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L'Ordre Nouveau: Soldats
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Conseil
 
Incident : T + 24 : 00 :00 ; salle de guerre de l'amirauté impériale. Centre Impérial


La salle comportait une table circulaire au centre. Tout autour, se trouvaient sur les murs des écrans diffusant en continu des informations sur l'état des forces armées impériales à travers la galaxie. Mais, les personnes présentes n'en avaient que faire, tous les regards étaient tournés vers l'holoprojecteur au centre de la salle qui montrait un monde semi-désertique autour duquel orbitait une unique lune.
Tous étaient des officiers supérieurs du plus haut rang de l'armée impériale : généraux, amiraux,... Tous avaient commencé leur carrière dans l'armée républicaine durant la guerre des Clones. Tous avaient juré fidélité à l'Empereur et à l'Ordre Nouveau. Tous étaient silencieux devant ce qu'un de leurs pairs venait de montrer. Tous attendaient.
Soudain, la porte s'ouvrit et un enseigne de Marine introduisit un nouveau personnage. Les officiers se levèrent attendirent qu'il aille occuper l'unique siège encore disponible autour de la table avant de tourner leur regard vers le nouvel arrivant. Contrairement à eux, il s'agissait d'un civil. Ses cheveux blancs trahissaient son âge mais son regard froid montrait son caractère impitoyable lorsqu'il s'agissait de châtier un traître.
Ou lorsqu'il s'agissait d'exiger des explications sur la situation en sa qualité de conseiller militaire personnel de l'Empereur Palpatine. Il leur fit signe de s'asseoir, puis, presque avec réticence, l'amiral qui avait pris la parole précédemment se leva, s'éclaircit la gorge et déclara sans préambule :
« "Messieurs, nous avons perdu tout contact avec le 27ème régiment d'infanterie en garnison sur Ouranos V ainsi qu'avec la mission archéologique mandatée par l'Empereur. »
Bien que les officiers sachent déjà de quoi il retournait, ils focalisèrent de nouveau leur attention sur l'orateur. Le conseiller fronça les sourcils - intrigué - et demanda :
« Amiral, de quand date la dernière transmission reçue en provenance du système ?
- D'il y a environ vingt-cinq heures Monsieur. Il s'agissait d'une copie de routine de la dernière entrée du journal de bord de la base. Elle indiquait que l'équipe d'archéologues venait de découvrir une nouvelle salle sur le site de fouille et s'apprêtait à y entrer. Nous sommes sans nouvelles de la garnison et des scientifiques depuis. »
Le conseiller s'inclina dans son fauteuil et réfléchit quelques instants avant de déclarer :
« Alors ? Quelles ressources avez-vous prévues pour la mission de sauvetage ? »
Un général prit alors la parole de l'autre côté de la table :
« Et bien Excellence... Nous nous demandions si l'envoi d'une équipe de techniciens ne serait pas préférable à celle de vaisseaux de guerre. Il s'agit certainement d'une défaillance d'un de leurs émetteurs relais et les garnisons de cette taille n'ont pas les moyens de réparer un satellite en orbite. »
Il fut interrompu par le civil :
« Général, sauf votre respect, l'Empereur m'a informé qu'il lui tenait personnellement à cœur que tout problème concernant cette garnison soit traité avec la priorité maximale. »
Le général déglutit avant de marmonner des excuses. Le conseiller reprit :
« Il a aussi insisté sur le fait que le secret était primordial. » Il marqua une pause avant de terminer :
« Je recommande donc qu'une flottille soit envoyée depuis l'une de nos bases de rassemblement situées en dehors des routes commerciales et des système habités. Je vous laisse le choix de la composition exacte de cette force ainsi que celui de l'officier qui commandera l'opération. »
