Les Chantiers
Mon Calamari furent créés plusieurs millénaires avant la bataille de Yavin, quand le peuple MonCal, originaire de Dac, décida de se lancer dans l'exploration spatiale. Avec l'aide des Quarrens, ils construisirent plusieurs usines orbitales, qui leur permirent d'étudier l'antigravité et la propulsion stellaire. Ces connaissances leur permirent d'explorer leur système et ceux alentours, et de coloniser par la même occasion plusieurs planètes, comme Ruisto et Mantan. Parallèlement, les Quarrens établirent des installations sur plusieurs astéroïdes pour assurer l'alimentation en matières premières des chantiers.
Les chantiers prirent de plus en plus d'importance et s'étendirent peu à peu, et certaines installations furent secrètement mises en place sous les mers de Dac.
Mon Calamari intégra par la suite la République, et les chantiers purent bénéficier d'une clientèle étendue.
Au début de la crise séparatiste, le chef de la CSI, le Comte
Dooku, visita les chantiers et les jugea aussi avancés et sophistiqués que ceux de
Fondor ou
Gyndine, pourtant bien plus grands. Face au refus de la planète, il utilisa la
Faucheuse Noire pour détruire les chantiers navals, première attaque d'envergure impliquant une super-arme dans l'histoire de la planète. Ce moment fut aussi marqué par le début des troubles sur Dac, avec la formation de la Ligue d'Isolation
Quarren et la sécession du fameux commandant
Merai, qui disposait d'un vaisseau personnel, le
Shark. Plusieurs ingénieurs quittèrent également les chantiers pour rejoindre les docks de Pammant, participant par la même occasion à l'effort de guerre séparatiste (Destroyer de classe Recusant, Destroyer de classe Providence).
L'avènement de l'Empire signifia la fin de la liberté et le début de l'esclavagisme pour les peuples MonCals et Quarrens. Les Chantiers furent utilisés par l'Empire, notamment par le Grand Moff
Tarkin qui souhaita faire de Mon Calamari une base importante, capable de surveiller le secteur avoisinant, c'est-à-dire l'Hégémoie de Tion et les dernières planètes de la Route Commerciale Perlemienne. Ce rêve ne se concrétisa jamais, puisque les vaisseaux à l'apparence organique se révélèrent inadaptés à l'accueil d'un équipage humain. Les Chantiers se consacrèrent surtout à cette époque à la construction d'énormes vaisseaux de croisière, les premiers croiseurs MC80, autorisée par Tarkin.
Lorsque la planète se révolta et rejoignit l'Alliance Rebelle, la production changea du tout au tout. Les infrastructures de Mon Calamari devinrent les principales installations navales de la Rébellion. Le
Home One et le
Liberty devinrent les vaisseaux amiraux de la Flotte de l'Alliance Rebelle, et les Chantiers produisirent encore nombre de vaisseaux qui participèrent à de grands engagements, jusqu'à la fameuse Bataille d'Endor. Leur rôle en fit une épine dans le pied de l'Empereur, qui décida finalement de réagir, puisque Mon Calamari faisait partie des premières cibles de l'Etoile Noire.
La coopération des Chantiers avec l'Alliance se poursuivit lorsque celle-ci devint la
Nouvelle République, au risque de subir toujours plus de dommages à cause de l'acharnement vengeur des Impériaux. Les Dévastateurs de Mondes causèrent d'immenses dommages aux installations, qui subirent également une attaque de la part de Daala l'année suivante. Mais ces contretemps ne mirent pas un terme à l'histoire des Chantiers, qui à chaque fois purent être réparés et agrandis, permettant l'arrivée de projets plus ambitieux comme le Croiseur de combat Mediator ou le
Défenseur Stellaire Viscount.
