Aujourd'hui on vous propose la critique du chasseur TIE de notre ami pigiste Avangion ! 

Il y a un petit paradoxe quant à la situation du Chasseur TIE dans la deuxième édition de X Wing : si les autres vaisseaux du jeu ont connu un lifting souvent assez drastique, comme cela est le cas tout particulièrement du X Wing T65, le chasseur TIE est resté strictement tel quel. Pas un changement : niet, nada, nichts. Les caractéristiques sont identiques, la roue de manœuvre est la même et le coût du pilote le moins cher, le pilote de l'Académie, est à peine modifié. Derrière une telle décision, il y a manifestement la conviction chez les développeurs que le Chasseur TIE de la première édition était équilibré en tant terme de capacités rapportées à son coût. Il n'y aurait pas lieu de le modifier. Le constat est sans doute juste, mais il est tout de même un peu frustrant pour les joueurs de la première version du jeu de constater cet immobilisme. Et ce d'autant plus que le chasseur TIE, malgré ses succès réels en compétition, était quand même peu attractif en tant que support d'expérience de jeu. Pour tout dire, on en avait assez vite fait le tour. 

Modique et fragile
La faute à deux choses. Tout d'abord car l'espérance de vie d'un Chasseur TIE est faible : même si la seconde édition de X Wing a quelque peu réduit la puissance maximum des attaques, trois points de coque, même abrité derrière trois dés verts d'agilité, cela reste très faible. Et ce d'autant plus que les dégâts critiques sont plus menaçants que dans la première édition du jeu et qu'en l'absence de bouclier le Chasseur TIE y est très vulnérable. L'espérance de vie du vaisseau est donc réduite sur un tapis de jeu. 
On comprend que cela ne soit pas judicieux d'accumuler les cartes d'amélioration sur une petite chose si fragile. Coïncidence : ce n'est pas à l'ordre du jour car l'accès aux améliorations est très restreint. Tout juste constate-t'on l'accès aux « Modifications » et, pour certains pilotes, à un « Talent de pilote ». Et parmi ces derniers, l'on choisira opportunément les moins chers étant donné la fragilité du vaisseau. Avec cette maigre possibilité de « customisation », la versatilité du vaisseau reste médiocre. 

Jouer en nuée
En fait, c'est plutôt dans le choix, non des améliorations, mais des pilote que se trouvera le principal intérêt du Chasseur TIE. Les pilotes génériques sont extrêmement peu chers et le jeu en nuée de 6 à 8 vaisseaux reste toujours une option dans cette nouvelle version. Cette option a même été revigorée par la baisse de puissance globale de beaucoup d'escadrons concurrents des nuées. Par ailleurs, FFG a veillé à recrédibiliser les nuées en proposant des pilotes s'inscrivant dans cette perspective de jeu. Si un certain nombre de ces pilotes sont dans la boite d'extension chroniquée ici, il est malheureusement indispensable de combiner cette dernière avec les pilotes de la boite de base pour avoir la nuée la plus efficace possible. Expliquons-nous. 

De la boite de base, l'on récupérera Iden Versio qui jouera le rôle de « pare-feu » grâce à son pouvoir d'annulation d'un tir. Cette annulation peut se faire sur elle-même mais surtout sur un autre pilote à portée 0-1. C'est cet aspect le plus intéressant. Ainsi Iden Versio pourra protéger une pilote rescapée de l'Univers Légendes et de la première édition de X Wing, à savoir Howlrunner. Le pouvoir de cette dernière, si puissant pour décupler la menace d'une nuée, a été conservé tel quel. Et comme Howlrunner sera la principale cible visée par l'adversaire, la faire survivre le plus longtemps possible pour profiter de son pouvoir est impératif. Outre Howlrunner, on trouvera dans la boite d'extension un autre atout pour les nuées : un autre membre de l'escouade Inferno, Del Meeko. En permettant des relances sur un dé de défense pour les alliés et pour lui-même, il augmente la durée de vie de manière significative de l'escadron, même si son pouvoir a un prérequis qui le rend inefficace en début de partie.

Quelques pilotes d'élite
Il faudra rester à portée proche toutefois et jouer des nuées nécessite donc une maitrise certaine ainsi que pas mal de pratique. Cela restera donc un type de composition de niche. Mais son caractère très iconique du côté impérial rend son existence incontournable dans X Wing. Et si l'on s'en lasse, il est tout à fait possible de jouer des chasseurs TIE pour leurs qualités individuelles de pilote. FFG a eu l'habilité d'intégrer un certain nombre de pilotes comme Mauler Mithel ou Gideon Hask au coût très mesuré, mais à l'initiative attractive (4 ou 5) et au pouvoir puissant et surtout autosuffisant. Pour renforcer leur léthalité, on recommandera de leur attribuer un talent de pilote comme « Tir précis ». Peu cher et à usage unique, ce talent permet d'annuler un résultat d'esquive adverse et donc, en conséquence, la force d'attaque de vaisseaux aux capacités offensives limitées. Il se marie très bien avec les caractéristiques intrinsèques du Chasseur TIE. 

Finalement, le choix de FFG de maintenir presque inchangé le Chasseur TIE dans cette nouvelle édition n'apparait pas si malheureux. Avec son rapport qualité/prix presque imbattable et ses très bons pilotes, le vaisseau est tout à fait concurrentiel, même s'il est sans doute réservé aux joueurs acceptant un certain challenge. Par ailleurs, il est maintenant possible de jouer la fameuse escouade Inferno, tiré du livre éponyme, ce qui ravira les amateurs. Mais, car il y a trop souvent une réserve avec la politique commerciale de FFG, il faudra pour cela obligatoirement acquérir la boite de base et cette boite d'extension. Soit vendre un énième chasseur TIE à des joueurs qui ne savent plus que faire. Cela rend encore plus attractif sans doute l'achat d'un pack de conversion impérial, finalement très vite rentable.

Avangion

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