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Coup de Projo #4 : Le Retour du Sith
 
The music sound better with him...
07/03/2006
Eh oui, on reprends les vielles habitudes. Comme je vous l’avais annoncé dans cette précédente news, nous profitons de la résurrection de la rubrique Fan-Fictions pour réhabiliter les Coups de Projo. Le premier texte à bénéficier de cette mise en avant est celui de Fregan, qui était déjà disponible dans la version précédente de la rubrique. Presque deux ans qu’il attendait qu’on déterre ensemble ce « morceau d’histoire ». Il en aura fallu, du temps, mais c’est chose faite : Le Retour du Sith est depuis aujourd’hui de nouveau en ligne dans la rubrique Fan-Fictions, et vous est présenté aujourd’hui :






Synopsis : Un an après la bataille d’Endor, la Nouvelle république et les vestiges de l’Empire se lancent dans une course à l’armement. Les navires opérationnels font gravement défaut. Mon Mothma envoie les membres du Blue Bolt Squadron sur Coruscant pour prendre livraison d’un mystérieux appareil qui pourrait faire pencher la balance en faveur de la République. Un des membres de cet escadron, Hierrulf, est un jeune homme sensible à la Force qui a bien du mal à maîtriser son agressivité…


« Mais qu’est ce que c’est que ce titre ? »

C’est la question que se sont posés par le passé ceux qui ont approché la fan-fiction de Monsieur Fregan ; celle-là même que vous vous posez à l’instant même, vous qui faites à votre tour sa connaissance.

Que se cache donc derrière ce titre si peu original ? C’est simple : un grand texte. Un très grand texte. Au cas ou vous l’ignoreriez, les « Coups de Projo » de la rubrique ‘Fan-fictions’ n’ont pas pour vocation de faire découvrir (ou redécouvrir) des bouses. Et vu qu’on est partis pour se parler franchement, sachez dès à présent que, pour ma part, le titre de cette FF est sa seule imperfection. Voilà, c’est dit.

Ouais, le RDS est une belle claque, pour tout un tas de raison.

D’abord, parce que sa gestation a été laborieuse. Que de chemin parcouru par cette idée de départ : ce scénario de Jeu de Rôle assez classique (voir l’interview), ce spermatozoïde cérébral aussi offensif et motivé ! A l’arrivée, le bébé qui résulta de son union avec la plume ovulaire de Fregan est sacrément beau.

Note personnelle : ne plus refaire ce genre de comparaisons.

C’est donc une situation presque banale pour du Star Wars qui ouvre le RDS : Les batailles d’Endor et de Coruscant, et l’avènement de la Nouvelle République ont eu un prix : une importante pénurie en vaisseaux de guerre, aussi bien pour l’Alliance victorieuse que pour l’Empire revanchard. Aussi, Mon Mothma en personne envoie en mission secrète les pilotes d’un escadron d’Ailes A, le Blue Bolt Squadron. Le job consiste à retrouver un antique vaisseau assez balaise, et de le récupérer pour le compte de la République, pendant que ces connards d’impériaux font « un, deux, trois, soleil ! » sur le mur.

Je vous l’avais bien dis, cette situation initiale parait « simple », jusque là. Et pourtant, les membres du Blue Bolt - le leader de vol en tête, un certain Hierrulf - se lancent sans le savoir dans une sombre épopée dont l’ampleur les dépassera. (Les immergera ?) Car de décollage assez « Stackpolien », on arrive à une véritable bataille très Andersonne (période Tales of the Jedi) entre Côtés Lumineux et Obscur, bataille qui met un terme à une guerre qui aurait du se conclure des millénaires plus tôt. Le tout étant amené par de très nombreux événements diversifiés (bastons, trahisons, bastons, câlins, endoctrinements, bastons…), dans lesquels Républicains et Impériaux ignorent totalement dans quoi ils sont tombés.

C’est ça le premier effet Kiss Kool © du RDS : fournir régulièrement, dès le départ et jusqu’à la fin du récit, un amoncellement de surprises et de rebondissements qui feraient passer les scénaristes de 24 Heures Chrono pour ceux de Plus Belle la Vie. (Je sais, c’est méchant pour 24, mais ce pic est né de ma frustration quant à la qualité moyenne des deux dernières saisons.)

Mais pour s’épanouir pleinement, toutes ces péripéties avaient besoin d’une ligne directrice solide, et celle du RDS est faite d’un alliage de transparacier et d’adamantium. Même si vous êtes enrhumés à cause de ce foutu temps, vous sentirez clairement que Fregan a pensé, repensé, touché, retouché, complété, recomplété son texte ; j’ai rarement vu une FF aussi bien construite. Oui, il y en a, mais pas beaucoup. Une fois embarqué dans le texte, vous serez bluffé par le départ canon pris par lui, et parcourrez cette histoire sans faire d’arrêt au stand, tout simplement parce que les temps morts seront absents. Quant à l’adhérence à la piste, elle s’effectue sans problème grâce à une approche stylistique percutante, aussi « furieuse » que l’histoire qu’elle compose. Un des meilleurs styles à ce jour dans une FF, tout simplement.

