- Titre original Marvel Star Wars #58 à 63
- Genre Comic-Book
- Série Classic Star Wars - Marvel US (Vol. 26)
- Univers Legends
- Scénariste(s) David Michelinie
- Dessins Walter Simonson
- Encrage Tom Palmer
- Couleurs Glynis Wein
- Couverture Walter Simonson
- Note du staff SWU
- Note des internautes
Alors que l’Alliance Rebelle, dirigée par Leia, tente de cacher sa flotte, maintenant qu’elle dispose d’une nouvelle base, l’Empire multiplie les plans visant à sa destruction. Luke et Lando ne demeurent pas inactifs. Sachant que la meilleure défense est l’attaque, ils portent le danger au cœur même de la flotte impériale au cours d’une de leurs actions les plus audacieuses : le détournement de chasseurs TIE. Pour leur venir en aide, Shira Brie, une pilote d’exception au passé bien particulier, se joint à eux. Et bien sûr, des actions les plus audacieuses naissent les plus grands dangers lorsque le camp adverse est dirigé par Darth Vader.
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#58 : Sundown !
Titre original Français : "Coucher de soleil !"
Scénario : David Michelinie
Dessins : Walt Simonson
Encrage : Tom Palmer
Couleurs : David Warfield
Couverture : Walt Simonson
Alors que je critiquais un certain manque d’imagination dans l’épisode précédent, celui-ci ne manque pas d’ambition, au contraire. On est dans du space opera grand spectacle avec l’Alliance Rebelle qui ne trouve rien de moins compliqué que de cacher sa flotte au sein d’une étoile ! Bien entendu, et au-delà de toute spéculation sur la crédibilité d’une telle idée, son application ne va pas se dérouler sans problèmes. Ces mésaventures maintiennent un suspense bien sympa tout au long de l’épisode, mais elles sont surtout l’occasion de mettre en avant R2 et 3PO. En effet, les deux droïdes sont au cœur de l’action et donnent lieu aux habituels passages amusants. Et au moment où la tension retombe, Michelinie s’amuse à conclure sur un cliffhanger assez habile lié au subplot bien mystérieux de Luke et Lando.
Les dessins sont extrêmement importants dans cet épisode très visuel puisque mettant en scène énormément de passages dans l’espace. Sur ce point, on alterne l’excellent (la page d’ouverture sur le Faucon) et le très déplaisant (le design atroce de Bazarre). Entre ces deux extrêmes, il y a des idées plus ou moins bonnes, les scènes avec les droïdes au sein de la flotte sont bien assurées alors que le marché de Bazarre est totalement quelconque. Les couleurs de cet épisode ne sont pas à la hauteur. Ma critique vise tous les plans monochromes atroces de l’intérieur du soleil, et certains plans spatiaux type hyperespace complètement bâclés. A ce niveau là, on est clairement mieux en noir et blanc. Heureusement, la couverture de Simonson est vraiment trop cool. Je vous laisse l’apprécier dans la galerie !
En conclusion, c’est plutôt un bon épisode introductif pour un story-arc qui va s’étendre sur six épisodes. En tant que tel, c’est un numéro faiblard, mais replacé dans son arc, il assure sa fonction de lancer l’intrigue tout en offrant sa part de spectacle.
#59 : Bazarre
Titre original Français : "Bazarre"
Scénario : David Michelinie
Dessins : Walt Simonson
Encrage : Tom Palmer
Couleurs : David Warfield
Couverture : Walt Simonson
Pour (mal) commencer, voilà un cliffhanger bien planté. On avait quitté nos héros sur une belle catchline qui laissait penser qu’ils étaient vraiment en danger. Finalement, ils sont au milieu de leur embuscade de western de seconde zone qui se termine en parlotte. Avec cette ouverture, le lecteur part avec un a priori négatif et malheureusement ça ne s’arrangera pas. L’intrigue de fond aurait pu donner lieu à d’excellents développements, il faut reconnaître ça. Cependant c’est un raté sur toute la ligne, et ça aussi il faut l’admettre. Ferret et ses gardes du corps sont une mauvaise imitation de Alice au Pays des Merveilles. L’animal de compagnie télépathe qui ressemble à un poulpe : déjà vu. Le monstre géant caché dans les ordures : déjà vu. Les ferrailleurs qui font cause commune avec Luke : déjà vu. On est loin, très loin, de l’élégance d’un Greyshade et de The Weel. De même, la finesse des machinations de l’époque manque cruellement au scénario de Michelinie.
Les dessins ne rattrapent rien. Le design des navettes n’a pour seule qualité que de former une sorte d’unité avec celui de Bazarre. Problème : comme dit précédemment, l’ensemble a l’air sorti des Mondes Engloutis (et seuls les plus de 20 ans peuvent comprendre cette référence, les autres ne cherchez pas). Je ne reviens pas sur le look de Ferret. Simonson ne s’est pas trop fatigué non plus sur les scènes de la décharge. Pour la première fois, je regrette Infantino et son côté plus fun. Et vraiment pour dire que rien n’est à sauver, même la couverture m’a fait bailler.
