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[EXCLU SWU] Critique sans spoiler de Kenobi
 
[Critique] Obi-Wan en exil sur Tatooine, c'est passionnant ?
20/08/2013
ATTENTION, Cette actualité contient des spoilers !

Un spoiler est une information sur l'histoire d'un film, livre, etc. qui, si le lecteur l'apprenait avant de découvrir le film/livre, gâcherait le plaisir de la surprise. Par exemple, nous considérons ici comme spoiler toute information sur les futurs films Star Wars qui ne soit pas directement prévisible à partir des autres films. Pour plus d'informations sur notre système Anti-Spoiler, notamment comment régler vos paramètres, veuillez lire ce dossier.

Bonjour à tous


Dans une semaine (mardi prochain, donc), paraîtra aux USA le nouveau roman de John Jackson Miller (que l'on surnommera JJM dans le reste de cette news), intitulé Kenobi, et racontant l'exil du célèbre Jedi sur Tatooine après les évènements de l'Episode III - La Revanche des Sith.

Vous en avez maintenant l'habitude sur SWU, nous vous proposons la critique de ce roman en avant-première. Et aujourd'hui, ce n'est pas une critique à laquelle vous allez avoir droit, mais bien deux, car  Lain-Anksoo et moi-même l'avons lu pendant ces vacances.
Préparez-vous, ça décoiffe... Mais bon, faut nous comprendre. Lain a été obligé de mettre de côté son cassage hebdomadaire de Gardes d'Effroi et de Hutts sur TOR pour le lire, et de mon côté, j'ai repoussé mes vacances d'une semaine (parce que oui, quand on a 16 semaines de vacances par an, une semaine ça compte :o )


Mais d'abord, petit rappel de la couverture et du synopsis.


 



Spoiler: Afficher
La République a sombré.
Les Seigneurs Sith dirigent la galaxie.
Le Maître Jedi Obi-Wan Kenobi a tout perdu...
Tout sauf l'espoir.


Tatooine - une planète désertique difficile où les fermiers travaillent dur sous la chaleur des deux soleils, essayent de se protéger, eux et leurs familles, des Pillards Tusken. Une planète reculée en marge de l'espace civilisé. Et un endroit peu commun pour trouver un Maître Jedi reclus ainsi qu'un orphelin sur les épaules duquel repose le futur de la galaxie.

Connu des locaux sous le nom de "Ben", l'étranger barbu est une personne énigmatique qui garde tout pour lui-même, qui ne partage rien de son passé, et qui cherche à tous prix à rester éloigné des autres. Mais lorsque des tensions éclatent entre des fermiers et une tribu d'Hommes des Sables dirigée par un impitoyable chef de guerre, Ben se retouve au milieu du combat, compromettant du même coup la mission qui l'avait amené sur Tatooine.

Ben - le Maître Jedi Obi-Wan Kenobi, héros de la Guerre des Clones, traître envers l'Empire, et protecteur du dernier espoir de la galaxie - ne peut plus tourner le dos au mal, ni rejeter son entraînement Jedi. Et lorsque le sang se retrouve répandu injustement, lorsque des innocents sont menacés, et lorsqu'un adversaire impitoyable est démasqué, Ben n'a plus d'autre choix que de faire appel à la sagesse des Jedi - et au formidable pouvoir de la Force - dans son éternel combat pour la justice.




La critique sans spoiler de Lain-Anksoo



On va d'abord replacer ce roman dans son contexte : cela fait très longtemps que cette période (entre les Épisodes III et IV) de Star Wars reste très peu exploitée dans l'Univers Étendu. En effet, on a déjà pu lire un nombre plus ou moins important de romans entre les différents films, mais cette période (qui est aussi la période la plus longue entre deux films) restait la moins développée. Hormis la série de BD Dark Times, on n'avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. De plus, n'oublions pas que cette série de BD, qui reste l'une des meilleures encore aujourd'hui, nous permet de suivre les pérégrinations de quelques Jedi en perdition depuis l'Ordre 66. Or cette fois-ci, il était prévu de nous offrir une histoire exploitant la même trame scénaristique, avec en vedette pas n'importe quel Jedi, mais Obi-Wan Kenobi !
On attendait de longue date de suivre son exil, soit dans la série live ou en comic, mais c'est finalement le roman qui a été retenu. Cela a-t-il été gagnant ?

