Centre Impérial, Coruscant :

En effet, il a choisi comme ambassadrice de sa nouvelle collection la célèbre actrice Rine-Cathe Neuvede, à la carrière si rempli qu’on ne la présente plus. Cette perle du holo-cinéma a trouvé un écrin digne d’elle avec la robe conçue par le grand couturier.Cette superbe conception gris impérial laisse le dos et l’épaule dénudées, avec des lisérées de couleur blanche, que l’on retrouve également le long du volant de tulle qui donne du volume au bas de la robe, ce dernier cachant les pieds et donnant l’impression que l’actrice flotte plutôt que marche. Larl Kagerfeld a d’ailleurs expliqué que ce liseré blanc était issu d’un de ses précédents projets d’uniformes, qui n’avait pas été retenu par le comité de sélection, mais qu’il ne désespérait pas de pouvoir l’inclure dans la prochaine version de l’uniforme, dont l’appel d’offres commencera le mois prochain. Gageons qu’il a gagné des points avec cette présentation ! Une autre touche fantaisie se retrouve au niveau du sein gauche : un losange de couleurs, mosaïque de bleu et de rouge, qui rappelle clairement les insignes de grades de la Marine. L’ensemble est complété par une paire de gants – au même ton que la robe – montant quasiment jusqu’aux coudes.

Avec cette création, Larl Kagerfeld entend tordre le cou à tous les médisants qui ont stigmatisé la pauvreté de ses idées et le côté déprimant de la tenue vestimentaire au sein de la Marine. De l’avis de beaucoup de critiques de mode, le pari est gagné. Ce qui n’est pas l’avis de son excentrique concurrent Pean-Jaul Thiergau, l’un des perdants de l’appel d’offres précédent.

Car lors de cette même soirée, cet autre grand couturier a lui aussi marqué les esprits, avec un projet bien différent et incarné non pas par une star mais par un homme politique bien connu : rien moins que le Grand Vizir Sate Pestage, bras droit de notre bien-aimé Empereur. Cette association peut sembler improbable de prime abord, entre un Thiergau à l’imagination débridée et extravagante et un Sate Pestage connu pour sa rigueur et sa discrétion. Et pourtant, le grand couturier a réussi le tour de force de rehausser la prestance et le charisme du Grand Vizir, alors qu’on pensait qu’ils étaient déjà à leur paroxysme chez ce grand homme !

Sate Pestage a fait donc fait sensation, et nul ne s’aventurerait à tenter de le départager avec Rine-Cahte Neveude si un concours d’élégance devait être organisé entre eux. Quoi qu’il en soit, nous pouvons d’ores et déjà affirmer qu’ils ont formé le couple-phare de la soirée.


Comme à l’accoutumée, le Grand Vizir était vêtu d’une robe, mais quelle robe ! Confectionnée dans les tons pourpres qu’il affectionne tant, elle s’agrémente de boutons de manchettes or du plus bel effet, ainsi que d’une série de rayures noires en diagonale, zébrant le torse. Le nec plus ultra, ô combien symbolique, se trouve sur le chapeau-tiare accompagnant la robe. Non seulement sa forme rappelle vaguement le képi porté par nos valeureux marins, mais il est orné d’un dessin composé de ronds et de traits, allusion discrète mais facilement repérable à la lentille de localisation du superlaser de la défunte sphère d’habitation, symbole de civilisation détruite par l’infâme Rébellion.

Dixit Pean-Jaul Thiergau, « j’ai élaboré cette coiffe avant la destruction de l’étoile noire, mais après ce tragique événement qui a vu la mort de tant de nos héroïques militaires, j’ai décidé de laisser ce motif afin de rappeler à tous la barbarie des forces séditieuses qui tentent – en vain, n’en doutons pas une seconde – de s’attaquer à la civilisation impériale ».