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XIV-La Fin d'une Epoque
 
Gilad Pellaeon réajusta son costume de militaire avant de pénétrer dans le bureau du Moff Niffy. Celui-ci était affalé dans son fauteuil et s’épongeait le front avec un mouchoir blanc. Il se leva lentement et s’exclama:
-Ah, vice amiral Pellaeon, vous voilà enfin.
-Que puis-je pour vous?
-Et bien, je souhaiterai que vous me fassiez le rapport de notre...défaite à la bataille de Ferlus.
-Mais je l’ai déjà fait et remis aux autres Moffs et...
-Je sais tout cela. Je veux que vous me parliez de l’autre aspect de votre mission.
-Ah!
Pellaeon se renfrogna et fit quelques pas avant de regarder Niffy dans les yeux:
-Et bien, il n’y a pas grand chose à dire, il est mort, un point c’est tout.
-Vous en êtes sûr?
-Il était à bord du Menace quand il a explosé, il n’a pas pu s’en sortir.
-Tant mieux.
Il y eut un long silence pendant lequel Pellaeon n’osa pas parler, alors Niffy fit d’une voix légère:
-Vous comprenez bien j’espère que sa mort ne peut-être que bénéfique pour l’Empire.
-A vrai dire...non! Et je me félicite de ne pas avoir dû donner l’ordre à mes hommes de le tuer.
-Allons vice amiral, vous valez mieux que cela. Kariban était peut-être un Moff mais il aurait mené l’Empire à sa perte. Quand moi et les autres Moffs de Bastion avons pris la décision de nous en... « débarrasser », nous ne pensions qu’aux intérêts de l’Empire. Et c’est ce que vous devriez faire également.
-Mais Kariban était en train de réussir sa mission.
-Mensonge! Il allait se faire vaincre par la Nouvelle République de toute façon. Et même s’il avait réussi l’impossible, sa mission dans les régions inconnues aurait coûté d’avantage qu’elle n’aurait rapporté. Nous ne pouvions nous le permettre. L’Empire a besoin de toutes ses forces pour survivre face aux rebelles. Kariban ne l’avait pas compris.
-Ou alors il l’avait trop bien compris. Vous voulez que je vous dise ce que je crois moi. Je pense que vous aviez peur de l’importance que Kariban aurait pu prendre au sein des Vestiges. Vous redoutiez de perdre vos maigres pouvoirs, voilà pourquoi vous vouliez qu’il meure.
-C’est absurde.
-Je ne crois pas. Kariban, s’il avait réussi, serait revenu en héros sur Bastion et il aurait alors eu toute la légitimité pour vous écarter de son chemin.
-Vous allez trop loin...
-Peut-être mais vous savez que j’ai raison.
-Non ! La famille Kariban est composée de perdants ! Son frère a été humilié et défait à la bataille d’Endor ! Et Adam a été incapable de faire mieux ! L’Empire ne peut s’accommoder de serviteurs faibles et inefficaces !
-Alors vous ne devriez plus être à son service depuis longtemps.

Gilad Pellaeon sortit alors du bureau sans laisser le temps à Niffy de protester et claqua la porte derrière lui avec force. Il s’arrêta quelques instants et repensa à toutes les difficultés que les Vestiges rencontraient. Dubrillion et Ferlus avaient eu un coût énorme en matière de vies et de matériels et Pellaeon ne savait pas si l’Empire s’en relèverait un jour.
Et même s’il parvenait à survivre, Pellaeon doutait que les Moffs sachent en tirer profit.

*

Wellan Bossel s’appuya sur la grande table de réunion avant de signer le document qui se trouvait devant lui. Puis il leva la tête et regarda ses deux interlocuteurs. Borsk Fey’lya fit alors:
-C’est un plaisir que de vous accueillir au sein de la Nouvelle République.
Leia, un grand sourire aux lèvres ajouta:
-Vous et les Kotorns êtes les bienvenues parmi nous.
-Je vous remercie. Mon peuple a choisi d’intégrer par referendum la Nouvelle République, je me plie donc à ses exigences. Mais personnellement j’attends de voir comment notre nouvelle relation va évoluer.
-Que voulez vous dire?
-Nos planètes sont très éloignées et je doute que les ordres venant de Coruscant arrivent un jour ou l’autre sur Ferlus. Ce que je veux vous faire comprendre, c’est que nous devons garder une certaine autonomie dans la prise de décision concernant notre système.
Léia répondit aussitôt:
-Bien entendu, de toute façon ce traité d’alliance revêt plutôt un but commercial. Mais en cas de besoin, nous serons d’avantage capable de vous protéger contre les Impériaux.
-Vous pensez qu’ils peuvent revenir? demanda Bossel
-Honnêtement je ne pense pas. Les Vestiges ont subi d’importantes pertes qu’elles soient humaines ou matérielles. A mon avis, les impériaux vont avoir pas mal d’affaires à régler avant de penser de nouveau à toute tentative d’invasion.
-Nous sommes heureux que vous nous ayez aidé à vaincre l’Empire. Nous vous devons beaucoup et ne l’oublierons pas.
-Je crois que cela sera une bonne base pour entamer des relations viables et durables entre nos peuples, assura Léia.

