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L'insertion
 
ISD Retaliator, système de Boreus


L’ambiance était plus que tendue sur la passerelle du Retaliator. Depuis qu’il avait ordonné de retransmettre en priorité maximale au Centre Impérial le message crypté en provenance du secteur boreo-tyrénien, le contre-amiral Waldemar tournait en rond comme un rancor en cage. La réponse du haut commandement tardait et chaque personne présente savait que trop de temps perdu pouvait signifier une cuisante défaite.
Seuls Waldemar et le capitaine Joris avaient pu consulter la transmission, aussi l’équipage du destroyer se perdait-il en conjectures sur ce mystérieux message. L’hypothèse généralement admise était qu’un commando impérial se préparait à capturer le traître Rees et qu’il annonçait l’imminence du passage à l’action à ses supérieurs.
Si l’amiral ne s’était pas trouvé à cet instant aussi absorbé par ses pensées, il aurait pu ricaner en son for intérieur en songeant combien ses hommes étaient loin de la vérité. Il aurait même ajouté que laisser la conduite sur le terrain d’une telle opération à une équipe aussi peu adaptée que celle de Sanaz Miren était pure folie.
Et c’est à cet instant précis que le récepteur Holonet du vaisseau de guerre annonça l’arrivée de la réponse tant attendue. Waldemar bondit vers la console attenante pour y lire la transcription du message chiffré, ignorant sciemment les quelques soupirs de soulagement à ses côtés. Après dix minutes passées à lire et relire le texte, il le montra au capitaine Joris et ordonna au lieutenant Oberran d’organiser un briefing des officiers supérieurs des deux groupes de combat.
Moins d’une heure plus tard, le contre-amiral se tenait au centre de la salle de conférences du Retaliator et détailla ses nouveaux ordres aux commandants présents. Il conclut la réunion en ces termes :
« Nous partirons lorsque les renforts demandés à Foerost seront en position et prêts à suivre les forces que nous laisserons ici sous la direction du Claymore. »
L’officier en charge du Dreadnought – un capitaine de frégate que la fortune n’avait jamais laissé faire ses preuves – rayonna de joie à la perspective de son premier commandement d’une escadre.
« Cette flottille, poursuivit Waldemar, attaquera les défenses tyréniennes de Boreus pour permettre aux groupes du Retaliator et du Persecutor de se rendre à leur destination. Pour plus de sécurité, elle sera annoncée le plus tard possible. Sachez seulement que la navigation sera périlleuse et nous obligera à la plus extrême prudence à cause des patrouilles tyréniennes. J’insiste sur la plus absolue discrétion : il est primordial pour le succès de notre mission que nous ne soyons pas détectés avant d’arriver sur l’objectif. »
Il marqua une pause afin de laisser l’assistance digérer ses paroles.
« Messieurs, bien que l’avenir de tout ce que nous avons jurée de défendre par notre sang ne soit pas mis en jeu lors de cette bataille, nous ne pouvons nous permettre de perdre. Il y a dix ans à peine, la Galaxie est sortie exsangue d’une guerre civile déclenchée au nom de motifs similaires à ce que l’on nous oppose aujourd’hui. Nous ne devons pas céder car la force de la Galaxie est son unité. Laisser impunies de telles sécessions ne fera que mener l’Empire Galactique à sa perte et la Galaxie connaîtra de nouveau les malheurs d’une guerre totale. Pour autant, il est inutile de s’acharner à détruire jusqu’au dernier ceux qui s’opposent à nous en ce jour. Certains d’entre vous peuvent avoir des amis de l’autre côté de la ligne de front. Ne laissez pas la haine vous aveugler : nous combattons des idées, pas des personnages. Oui, l’Empire Galactique peut avoir des défauts, comme tout régime quel qu’il soit. Et ce n’est qu’en restant unis que nous pourrons combler les fossés qui nous séparent et œuvrer pour un avenir meilleur. Messieurs, il est l’heure. Bonne chance à tous et gloire à l’Empire.
– Gloire à l’Empire ! » répondit l’assistance comme un seul homme.

