transport civil !
- Obéissez, reprit la voix, et tout se passera bien. Vous pourrez bientôt reprendre votre route ! Résistez, et vous serez détruits !
Le commandant se tourna vers le radio.
- Enseigne Minguam, signalez à Alderaan que nous sommes abordés par un vaisseau impérial !
- Je viens d’envoyer notre position, mais je ne sais pas si le message a été reçu… il semble que le croiseur brouille nos transmissions. J’ai utilisé l’infracode standard sur les fréquences à micro modulation pour essayer de passer outre le brouillage.
- Bien ! Continuez à émettre tant que vous pouvez ! Pilote, coupez les moteurs.
- Commandant ! Une navette vient vers nous ! lança l’officier de pont.
La voix reprit.
- Transporteur Valiant, préparez-vous à l’appontage de la navette qui arrive. Que tous les passagers regagnent leur cabine. N’opposez aucune résistance et tout ira bien !
- C’est inconcevable ! répliqua Lorentzo, mais de quelle autorité vous réclamez-vous pour agir ainsi en… en… pirates ! Cet acte inqualifiable aura des retombées diplomatiques, croyez-moi !
Il était rouge de fureur, d’une rage exacerbée par son sentiment d’impuissance. Que pouvait-il faire avec un vaisseau civil dont le faible armement n’était destiné qu’à se prémunir d’attaques éventuelles de pirates, contre un croiseur puissamment armé et disposant visiblement d’un puits de gravité qui lui avait permis de l’intercepter en plein hyperespace ?
- Sous l’autorité du Seigneur Dal-Karven, continua la voix d’un ton placide. L’intervention de notre détachement ne durera pas longtemps si vous coopérez pleinement. Connectez votre banque de données à notre système. Nous recherchons une personne particulière qui est à votre bord. Dès que nous l’aurons trouvée, vous pourrez reprendre votre route !
Le navigateur interrogea le commandant du regard. Ce dernier acquiesça d’un signe de tête. La navette était maintenant arrivée dans l’un des hangars du transport et un détachement de soldats en armure noire, armes au poing, en descendit sous les yeux effarés du personnel de pont. Un homme drapé dans une longue cape sombre les suivait d’un pas rapide. Son visage était dissimulé dans l’ombre de la capuche qui était rabattue sur sa tête mais on pouvait apercevoir ses yeux jaunes injectés de sang qui brillaient d’une lueur inquiétante. Le chef du commando bouscula l’officier de pont et le plaqua contre une cloison tout en le menaçant d’un doigt.
- Personne n’intervient, compris ? ordonna le soldat d’un ton qui n’appelait aucune réponse.
*
* *
- Nous avons interrompu notre route ! s’étonna le rodien.
- J’ai senti aussi, murmura Isil, les moteurs se sont arrêtés. Je sens…
Les yeux fermés, elle levait la tête en la tournant à droite et à gauche lentement.
- Je sens quelque chose dans la Force… comme une présence…
- Qu’est-ce que c’est ? demanda Saltiva.
- Je ne sais pas, reconnut la jeune fille, c’est confus.
- Il me semble voir un vaisseau de guerre, observa-t-il en regardant par le hublot.
- Un vaisseau Sith ! précisa Isil en se relevant.
- Comment le savez-vous ?
- Je le sais… je l’ai senti… ils vont monter à bord !
Elle s’avança vers lui.
- Où en êtes-vous ? s’enquit-elle en désignant le datapad démonté sur le bureau.
- J’ai fini de déchiffrer la mémoire, répondit le rodien en retirant un petit pavé noir d’un appareil dans lequel s’enchevêtrait une myriade de fils électriques multicolores. Mais je ne l’ai pas encore remontée dans le datapad et…
- Pas le temps ! coupa Isil en s’emparant de la mémoire. Il faut que je parte !
- Comme vous voulez… il vous suffira de la réintroduire dans un autre datapad pour visualiser les données.
