Bonjour à tous !
Une journée à marquer d'une pierre blanche s'annonce pour nous, fans de comics Star Wars, avec l'arrivée en librairie de la série Docteur Aphra ! Cette série qui nous ravit jusqu'à présent et qui nous raconte la suite des aventures d'Aphra après qu'elle ait échappé à Dark Vador à la fin de la série du même nom (vous suivez ?) est très attendue et pour cause : vous pourrez vous en rendre compte en lisant la critique de Lain, comme toujours sans spoilers, plus bas. Mais d'abord un rappel du synopsis ainsi que de la couverture :
Synopsis :
Après ses aventures avec le Seigneur Noir des Sith, Aphra est restée tout juste en vie. Si Vador venait à apprendre sa survie, il la chasserait jusqu'aux tréfonds de la galaxie. Mais pour le moment, il est temps qu'elle retourne à ce qu'elle fait le mieux. Accompagnée par les droides 0-0-0 et BT-1, elle part à la recherche de rares artefacts, depuis le centre de la galaxie jusqu'à la Bordure Extérieure.
Nous sommes très clairement en période creuse pour ce qui s’agit des série régulière de comics Star Wars, qui malgré de forts potentiels, continuent de nous décevoir. Il aura fallu attendre plusieurs mois depuis la fin de Han Solo pour découvrir enfin son remplaçant promoteur qu’est Dark Maul. Or comme on le sait tous depuis Rogue One, l’Espoir est la base de la rébellion, et bien cet espoir, c’est le comics Doctor Aphra, et j’espère que cet espoir mènera à la rébellion des comics Star Wars !
Scénario : la quintessence d’un renouveau attendu
Kieron Gillen est un auteur aux multiples facettes mais surtout un auteur qui possède plusieurs cordes à son arc. Il suffit de voir le type d’histoire qu’il a raconté dans sa carrière, on peut dire que c’est assez diversifié ! Il ne fut donc pas surprenant de le voir débarquer sur un nouveau comics après son run sur Dark Vador, un comics au ton au combien différent du précédent. Mais si on voulait pousser plus loin l’analyse, j’oserai presque dire qu’il s’agit d’un ton totalement inédit à l’Univers Star Wars.
L’histoire commence de manière classique et est la suite logique de la série Vador, mais à mesure que l’intrigue prend place, on est propulsé dans une galaxie méconnue, féérique à la limite du médiéval avec un humour parfois burlesque. Mais la galaxie n’est pas si méconnue que ça car nous serons heureux de voir qu’à peine quelques mois après sa sortie, Rogue One et son background sont déjà bien intégrés dans cette œuvre.
On suit donc la petite bande d’Aphra qui s’adapte rapidement au nouveau style de l’œuvre donnant lieu à des situations surréalistes dans un comics comme Dark Vador mais au combien jouissives dans un comics comme Aphra. Ça part très facilement dans l’excès mais l’excès reste un élément propre à l’univers fantastique auquel l’œuvre se rattache. Si vous voulez un point de comparaison cet arc m’a énormément rappelé mes lectures de Yoko Tsuno ou Valerian et Laureline de quand j’étais enfant, il faudrait que je me replonge dedans pour en être sûr mais le sentiment demeure (ou un côté Moebius mais je suis bienmoins familiarisé avec ses œuvres).
On est enfin plongé dans de l’Ancienne République de manière très directe et alors qu’on est rapidement embrigadé dans une chasse au trésor, on se rend compte que le trésor, nous le possédons déjà, c’est ce comics.
45/50
Dessins : Kev Walker un dessinateur qui marche déjà aux côtés des plus grands
Si j’ai choisi tout à l’heure de parler de Valerian, Moebius ou encore Yoko Tsuno il y a une raison, c’est que le style de Kev Walker fait très mais alors très bandes dessinées européennes, ou franco-belge (dans le style d’histoire donné, je ne parle pas de Spirou, Asterix et autres, je parle d’auteurs ayant opéré dans un space opéra fantastique). On retrouve tout ce qui a trait à ce mouvement que ce soit dans les couleurs, les traits et la surenchère graphique. Quand on observe, littéralement, une vague d’ennemie brouillonne composée de corps flous et de tête indistinctes ce n’est pas une erreur ou de la fainéantise c’est propre à l'excès sur le nombre et à la science-fiction fantastique en général.
Les couleurs sont légèrement pastelles mais n’empêchent absolument pas la lumière souvent magique d’irradier dans tous les coins avec la plus grande justesse envers le cadre et les décors (prends en de la graine Noto).
La question que je me pose est la suivante : un des deux auteurs a-t-il adapté son style à l’autre. Le parallèle va être facile, gardons la même histoire mais prenons un dessinateur comme Larroca qui, OH, vient de dessiner un arc Star Wars fantastique (mais pas science fiction), est-ce que ça aurait collé ? Non, absolument pas, je ne vois pas Larroca me dessiner un Wookiee avec une sulfateuse aussi grosse que lui en donnant un côté comique à la scène, lui il la rendrait juste aberrante.
Il fallait un dessinateur qui arrive à alléger l’atmosphère et surtout qui arrive à rendre un peu moins ridicule certaines scènes du scénario. Et ce qui arrive est magique, car des scènes absolument pas propre à ce qu’on connait de Star Wars, ou non réalistes, sont tellement encrées dans le style de dessins qu’on ne les remarque pour ainsi dire pas. Chaque gag est accepté et la petite bouille d’Aphra qui est comme rajeunie de 10 ans devient adorable et nos yeux. On a beau la voir tuer ou torturer des gens, elle devient une jeune adulte qu’on veut prendre par le bras pour en faire notre amie pour la vie.
Cependant, des fois, la rupture d’une scène à une autre par un changement radicale dans la colorisation peut être un peu rude.
44/50
Les + :
Gillen et Walker en symbiose
Du Star Wars comme on en a jamais vu
Les - :
Ça part un peu loin quand même
Note finale : 89%
A noter que la fin de ce premier tome (et donc de ce premier arc) sort également aujourd'hui même dans le magazine comics relaunch n°4 donc vous n'avez absolument aucune excuse pour passer à côté ! Ceci m'offre une transition toute trouvée avec la fin de l'arc La Guerre Secrète de Yoda, également présente dans ce magazine, et dont la news avec critique suivra dans la journée !
Pour l'instant pour parler d'Aphra c'est par ici !