John Jackson Miller sur les traces de Luceno !

Allez, on commence par le positif, du JJM ! Un auteur devenu incontournable dans les comics et romans Star Wars. Quel est le style habituel de Miller ? Prendre un groupe de nobles inconnus, les lancer dans une situation découlant d'une malchance extrême, puis voir comment ils s'en sortent (la recette magique de La Tribu Perdue des Sith, Chevaliers de l'Ancienne République, et Chevalier Errant). Donc, quand on a appris qu'il écrirait un roman sur Kenobi, ce fut une immense surprise car le personnage est tout sauf un inconnu… Cependant, on retrouve dans ce livre d'autres éléments caractéristiques de Miller, notamment les allusions à ses autres œuvres ! Et il n'y va pas par le dos de la cuillère, car Zayne Carrick, Kerra Holt et d'autres, seront de la partie. Malheureusement, ces allusions n'auront aucune incidence sur l'histoire et ne serviront finalement qu'à faire joli… Enfin, pourquoi pas Luceno, me direz-vous ? Tout simplement car cette fois-ci, le style de Miller ne s'arrêtera pas à ses propres œuvres, mais aussi à celles de beaucoup de ses confrères ! Alors en exclusivité (et dans le désordre), voici un panel des œuvres auxquelles Miller fera référence dans ce roman : La Légende des Jedi, Les Apprentis Jedi, les scènes supplémentaires de La Revanche des Sith, The Clone Wars, les Comics Collector, la BD Aurra Sing
Malheureusement, cela porte un nom : du fan service.
Il ne faut cependant pas oublier une chose sur JJM : il fut tout d'abord un scénariste de comics et un habitué des BD, et dans ce roman là, ça se voit !

Le scénario, ou Martine va sur Tatooine.

Chose à avoir à l'esprit avant de commencer cette lecture, ce roman devait à la base être un comic. Hé bien permettez-moi de vous dire que si JJM l'avait écrit comme tel, cette histoire aurait pu être d'une qualité nettement supérieure. On aurait même pu en faire un tome de Dark Times
Ainsi, pour un roman de 350 pages, on retrouve plusieurs parties avec des chapitres qui font entre 3 et 10 pages. Autant dire que le découpage sentait beaucoup le partage en issues et en arc d'un comic. Ainsi, vers le milieu du roman, on assiste à un dénouement et à la fin de ce que moi j'appellerai le premier arc.
Cependant, toute cette première partie ressemble plus à un livre Martine qu'à un roman Star Wars. On assistera donc à Martine va à la ferme, Martine va faire son marché, Martine nourrit les dewbacks, Martine chasse les Tuskens, Martine au bar, Martine et son eopie, etc etc etc
En résumé, un scénario inexistant, qui nous fait seulement partager des tranches de vie des fermiers du coin face aux Tuskens (et encore, les Tuskens, on les voit au début et à la fin de cette moitié de roman). La seconde moitié de l'oeuvre sera un poil plus intéressante, même si l'histoire qui y est lancée arrive comme un cheveu sur la soupe, à tel point qu'on croirait que JJM l'a inventée sur la fin pour meubler le roman. Il aurait mieux fait de nous raconter seulement cette deuxième histoire en introduisant des éléments de celle-ci dès le début ! Heureusement, il y a des tuskens dans ce roman, mais ceux qui attendent un certain futur méchant de Legacy seront déçus, même si l'ombre de ce personnage plane tout au long du roman et semble plus ou moins liée à une mystérieuse prophétie…
Finalement, vous me direz : et Kenobi dans tout ça ? Bah je vous répondrai : je le cherche encore !

