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1. Concilier peinture et assemblage
 

Comment monter sa maquette pour faciliter le travail de peinture qui intervient ensuite ?

Certains par le passé recommandaient de peindre les pièces directement sur la grappe avant de les assembler… S’il apparaît de prime abord pratique de procéder de la sorte, le résultat sera catastrophique pour plusieurs raisons : nombre de composantes des maquettes sont constituées de plusieurs pièces par exemple les roues qui se présentent la plupart du temps sous la forme de deux demis flasques. Le ponçage inévitable de ce genre de pièce va enlever une grande part de peinture, cela va de soi ! Le simple fait de dégrapper les pièces laissera immanquablement un “trou” à l’endroit où la pièce était rattachée à la grappe, et les retouches restent souvent visibles une fois le travail terminé. Il faudra également gratter la peinture à l’endroit où la pièce sera collée sous peine de voir l’assemblage se… désassembler (la colle « à maquette » ne fonctionne pas sur de la peinture : pour coller une pièce peinte, il faudra d’abord ôter la peinture au point de jonction).

On arrive alors à un autre problème : comment peindre la maquette totalement assemblée alors que certaines parties seront inaccessibles une fois la maquette complétée (le cockpit par exemple). Il faut en fait procéder par sous-ensembles : assembler un certain nombre d’éléments de la maquette, puis les peindre, les protéger avant de continuer le montage/coup de pinceau suivant. Le tout est de trouver un bon compromis dans le nombre de sous-ensembles. Dans notre exemple, la meilleure solution serait d'assembler et de peindre le cockpit d’une pièce, le placer dans la coque, le protéger et continuer le montage.

Dès lors, il faudra aborder la notice de montage avec ce souci en tête : puis-je peindre telle ou telle partie une fois la maquette terminée ? Est-il possible de la laisser séparée pour la peindre et la coller en place à la fin sans trace de colle apparente. Cette réflexion va dicter la décomposition en sous ensemble de la maquette. Fort heureusement, en général, cela se limite à 2-3 sous-ensembles par maquette.

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Note sur le Cas Bandai : Avant d’aller plus loin, une note concernant les kits Bandai voire Revell. Ils sont proposés sur des grappes déjà colorées, sont très bien conçus et il peut sembler superflu de les repeindre… à chacun de voir ;) Il faudra surtout porter son attention sur les endroits où la pièce était rattachée à la grappe (ce qui a inévitablement laissé des défauts).

2. Préparer sa maquette pour la peinture
 

Produits : de l’eau et du savon

But : Que tout se passe au mieux par la suite

Il est fortement conseillé de prendre le temps de préparer votre maquette avant peinture. En effet, les industriels utilisent parfois des solvants ou autre produits pour aider le démoulage, pour que la colle soit fluide, etc. Imaginez à présent ce que la peinture pourrait donner si des traces de solvants subsistent ! En outre, la maquette a été exposée durant son montage, que ce soit parce que vous adorez manger en maquettant (Ahhh rien de tel que des doigts collants et gras), parce que le chat ou le chien perd ses poils à côté de votre boîte, parce que « mince, les enfants ont renversé leur soda sur les grappes » ou encore parce qu’elle est resté 3 mois sur le bureau et a reçu de la poussière. Et cela va laisser des traces !

C'est pourquoi il est recommandé à la fois de garder toute maquette en cours dans une boîte fermée, mais aussi de lui donner un petit bain juste avant peinture. Un peu d’eau, un soupçon de liquide vaisselle, on laisse tremper un peu, on remue, on rince et on laisse sécher. La voilà maintenant prête pour l’étape suivante.

Et n’oubliez pas ! Il va vous falloir à nouveau du temps pour peindre. Vous n'avez probablement pas envie que ça se redépose entre chaque étape, alors pensez bien à remettre la maquette dans une boîte fermée après chaque séance !

3. Apprêt et sous-couche
 

Produits : de la peinture

But : Repérer les défauts, unir la teinte pour les étapes suivantes

La technique est simple : Prenez une couleur neutre (blanc, gris, noire) et peignez l’ensemble de la maquette avec (que ça soit a la bombe, aérographe, ou pinceau). La couche doit être fine !

Le but de cette étape est multiple.

D’abord unifier la couleur des composants de la maquette. Si vous avez utilisé de l’after market (résine, photo découpe, kit de conversion ou autre), du mastic, de la carte plastique ou autre, votre maquette a maintenant plusieurs couleurs différentes. Les couches de peinture que vous allez mettre ensuite vont être assez fine. Le but n’est évidemment pas d’empâter les détails avec une couche de peinture épaisse, ça serait du gâchis. Et donc qui dit couche fine, dit transparence. Si cet effet a son intérêt (vous allez le voir ensuite) - ici, on ne veut surtout pas laisser transparaitre les couleurs des composants utilisés.