L'assemblée resta silencieuse jusqu'à ce qu'un autre amiral affiche une carte du secteur concerné par la mission et annonce :
« Je crois me souvenir que le destroyer Retaliator est en transit sur la base astéroïde AB-X354. Il est accompagné de deux croiseurs de classe Carrack : le Rancor et le Hornet. »
Pendant qu'il parlait, l'affichage de l'holoprojecteur montra une vue de la base puis les spécifications des vaisseaux concernés. L'officier continua :
« Le Retaliator est l'un des nouveaux destroyers de classe Imperator. Il ne manque que les forces d'infanterie qui débarqueront et un officier pour coordonner la mission à moins que nous ne confions ce rôle au commandant du destroyer. »
Le général d'infanterie qui avait déjà pris la parole enchaîna à la suite de l'amiral :
« Au vu des capacités de transport d'un destroyer de classe Imperator et des données de la mission, je pense qu'une unité d'infanterie spatioportée assistée de quelques véhicules de soutien suffira. Le 537ème bataillon vient de terminer des manœuvres dans le secteur de Fondor, il peut être à bord en quarante-huit heures. Dans le même temps, nous pourrons certainement réunir ces véhicules dont je viens de parler. »
Les regards se tournèrent alors vers l'amiral qui présidait la réunion. Comprenant que c'était à son tour de parler, il déclara :
« Le capitaine du Retaliator a eu peu d'occasions de travailler en coordination avec des troupes au sol. Je propose donc le commodore Reiner Waldemar pour le poste d'officier commandant la mission. »
L'annonce eut l'effet d'une bombe. Tous les officiers se mirent à parler simultanément, indignés. Les un arguaient de la traîtrise du susnommé et exigeaient son exécution, d'autres proposaient un officier plus "loyal",... Rares étaient ceux qui prenaient sa défense.
« Silence ! cria le conseiller impérial. »
Instantanément, les têtes se raidirent et le chaos cessa.
« Amiral, veuillez m'expliquer pourquoi cet officier aurait les compétences requises et pourquoi son choix semble si problématique... »
L'amiral pâlit, se sentant accusé implicitement et expliqua :
« Le commodore Waldemar a, comme la plupart d'entre nous, commencé sa carrière lors de la Guerre des Clones en participant notamment au siège de Sluis Van.
- Les chantiers ?
- C'est cela même, Monsieur. Il a, comme nous tous juré fidélité à l'Ordre Nouveau. Mais, il y a quelques années, sa flottille n'a pu intervenir à temps lors d'une opération menée par le Seigneur Vador visant à éliminer un groupe de Jedi. La mission fut cependant un succès et le commodore put prouver que son retard était dû à des ennuis mécaniques ; raisons qui lui ont sauvé la vie. Mais, depuis, son comportement a changé : il se fait plus critique sur l'Empire et a écrit plusieurs lettres au haut commandement pour demander une annulation de l'état d'exception en vigueur dans plusieurs secteurs.
- Et pourquoi exerce t-il encore ?
- A cause de ses états de services. De plus, il a été retiré du service actif et transféré à l'école de guerre en tant qu'instructeur. Les aspirants issus de ses classes sont d'une loyauté à toute épreuve et... obtiennent de bien meilleurs résultats que les autres. Je me permettrais aussi d'ajouter qu'il a souvent travaillé en coordination avec des unités d'infanterie. »
Le conseiller réfléchit quelques instants puis déclara :
« Il fera l’affaire autant qu’un autre. Faites-le venir ici pour que nous l’informions de la situation et je trancherai à ce moment là. Combien de temps pour l'amener ici ?
- Vingt-quatre heures monsieur, il est actuellement sur Corellia en tant qu'attaché militaire de la mission diplomatique.
- Qu'il en soit ainsi alors. La réunion est ajournée jusqu'à son arrivée, conclut le conseiller en se levant. »

