Bonjour à tous !
L'ensemble des séries disponibles en 100 % Star Wars chez Panini Comics est en train de passer au format Deluxe ! En 2021, après les premiers tomes consacrés aux séries Star Wars de Jason Aaron et Poe Dameron de Charles Soule, on retrouve aujourd'hui ce même Charles Soule au scénario de la deuxième série régulière consacrée au Seigneur Noir des Sith. petite subtilité chronologique ici : le titre Dark Vador - Le Seigneur Noir des Sith se déroule immédiatement après les événements de La Revanche des Sith et quitte donc l'environnement trilogique pour une plongée dans l'avènement de l'Empire.
Ce premier tome au format Deluxe regroupe les épisodes #01 à #12 ainsi que le deuxième Annual consacré au personnage (le premier Annual datant en fait... de la série de Kieron Gillen, ce qui constitue un choix de Marvel pour le moins curieux de ne pas avoir renuméroté celui-ci !) pour un total de 4 récits : L'Elu (Darth Vader #01 à 06), Les ténèbres étouffent la lumière (Darth Vader #07 à 10), La règle des Cinq (Darth Vader #11 et 12) et Terreur technologique (Darth Vader Annual #02). Point de contenu inédit dans ce tome !
Nous vous proposons donc de (re)découvrir les critiques de l'inépuisable Lain-Anksoo, après un rappel de la couverture et du synopsis de l'album :
Anakin Skywalker appartient au passé. En se tournant vers le côté obscur de la Force, l'ancien Jedi a disparu et il est devenu Dark Vador, le puissant vassal de l'Empereur Palpatine. Ce dernier lui confie sa première mission : obtenir son propre sabre laser. Alors que la première série consacrée à Dark Vador s'intéressait au parcours du vilain entre Un nouvel espoir et l'Empire contre-attaque, cette nouvelle série qui sera rééditée en deux tomes, se focalise sur la période qui suit la transformation d'Anakin en Vador, après La Revanche des Sith.
Contient les épisodes US Darth Vader (2017) 1-12 et Annual 2, précédemment publiés dans 100% STAR WARS : DARK VADOR – LE SEIGNEUR NOIR DES SITH 1-2.
Star Wars Deluxe, 312 pages, 32 €
Les critiques de Lain Anksoo
(Darth Vader #01 à 06)
Voilà enfin la fin du premier arc de la nouvelle série Vador se déroulant à la seconde près juste après la fin de l'Episode III. L'heure de juger cette histoire très chargée !
Scénario : c'est dense !
Haaaa Charle Soule, on peut dire qu'il est devenu accro le bougre, et qu'il a totalement adopté l'esprit Star Wars (pas comme un certain Jason Aaron).
Il commença gentiment avec sa bonne BD Lando, se prit un peu les pieds dans le tapis avec le début de la série Poe Dameron mais poursuivit admirablement la série sur le pilote de la Résistance. Heureusement il comprit l’intérêt de Star Wars : un Univers riche, dense avec une infinité de possibilités.
Et il le comprit surtout avec cette série Dark Vador, voire même un peu trop. Alors oui un arc de six issues c'est long mais on peut dire qu'il en a casé des choses dans cette histoire. On survole donc directement après le film, la naissance de l'Empire, la purge, le temple Jedi, ce que pensent les clones de cette mutinerie, l'armure de Vador, son nouveau sabre, son combat contre un maître Jedi très expérimenté et le début du programme des inquisiteurs. C'est très très dense, mais l'avantage est qu'on ne s'ennuie jamais, il y a des références et des liens à gogo et le tout s'intègre parfaitement à l'Univers Star Wars.
Par exemple tout ce que le roman Ahsoka avait introduit sur les cristaux de sabre laser est bien repris et étendu dans ce comics.
Si en plus on rajoute à tout ça la haine de Vador envers lui même, les Jedi et l'Empereur et qu'on le voit échouer, réessayer et chercher la place qui est la sienne auprès de son maître, c'est vraiment parfait.
Soule nous fait même découvrir de nouvelles planètes, il étend aussi ce qu'on savait sur les temples des Jedi, et commence à montrer la reconversion de celui de Coruscant. On a donc à la fois un comics qui nous étend le background de l'Univers, en introduit des éléments connus (les inquisiteurs) mais aussi créé un histoire originale (le sabre laser de Dark Vador). C'est vraiment parfait pour une entrée en matière même si on regrettera un combat trop rapide face au maître Jedi.
