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Star Wars : The Arcade Game
Fiche et test (Borne d'arcade Atari) | Test Atari 2600 | Les autres portages
Star Wars : The Arcade Game
 
  • Genre Arcade
  • Série Vintage
  • Année de sortie 1983
  • Année et période +1 (Empire)
  • Plate-forme(s) Borne d'arcade Atari  Atari 2600  Atari 5200  Colecovision  Commodore 64  BBC Model B  Acorn Electron  Amstrad  ZX Spectrum  Atari ST  Amiga  MS-DOS
  • Star Wars : The Arcade Game, appelé simplement Star Wars dans la version d'origine, est la première borne d'arcade fabriquée par Atari développant un jeu Star Wars. Et c'était une bien belle bête, avec des graphismes en 3D vectoriels de toute beauté, une excellente jouabilité, des voix digitalisées, et deux versions de la borne elle-même : debout ou cockpit. Ce jeu fut un peu un précurseur dans le domaine du jeu vidéo, et il fut porté ensuite sur pas moins de 10 machines différentes, consoles et ordinateurs, durant les années 80. Nous allons dans cette fiche tester d'abord la borne d'arcade, puis la version Atari 2600, la première à être parue, après quoi nous ferons un inventaire des différentes versions produites par la suite.

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     (85 % - Tests SWU)
  • Note des internautes
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Description et historique

Description et historique

Cette borne Star Wars était remarquable. D'abord parce que c'était la première du genre, ensuite parce que le jeu qu'elle hébergeait était fort bien conçu. C'était une borne fabriquée à partir de 1983 par Atari, sous le contrôle de Lucasfilm Games. Le jeu était ce qu'on appelle aujourd'hui un shoot'em up, une simulation de combat spatial à la première personne. Le jeu était en graphismes vectoriels en huit couleurs, et faisait revivre au joueur la bataille de l'Etoile Noire, séquence finale du premier film de la Trilogie classique. La borne existait en deux versions : une borne dite verticale devant laquelle on jouait debout, et une borne assise façon cockpit.

La genèse de ce jeu est intéressante. Atari a obtenu les droits pour développer ce jeu en 1982, de même que pour d'autres jeux tirés de la Trilogie. Atari a décidé pour ce jeu d'adapter une technologie développée pour un autre projet appelé Warp Speed, sur lequel la firme travaillait depuis 1979. Alors que la conception du jeu était bien avancée, Steven Spielberg, venu visiter les studios de Lucasfilm games, proposa d'y inclure une troisième phase de jeu, alors que le jeu n'en comportait encore que deux : une dans l'espace et une dans la tranchée. C'est ainsi que la phase de jeu se passant à la surface de l'Etoile Noire fut incluse dans le jeu. De nombreuses voix numérisées et des effets sonores tirés du film viennent agrémenter les phases de jeu, ce qui était également nouveau un jeu vidéo.

Techniquement, la borne était tout aussi remarquable. Le jeu ne pouvant que difficilement se jouer avec le traditionnel joystick, Atari conçut un ingénieux système de commande sous forme de "volant" avec des poignées analogiques dotées de boutons de tir qui pivotaient indépendamment d'avant en arrière et de droite à gauche. En fait, ce système à double poignée avait auparavant été développé par Atari pour équiper un simulateur de combat de char en graphismes vectoriels appelé Bradley Trainer.

Cette borne eut un succès considérable, tant critique que commercial. Atari fabriqua plus de 10000 bornes debout et près de 2500 bornes cockpit, et engrangea 15 millions de dollars avec ce produit. Dans les salles d'arcade, la borne eut également un grand succès, elle figure parmi celles qui ont rapporté le plus d'argent aux exploitants.

Petite digression technique

Petite digression technique : les graphismes vectoriels

Nous allons beaucoup parler, pour cette borne d'arcade et pour celle qui lui a directement succédé, la borne The Empire Strikes Back, de graphismes vectoriels, et du fait qu'ils manquent dans les versions consoles et ordinateurs. Pour ceux qui ignorent de quoi il s'agit, voici une petite explication. Pour les autres, passez directement à la suite.