***


Région du « Puits », secteur Boreo-tyrénien


La sinistre quiétude de cette région de l’espace venait d’être troublée par l’irruption d’un intrus. Le cargo léger YT-1760 était sorti de l’hyperespace il y a quelques minutes et dérivait lentement. À son bord, l’équipage s’affairait autour des senseurs.
« Que recherchons-nous au juste ? demanda Jia.
– Tout ce qui ne devrait pas se trouver là. L’idéal serait une balise de guidage », lui répondit Sanaz.
La jeune femme ne répondit rien et continua ses recherches, tenant compte des suggestions de sa supérieure. Au bout de quelques minutes passées à filtrer les données renvoyées par les senseurs, Jia cria victoire : une série de radiobalises s’était affichée sur une carte tridimensionnelle des environs.
« Elles délimitent une route vers le centre de l’amas, précisa-t-elle.
– Alors, il va nous falloir les suivre, conclut Sanaz. On s’arrêtera dès que les senseurs passifs auront trouvé une station ou un vaisseau quelconque. Ashoka, tu cas vas couper tous les systèmes non essentiels à la navigation : plus de feux de position, de radar, aucune lumière dans le cockpit et les systèmes environnementaux au minimum vital.
– Mais on va se les geler… Bon d’accord, d’accord », fit-il en voyant le regard insistant de la Zabrak.