Kenobi, ou le personnage qui sert juste à faire vendre…

On va donc commencer avec un peu de statistiques : le personnage de Kenobi n'apparaît environ que toutes les 10 ou 15 pages pour seulement 2 ou 3 pages où il "brillera" par sa présence…
Ensuite, vient le plus gros point noir du roman : écrire un livre sur Kenobi qui ne se passe pas du point de vue de Kenobi. Tout le livre se déroulera du point de vue des fermiers ou Tuskens du coin … Alors, si vous ouvrez ce roman en vous attendant à découvrir les états d'âme de votre héros préféré, vous serez déçus. Il n'y aura qu'une ou deux mentions et, comme on est rarement dans la tête d'Obi-Wan, on sait rarement ce qu'il pense.
Vous noterez que j'ai dit rarement, car une fois tous les trois ou quatre chapitres, on a droit à une partie "méditation" qui consiste à nous dévoiler des parties du "journal intime" de notre héros. Il s'agit là du gros point positif du roman : on a enfin le droit de voir ce qui se passe dans cette petite tête.
Mais je vous le dis : vous remplacez Obi-Wan par n'importe quel ermite du coin un peu doué avec une épée (ne vous attendez pas à voir beaucoup de sabre laser non plus) et vous aurez le même roman, sauf qu'il s'appellera Machin-Chose au lieu de Kenobi
Alors, malgré quelques apports un peu bancals sur l'exil de Kenobi et des explications trop courtes sur le choix de son nom et la façon dont il devient Le vieux Ben fou, vous serez très déçus !
Il aurait donc mieux valu écrire soit une BD avec de beaux dessins, soit un roman Kenobi se déroulant sur plusieurs années, du même genre que Dark Plagueis, dans lequel on aurait vu l'évolution du personnage et ses différentes épreuves (et là, on l'aurait eu, le A'Sharad Hett)…


Note : 45%

Les plus :

• Le fan service
• Les méditations
• L'ombre d'A'Sharad Hett

Les moins :

• Martine va…
• Obi-Wan, où es-tu ?
• Scénario, où es-tu ?


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La critique sans spoiler de Link



Annoncé lors de la Comic-Con de New-York en Octobre dernier, Kenobi est écrit par John Jackson Miller (KotOR, Chevalier Errant, Lost Tribe of the Sith) et se déroule juste après les évènements de l’Episode III – La Revanche des Sith.

JJM, pas sur du JJM, et ça se sent

Chose un peu inhabituelle, je vais commencer par parler de l’auteur. Lorsque l’on a su que ce roman allait être écrit par John Jackson Miller, de nombreuses craintes ont vu le jour, et elles étaient légitimes. JJM est en effet un habitué des grandes fresques de l’UE (que ce soit les comics Chevaliers de l’Ancienne République ou encore les séries mélangeant romans et comics Chevalier Errant et Lost Tribe of the Sith) et on craignait un peu le fait de le voir débarquer sur un roman a priori anecdotique (et a posteriori également d’ailleurs).

Après lecture du roman, force est de constater que JJM n’a pas su insuffler un souffle épique comme il a su le faire pour les séries pré-citées. Une grande partie du roman est très lente, les rebondissements sont trop peu nombreux (avec un peu de mauvaise foi, on pourrait même dire qu’ils sont inexistants…), et le tout n’est que purement anecdotique, alors qu’au vu du synopsis, on aurait été en droit d’attendre autre chose… Bref, JJM est un peu décevant, même si, grâce à certaines références, il arrive à accrocher brièvement les fans.

