Bonjour à tous,

Étoiles Perdues, c’est un excellent roman jeune adulte (mais qui contentera tous les lecteurs et pas uniquement le lectorat-cible) de Claudia Gray mais c’est aussi un manga signé Yusaku Komiyama, désormais publié en version française grâce aux éditions nobi nobi !

Et après un premier tome publié le 4 mai dernier à l’occasion du Star Wars Day, l’éditeur n’a pas traîné pour nous proposer la suite, disponible dans toutes les librairies depuis le 7 juillet dernier. Je vous propose donc ma critique de ce deuxième tome, basée sur l’exemplaire offert par l’éditeur, après les informations éditoriales pertinentes :

ETOILES PERDUES - TOME 2 (SUR 3)

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine... Depuis qu’il a assisté à la destruction d’Alderaan, les réserves que Thane avaient toujours eues vis-à-vis de l’Empire finissent par se changer en rejet, à tel point qu’il a envie d’en partir. Au milieu des tensions du champ de bataille, Ciena est son seul soutien, et réciproquement... C’est alors que le jeune homme est envoyé sur Dantooine à la recherche de la base rebelle, mais le nid était déjà vide. Et voilà que les instructions qui devraient arriver depuis l’Étoile de la Mort, où le vaisseau de Ciena faisait escale, se font attendre sans fin... De son côté, Ciena est missionnée dans le secteur Yavin, avec pour objectif d’en ramener Dark Vador. À son arrivée, des débris à perte de vue : ce sont les restes de l’Étoile de la Mort, où Thane était en poste !

nobi nobi !, 208 pages, 8,50 €

La critique de L2-D2

Une adaptation qui se permet d’adapter

Ce deuxième volet reprend immédiatement là où le premier s’achevait : Thane et Ciena viennent d’assister chacun de leurs côtés à la destruction d’Alderaan, un traumatisme sur lequel va reposer toute l’évolution de la relation du pas encore couple.

Contrairement au premier tome, justement, dans lequel nous voyions cette relation se construire petit à petit, dans ce deuxième volet les deux protagonistes ne partagent en tout et pour tout que trois scènes ensembles : un moment de tendresse à bord de l’Étoile de la Mort, puis deux passages sur Jelucan, pour un total qui ne doit pas dépasser le quart du manga, sans doute moins. Peut-être plus encore que dans le roman, sans doute grâce au support visuel, on voit à quel point les deux amants sont éloignés physiquement l’un de l’autre, tout en étant omniprésent dans leurs pensées respectives. Les amoureux du roman ne seront donc pas surpris, et l’on raccroche de façon satisfaisante les wagons avec le début du premier tome, qui démarrait en pleine bataille de Hoth. Ne soyez donc pas étonné, le mangaka ne va pas nous la faire revivre une deuxième fois.

Alors pourquoi ce titre pour cette partie ? Tout simplement car, si le manga adapte le roman de fort belle façon, il échoue à mon sens dans deux scènes primordiales, les plus importantes justement : celles entre Thane et Ciena. Passe encore pour la première, bien qu’elle soit rapide, mais la seconde, liée au procès de la mère de Ciena, va beaucoup trop vite ! Il y avait en effet tout la souffrance, le fait que Thane respectait les rituels des colons de la 1ère vague, il restait quelques jours, ils se redécouvraient, il y avait la scène du drapeau, et il y avait les conséquences, pour tous les deux, notamment pour le jeune homme. Là, il arrive, il reste une nuit et disparaît au petit matin, on comprend qu’ils ont parlé, qu’ils sont un peu plus apaisés mais… ce que je veux dire, c’est que ça fonctionne, bien sûr, mais pas autant que dans le roman.

Je suis curieux de voir ce que le mangaka fera de leurs dernières scènes ensemble…

Une évolution physique appréciable

Si j’ai donc un regret sur un point du scénario, s’il y a bien un domaine qui m’a totalement convaincu, c’est le visuel du manga !

Car s’il n’est pas rare que le design de personnages évolue au fur et à mesure des volumes d’une série au long cours (il suffit de comparer les visuels de mangas comme Saint Seiya ou Yu-Gi-Oh pour s’en convaincre), il est beaucoup moins fréquent de voir des personnages évoluer à ce point en l’espace de quelques pages. On le voit dans une double-page en milieu de tome, mais aussi et surtout au fur et à mesure de l’avancée de ce deuxième volume. Et après tout, c’est logique, nos deux protagonistes sont à l’âge auquel deux ou trois ans de plus ou de moins, ça se voit !

Mais là où Yusaku Komiyama a très bien joué son coup, c’est dans les regards et dans les attitudes de Thane et Ciena. Une fois que les premières retrouvailles sur Jelucan ont eu lieu, une fois la séparation entre Thane et Ciena a priori définitive, le mangaka a pris le parti de donner à Thane un regard et une attitude profondément mélancoliques tandis que Ciena, au contraire, semble maigrir et surtout, donne l’impression de se fanatiser. On la croise, parfois, les yeux exorbités, l’attitude raide, animée d’une rage certaine. En voilà une idée qu’elle est bonne !

Conclusion

La surprise est certes moins grande qu’à la lecture du premier tome, mais ce second volet du manga Étoiles Perdues est une nouvelle fois une réussite. Si l’une des scènes les plus fortes du roman est ici amoindrie, le travail sur les regards, les attitudes et les silhouettes des personnages rendent la lecture du manga recommandée pour tous, que vous ayez aimé le roman ou que vous ne le connaissiez pas !

Note : 90 %

Et la conclusion ne se fera pas attendre bien longtemps puisque le troisième et dernier tome est prévu pour le 07 septembre !

N'hésitez pas à nous dire ce que vous avez pensé du manga en vous rendant sur sa fiche ou bien sur le topic du forum !

Encore merci aux éditions nobi nobi ! pour l'exemplaire offert pour la critique, et à bientôt pour une prochaine publication littéraire ! ;-)