***

Au bout de deux heures d’une navigation hasardeuse qui mit leurs nerfs à rude épreuve, l’équipage de l’Emerald Sparrow se rassembla dans le poste de pilotage pour contempler son objectif.
La parenté de la station spatiale avec celles assurant la défense des frontières du secteur dans le système Boreus était évidente. Les mêmes superstructures, les mêmes systèmes d’armes… Le regard ne pouvait cependant manquer les ajouts opérés : deux énormes blocs de métal tenant lieu à la fois de dock spatial et de hangar pendaient de part et d’autre du corps principal de la station, telles les deux titanesques mandibules d’un insecte de cauchemar.
À l’arrière du bloc central dépassait une autre annexe dont le rôle était indiscernable d’ici. On apercevait cependant un flux d’énergie qui montait vers cette annexe de la station en tourbillonnant, comme aspiré, d’une naine blanche toute proche. À l’arrière du bloc central dépassait un autre module, vers lequel un flux d’énergie se déversait en tourbillonnant depuis une naine blanche toute proche.
Enfin, à chacun des blocs latéraux était amarré un destroyer Venator en cours d’achèvement. Même à la distance où il se trouvait, l’équipage du Sparrow constata que, nonobstant des parties de la coque encore manquantes, ces vaisseaux pourraient peut-être participer à un combat en cas d’attaque impériale.
Sanaz s’arracha à sa contemplation et consulta les informations recueillies par leurs senseurs passifs.
« Voyons voir… nous avons un vaisseau capital et deux plus petits en poste près de la station, plus cinq autres de même type qui ont dû arriver juste avant nous et qui prennent position juste à côté des autres. Les senseurs détectent aussi des émissions radio courte portée tout autour de la station.
– Sans aucun doute des patrouilles de chasseurs, avança Jia.
– Tu as raison. Allons, au travail. Vous vous souvenez tous du plan ?
– Oh, ça oui… fit Ashoka, visiblement peu motivé par la suite des évènements.
– Alors on y va ! » ordonna la Zabrak.
Quelques minutes plus tard, le cargo alluma ses moteurs subspatiaux et se dirigea vers l’imposante station, en prenant garde de rester le plus éloigné possible du groupe de vaisseaux de guerre.
À bord, Jia et Ashoka occupaient les deux tourelles et les boucliers déflecteurs étaient à leur puissance nominale. Dans le poste de pilotage, Sanaz était aux commandes tandis que Derek ne quittait pas des yeux l’écran des senseurs, s’attendant à chaque instant à voir les Boreo-tyréniens ouvrir le feu sur eux sans sommation. Ces derniers respectèrent finalement les usages et c’est par l’intermédiaire de la radio qu’ils furent interpellés.
« Vaisseau non identifié, ici les forces d’autodéfense du secteur boreo-tyrénien. Vous êtes actuellement dans une zone interdite. Coupez vos moteurs et préparez-vous à être abordés ou nous ouvrons le feu. »
Ils ignorèrent royalement l’appel et le Sparrow continua sa route.
« Ça y est, annonça Derek. J’ai deux patrouilles de quatre chasseurs qui convergent pour nous intercepter à bâbord et à tribord. Ils détachent aussi un Victory pour nous barrer la route de la station. »
Sanaz ne répondit pas et poussa la manette des gaz à fond et fit faire un piqué à leur vaisseau pour éviter les deux groupes de chasseurs. Les sécessionnistes ne s’attendaient apparemment pas à ce qu’on tente de leur échapper car les intercepteurs hésitèrent un moment avant de poursuivre le Sparrow.
Rivée sur les commandes, Sanaz était obsédée par une seule idée : arriver le plus près possible de la station avant qu’ils n’ouvrent le feu. Le Victory semblait maintenant vouloir se positionner parallèlement par rapport à eux. De plus, ses batteries se taisaient toujours – sans doute par crainte de toucher leurs camarades. Les chasseurs, eux, étaient maintenant arrivés à portée et ne se privèrent pas de tirer sur le cargo.
Grâce à une série de tonneaux bien exécutés, Sanaz put éviter le gros de la première salve, le reste se dispersant sur les boucliers du Sparrow. Ashoka et Jia ripostèrent copieusement. L’effet de surprise leur permit de forcer deux des pilotes adverses à dégager, stabilisateurs rompus et tuyères endommagées. Cela obligea aussi les chasseurs restants à s’éparpiller, diminuant leur efficacité.
La poursuite continua encore près d’une minute jusqu’à ce que les six appareils lancés à leurs trousses abandonnent la poursuite.
« Au tour de la DCA de la station, maintenant », grogna Derek, peu rassuré.
En effet, l’objectif des impériaux remplissait maintenant la quasi-totalité de la verrière du cockpit.
« Ashoka, Jia, quittez les tourelles et préparez-vous, ordonna Sanaz.
– Et nous ? demanda Derek.
– Pas encore. On n’est pas assez près… »