Le second effet Kiss Kool ©, ce sont ses persos. On apprend vite à apprécier acteurs principaux et secondaires, tantôt pour leur attitude cool, tantôt pour leurs histoires personnelles, ces dernières n’étant pas exagérées plus que ça. Pourtant, là encore c’était pas gagné d’avance, puisque le fan maniaco-maniaque qui sommeille en nous aurait pu être agacé par ces persos qui semblent aux premiers abords être des clones de Luke, Yan, Chewie et autres, mais là encore ça s’explique par le fait que l’idée initiale n’est qu’un petit scénar de JDR sans prétention. De plus, les persos prennent vite de l’épaisseur, et on oublie rapidement leurs modèles. Ils sont tellement bien typés que cela se ressent surtout dans les dialogues ; les rapports entre les individus sont très réalistes.

Premier exemple, le langage familier utilisé ici n’est pas celui de l’UE. On est très loin du gentillet « Mince ! » ou du passe-partout « Fils de Sith ! », non. Ici comme dans la vraie vie, c’est un gros et logique « Putain ! » que lâchent les héros, lorsqu’ils sont pris dans une embuscade. Que l’association Familles de France se rassure, on est loin des envolées lyriques d’un Eminem. Ouf. En bref, on a un langage parfois cru mais pas dérangeant, car crédible. Ca change des vouvoiements respectueux à outrance.

Second exemple, le culot de certains sujets, qu’on a pas l’habitude de voir dans Star Wars, et encore moins dans une fiction. Oui, le RDS parle de sexe, ou plutôt de sexualité. Je ne vous vends non pas une timide et chaste amourette entre deux Padawans, mais bel et bien une relation homosexuelle (entre femmes, dans le cas présent, YES !). J’en dis pas plus, sachant que ça ne s’étale pas sur quarante pages et que c’est pas chiant du tout, à l’image de toute l’œuvre de Fregan.

Mais alors, ce texte est-il sans défaut ? Ben oui. Franchement. Le lecteur habitué de FF sera conquis, d’autant plus que le texte ne s’étale pas sur 400 pages, mais seulement sur 150, ce qui est très raisonnable. A vrai dire, seuls les maniaques trouveront quelque chose à redire. Car si le RDS est classé en « Infinities », c’est seulement parce qu’on y découvre une incohérence qui choquera les experts en chronologie. Encore une fois, c’est la qualité du texte qui importe, mais je sais que cet argument sera balayé d’un revers de mains par certains, tout simplement parce qu’ils ne supportent pas les « futurs alternatifs » (ou plutôt devrais-je parler de passé, ici), à ceux-là, je vous dis « Bande de con ! » sans haine aucune, juste un peu d’incompréhension et de sympathie. Car après tout, vous ne savez pas ce que vous loupez…

Et encore une fois, ne laissez pas votre curiosité être freinée par ce titre, il ne fait pas ressortir toute la profondeur et la qualité de ce roman.

Et pour être sur de vous convaincre, comme au bon vieux temps, il est temps de laisser parler celui qui est derrière cette œuvre. Mesdames, Messieurs et Transsexuels, voici Fregan, interviewé par votre staff chéri…




1) Bonjour Frégan. Dis-moi pourquoi tu as écris Le Retour du Sith ? Qu’est ce qui t’en a donné l’idée ?
Avé César ! Respect et robustesse !
Pour répondre à ta question, RDS n’était pas du tout, mais alors pas du tout un projet d’écriture au départ. Je jouais très souvent au JDR avec mes amis (l’ambiance rôliste s’en ressent un peu dans mon texte, d’ailleurs). J’ai eu un jour l’envie de pondre un scénario pour masteriser une partie, mais ça n’a jamais pu se faire. Pour rire, j’ai commencé à romancer le début, histoire de m’occuper un après-midi. Je n’ai pas pu m’arrêter. J’ai voulu en faire une petite nouvelle, cela s’est transformé en petit roman. J’ai voulu jouer à l’écrivaillon et je me suis laissé prendre au piège. Je ne m’en suis toujours pas remis !