En une seule phrase : on passe très vite sur cet épisode, on le lit en diagonale pour passer rapidement à la partie suivante et découvrir ce que les Rebelles vont bien pouvoir faire avec quatres Ties en leur possession (et dire qu’il a fallu les négocier avec Ferret).
#60 : Shira’s Story
Titre original Français : "L’histoire de Shira"
Scénario : David Michelinie
Dessins : Walt Simonson
Encrage : Tom Palmer
Couleurs : Glynis Wein
Couverture : Walt Simonson
La première surprise consiste en un titre assez déroutant. Alors qu’on s’attend à un numéro centré sur les Ties récupérés au numéro précédent, Michelinie croise intelligemment cette intrigue avec l’histoire personnelle de Shira. Cela nous donne donc une belle scène de combat spatial pour la mise en bouche, plutôt bien foutue d’ailleurs. Puis, le scénariste nous amène pour le reste de l’épisode sur la planète natale de Shira afin de gérer un problème plus intime, ce qui permet d’en apprendre plus sur le passé de la jeune femme. Ce parcours construit par Michelinie est somme tout assez classique, mais il donne de l’épaisseur au personnage. Finalement, on alterne de manière équilibrée action, discussions et flashbacks, ce qui le rend assez agréable à suivre.
Visuellement, la bataille d’ouverture joue son rôle. Elle nous met l’eau à la bouche en attendant mieux. C’est court, c’est seulement quelques Ties qui bombardent, mais ça donne des plans sympas. A l’image de tout ceux qui concernent la flotte impériale en général. Les planches sur la planète Shalyvane sont moins impressionnantes bien sûr, mais elles sont tout à fait acceptables. La seule exception des panels montrant étant encore une fois des mecs sortis tout droit de Conan le Barbare. Ca devient une mauvaise habitude. A côté de ça, Luke et Shira sont réussis, quoique les traits de Luke sont un peu durs sur certains panels. Sur la couverture, rien à dire, c’est une bonne pose pas trop chargée.
En conclusion, le point fort est sans contexte de développer un nouveau personnage en dehors du casting issu des films. Cela aura été long à venir mais les auteurs ont enfin accepté qu’il fallait élargir la distribution. En premier lieu parce que les possibilités sont très limitées entre deux films avec le groupe de base, ensuite parce que ces apports originaux permettent de personnaliser un peu plus le contenu de la série. Tout en respectant la franchise et en jouant sur ses points forts, le titre peut ainsi gagner une identité propre. Par ailleurs, on appréciera le build-up autour de l’armada et des Ties qui fonctionne plutôt bien en attendant la suite.
#61 : Screams in the Void
Titre original Français : "Des cris dans l’espace"
Scénario : David Michelinie
Dessins : Walt Simonson
Encrage : Tom Palmer
Couleurs : Glynis Wein
Couverture : Walt Simonson
Avec cet épisode, on plonge au coeur de ce story-arc : l’armada. Décrite comme la plus grande flotte de l’Empire, il est d’entrée de jeu « surprenant » de la voir confiée à un gradé bedonnant, transpirant, et à un tir de turbolaser de se déballonner (l’Amiral Giel). C’est un peu le résumé de cet épisode. Une idée de départ excellente, des combats agréables à suivre, un affrontement spatial plutôt bien foutu, et pourtant une série d’invraisemblances à la limite de sortir le lecteur de son comic. Deux postulats qui étaient peut-être acceptables dans les années 80 sont aujourd’hui très dérangeants dans un univers Star Wars qui s’est structuré et défini. D’abord, quatre Ties qui tiennent tête à l’armada, la même flotte de la mort qu’on nous présente en première page. Ensuite, l’histoire des tirs de turbolasers concentrés qui coupent les Star Destroyers en deux… tsss… et on se plaignait des Tagge et de leur machine à glaçons. Heureusement, côté personnages, on rebondit bien sur le travail de caractérisation effectué précédemment. On s’est attaché à eux, ce qui renforce l’intensité dramatique et rend le rebondissement final si puissant.
Au niveau des dessins, la planche d’ouverture est un clin d’œil évident à la remise des médailles de Un Nouvel Espoir. On a ensuite quelques planches de transition puis c’est l’affrontement. A mon goût, c’est très réussi. Peut-être le meilleur combat spatial de la série jusqu’ici. C’est bien foutu, le choix des plans est judicieux, correctement réalisé, les perspectives ne sont pas rocambolesques. Seule incongruité : le Hurleur. Pour le coup, le design est tellement minimaliste qu’il dessert totalement le rôle de menace que le Hurleur est sensé occuper. Tout au contraire, j’adore les panels de fin qui sautent à la figure du lecteur qui s’identifie sans aucun mal à Luke. Idem pour l’excellente couverture qui donne vraiment envie de se ruer sur le comic. Rien à dire sur les couleurs.
En somme, et sans même compter le rebondissement final, c’est quand même du bon boulot. On passera outre les incohérences déjà évoquées pour apprécier la conclusion du travail accumulé depuis quelques épisodes. On retrouve aussi une utilisation intelligente de la Force, ce qui est bien trop sporadique à l’échelle de la série. Ce problème a déjà été évoqué, mais une fois de plus il faut constater que le traitement de Luke tient assez peu compte des évènements de l’Empire Contre-Attaque. Donc, en additionnant l’ultime rebondissement à ces louanges, on a un numéro d’excellente facture.