À cet instant, les défenses de la station se réveillèrent et entourèrent le Sparrow d’un rideau d’énergie mortel.
« Il faut y aller, Sanaz ! hurla Derek.
– Un instant, on y est presque ! » Répondit-elle sans quitter les commandes des yeux.
Un trait de laser vint détruire la tourelle supérieure ; Derek prit alors sa décision et tira Sanaz hors de son siège et l’emmena de force vers la soute, ignorant ses tentatives désespérées pour garder les commandes. Pendant les quelques secondes que dura leur trajet dans les coursives du vaisseau, le moteur bâbord fut détruit, le choc les jetant à terre. Les alarmes se déclenchèrent, inondant les coursives de leurs clignotants rouges. Sanaz se releva la première et empoigna Derek, guidant l’humain vers la sécurité toute relative de la soute.
Ils y retrouvèrent Jia et Ashoka, le casque de leurs combinaisons étanches fermé. Sanaz et Derek ne perdirent pas de temps à faire de même. Ensuite, chacun fixa à sa combinaison un sac d’armes et d’équipement. Enfin, Sanaz se dirigea vers la commande d’ouverture d’urgence de la soute et fixa ses compagnons du regard.
Ils étaient tous parés et avaient empoigné des caisses d’outils qu’ils utiliseraient pour simuler des débris. Un autre coup vint frapper le stabilisateur tribord, faisant vaciller l’éclairage de la soute. Sanaz y vit leur signal et appuya sur la commande d’ouverture d’urgence.
La soute s’ouvrit, entraînant une décompression majeure du vaisseau. Les systèmes de sécurité réagirent et les portes étanches se fermèrent, isolant le compartiment du reste du cargo. Les quatre soldats avaient, eux, été aspirés hors du Sparrow au beau milieu des caisses qu’ils avaient détachées. Leurs combinaisons étanches spécialement conçues pour de telles occasions les camouflaient aux yeux des senseurs de la station. Aussi n’avaient-ils qu’à se laisser dériver jusqu’à la coque de leur objectif.
À travers sa visière, Sanaz vit l’Emerald Sparrow être happé par des rayons tracteurs avant qu’il ne s’écrase à la surface de ce monstre de métal. Elle le perdit ensuite de vue et se concentra sur son atterrissage. Elle alluma ses répulseurs dorsaux au dernier moment et se réceptionna en douceur contre le métal nu. Elle balaya les environ du regard et aperçut ses compagnons qui l’attendaient. Sans utiliser leurs comlinks de peur d’être repérés, elle les guida sur la surface de la station, évitant hublots et baies d’observation, jusqu’à un sas ayant de grandes chances d’être désaffecté. Leur périple les avait emmenés de l’autre côté du module principal, près de la jonction vers la section alimentation.
Sur un signe de Sanaz, Ashoka alla examiner le panneau du sas, promenant un détecteur le long de la surface. Après quelques minutes d’examen, il leva le pouce à l’attention du groupe : aucun piège ou alarme n’était relié à la commande d’ouverture. Pour plus de sécurité, il ouvrit le panneau de commandes et débrancha quelques fils avant d’activer l’ouverture manuelle du sas. Une fois le groupe à l’intérieur, Ashoka refit le même examen sur l’autre écoutille avec un résultat identique. Sanaz referma la porte extérieure et ils entamèrent le cycle de pressurisation. Au bout d’une attente insupportable, la porte intérieure s’ouvrit avec un faible sifflement et ils quittèrent le sas, arme au poing.
Ce dernier donnait sur un long couloir de maintenant. À en juger par l’éclairage défaillant et la poussière accumulée sur le sol, l’endroit était désaffecté. Derek et Jia se mirent en position défensive, couvrant chacun un côté du couloir tandis qu’Ashoka refermait le sas. Sanaz, elle, découvrit un vieux plan des environs, fixé au mur non loin de là. Il s’agissait d’un plan d’évacuation en cas d’incendie. La teinte jaunâtre du flimsiplast utilisé laissait quant à elle penser qu’il n’était peut-être pas à jour. Se promettant de demander à Ashoka d’en télécharger la dernière version au premier terminal rencontré, elle grava un maximum de détails dans son esprit : localisation des turbolifts, coursives d’entretien, passages de secours… et ordonna à ses compagnons d’en faire de même avant d’improviser un nouveau briefing.
« Écoutez-moi, on va se séparer en deux groupes. Derek : toi et Jia vous allez dans le module d’alimentation principal et vous trouvez un moyen de faire sauter tout ça ou au moins de mettre hors-service l’usine. Avec Ashoka, je vais me diriger vers le module de commandes. Si les plans de ces « constructeurs universels » sont quelque part, c’est certainement là-bas. Rendez-vous ici-même dans quatre heures. Si vous êtes repérés, envoyez trois clics avec vos comlinks. En cas de capture imminente, ou si on vous force à contacter les autres, envoyez deux signaux courts et un long. Des questions ? Alors en route et bonne chance ! »