2) Peux-tu présenter ton œuvre en quelques mots ?
J’ai écrit RDS en 1999, peu avant la Menace Fantôme. Ça commence à dater un peu ! Il s’agit d’une histoire située un an après la Bataille d’Endor, racontant les aventures du Blue Bolt Squadron. Ces pilotes de A-Wings se voient confier une mission des plus importantes par Mon Mothma en personne : prendre livraison d’un appareil démesuré, bien plus long que l’Executor de Vader. Ce vaisseau serait un atout majeur pour la Flotte Républicaine en cette période de crise. En cours de route, les choses ne se passent pas comme prévu et prennent un tour inattendu, voire désastreux. Le ton est assez léger et bon enfant au début, mais cela dégénère très vite en apocalypse.
Cela peut ressembler à Episode III, dont le titre, la Revanche des Sith, m’a fait sourire quand je l’ai appris, vu qu’il ressemble curieusement au mien ! Cela raconte la déchéance d’un homme qui se laisse emporter par ses passions et son amertume. On peut expliquer ce parallèle avec Anakin dans la mesure où, dans cette période pré-Episode I, l’histoire de ce Jedi déchu qui n’avait pas encore été racontée faisait fantasmer tout le monde, moi le premier. J’ai fait récemment des ajouts qui prennent en compte les Episodes I II et III.


3) Quelles sont tes sources d’inspirations ?
Les films, bien évidemment, ainsi que certains romans de l’UE (mais pas tous, car je les trouve assez inégaux dans l’ensemble). L’inspiration principale me vient de l’excellente série X-Wings, vu que mes personnages sont des pilotes de chasse. Les Comics relatant la Guerre des Sith ont bien sûr aussi été ma référence.
J’ai essayé de mettre dans cette histoire un peu de la vie de tous les jours, ainsi que certains sujets qui ne sont pas abordés habituellement dans l’univers de SW, notamment l’homosexualité.
Concernant le personnage principal, Hierrulf, son attirance pour le côté obscur relève pour partie de mon expérience personnelle. Le mal fascine aisément, et il est très difficile d’affronter son pire ennemi : soi-même. Certains y arrivent, d’autres non. J’espère y être parvenu. Ça reste à prouver… Ecrire aide à exorciser certaines choses en nous, et il m’arrive d’en avoir bien besoin.


4) Y a-t-il des éléments de ta Fiction dont tu es particulièrement fier, et inversement ?
Vu qu’il s’agit de mon premier « roman », je ne suis pas trop mécontent du résultat, bien qu’il soit loin de me satisfaire sur bien des aspects. Je pense avoir un bon rythme et une histoire qui tient la route. Quant au style… j’espère vraiment m’être amélioré depuis ! lol. J’avais un peu trop tendance à l’époque à faire dire des gros mots à mes personnages, tout en plaquant des imparfaits du subjonctifs dans les passages narratifs ! J’ai retravaillé le texte dernièrement pour lisser un peu ces décalages. C’est cette nouvelle version que les fans pourront lire sur le site.
Certains délires sont restés (comme la bataille de purée dans le réfectoire !) car j’ai voulu préserver l’esprit un peu « barré » que j’avais insufflé à cette histoire au départ. Ils me font sourire aujourd’hui (je souris en grinçant des dents et en me tirant les cheveux !), mais je préfère les garder.
Je regrette simplement de ne pas avoir eu tous les éléments concernant la vie d’Ulic Qel-Droma quand j’ai écrit RDS. J’ignorais par exemple sa mort dans l’UE, ce qui peut être gênant, dans la mesure où je le fais revenir dans cette histoire !
Sinon, je pense avoir été relativement soft sur l’histoire d’amour entre Fran et Darcy. J’espère simplement ne pas avoir traité ce sujet avec maladresse, car mon intention n’était nullement de blesser qui que ce soit. C’était juste pour faire passer un message : l’amour n’a pas de genre, pas de couleur, pas de religion. Ceux qui ne veulent pas l’entendre pourront passer leur chemin.


5) As-tu d’autres projets ?
Je viens de finir mon premier vrai roman, avec mon univers bien à moi. Les corrections sont d’ores et déjà terminées, et je compte l’envoyer aux éditeurs au mois de mars. Après… à la grâce de Dieu ! La suite est déjà en cours dans ma tête.
Je ponds aussi régulièrement quelques nouvelles dont je ferai peut-être un jour un recueil, ainsi que quelques courtes fan-fics situées dans l’univers de Dune (mon autre grande source d’inspiration).
Je ne compte pas réécrire sur Star Wars. Le Retour du Sith (oui, je sais, le titre est pourri, merci beaucoup Cesba !!) restera pour moi le point de départ d’une grande aventure dont j’espère bien qu’elle se poursuivra.




Encore un prodige qui se lance dans l’aventure du lectorat à grande échelle. Vu la situation actuelle de l’édition française, je ne vais pas dire que la chose sera aisée, seulement totalement possible. Surtout, continuez de jeter un œil dans les bacs des nouveautés SF. Qui sait si vous ne trouverez pas un bouquin signé Fregan Le Tohic ? Moi, je ne serai pas surpris…

Ouais, Fregan c’est son vrai prénom. (Encore un breton.) Ca le fait, non ?
Parution : 07/03/2006
Source : Fregan
Validé par : Cesba
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