Déjà la Jedi ouvrait la porte de la cabine en regardant avec précaution dans la longue coursive. Une voix se fit entendre par le système de sonorisation du bord.
- Attention… Attention… Tous les passagers sont priés de regagner leur cabine ou les lieux de villégiature du vaisseau et d’y rester jusqu’à nouvel ordre. Tout déplacement à bord est interdit. Les coursives doivent rester libres. Attention… Attention… Tous les passagers…
Isil se retourna vers le rodien.
- Merci Saltiva, à charge de revanche !
- Faites attention à vous, répondit-il avec un geste amical. Quelque chose me dit que c’est vous qu’ils cherchent.
- Sans doute, fit la jeune fille en refermant la porte derrière elle.
Des passagers affolés couraient comme des rats pris au piège tandis que la voix continuait dans les haut-parleurs.
- Abordage en cours… Regagnez vos cabines… Ne circulez pas dans les ponts… N’opposez aucune résistance aux troupes montées à bord du Valiant… Le commandant demande à tous les membres d’équipage de coopérer… Attention… Attention… Tous les passagers sont priés…
Isil se dirigea vers les ponts supérieurs, scrutant à chaque angle les couloirs qui s’étendaient devant elle prête à toute éventualité. Instinctivement, sa main chercha le sabre laser qu’elle avait laissé dans sa cabine. Elle fit une grimace. Son erreur avait été de croire qu’il n’y avait plus de danger une fois à bord du Valiant. Comment aurait-elle pu prévoir ce qui se passait ?
Elle poussa les portes de la cantina. Quelques murmures accompagnèrent son entrée. Les rares passagers qui étaient restés sur place l’observèrent avec des regards inquiets. Assis sur un haut tabouret devant un long comptoir, Hiivsha lui fit un petit geste de la main. Elle se hâta vers lui et lui prit le bras.
- Que se passe-t-il ? demanda le contrebandier.
- Un croiseur impérial vient de nous aborder.
- En plein hyperespace, c’est impossible.
- Pas s’il utilise un puits de gravité et qu’il savait précisément où intercepter notre transport. C’est relativement facile sur les itinéraires standards !
- Ils te cherchent c’est ça ? Comment savent-ils ?
- Sazkaer ! Il n’y a que lui qui a pu signaler ma présence sur ce transport ! Il a compris que je suivrais Saltiva pour qu’il me déchiffre les données !
- Mais un vaisseau Sith ?
- Certes… sauf que Maître Beno m’a parlé d’une potentielle accointance entre ce Cercle Sombre et des seigneurs Sith qui veulent forcer leur empereur à reprendre la guerre ouverte.
- Il faut nous cacher ! proposa Hiivsha en se mettant debout.
- Inutile… je sens une présence… un seigneur Sith… il va me trouver… il faut tenter de nous enfuir. Si leurs systèmes sont focalisés sur le transport, nous avons une chance de passer en hyperespace avant qu’ils ne nous bloquent… à condition d’être très rapides !
- Allons-y alors !
- J’ai laissé mes affaires et mon sabre dans ma cabine. Fonce au vaisseau avant que les ponts ne grouillent de soldats et tiens-le prêt à décoller… je te rejoins !
Hiivsha lui prit le menton dans ses mains avec un sourire tendre.
- Fais attention ! Je t’aime, tu sais ?
Il déposa un baiser sur ses lèvres.
- Je sais, répondit-elle tout simplement sans sourciller. Dépêchons-nous ! Hiivsha ?
Elle lui serra le poignet en le regardant intensément.
- Tiens ! dit-elle en lui mettant la mémoire déchiffrée dans la paume de sa main. Garde ça avec toi !
- Qu’est-ce que c’est ?
- Ce pourquoi mon Maître est mort… les preuves du complot… je t’expliquerai.
Ils sortirent de la cantina et se séparèrent. Hiivsha courut jusqu’au hangar sans encombre. Il n’y avait aucune troupe dans le secteur. Une fois à bord du Choupy III, il mit en marche tous les systèmes et attendit.