Bossel regarda alors l’impressionnant paysage de Coruscant qui ne cessait de le fasciner, avant de continuer:
-Que va devenir Fech Helm?
Leia réfléchit quelques instants avant de déclarer:
-Sa situation est délicate. Il est évident que le peuple Neylanais n’est pas responsable des choix de son dirigeant. Mais j’ai cru comprendre que les Neylanais étaient très attachés à Helm. Je ne voudrais pas risquer des émeutes. Helm n’est pas quelqu’un de mauvais en soi, je crois plutôt qu’il n’a pas pris les bonnes décisions quand il le fallait. Cela n’excuse pas sa traîtrise mais cela l’atténue. Nous réfléchissons encore à sa sanction mais à mon avis, nous allons le cantonner sur sa planète et éviter qu’il n’en bouge.

Bossel hocha de la tête pour montrer son assentiment puis se leva promptement. Il admira pendant quelques secondes le surprenant trafic aérien au-dessus de Coruscant avant de déclarer:
-Bien, il ne me reste plus qu’à rentrer chez moi.
-Vous ne voulez pas rester? demanda Fey'lya
-Beaucoup de choses m’attendent sur Ferlus. Je dois réformer la constitution afin que l’organisation politique ne repose plus sur un souverain mais bien sur le pouvoir du parlement et de l’homme qu’il choisira comme Premier Conseiller. Mais je dois aussi prévoir la reconstruction de certains secteurs de la planète. Le joug impérial nous a laissé des plaies que nous devons cicatriser.
-Je vois...se contenta de dire le bothan.
Leia prit alors la parole:
-Je vais de ce pas annoncer la nouvelle de votre intégration au sénat. Je vous souhaite bonne chance et espère vous revoir.
-Merci madame la présidente. Pour Ferlus, ce jour est le synonyme de la fin d’une époque.
-Et du début d’une nouvelle...

*

Une fine pluie tombait inlassablement sur Ferlus alors qu’une importante délégation d’individus faisait cercle autour de la tombe de Jeel Mayn. Les membres de l’escadron Anges Noirs avaient insisté pour que Jeel ait un lieu de recueillement. Comme il n’y avait rien à mettre dans la tombe, chacun y avait déposé un objet qui symbolisait sa relation avec Jeel.
Alors que Zook essuyait une larme qui coulait sur sa joue, Tel se mit devant la tombe et commença d’une voix où pointait une grande tristesse:
-Jeel Mayn n’était pas seulement un pilote hors pair, c’était aussi un extraordinaire ami, toujours disposé à aider les autres, oeuvrant pour Ferlus et combattant avec une grande bravoure. C’est cette bravoure mais aussi son courage, sa détermination, qui faisaient de lui un des meilleurs pilotes de Ferlus. Ce Neylanais d’origine a prouvé maintes fois qu’il était digne d’être un Ferlusien car il a tout fait, tout au long de sa vie, pour préserver la paix. Jeel Mayn est mort en héros mais son sacrifice restera à jamais comme la marque de la résistance à l’oppresseur. Par son sacrifice, Jeel nous a montré le chemin de la victoire et s’il n’est pas là avec nous aujourd’hui pour la savourer, c’est parce qu’il a fait don de sa personne pour porter un coup décisif à l’ennemi. Nous ne le remercierons jamais assez pour ce qu’il a fait et pour ce qu’il représentait. Il était bien plus qu’un pilote, il était un garant de la paix, il était…un Ange Noir.

Tel se tut et recula d’un pas. Il regarda les membres de l’escadron Anges Noirs, les traits tirés, le visage envahit par la tristesse, qui semblaient se remémorer les meilleurs moments qu’ils avaient passé avec Jeel.

Un peu en retrait, se tenaient les pilotes des escadrons Rogue et Spectre, le regard sombre, prostré dans une attitude de profond respect. Alors que la pluie redoublait d’intensité, la délégation s’éloigna petit à petit de la tombe. Tel fut le dernier à se retirer du vaste cimetière boisé dans lequel il se trouvait. Il essuya la pluie qui ruisselait sur son visage et se retourna une dernière fois vers la tombe de son ami. Submergé par le chagrin, il put lire les quelques mots qui avaient été gravés à jamais sur la pierre tombale:
“Ici repose Jeel Mayn, mort pour la patrie”.

FIN

Ecrit
par Darkwilliam

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