Des nouvelles de Mars (pour ceux que ça intéressent, et, oui, c'est pas vraiment Star Wars, mais ça fait toujours rêver).

Déjà Mars One, (la mission d'exploration de Mars basée sur une téléréalité) a encore franchi un cap dans la sélection des candidats. Ils sont désormais 100 en lice pour le voyage avec aller simple vers Mars. Il reste un seul français dans le lot... On trouve aussi un belge et un suisse.
La prochaine sélection de 24 candidats sera diffusée un peu partout dans le monde.

Ensuite Curiosity, le robot de la taille d'une petite voiture est tombé en panne (encore). Un court-circuit post-forage... Jusque-là Curiosity s'en est toujours sorti. Croisons les doigts pour que la panne ne dure pas trop longtemps. Et à défaut de traces de vie fossiles, s'il pouvait trouver de l'or en grande quantité, ça accélérerait la conquête de Mars (dommage que ce ne soit pas prévu)

Enfin, c'est à l'aide de télescope et d'une analyse chimique que la Nasa peut désormais affirmer qu'il y avait un océan de la taille de l'arctique sur Mars, il y a 4,5 milliards d'années.

C'est beaucoup plus complexe que ça.

Pour l'aspect "téléréalité" il faut plutôt y voir un concept financier à haute valeur ajoutée que "les ch'tis à miami"
Jeremy Saget en parle mieux que moi :
C’est ensuite à nous de démontrer que, bien loin de la téléréalité telle que nous la connaissons aujourd’hui qui n’a rien de « réel », s’agissant de mises en scène d’extimités assez vides de sens, il est possible de médiatiser une réalité inspirante où convergent aventures humaines, sciences, technologies, créativité, solidarité, effort collectif. Les évènements médiatiques globaux positifs représentent certainement une synchronisation à valeur ajoutée, et j’ai bien espoir que les yeux des jeunes générations pétillent plus par le reflet des étoiles que ceux des paillettes.
Tout est dit.

Quant à l'utilité d'un tel projet, comme toute exploration spatiale, les retombées sont impalpables. On pense toujours que c'est à fonds perdus, mais sans la conquête spatiale, on n'aurait un monde trèèèès différent à l'heure actuelle.

Un projet spatial, quel qu'il soit, en plus de l'aspect scientifique a toujours des retombées plus ou moins directes sur l'économie et notre technologie. Les retombées ne sont pas toujours facilement quantifiables et c'est ce qui a provoqué un frein/désintérêt après les missions Apollo. Pourtant, tout est là, autour de nous.
Arianespace, par exemple est un projet particulièrement rentable. La réussite d'un projet comme Philae a engendré des répercussions directes dans les négociations pour Ariane 6. Tout est lié.
Les besoins de miniaturisation, de performance, de fiabilité, etc, tout se retrouve partout dans notre quotidien. Jusque dans nos téléphone portable ou nos voitures. Cet article en parle très bien ou bien celui-ci.

L'utilité d'un voyage et d'une colonie sur Mars, aura des répercussions colossales sur notre façon d’appréhender les écosystèmes clos de notre planète, le recyclage, l'optimisation des ressources, la recherche sur la santé assistée, le développement de nouveaux moteurs/matériaux, les imprimantes 3D, etc, etc. Apprendre à s'installer sur Mars apportera des connaissances qui nous permettront de redresser la barre sur Terre.
Quelle était l'utilité du voyage de Christophe Colomb ? il cherchait un raccourci. Là on ne cherche plus un raccourci mais carrément un nouveau foyer ! Qui sait ce qu'on va trouver en chemin ?
Et même en cas d'échec total, cette mission nous apporterait des tonnes de données nouvelles pour une prochaine tentative.

J'ajoute que l'avenir de l'Humanité passe forcément par l'exode. On est déjà 7,1 milliards d'habitants. Il faudra bien apprendre à vivre ailleurs que sur Terre. Ces connaissances permettront peut-être de changer dans le bon sens sur Terre. La planète sera toujours là, mais s'il ne reste qu'un désert aride entouré d'eaux polluées, qu'adviendra t-il de l'Humanité ?

Dans Star Wars, on a des centaines de mondes colonisés. Commençons déjà par notre système solaire