Pendant la guerre contre l’envahisseur
Yuuzhan Vong, le rôle des Chantiers dans l’effort de guerre s’accrut considérablement. Après que les Vong eurent pris le contrôle d’une grande partie de la galaxie, dont la région du noyau et le monde-capital de
Coruscant, l’appareil politique de la Nouvelle République se réfugia sur Mon Calamari. Ce choix tenait d’une part à la longue fidélité des Mon Cal à la République durant la guerre contre l’Empire, mais aussi à la présence des Chantiers, à une époque où les flottes de la République subissaient pertes sur pertes. Les chefs militaires de la République, confrontés à des attaques sur plusieurs fronts proposèrent d’ailleurs de ne défendre que les mondes produisant des vaisseaux de guerre, à savoir Mon Calamari et
Bothawui, puisque Fondor,
Bilbringi et
Kuat étaient aux mains de l’ennemi ou détruits. Les Chantiers accélèrent donc la cadence de travail, pour fournir aux flottes républicaines les célèbres croiseurs, qui en formaient l’épine dorsale.
Après la victoire sur les Vong, les Chantiers continuèrent à produire des vaisseaux de combat pour le compte de l’Alliance Galactique, qui remplaçait une Nouvelle République moralement compromise lors de la guerre. La quasi destruction de leurs concurrents de Kuat et Bilbringi leur permit également de récupérer un grand nombre de contrats civils, entraînant une période de prospérité. Lors de la guerre civile déclenchée par les actions des Corelliens, les vaisseaux sortis des chantiers Mon Cal formèrent une fois encore le fer de lance de l’Alliance. Cette nouvelle crise fragilisa cependant la stabilité politique de la galaxie, et les
Vestiges de l’Empire se trouvèrent un nouveau leader en la personne de
Jagged Fel, qui fonda un nouvel Empire.
En 127 après Yavin, l’Empire
Fel entra en guerre contre l’Alliance Galactique suite à un projet de terraformation ayant mal tourné. Alors qu'il aurait dû permettre aux descendants des Yuuzhan Vong de réparer les dégâts de leurs ancêtres, le projet soutenu par les Jedi et l'Alliance fut saboté par des Sith, alliés au Conseil des Moffs. Contre l'avis de l'empereur
Roan Fel, une guerre de trois ans éclata, en terme de laquelle l'Alliance fut vaincue lors de la bataille de
Caamas, et les Chantiers Navals annexés à l'Empire. Ils ne restèrent toutefois pas longtemps sous sa domination, puisque le Seigneur Sith
Dark Krayt renversa Roan Fel III pour s’emparer de son trône. Sous son règne, les Chantiers MonCal furent utilisés pour accroitre l’arsenal Sith-Impérial, notamment avec la construction du destroyer stellaire de classe Impérieux. Ce projet de vaisseau de combat attira la convoitise des Vestiges de l’Alliance Galactique de
Gar Stazi, qui déjoua un piège tendu par son grand rival,
Dru Valan, pour voler le vaisseau à l’intérieur même des chantiers orbitaux de la planète en 137 après Yavin. En dépit de l’imposant dispositif de sécurité planétaire, composé de défenses automatiques et de Soldats de Choc, un commando parvint à se rendre jusqu’à la passerelle du vaisseau pour en prendre le contrôle. Au cours de la bataille les docks spatiaux subirent de graves dégâts lorsque Valan, rendu fou par l’idée que Stazi puisse encore lui échapper, ordonna à sa flotte de tout faire pour détruire le vaisseau-amiral de son adversaire. L’Alliance parvint à s’échapper avec sa prise, ce qui déchaina la colère des Sith. Dans un premier temps, une partie de la population fut déportée dans des camps de travaux forcés, pour y mourir en guise de représailles. Un peu plus tard durant la guerre Sith-Impériale, jugeant que cette mesure ne suffisait pas, Dark Wyyrlock III, qui dirigeait les Sith pendant que Krayt se trouvait en stase sur
Korriban, ordonna l’extermination des Mon Calamaris. Le scientifique Sith
Vul Isen empoisonna les océans de la planète, forçant l'amiral Stazi à tenter une opération de sauvetage. Dans le même temps, les Sith envoyèrent une flotte, sous les ordres du Moff
Geist, de l'amiral
Krion Grail et du Sith
Dark Stryfe pour éliminer toute vie sur la planète. Lors de la bataille qui suivit, les Vestiges de l'Alliance reçurent le soutien d'une flotte de
Bastion, loyale à Roan Fel, qui les aida à mettre les Sith en fuite et à évacuer la population. Hélas, les vaisseaux étaient trop peu nombreux et près de 80 % des Mon Calamaris moururent, dont une bonne part des ouvriers et des ingénieurs qui faisaient la réputation des Chantiers.