Les Feux de l’Amour sur Tatooine… avec des Pillards Tusken

Ce roman étant présenté comme centré sur Kenobi, on aurait pu espérer le voir apparaître avant la page 50, et le voir passer réellement à l’action avant la page 100. Mais non, JJM préfère nous raconter la vie de deux familles vivant près d’une oasis sur Tatooine. Le tout a des airs de Feux de l’Amour version SF et très vite, on espère l’arrivée de l’ancien Jedi pour mettre un peu de piment là-dedans. Mais même celle-ci n’y changera rien, et on ne peut s’empêcher de lâcher un « Je m’en fous, bon sang ! » après la quinzième scène de dispute…

Au milieu des querelles familiales, il faut quand même noter une intrigue assez sympathique concernant un groupe de Pillards Tusken proche. A ce propos, la lecture de la minisérie de comics Outlander, parue en France dans les numéros 6, 7 et 8 du magazine La Saga en BD est conseillée. Malheureusement, cette intrigue tourne vite court, JJM préférant se consacrer aux querelles familiales et nous sortir une deuxième intrigue très (trop) tirée par les cheveux, mettant en scène les sbires de Jabba le Hutt. L'occasion aurait été belle de développer un peu l'Empire du Hutt, mais non...

Tes états d’âme… Obi

Le titre du roman étant Kenobi, il fallait bien donner un rôle à jouer à l’ex-Jedi. On était en droit d’entendre parler d’Ordre 66, de recherche d’éventuels Jedi survivants (ce n’est pas comme s’il n’y en avait pas eu…), voire même un peu de Rébellion… Mais non, tout ce qu’on a, ce sont quelques méditations, durant lesquelles Obi-Wan tente de s’adresser à Qui-Gon (rappelez-vous la dernière scène de l’Episode III entre Yoda et Kenobi). Ces méditations sont pour la plupart inintéressantes, car beaucoup trop centrées sur les deux familles principales, même si quelques interrogations sur Anakin sont présentes, mais trop peu développées…

Sinon, au milieu des habitants de l’oasis, Kenobi est une vraie tête à claques. Si si. Beaucoup trop discret et réservé, à tel point que sa vraie mission n’est mentionnée que deux fois en 360 pages (pour info, il est censé surveiller Luke), trop mystérieux... et amoureux (comme si cela n’avait pas suffi avec Satine dans The Clone Wars)...
Ne vous attendez donc pas à de l'action à tout va, Obi-Wan n'utilisant son sabre laser ou la Force qu'à peine plus souvent qu'un but de Benzema en Equipe de France en ce moment...

Conclusion

Ce roman est donc très décevant pour les fans de l’UE, ceux qui veulent de vraies histoires poussées, avec de la réflexion, de l’action, des personnages intéressants… Mais en revanche, il faut bien reconnaître que Kenobi est un bon point d’entrée dans l’univers des romans Star Wars, car il ne nécessite aucun prérequis. Ceci n’empêche pas un scénario assez fade et manquant cruellement de rebondissements.

Mais n’accablons pas l’auteur, qui a su nous délivrer d’autres œuvres très réussies. Espérons simplement que ce genre de romans ne prendra pas le pas sur d’autres œuvres plus ambitieuses (coucou Sword of the Jedi), car même si de tels romans sont accessibles à tous, l’ennui ressenti en fin de lecture risque d’en faire lâcher beaucoup…


Note : 50%

Les plus :

• Quelques pensées d'Obi-Wan
• Le mini-lien avec Outlander
• Le style, toujours fluide...

Les moins :

• ... mais plombé par un scénario pas du tout ambitieux
• Les Feux de l'Amour
• C'est le parfait exemple du roman qui va se vendre grâce uniquement à sa couverture et son titre...



Advance Review Copy fournie par Lucas Books/Random House pour la critique, merci à eux.

Voilà pour les critiques, on parle de tout ça sur les forums, et n'oubliez pas que vous pouvez précommander le roman sur Amazon via l'encart ci-dessous.