46/50
Dessins : modernité
Nous avons un nouveau dessinateur avec un style dans la lignée de la modernité actuelle des comics books. Un style épuré laissant libre court à l'action. Cela créé le dynamisme nécessaire à une BD Dark Vador. Si vous souhaitez un point de comparaison, on se rapproche de ce que faisait Larraz sur la série Kanan. Mais Larraz avait une corde en plus à son arc : les visages ! Il arrivait à nous faire passer toute une palette d'émotion avec les visages de ses personnages.
C'est donc avec les visages que pèche un peu notre nouvel artiste, ils sont souvent trop lisses et sans relief.
Mais le mérite (et la comparaison avec Larraz) revient surtout à Curiel qui est de retour sur cette série ! Ca fait du bien de revoir ses colorisations très expressives et qui donnent lieu à des plans d'anthologie !
Enfin je mentionnerai un dernier petit point négatif, le casque de Vador de ce dessinateur est un peu trop "plat" il manque toutes les courbures, les angles, la profondeur du véritable casque. Finalement c'est un peu comme les visages, ça manque de relief. Je dirai qu'on se rapproche des dessins du casque de Vador dans les vieux comics des années 80, un comble pour un style moderne ! Le reste de l'armure est ceci-dit très bien fait.
35/50
Un excellent premier arc qui laisse le temps à Soule de nous pondre une intrigue plus linéaire pour le second, et au dessinateur de se perfectionner un peu !
Il s'en passe des choses !
Dessins modernes
Le retour de Curiel
Combat contre le Jedi trop rapide
Visages et casque
Note : 81 %
Les Ténèbres étouffent la lumière
(Darth Vader #07 à 10)
Voilà un arc plein de promesses : après l’introduction des inquisiteurs en fin de tome précédent, on nous emmène sur les traces de Jocasta Nu qui aurait fui le Temple Jedi, emportant avec elle une partie de son savoir… Mais je m’interroge et je m’insurge, pourquoi nous en faire un arc de 4 numéros ? Au-delà du fait de nous surprendre, une intrigue pareille aurait pu nécessiter davantage de pages, que ce soit en s’attardant sur les inquisiteurs, sur l’assistant de Jocasta ou même sur Luke (oui, oui Luke). Ceci étant dit, passons au comics en tant que tel.
Scénario : heureusement que ce comics est dans les archives et qu’il existe !
Tout frôle la perfection dans cette histoire. L’introduction avec Vador qui forme les inquisiteurs à sa manière, Jocasta qui fait ce qu’elle peut pour que l’Ordre survive, l’infiltration du Temple, les combats, Vador qui cache son identité... Tout va exactement dans le bon sens.
Il y a des pistes et des idées très intéressantes sur le traitement de l’inquisitorium et des clones notamment. Soule semble vraiment s’éclater sur cette série, que ce soit à la fois avec des idées pertinentes mais aussi avec des scènes totalement décomplexées voire surréalistes. Il existe encore un certain nombre d’armes de Jedi à découvrir, je vous le dis ! Jocasta éclipse rapidement Vador pour notre plus grand plaisir, et devient une véritable héroïne badass comme Star Wars sait en produire ! Malheureusement tout va trop vite et on ne s’attarde pas sur certaines scènes et leurs conséquences.
Enfin, il est très intéressant de voir les prémices de l’Empire puisque tout le comics se passe sur Coruscant, ce qui amène des scènes hilarantes entre clones et ce personnage encore trop peu connu qu’est Vador et à son role encore non défini auprès du grand public.
Je terminerai avec un petit message sur la scène de fin avec Luke qui, contrairement à ce qu’on put lire chez certains médias en faisant une actualité putaclic, n’a pas fondé son académie. Il a juste trouvé des savoirs Jedi, chose qu’il cherche et fait régulièrement dans la série régulière Star Wars sans qu’on en sorte un article tous les quatre matins.
48/50
Dessins : l’arbre qui cache la forêt ?