Soudain un cri dans sa tête ! C’était comme réel, mais il était certain que le cri n’avait pas vraiment existé ! Cela avait été comme un rêve éveillé… un rêve sonore.
Isil !
Comme mû par un ressort, il bondit hors de son siège, attrapa sur un râtelier un fusil blaster et sortit en courant en direction du pont. Haletant, il arriva à la porte de la cabine qu’occupait la Jedi. Celle-ci était grande ouverte. À l’intérieur, plus rien n’était intact. Des traces d’une lutte violente, de tirs de blasters et, à terre, le sabre laser de la jeune fille. Il le ramassa et le glissa dans sa ceinture. Visiblement, elle avait été surprise par le commando qui avait abordé le transport alors qu’elle reprenait ses affaires. Un combat violent s’en était ensuivi et elle n’avait pas eu le dessus. Elle avait parlé d’un Seigneur Sith ! C’était sans doute lui qui l’avait trouvée et elle avait été trop inexpérimentée pour en venir à bout, surtout aidé par des soldats bien armés !
Sa seule option était de tenter de suivre le croiseur avec Choupy III !
Soudain, il perdit l’équilibre et fut projeté contre la cloison. Le Valiant venait d’être secoué par une violente explosion. Aussitôt, une sirène d’alarme retentit et une voix impérieuse se fit entendre partout dans le vaisseau.
- À tout l’équipage… Alerte… Alerte… Le Valiant est attaqué… Évacuation immédiate… Ceci n’est pas un exercice… Alerte… Alerte… Le Valiant est attaqué… Ordre à tout l’équipage d’évacuer les passagers…
Dans un chahut épouvantable, les gens paniqués sortirent de leurs cabines en se mettant à courir dans tous les sens tandis que d’autres détonations sourdes se faisaient entendre. Le transport trembla de nouveau. Hiivsha courait dans les coursives, bousculé par une foule de gens qui s’entrechoquaient. Arrivé dans le sas du hangar dans lequel se trouvait son vaisseau, il constata par la baie vitrée que les grandes portes extérieures avaient été arrachées, sans doute par un tir du croiseur. Dans un vestiaire, il s’empara d’une combinaison qu’il se hâta de passer avant de franchir le sas. Le hangar était dans un état indescriptible, dû à la dépressurisation soudaine qui avait accompagné son ouverture sur l’espace. Pas à pas, gardé au sol par les bottes magnétiques, il avançait vers son vaisseau en apparence intact. Il n’était plus qu’à quelques mètres de lui lorsqu’une autre explosion se produisit et il se sentit littéralement catapulté vers l’immense trou béant de la coque. Il chercha en vain des yeux une planche de salut, quelque chose à laquelle il aurait pu se raccrocher pour stopper sa trajectoire mortelle mais il ne trouva rien et, projeté dans l’espace, il se vit s’éloigner rapidement du transport.
Le croiseur faisait à présent feu de toutes ses batteries. Les malheureuses navettes qui tentaient d’évacuer les passagers et les membres de l’équipage explosaient les unes après les autres sitôt lancées. Un peu partout des foyers d’incendie s’allumaient dans la coque du transport.
- Pourquoi ? fut la seule pensée qui vint à l’esprit du contrebandier qui contemplait, horrifié et impuissant, la scène.
Et subitement, le Valiantexplosa. Il eut à peine le temps de voir fondre sur lui un morceau de la coque désagrégée. Le choc fut violent et il perdit connaissance.
*
* *
À présent il flottait dans l’espace. Le croiseur Sith avait disparu emmenant avec lui sa prisonnière. Il frémit à l’idée que la jeune et douce Jedi était désormais entre des mains qu’on disait sans pitié. Qu’allaient-ils lui faire subir ? Comment la retrouverait-il ?
Et surtout, comment allait-il pouvoir se sortir vivant de cette situation ?
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