#62 : Pariah !
Titre original Français : "Paria !"
Scénario : David Michelinie
Dessins : Walt Simonson
Encrage : Tom Palmer
Couleurs : Tom Palmer
Couverture : Walt Simonson
Changement radical d’ambiance pour cette avant-dernière partie. Fini les combats de grande envergure pour la survie de l’Alliance, la paix dans la galaxie ou la faim dans le monde. Michelinie focalise totalement son attention sur Luke et les répercussions du précédent épisode. Autant dire immédiatement que cet épisode ne fonctionne que pour le lecteur « innocent », celui qui joue le jeu de l’histoire sans être informé sur le destin des différents protagonistes. J’ai vécu cette situation lors de ma première lecture il y a 15 ans et ce fut un très bon moment. On est à fond avec Luke et son parcours de « rédemption », d’autant plus qu’il y a l’idée sous jacente et hyper intrigante de savoir si la Force peut se tromper ? Au-delà de la situation personnelle, le mystère s’épaissit et on conclut sur un nouveau rebondissement choc.
Graphiquement, ça demeure d’un bon niveau. Avec cet épisode où il y a beaucoup plus de dialogues que d’action, les planches sont plus découpées et on a le temps de s’arrêter un peu sur les détails des cases. Ces détails sont plus importants dans ce contexte moins « mouvementé » et je dois dire que je trouve immédiatement Simonson et Palmer bizarrement moins réguliers. Chacun se fera son opinion. On notera aussi que Palmer colorise et que le résultat est moins élégant que d’habitude. Enfin, last but not the least, car j’aurais pu ne parler que d’elle : la couverture. Plan énorme sur le visage d’un Luke Skywalker en colère, sur fond rouge bien violent. Ca en jette. Je suis aux anges.
Le rythme et le style de narration change totalement. Luke occupe seul le devant de la scène, ce qui n’est pas fréquent dans la série Marvel. C’est très réussi à mon goût, ça donne lieu à des passages introspectifs attendus par le lecteur. Sachant encore une fois que le scénariste ne tire pas tout son potentiel du principe afin de ne pas s’engager sur une voie qui pourrait être contredite par le film qui suit.
#63 : The Mind Spider
Titre original Français : "Hold-up !"
Scénario : David Michelinie
Dessins : Walt Simonson
Encrage : Tom Palmer
Couleurs : Glynis Wein
Couverture : Tom Palmer
Pour un épisode de conclusion, les rebondissements et les révélations sont au rendez-vous. Ca valait la peine d’attendre et Michelinie récompense ses lecteurs avec un épisode très rythmé. J’apprécie particulièrement l’aventure sur Krake. Décors spectaculaires, gunfights, affrontements aériens, bravoure. Tous les ingrédients sont réunis. Maintenant que Luke est fixé par rapport à ses actes et qu’il a un objectif bien précis à accomplir, il passe en « mode » action. Accompagné de Chewie, ils assurent le spectacle. Ils savent ce qu’ils veulent et déploient leurs talents pour faire de leur mission un succès. Il y a un sentiment de maîtrise que l’on retrouve normalement dans l’autre camp. Ce changement est vraiment plaisant. A part ça, Vader entre en scène et il était vraiment temps. Giel en prend pour son grade au passage (au propre comme au figuré) et l’opposition reprend des couleurs car jusqu’ici elle était un peu palote.
Graphiquement, c’est un des numéros les mieux maîtrisés par le duo Simonson-Palmer. La fin de leur collaboration approche et ils ont du décider de se faire regretter car honnêtement, je ne vois rien à dire. C’est régulier, c’est bon dans tous les compartiments. C’est de surcroît bien colorisé. Et pour une fois que Palmer se colle à la couverture, c’est une grande réussite également. Avec elle, on est obligé de lire le numéro !
A mon sens, c’est le story-arc le plus abouti de la période Michelinie-Simonson-Palmer. Les personnages sont intéressants, l’enjeu est important, les rebondissements multiples. Comme toujours avec la série Marvel, ça ne manque pas de points faibles. Mais avec le recul, ces points faibles sont plus sympathiques que vraiment dérangeants pour la lecture. En fait, les rebondissements contribuent énormément à l’intérêt de la lecture. Cette aventure fait partie des histoires qui ne sont excellentes qu’au moment de la découverte. Une fois que l’on connaît les principales ficelles, on est face à des épisodes « juste » agréables à lire. Sur la forme on regrettera quand même que les acteurs du camp impérial n’aient pas été mieux développés. -
C'est un arc très plaisant à suivre. On peut lui reprocher d'être lent à démarrer et également de mélanger les intrigues de manière maladroite mais la révélation finale rattrape tous ces défauts et montre avec quel talent le scénario a été pensé. Les dessins sont plutôt bons et réguliers malgré un numéro 59 assez banal.
à lire ! et pas seulement vis-à-vis de la destinée du personnage sus-nommé qui réapparaîtra par la suite !