J’avoue avoir été sous le charme des dessins dès la première issue, mais rétrospectivement le premier arc mettait en scène à une exception près des personnages en armure. Maintenant que des têtes connues - ou pas - apparaissent, qu’en est-il ?
La vraie question était : avons-nous un nouveau Larroca sur un titre Vador ? Bien heureusement non, ce dessinateur sait mettre en scène, en perspective et possède un découpage radicalement plus dynamique que le dessinateur du pauvre qu’est Salvador.
Le défaut de Camuncoli réside donc essentiellement sur les visages et ce qui est marrant c’est qu’il a principalement dessiné des personnages plus ou moins âgés, ce qui met encore plus en valeur ce qui pèche : une surabondance de traits qui déforment les expressions. Sur l’Empereur comme vous vous en doutez ça passe très bien, mais sur Jocasta c’est moins appréciable. Enfin un autre défaut sans doute lié à cela, ça créé littéralement des têtes plates sans relief, là où toutes ses armures et décors magnifiquement réalisés en ont.
Enfin pourquoi l’arbre qui cache la forêt ? Grace à l’incomparable Curiel qui, grâce à sa colorisation sublime, dissimule tous les traits du dessinateur. Mais je serai curieux de voir les planches en noir et blanc…
J’avoue donc que le charme est un peu retombé pour ce dessinateur et que les défauts commencent à m’apparaitre, alors qu’ils ont toujours été là.
31/50
On assiste donc un arc qui ne laisse à aucune seconde retomber la pression, ça va vite, ça explose de partout, c’est par moment hilarant et David Curiel y est parfaitement à sa place ! Un must !
Jocasta
Nouvelle arme laser
Curiel
Trop rapide
Les visages
Note : 79 %
(Darth Vader #11 et 12)
Un mini arc en deux numéros, pourquoi pas, on peut le voir comme un long one shot.
Alors que Vador est sur la piste d’un Jedi il se trouve lui-même la cible d’une machination … Une histoire courte pour un synopsis court.
Scénario : histoire simple mais bien développée
Alors oui, le synopsis n’envoie pas forcément du rêve mais ce qu’il y a de bien dans ces quarante pages c’est qu’on ne les lit pas forcément pour l’intrigue principale mais plus pour la toile de fond.
On a déjà eu des romans et comics qui n’étaient que des prétextes pour présenter le fonctionnement de la grande machine impériale. Ici nous avons une histoire courte qui sert à nous montrer le démarrage de l’Empire et le fonctionnement de cette galaxie totalitaire, tout en continuant à développer le tout nouveau Vador et sa relation avec Palpatine.
Les éléments de cette histoire sont donc là pour permettre à Vador d’avoir son sabre, mieux définir son rôle dans l’Empire et trouver une manière d’exercer sa domination sur ses subordonnés (domination qui n’était pas encore évidente dans les arcs précédents) ce qui va permettre à Vador par la suite de partir en guerre avec ses troupes, ses officiers et ses inquisiteurs. Il a fini son « introduction », il peut passer aux choses sérieuses.
Enfin, on voit aussi un petit bout de galaxie et la manière dont de nouvelles opportunités, à base de chasse aux Jedi, émergent, ce qui permet à Soule de faire de multiples clins d’œil à son comics Lando.
On assiste donc vraiment à une chose dont Soule ne nous a pas habitués sur son comics Poe Dameron : une véritable intrigue sur plusieurs arcs finement tissée donc les éléments s’entremêlent petit à petit vers un but certain.
38/50
Dessins : mystiquement agréable !
On l’a déjà dit, le gros défaut du dessinateur (Giuseppe Camuncoli), défaut en parti éclipsé par le dieu des coloristes David Curiel, c’est les visages humains. Comme on le voit sur Palpatine et Jocasta, il a surtout du mal avec les personnes âgées. En effet, on croirait voir des lépreux…
Par contre pour les aliens, les décors et la technologie, il s’éclate et nous éclate toujours autantça reste un plaisir à lire.
Ensuite, un autre reproche que j’ai pu lui faire par le passé c’était le casque de Vador, des fois sans relief, des fois mal proportionné. Ici ce défaut semble derrière lui et son Vador est sublime.