***

Pendant ce temps, dans l’un des hangars du module principal, le chef de la sécurité à bord de la station contemplait la carcasse martelée par la DCA de l’Emerald Sparrow. Les rayons tracteurs avaient pu happer le cargo avant qu’il ne s’écrase sur la station et l’avaient mené dans ce hangar où plusieurs sections d’infanterie étaient montées à bord pour le fouiller minutieusement.
Cela faisait maintenant près d’une heure que le chef de la sécurité tapait du pied devant la passerelle d’accès en attendant le rapport définitif des chefs de section. Les « rien à signaler » qui revenaient sans cesse dans son comlink commençaient sérieusement à l’agacer. Il appréhendait aussi l’arrivée imminente du gouverneur Rees car lui annoncer que les agents impériaux couraient toujours – ici-même – ne le mettrait certainement pas de bonne humeur. « Pourvu qu’ils soient tous morts là-dedans… » songeait-il.
Absorbé par ses pensées, ni lui – ni d’ailleurs les gardes en faction dans le hangar – n’avaient remarqué la silhouette encapuchonnée sortir du vaisseau sans un bruit et s’enfoncer dans les profondeurs de la station, un large sourire aux lèvres.
Finalement, les équipes de fouilles sortirent du vaisseau et vinrent faire leur rapport au chef de la sécurité.
« C’est bien le vaisseau signalé par le contrôle de Tyra : nous avons trouvé plusieurs caches à bord – vides – dissimulées derrière des vieilleries. Il y avait aussi ceci dans l’une des cabines. »
L’officier brandit un coffret vieilli par le temps et comportant des inscriptions dans une langue inconnue du chef de la sécurité.
« Ce coffret contient une sorte de nécessaire de tatouage. Les traducteurs automatiques ont analysé cette écriture comme étant de l’Iridonien – du Zabrak si vous préférez. Je ne suis pas au fait de leur culture mais se tatouer le visage marque leur passage à l’âge adulte et…
– Venons-en au fait, lieutenant. Si ce coffret ne contient rien d’illégal vous pouvez aller le reposer dans le cargo. Selon vous, il appartiendrait à la capitaine du vaisseau.
– Oui, commandant.
– Avez-vous trouvé une trace de leur passage ? Leurs corps peut-être ?
– Aucune forme de vie à bord, pas de cadavres non plus.
– Quoi ? s’exclama le commandant en manquant de s’étrangler.
– Il y a plus : quatre combinaisons de survie manquent à l’appel et la soute à été ouverte grâce à la commande d’urgence un peu avant que le cargo ne soit capturé.
– Alors nous avons quatre agents impériaux à bord, conclut le commandant sur un ton lugubre. Écoutez-moi, lieutenant : nous allons passer en alerte rouge dans toute la station, mais je veux qu’aucune alarme ne soit déclenchée et aucun message passé en diffusion générale. Tout doit sembler normal. Nous allons établir des barrages dans le module d’alimentation principal et ici, près du poste de commandement et des archives. Capturez-les vivants si possible. »

***

Ignorant tout de ces récents développements, Sanaz et Ashoka étaient revenus dans le module principal. En chemin, Ashoka avait pu télécharger le plan complet des coursives de la station, ce qui leur avait donné un itinéraire précis vers leur objectif supposé. Ils suivaient actuellement une galerie de service donnant sur l’étage où se situait la salle des archives. En tête, Sanaz progressait par bonds de part et d’autre du corridor, se couvrant mutuellement avec Ashoka. Le duo était en vue de l’écoutille de sortie et se préparait à l’ouvrir quand leurs comlinks grésillèrent et trois clics bien distincts retentirent. Un nouveau grésillement et une détonation de blaster se répercuta dans leurs écouteurs.
Sanaz resta figée devant la porte, incapable de penser à quoi que ce soit d’autre : c’était sa faute, elle avait ordonné qu’ils se séparent et avait envoyé Derek sur cet objectif. Elle n’aurait jamais du séparer ses forces, elle…
Ashoka la secoua.
« Et maintenant ? » demanda-t-il par comlink.
La réponse était évidente mais la Zabrak s’accorda un instant de réflexion. À travers la visière de son casque, elle observa Ashoka, s’efforçant de le voir en tant que camarade, au lieu de l’armure grise qui se trouvait devant ses yeux. Peine perdue. Elle se remémora certains souvenirs de Jia et Derek mais ne put se résoudre à partir voir ce qu’il était advenu d’eux. Il y avait encore une chance que les Tyréniens croient que ses deux coéquipiers étaient les seuls Impériaux à bord.
« On continue », répondit elle.
Elle se positionna devant l’écoutille, le doigt sur la détente de son arme. À son signal, Ashoka déclencha l’ouverture de la porte. Rien au-dehors. Sanaz bondit hors du corridor et se posta en couverture. Ashoka la suivit immédiatement. Le sas menant aux archives se trouvait devant eux et ils étaient seuls. Sans même songer que tout cela était trop facile, la Zabrak s’accroupit près du sas, protégeant Ashoka pendant qu’il tentait de déverrouiller le sas.
Il avait presque terminé lorsque deux escouades de soldats tyréniens surgirent simultanément des deux extrémités du couloir. Les deux Impériaux se préparèrent à défendre chèrement leur vie mais la salle des archives s’ouvrit, dévoilant une nouvelle escouade ennemie qui les attendait. À contrecœur, Sanaz et Ashoka jetèrent leurs armes et levèrent les mains. « J’ai échoué… » réalisa la Zabrak.

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