Ensuite détecter les défauts. En effet, la variété des matériaux/couleurs peut tromper l’œil et le fait d’y poser une couleur unie va faire ressortir les détails et donc les éventuels défauts. Que ça soit une trace de colle disgracieuse, un poil resté sur la maquette, ou deux pièces avec un jour entre les deux, cette étape va permettre de les repérer et les corriger.

Inutile de dire qu’une seconde couche d’apprêt peut être nécessaire … ai-je déjà dit qu’elle devait être la plus fine que possible ? ;-)

4. Couche de base
 

Produits : de la peinture

Voilà la première étape de vie pour votre maquette. Je ne vais pas m’étendre sur cette phase, le but est évidemment d’appliquer la couleur souhaitée à l’endroit souhaité avec la couche la plus fine que possible (je ne vais pas me répéter, gardez cette idée en tête). Il est possible ici de jouer sur la quantité de peinture déposée pour donner un premier effet d’usure à la peinture et en jouant avec la couleur neutre de la sous couche, à condition bien sûr de ne pas empâter les détails. Mettez-en peu à un endroit, un peu plus à un autre, faites des moulinets avec l’aérographe ou des spaghettis de peinture, le but étant de faire varier légèrement le ton.

Pour le besoin de la démonstration, j’ai pris une veille maquette de AMT que j’ai décapée (sous-couchée sur le flanc droit)

5. L'ombrage
 

Produits : de la peinture diluée

On parle tantôt de pré-ombrage, tantôt de post-ombrage. Ces deux techniques ont le même but même si leur moment d’application n’est pas le même. Le post shading a pour but de faire varier le ton de la couleur APRES la couche de base, le pre shading de jouer avec la transparence de la couche de base et donc se fait AVANT celle-ci.

Commençons par le pre shading : Une fois votre couche de base posée, prenez une couleur noire diluée ou blanc diluée. Appliquer la peinture sur les arêtes, les creux, les détails que vous souhaitez mettre en valeur. Une fois ceci fait, appliquez votre couche de base, la couche étant fine, elle restera transparente et laissera donc transparaitre cette variation de ton. L’intérêt est que si la variation de ton sur la couche d’apprêt ne plait pas, il est toujours temps de la reprendre avant d’attaquer la couche de base

A notez que cette technique a carrément été amené a son paroxysme récemment par un maquettiste espagnol nommé José Luis Lopez sous le nom de « Black&White technique » en jouant sur les tons de blancs, gris et noir.

Pour le post shading, l’idée est exactement la même mais après la couche de base. Le désavantage est que si on se rate, il faut tout décaper ou repasser une couche de base. L’avantage par contre est qu’on pourra déjà faire varier les teintes. Ici nul besoin de prendre du noir ou du gris. On prend la teinte de base, on l’éclairci ou l’assombrit, on peut même y ajouter un ton d’une autre couleur et on applique le tout dilué.

Dernière petite chose : on applique l’une ou l’autre des deux techniques, jamais les deux, SAUF si le pre-shading est jugé trop léger et qu’on souhaite le renforcer !

Post-ombrage

6. Masquage
 

Produits : Scotch de peinture, bande cache, Maskol, Silly putty.

Quand on passe d’une couleur à une autre, d’une zone à une autre, on ne souhaite pas déborder et gâcher le travail jusqu’alors réalisé. Que ça soit pour peindre les marquages tactiques de Rogue 4 ou plus simplement pour éviter de recouvrir les parties transparentes de peinture, il va falloir masquer les parties à protéger.

Ici divers produits existent. Cela peut être la simple bande de scotch de carrossier, de peintre, la bande de masquage Tamiya, le maskol, le simple post it, ou le silly putty. Dans tous les cas, le but est de protéger une zone déjà peinte alors qu’on va en peindre une seconde.

Attention à ne pas prendre un produit trop collant. Un scotch classique aura tendance à arracher la peinture déjà appliquée lorsqu’on l’ôtera. Commence alors un travail patient de pose et découpe de masques afin de s’assurer que la nouvelle couche de peinture n’ira que là où on l’attend. Mais inutile de se leurrer, des retouches seront parfois nécessaires, le masquage n'étant jamais parfait.

7. Varier les teintes
 

Petite note sur un sujet qui revient souvent en modélisme. « La couleur exacte » ou comment reproduire exactement ce que l’on voit en réalité ou dans les films. Ne vous prenez pas trop la tête avec ce point. Certes il est bien de tenter de s’en approcher au maximum mais nul ne peut prétendre avoir la teinte exacte et espérer un résultat semblable aux films. Pourquoi ? C’est simple. Prenons tout d’abord les films récents. La plupart des engins sont réalisé en image de synthèse. Par définition donc, lors du passage au monde réel, il va falloir faire une concession. Qui plus est rien ne prouve que sur tel ou tel plan la teinte utilisé soit la même. On entre ici dans le domaine artistique, l’idée étant de mettre en valeur l’engin à l’écran.