* * *

Incident : T + 48 : 00 : 00 ; Centre Impérial, orbite haute


La navette de classe Lambda réintégra l'espace normal et se dirigea vers la planète. A son bord, assis dans le compartiment réservé aux passagers, le commodore Waldemar contemplait la sphère aux reflets métalliques illuminée par les griffes - ciel. Passé la fascination initiale provoquée par les reflets du soleil sur les bâtiments et l'ampleur de la circulation entre les canyons artificiels de ferrobéton, on ne pouvait que remarquer le contraste entre les bâtiments habités par les classes aisées et certains quartiers laissés à l'abandon où proliféraient les criminels de toutes sortes.
Pourtant la « planète qui ne se couche jamais » méritait amplement son surnom. Située au centre même de la galaxie, l’ancienne Coruscant exerce une attraction irrésistible sur l'esprit des gens. Depuis l'aube de l'Ancienne République il y a plusieurs millénaires, elle a toujours été la capitale du régime dominant. Elle a toujours été l'objectif ultime des adversaires de la République dont l'Empire Sith et dernièrement la Confédération des Systèmes Indépendants.
Ces réflexions ravivèrent des souvenirs dans l'esprit du commodore : la guerre des Clones, son baptême du feu, son premier commandement, le siège de Sluis Van, l'annonce de la victoire des troupes du général Kenobi sur les séparatistes à Utapau - espoir d'une paix à jamais disparue, la communication retransmise peu après à la flotte dans laquelle le chancelier suprême Palpatine annonçait que l'Ordre Jedi avait trahi la République et que par conséquent ses membres devaient être pourchassés à travers la galaxie.
Son bâtiment était en cale sèche à ce moment là et il n'avait donc pu - à son grand soulagement - participer à la purge, assistant impuissant au remplacement de cette République plusieurs fois millénaire par l'Empire. Il avait juré fidélité à l'Ordre Nouveau. Que pouvait-il faire d'autre ? Ceux qui avaient refusé disparurent mystérieusement ou furent exécutés pour haute trahison. Il était rentré dans le rang, s'était comporté en officier loyal jusqu'à cette opération dirigée par le Seigneur Vador...
La voix du pilote à travers l'intercom l'arracha à ses réflexions :
« Nous sommes presque arrivés commodore. Un enseigne de vaisseau vous attend sur l'aire d'atterrissage et vous mènera à la salle de guerre. »
En effet, constata t-il, la navette s'approchait d'un des hangars de l'aile du Palais Impérial réservée au haut commandement de la marine. Une fois la navette posée et la rampe d'accès sortie, le commodore descendit et rendit son salut à l'enseigne qui attendait et le suivit.
Alors qu'ils traversaient un grand nombre de couloirs et de galeries d'observation, il songea que cet enchaînement démontrait autant le talent des architectes ayant conçu le bâtiment que le désir de l'Empereur de dérouter tout adversaire tentant d'envahir le palais. Au bout de plusieurs minutes, ils arrivèrent dans l'antichambre de la salle de guerre. L'enseigne salua et repartit. Le commodore salua l'unique occupant de la pièce.
« Amiral.
- Commodore, répondit l'autre en lui rendant son salut. Vous apprendrez bientôt la raison de votre venue ici, mais je voulais vous prévenir que la mention de votre nom n'a pas fait que des heureux. Faites bien attention, termina t-il.
- Merci amiral, fut la seule réponse de Waldemar. »
La porte s'ouvrit et ils entrèrent. L'amiral prit place à la droite du conseiller tandis que le commodore alla s'asseoir en face, là où un siège éloigné de tout vis à vis l'attendait. Le conseiller examina Waldemar pendant quelques instants.
Le commodore était un homme de taille moyenne et en bonne condition physique semblait-il. Ses cheveux grisonnants trahissaient ses trente années de service dans les marines républicaine et impériale, il arborait aussi une moustache méticuleusement taillée et son regard montrait la détermination et l'intelligence dont il avait souvent fait preuve à bord des vaisseaux qu'il commandait. Le conseiller sut qu'il avait affaire non seulement à un excellent officier mais aussi à un homme qui devait attacher une certaine importance aux idéaux tombés en désuétude de l'Ancienne République. « Un homme certainement redoutable si jamais on s'en fait un ennemi » ; pensa t-il.
Assis, Waldemar soutint l'examen visuel du conseiller. Enfin, ce dernier prit la parole.
« Commodore, nul ici n'ignore vos états de service, mais comme vous le savez, certains éléments de votre dossier nous amènent à douter de votre ... engagement envers l'Empire. Toutefois, l'Empereur est prêt à faire table rase du passé si vous acceptez la mission que nous allons vous confier. »
Waldemar baissa les yeux et plissa le front. « Il doit peser le pour et le contre, mais il sait forcément qu'il n'a guère le choix » se dit le conseiller.
Finalement, Waldemar releva la tête et tous purent constater qu'il arborait le regard d'un homme condamné. Il déclara alors :
« Je comprends Excellence. Et je réussirai cette mission. Pour la gloire de l'Empire.
- Excellent commodore. Général Reese, vous pouvez commencer votre briefing. »
Le général se leva tandis qu'un hologramme du système Ouranos apparaissait.
« La mission a pour nom de code 'Mynock Magnifique'. »
Sourires dans l'assistance.
« Voici le système Ouranos dont la cinquième planète abrite une base militaire et une mission archéologique. Nous avons perdu tout contact avec eux depuis quarante-huit heures et tout porte à croire que ce n'est pas une panne d'émetteur. Vous prendrez la tête du groupe de combat constitué du destroyer Retaliator et des croiseurs légers Rancor et Hornet pour mener une opération de reconnaissance et de sauvetage. La partie terrestre sera assurée par le 537ème bataillon d'infanterie spatioportée et une compagnie mécanisée de soutien. Vous allez déployer vos forces, évaluer la situation et mettre un terme à toute forme de menace pouvant menacer la sécurité de l'Empire. Plus de détails vous seront fournis avec vos ordres de mission. Des questions ?
- Aucune général.
- Dans ce cas, vous pouvez disposer commodore. »
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