Enfin, il réutilise une technique qu’il avait déjà utilisée dans le premier arc lors de scènes de méditation de Dark Vador, scènes nombreuses dans cet arc, la technique dite « brouillonne » ou « dessins incertains ». Et c’est juste magnifique : l’idée derrière ça est déjà excellente mais pousser le détail avec la partie organique de Vador d’une couleur et les parties mécaniques d’une autre c’est du grand art. Surtout que ça arrive souvent sur des pages pleines, on ne peut donc que tomber sous le charme !
36/50
Un petit arc avec une histoire courte qui nous permet de ne pas se presser et de voir le monde qui les entoure ; le tout agrémenté de dessins en nette amélioration. Que demander de plus ?
Ce flou artistique lors des méditations
Vador a enfin sa place dans l’Empire
Les clins d’œil à la BD Lando
Le visage de Palpatine
Note : 74 %
(Darth Vader Annual #02)
Scénario : hypocrisie ?
En première lecture, j’avais apprécié ce comics, je m’étais posé certains questions au sujet de la cohérence de l’œuvre mais ça me semblait tenir la route.
La critique ayant tardé, entre temps j’ai relu certains chapitres de Catalyseur et j’ai surtout relu le comics, et finalement je trouve ce one-shot presque hypocrite.
On y découvre Vador qui fait sa petite enquête sur l’Etoile de la Mort et doit même déjouer une petite menace sur le projet. En soit c’est intéressant de le voir s’opposer à l’idée de cette arme mais devoir quand même la protéger sur ordre de l’Empereur.
Cependant, il ne faut pas oublier que cette époque et ces personnages (Galen, Lyra, Krennic et Tarkin) apparaissent dans le roman Catalyseur et là où je trouve que c’est hypocrite, c’est que ce comics va reprendre des éléments du roman (des lieux, et des situations) mais les réinterpréter à sa sauce, retconner le roman et flirter avec l’incohérence. Donc pourquoi reprendre des éléments bien précis du livre pour ensuite les tordre dans tous les sens ?
Hypocrisie
Enfin, juste pour parler de la menace génonosienne, je ne veux pas faire mon chieur de service mais il y en avait déjà une dans le roman et retconner la menace du roman en y faisant apparaitre Vador ça aurait eu de la gueule ! Au lieu de juste en créer une énième…
15/50
Dessins : dualité
Premières pages, un Tarkin magnifique avec des beaux Death Troopers, des gros plans qui mettent tout de suite dans l’ambiance.
On dézoome, des dessins plus simples, épurés, un peu cartoony, surtout avec cette colorisation.
Essayons de dézoomer en pleine action, les corps et visages n’en sont plus, les détails deviennent inexistants et on observe un comics adulte aux dessins jeunesses.
C’est vraiment dommage car que ce soit Tarkin, Krennic ou même Lyra les gros plans visages sont tous très bons avec un côté « dessinateur italien » que j’avais toujours apprécié. Enfin n’oublions pas qu’il s’agit d’un comics Vador et là dans tous les cas ça reste un Vador simpliste tel qu’on en trouve dans tous les comics jeunesse du type.
29/50
Une bonne idée initiale très mal menée avec des dessins parfaits pour les comics Star Wars Adventures chez IDW mais un peu trop simplistes pour une histoire mature chez Marvel.
Les liens réussis avec Catalyseur
Les gros plans
L’hypocrisie vis-à-vis de Catalyseur
Dessins souvent trop simplistes
Note : 44 %
Tout cela nous fait une belle moyenne générale de 70 %, le niveau étant baissé par un Annual qui ô surprise n'est pas signé Charles Soule mais... Chuck Wendig. Étonnant, non ?
Alors, qu'avez-vous pensé de cet album ? De la série de Soule ? Venez nous en parler sur le forum, et n'hésitez pas à poster vos critiques sur les fiches des arcs de la série !
À bientôt pour une prochaine publication Panini ! :-)
Chasky a écrit:C'est un peu l'équivalent Star Wars du fast food : ça cale mais c'est pas mémorable et à la fin il en reste pas grand chose...
[...]
Le reste oscille entre le bof et le n'importe quoi (cet arc sur Mustafar ).
Tout cela nous fait une belle moyenne générale de 70 %, le niveau étant baissé par un Annual qui ô surprise n'est pas signé Charles Soule mais... Chuck Wendig. Étonnant, non ?