Contrairement aux graphismes matriciels ou bitmap, les graphismes vectoriels ou mode trait, obéissent à des lois très différentes. L'image matricielle (caractérisée par l'utilisation de sprites, ou groupe de pixels) est composée d'un ensemble de points juxtaposés, et dès qu'il s'agit de modifier cette image, de l'agrandir, de la faire tourner ou de la réduire, soit on grossis les pixels, soit on change l'image, ce qui impose des contraintes graphiques énormes. L'agrandissement ou la réduction d'une image en bitmap lui fait perdre automatiquement de la qualité.

Pour l'image vectorielle, tout est différent. L'image n'est plus définie par une matrice de nombreux pixels mais par ce qu'on appelle des primitives géométriques, définies par des points en nombre très réduits, chacun étant lui-même définit par un ensemble d'attributs (forme, couleur, position…). Il suffit ensuite de définir les attributs des lignes (droites, courbes de Bezier, arcs de cercles, couleur de ligne) qui relient ces points, et on obtient de la véritable 3D en "fil de fer". On peut dès lors appliquer toutes sortes de transformations aux objets produits par ces points et lignes : les agrandir avec des effets de perspective, les incliner, les réduire, les déformer ou les transformer sans aucune perte de qualité, et ce très rapidement. Il suffit ensuite de réaliser avec ces lignes "fil de fer" des polygones, d'en définir là encore les attributs (couleur, remplissage, transparence...) et on obtient ce qu'on appelle aujourd'hui un jeu en 3D.

Mais là où le bât blesse, c'est qu'il faut une certaine puissance graphique pour gérer ces graphismes vectoriels. Et les consoles de deuxième génération, comme l'Atari 2600, en étaient totalement incapables. Seule la console très atypique Vectrex en était capable, mais elle ne pouvait pas, à contrario, faire d'affichage bitmap.

Test du jeu lui-même

Parlons maintenant du jeu en lui-même. Le jeu, avant même avoir introduit une pièce, commence par un déroulant façon film, avec un titre rappelant la version Dan Perri (voir dossier sur l'Histoire du logo Star Wars). L'histoire est résumée sous forme de texte défilant. Une fois qu'on a introduit une pièce de monnaie, on se retrouve devant un écran proposant trois choix de niveaux (easy, medium et hard) chacun apportant un bonus de points différents (rappelons que le but du jeu était surtout de marquer le plus de points possibles). Nous débutons, choisissons donc "easy".

Premier tableau

Et nous voilà au large de l'Etoile Noire, attaqués par des TIE fighters en 3D fil de fer. L'effet de perspective et de relief est excellent, et le mouvement des vaisseaux est rapide et fluide. Ces TIE nous tirent dessus, bien entendu : il faut d'une part neutraliser leurs tirs (des nuées d'étoiles colorées) et d'autre part détruire les TIE pour obtenir de points bonus. Les commandes analogiques permettent une bonne précision dans la visée, et le tir est rapide, mais sans "auto-fire". Il faut donc appuyer pour chaque tir.


Le joueur ne dispose que d'une seule vie, mais de huit boucliers, nombre qui diminue à chaque coup reçu. Au bout d'un moment, quel que soit le nombre de TIE détruits, le joueur se voit descendre vers l'Étoile Noire. Pour l'anecdote, celle-ci présente à sa surface des points faiblement lumineux, qui semblent être des éclairages internes de l'Étoile Noire. Dans les captures d'écran, lorsqu'on corrige l'exposition de l'image, on constate en fait que c'est l'expression "May the force be with you", quasiment illisible, qui est inscrite à la surface de la station spatiale.

Deuxième tableau

Ce tableau est absent du mode "easy". C'est celui-ci qui fut à l'époque suggéré par Steven Spielberg. Il n'apparaît qu'à la vague 2, et se complique avec la vague 3. Il s'agit de voler en rase-mottes à la surface de l'Étoile Noire. Là, des "tourelles" figurés par des pyramides tronquées rouges, nous canardent. Il faut là encore non seulement les détruire, mais aussi éviter ou neutraliser leurs tirs. Là où ça se complique, c'est que les commandes dirigent à la fois le réticule de visée et la position du vaisseau lui-même. Si on veut shooter une cible, il faut foncer droit dessus.

