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Gambit : Infiltré
  • Titre original Gambit: Stealth
  • Genre Roman
  • Série The Clone Wars (Vol. 4)
  • Univers Legends
  • Année et période -22 (Emergence de l'Empire)
  • Auteur(s) Karen Miller
  • Traducteur(s) Gabrielle Brodhy
  • Synopsis :

    Obi-Wan Kenobi et Anakin Skywalker sont en mission secrète sur un monde comme il en existe des centaines, situé dans la zone de la galaxie coincée entre les camps républicains et séparatistes. Lanteeb, une planète rurale qui ne demande qu'à rester isolée se révèle être la source de ce qui pourrait être une des armes de dévastation les plus destructrices ayant jamais existé. Si cette arme potentielle venait à tomber entre les mains des Séparatistes, cela entrainerait la chute d'un nombre incalculable de mondes. Mais si la République parvenait à la détruire en premier, un monde qui en a besoin pour sa survie serait alors anéanti. Un dilemme particulièrement sensible attend Obi-Wan et Anakin … si tant est qu'ils arrivent et repartent vivant de la planète occupée.

  • Note du staff SWU
     (40 % - 2 commentaires)
  • Note des internautes
     (83 % - 4 commentaires)
     (20 %)

    Après les plus que moyens romans signés Karen Miller sur la période The Clone Wars, la dame remet ça. Gambit : infiltrés nous emmène donc une fois de plus dans une énième aventure des gentils Jedi Obi, Skyman & Ahsoka contre les vilains Séparatistes et leurs armées de droïdes. Honnêtement, le genre de romans qui ne donnent tout simplement pas envie. Mais parce qu’il est fan de la série The Clone Wars ou fan de Star Wars tout court, le lecteur que vous êtes risque d’ouvrir un jour ou l’autre ce livre. Alors on l’a lu aussi, pour que vous sachiez à quoi vous attendre.

    Star Wars, The Clone Wars !

    En effet, la première partie s’apparente à un copié-collé d’un épisode The Clone Wars. Ne pas y voir là une critique, on a juste vraiment l’impression de se faire un épisode et l’on visualise à la lecture les Jedi en 3D animés plutôt que ceux des films ou de l’image mentale que nous nous en faisons. Une expérience déroutante certes mais au final peu intéressante : l’intrigue est absolument plate et s’inscrit pour le coup bien en dessous des épisodes de la série. Pendant les 50 premières pages, vous assisterez à un briefing pour l’assaut d’une planète. Dans les 50 suivantes, vous suivrez l’assaut de cette planète et le retour au vaisseau de nos héros susnommés en introduction. Mais quelle planète ?! Vous exclamez-vous. Honnêtement, peu importe. Car oui, l’histoire, la vraie, ne débutera qu’une fois la première moitié du livre engloutie. Et cette partie est tout sauf agréable, Karen Miller ayant inventé à elle seule un concept : Le Roman Dialogué en Temps Réel et en Boucle (RDTRB ©K.Miller). Ex : lorsque deux personnages parlent, non seulement ils répètent plusieurs fois la même chose (ndr : pour des questions de taille, le procédé sera sévèrement écourté, puisque que répétable, et répété, dans le roman, à l’infini) :

    - Vous avez l’air fatigué.
    - Non, ça va, je vais bien.
    - …
    - Je vous assure que je vais bien.
    - Non mais vous avez l’air vraiment fatigué
    - Ce n’est rien.
    - Vous en êtes vraiment sûr ?
    - Oui, ce n’est qu’une fatigue passagère.
    - Non parce que, vous avez l’air vraiment fatigué…


    Mais aussi, disais-je, ces mêmes personnages répètent, en intégralité, le contenu de ce même dialogue à un tiers lorsqu’il arrive dans la conversation. Ainsi, ce qu’un être humain sensé résumerait par « ils le mirent au courant de la situation » s’étale sur plus d’une page et demi chez Karen Miller. L’avantage est de pouvoir lire l’ouvrage en diagonale, vous avez des pages en double. Rien de transcendant donc dans cette première partie, mais du franchement ennuyeux et simplet à foison, assurément.