Ensuite concernant les films utilisant des maquettes. La couleur peut être retrouvée. Mais l’engin, lors des prises de vue, a été exposé par des lumières, des spots, qui varient d’un plan à l’autre. Et notre petite maquette sur son étagère n’aura pas ce traitement de faveur. Je pense notamment au Star destroyer surexposé ou au Faucon qui selon la maquette (taille réelle ou stop motion) n’a pas la même teinte.

De plus hormis si vous faites un TIE tout neuf sorti d’usine, l’engin a été confronté aux éléments et donc cette teinte peut avoir varié au gré des remises en peinture, atmosphères traversées, échauffements, etc. Enfin la peinture vous offre les outils pour faire varier des teintes… alors il est possible de reprendre un ton pour en avoir un autre ou de jouer avec, alors profitez-en. Plusieurs techniques s'offrent à vous :

 

Color modulation (Peinture/huile)

Produits : Peinture diluée

But : renforcer la lumière ou les ombres sur tel ou tel surface ou changer le ton, créer artificiellement un volume, simuler un angle de lumière.

C’est une technique assez récente qu’on aime… ou pas. Initialement cette technique avait été utilisée pour varier les tons entre les panneaux et donnait un résultat plutôt artificiel et artistique. Puis elle a évolué en faisant de fortes variations de ton sur les panneaux ou entre les panneaux, forçant ainsi les volumes ou simulant un éclairage selon un angle particulier.

Il est important de noter qu’à la fin de cette simple étape, le rendu fait TRES faux. Il ne faut pas paniquer, le résultat ne rend bien qu’une fois les autres techniques appliquées. Ça n’est donc qu’une étape.

Ici plusieurs choix s’offrent à vous. Soit vous apposez une couleur proche de celle de base ou des couleurs diluées sur certains panneaux, soit vous faites varier la couleur d’un panneau en simulant une lumière. Par exemple, la couleur de base plus foncée sur le bas du panneau, puis progressivement qui s’éclairci, et pour devenir plus claire que celle de base en haut du panneau.

Enfin il est aussi possible de faire varier le ton d’un panneau lorsque celui-ci est très grand à l’aide d’une couleur diluée ou en apposant une peinture à l’huile fondue sur le panneau.

 

Pose des décalcs

Produits : Décalcomanies, pochoirs, transferts à sec

But : Reproduire les marquages présents sur l’engin.

Vient également la pose de décals, que ça soit les décals de la boite, des pochoirs ou transferts à sec. A noter que pour éviter les effets de surépaisseurs, il est bon de le combiner avec une couche de vernis.

Petite note sur les décalcomanies et transferts à sec : Parfois les décalcomanies d’un kit sont abimées, non fidèles à l’original ou encore on souhaite reproduire un engin autre que celui proposé dans le kit. C’est ici qu’on trouvera avantage à acheter des décalcomanies ou des transferts à sec. Pour la décalcomanie, je pense que les maquettes expliquent de manière assez visuelle son utilisation. Le transfert à sec lui ne requiert pas l’utilisation d’eau (à sec donc). Il faut découper au plus près la forme à transférer, la placer à l’endroit voulu sur la maquette et ensuite à l’aide d’un crayon ou une forme dure « gratter » la surface pour la décoller de son film et la « transférer » sur la maquette.

 

Vernir la maquette (Varnish)

Produits : Vernis satinée

But : Proteger les couches de bases des étapes suivantes, casser la brillance et la surépaisseur des décalcomanies

Vernir la maquette … grande question. Personnellement, j’aime le point de vue suivant : un engin réel n’aura pas une texture uniforme, il pourra être brillant par endroit (vitres, episcopes, etc), satiné à d’autres, voire matte (pneu, poussière déposé sur la caisse, etc). Donc une couche de vernis sur le résultat final… Non !

Mais à cette étape particulière de la peinture, il est indispensable d’en passer une couche et ce pour trois raisons. Tout d'abord, pour protéger ce que vous avez fait jusqu’ici. Les étapes suivantes peuvent être agressives de part les solvants utilisés (white spirit) et pour éviter que celui-ci n’attaque votre travail, il est bon de le protéger. Ensuite, il aura l’intérêt de casser le brillant des décals au niveau reflet et de fondre sa légère surépaisseur avec le reste. Enfin, parce qu’on souhaite avoir une surface égale pour l’application des produits ensuite et si certaines peintures sont trop mattes, cela va se voir. En bref : un vernis, oui, satiné qui plus est (et surtout pas brillant !).

A noter : si vous utilisez par la suite des solvants énamels (white spirit), le vernis doit être acrylique (base eau) car le white spirit ne s’y attaque pas. Par contre, si vous n’utilisez que des produits acrylique (vos poumons et voisins apprécieront), le vernis doit être plutôt à base de white spirit pour la même raison.

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