Dans les vagues suivantes, à partir de la 3, ce ne sont plus de simples tourelles basses qui nous canardent, mais de grandes tours qu'on ne peut pas détruire, au sommet desquelles se trouvent d'autres postes de tir ennemi. En plus des tourelles basses. Là, il faut, tout en neutralisant les tirs et en asseyant de marques des points, éviter de percuter les fameuses tours, ce qui complique un peu les choses. C'est vous dire la complication de la chose. Évidemment, plus on va avancer dans les vagues, plus les tirs ennemis sont nombreux et concentrés…

Troisième tableau

On passe de deuxième au troisième tableau de façon abrupte. On se retrouve sans crier gare dans la tranchée de l'Etoile Noire, sous le feu ennemi. Là encore, la première vague est la plus facile : il s'agit simplement de détruire les tourelles rouges situées sur les murs de la tranchée, et de neutraliser les tirs ennemis. Mais les choses se compliquent dès la deuxième vague : on nous prévient tout de suite : "avoid catwalks" ! Des obstacles horizontaux de couleurs variées s'ajoutent à la tranchée. Et là il faut être un pilote d'élite pour les éviter tout en neutralisant les tirs ennemis. D'autant que le jeu est rapide.

Le joueur remonte donc la tranchée jusqu'à la bouche d'entrée des aérateurs thermiques de l'Étoile Noire, dans lesquels il faut tirer directement. Si on rate les aérateurs, le tableau reprend au début de la tranchée, avec un bouclier en moins. Mais si on met au but, on s'éloigne alors de l'Etoile Noire et on assiste à son explosion plutôt spectaculaire, tout en ronds bleus et rouges.

Et ensuite, à peine remis de nos émotions, le jeu reprend au début, en plus difficile : plus de TIE, plus de tirs, plus de "catwalks", plus de rapidité…

Portages et conversions

Le jeu Star Wars fut rapidement porté sur d'autres machines : d'abord sur des consoles de l'époque, Atari 2600 et compatibles, Atari 5200 et ColecoVision, et ce par Parker Brothers, sous le titre Star Wars : The Arcade game. Ce ne sont pas de très bonnes adaptations du jeu, compte tenu des importantes limitations des consoles de l'époque, mais les jeux furent cependant très bien reçus par le public et la critique.

Le jeu fut également porté sur différents ordinateurs : d'abord sur Commodore 64 et Atari 400/800, sous la marque Parker Brothers, puis, à partir de 1987, sur d'autres machines, édité cette fois par Domark : ZX Spectrum, BBC Micro, Acorn Electron, Amstrad CPC, Commodore 64, Atari ST et Amiga 500. De nouveaux portages sur PC (MS-DOS), Atari ST, Amiga et Mac apparurent vers 1988 en Amérique du nord, édités par Broderbund, et reproduisant très fidèlement la version arcade. A noter qu'en 2003, on retrouve un portage du jeu d'arcade en bonus dans le jeu Rogue Squadron III : Rebel Strike sur Game Cube.

Conclusion

Un jeu superbe, une très bonne adaptation du film qui l'inspire, un gameplay addictif à l'action rapide et passionnante, même encore aujourd'hui. Voilà pour la borne d'arcade. Pour les jeux portés sur console et ordinateurs, je suis moins chaud. Les versions Atari 2600 et 5200 sont par trop dépouillées et simplifiées pour restituer exactement les sensations de la borne. Il faut viser les versions les plus récentes pour retrouver le frisson de ce jeu vectoriel.

Star Wars : The Arcade Game
Plate-forme :  Borne d'arcade Atari  -  Date : 13/12/2013

Points positifs

  • Superbe réalisation
  • Adaptation réussie
  • Contrôles de jeu rapides et précis

Points négatifs

  • Scénario simplifié
  • Jeu lassant à la longue
  • Difficulté rapidement très importante.
Note :
(90 %)