    Un picotement dans la nuque…

    Comme dans un éclair de lucidité, l’auteur comprend qu’elle n’écrit pas que dans la série The Clone Wars, mais dans un cycle qui englobe lui-même cette série. Elle embraye donc (mais pas trop vite hein) sur un semblant d’intrigue sur laquelle est censé pouvoir tenir tout le bouquin. Je vous la fais courte, mais sachez qu’Obi-Wan et Anakin vont découvrir l’existence d’une effroyable-arme-bactériologique-préparée-dans-le-plus-grand-secret-par-les-Séparatistes, parce que : Bail Organa a des picotements dans la nuque.
    Oui c’est incohérent, fondamentalement nul, pas recherché pour deux sous, tellement facile d’ailleurs qu’on ne tique pas forcément de suite en parcourant les pages. Mais tout part donc d’un mauvais pressentiment émanant de Bail à la lecture d’un papier administratif. Ça c’était pour le côté épique. Pour le côté relationnel, on a droit à, comme me l’a dit un jour un autre staffeur litté (ahah, mais qui ? Il faut bien un peu de suspense pour relever le sujet) : "du sous Obi-Wan, du sous Anakin, du sous Ahsoka." Oui, du sous Ahsoka. Bail et Obi-Wan sont très complices, grand bien leur fasse, Anakin délaisse sa Padawan, au sens propre comme au sens figuré, Padmé demeure irrémédiablement inutile. Points à souligner toutefois, Miller évite inexplicablement, et en l’occurrence avec bonheur, de nous asséner les retrouvailles en privé d’Anakin et Padmé. Et l’on comprend pour une fois, avec une rare justesse, que les amants, en les dérobant à notre regard, ne se voient que trop rarement durant la guerre.
    Après un interminable repas avec Bail Organa qui arrive à faire boire les Jedi (sic !), nos compères partent donc en mission sur Lanteeb, planète sans importance mais pourtant annexée par les Séparatistes, abritant très certainement quelque chose de pas net. Et pour contrecarrer leurs plans, les Jedi vont devoir… s’infiltrer ! D’où le titre. Enfin. Après presque 250 pages de flan. Si l’aspect « mission secrète » se résume à cacher leur sabre laser sous des tuniques de paysans et à arriver incognito, voir les Jedi jouer leur rôle jusqu’au bout quittes à se faire sévèrement molester par les autorités lantebiennes a du bon. Après être entrés dans le centre séparatiste grâce, entre autres, aux conduits d’aération (woah ! espionnage !) et à quelques sauts périlleux (on apprendra par ailleurs que Mace Windu est champion de la galaxie dans la catégorie et qu’Obi se fait saigner du nez quand il essaye trop fort), les Jedi tombent enfin sur la responsable du virus. Incroyable, celle-ci est en fait prisonnière et agit contre son gré ! Ah oui mais non, c’est vrai, on nous l’a dit quelques pages plus tôt. Ou comment ruiner tout seul un effet dramatique déjà creux à la base. Arrivé à ce stade, autant vous dire que plus rien ne touche le lecteur, qui tourne laborieusement ses pages. Vous devez certainement vous demander si le critique n’est pas en train de vous parler du pire roman dont l’UE ait accouché.

    Il y a encore du bon en lui

    Oui, on parle du livre. Miller sauve, ou en tout cas relève le niveau, avec trois éléments. Deux scènes d’abord : la première, celle où Obi-Wan et Anakin doivent ramper sur des monceaux de cadavres lanteebiens et entendent les os casser sous leur poids, dans une puanteur ravivée par une pluie torrentielle, le tout de nuit. Là, chapeau bas ; à croire que le passage a été écrit (et l’idée trouvée) par quelqu’un d’autre. On est en total décrochage avec le reste du livre, et cette scène que l’on n’avait pas vu venir nous donne une décharge qui réveille un peu : c’est la guerre, les Séparatistes n’y vont pas de main morte. Second temps fort, le clash Obi-Wan/Dr Fhernan. Celle-ci a le mérite de gripper totalement le dogme Jedi et Obi-Wan, incapable de sacrifier lui-même ce bourreau involontaire pour sauver des millions de vies, n’a pour une fois plus rien à dire, à défaut d’être réellement déstabilisé. Tout ceci est minime, en pointillé dans le livre, mais permet de déboucher sur le seul aspect globalement intéressant du roman : les Jedi qui philosophent. Anakin et Obi-Wan abordent des vrais questions de fond, sous une forme qui ne s’y prête pas à 100%, mais tout de même. Anakin pousse ses raisonnements jusqu’au bout lorsqu’il s’agit d’entrer en conflit avec Obi-Wan, et celui-ci recadre à tel point les choses, oralement ou pour lui-même, que surgit devant le lecteur le gouffre qui sépare les deux Jedi. L’échange nous montre simultanément cette scission et la possibilité de réconciliation, de compréhension absolue entre Anakin et Obi-Wan. Sans jamais l’atteindre, elle en devient presque tangible, et on se prend à regretter le fait que les deux héros s’éloigneront de toute manière définitivement l’un de l’autre dans le futur. Un aspect largement étouffé par le reste et abordé de façon souvent pataude, mais qui au final aurait bien mérité un livre à lui tout seul.

    Conclusion

    Si vous devez toutefois avoir un avis final, voici ce qu’il faut retenir de Gambit : Infiltré. Un livre tout ce qu’il y a de plus moyen, qui ne prend aucun risque et manque cruellement d’originalité. La période n’est pas un cadeau, tout est déjà balisé, codifié, et Miller se vautre à merveille une fois de plus dans du Star Wars sans saveur. Un roman qui blase, plus qu’il ne déçoit, parce qu’on ne peut plus attendre grand-chose du sujet qui est le sien. Pourquoi ? Parce que tout ce que peut nous pondre le livre et nous pondra sa suite n’arrivera pas à la cheville de ce que l’on devrait normalement lire avec délectation, comme des fans en transe : les faits d’arme d’Anakin Skywalker, avant qu’il ne devienne Dark Vador.
    Honnêtement, vous vous attendiez à ce résultat, vous ?

  • 28/08/2012
     (60 %)
    Un roman d\'une loooooooooongueur...! C\'est son gros défaut!! L\'histoire est bien, on découvre un peu les limites des forces et pouvoirs d\'Anakin et Obi-Wan, les méchants sont particulièrement violents et cruels ce qui donne une crédibilité à l\'histoire! Il ne s\'agit plus d\'un roman pour pré-ados, on est plus dans le pré-adulte voire l\'adulte!
    L\'ambiance est lourde, intense est pleine de suspens, le travail de l\'auteur est récompensé par le rendu réaliste, mais on finit peut-être par s\'en lasser à cause de la durée trop importante alors qu\'il était largement possible d\'en dire moins et tout aussi bien. C\'est ce qui fait passer la note de 4 à 3 étoiles, mais l\'histoire, sa cruauté et sa crédibilité lui en valent bien 4! Bon, j\'hésite… allez, se sera un 3, c\'était trop long!