Parution : 20/08/2013
Source : Le staff !
Validé par : link224
Section : Littérature > Romans
Type : Critique
On en parle sur nos forums
 
Les 10 premières réactions (voir toutes les réponses) :
  • 20/08/2013 - 9:19


    Voilà, donc comme vous pouvez le lire, Lain et moi avons le même avis sur le bouquin : c'est (presque) nul.
    Alors comme dit dans les critiques, c'est nul parce qu'on est vraisemblablement des fans hardcore, parce que les bouquins dans lesquels il ne se passe rien, c'est pas notre truc, et même la présence (très furtive) de Kenobi ne suffit pas...

    Par contre, si vous n'avez jamais lu de bouquin SW de votre vie, vous pouvez y aller, vous rentrerez facilement dans l'histoire... Mais préparez-vous à vous ennuyer :neutre:
  • 20/08/2013 - 9:23
    Ben j'espère que Pocket nous sortira autre chose, vu ce que vous en dites. :transpire:
  • 20/08/2013 - 10:06
    Quand je pense a tous ceux qui ont votes pour ce roman sans rien en savoir juste parceque le titre leur avait tape dans l'oeil :roll:
  • 20/08/2013 - 11:37
    C'est pourtant le but d'un titre de taper dans l'oeil nan? :lol:
  • 20/08/2013 - 12:00
    C'est clairement le but de tous les titres un peu racoleurs comme l'est Kenobi, au détriment de la qualité du bouquin :neutre:
    J'en espérais également beaucoup après avoir lu le synopsis, ce qui fait que la déception a été très grande...

    Après, JJM est capable de faire bien mieux que ce qu'il nous a écrit là. Du coup, des questions se posent : était-il prévu que ce roman soit beaucoup plus ambitieux, notamment avec la présence de A'Sharad Hett (on sait que ce perso revient à la mode avec FOTJ, l'occasion était belle de le montrer avant...) ? Si tel était le cas, le rachat par Disney a-t-il freiné les intentions de LucasBooks, et ceux-ci ont-ils décidé d'en faire un roman beaucoup plus accessible, au détriment de la qualité ?

    Bref, beaucoup de questions...
  • 20/08/2013 - 14:08
    Bon bah génial encore des euros économisés ! :lol:
  • 20/08/2013 - 14:43
    Un achat en moins.

    Dommage j'adore A'Sharad Hett.....
  • 20/08/2013 - 14:46
    Eh ben, je suis content de pas m'être laissé emporté dans l'excitation que vous avez manifestée pour ce bouquin :lol:
    J'en veux encore moins en 2014 du coup :P
  • 20/08/2013 - 15:06
    Il a l'air stylé. :oui:
    #fandelUEanecdotique
  • 20/08/2013 - 15:55
    Un achat en moins.


    Pareil.

    Je viens de lire la critique, alors que j'attendais beaucoup (surtout que j'ai lu la nouvelle Incognito que j'ai adorée)... et là... Je ne peux pas croire qu'on ait osé un ratage pareil sur le personnage (en même temps, il fallait le laisser tranquille sur Tatooine pendant 20 ans. Était-ce si irréalisable?)

    Voilà ce que c'est que de meubler des pans laissés vides de la chrono, sous prétexte de vendre. Entre ça et le Big Three qu'on use jusqu'à la retraite...

    J'ai l'impression qu'on ne sait plus faire, aujourd'hui, de bons romans sur les personnages d'hier. Timothy Zahn s'était déjà quelque peu érodé avec Allégeance et Choices of One, Luceno avait commis un petit impair (malgré son génie) en poussant Dark Plagueis pendant la trame de l'Episode I, et je ne me prononcerais pas encore sur les romans sur chaque membre du Big Three.
    On dirait qu'à chaque retour, on dénature. Et je ne parle pas ici d'une possible volonté délibérée de ré-écrire la chronologie, à chaque fois qu'on revient sur quelque chose.

    Non pas que tous les anciens romans fussent des chefs-d’œuvre, mais l'encadrement déjà existant dans laquelle évolue chaque œuvre - qui plus est appréciée - appelle à d'autres attentes qui doivent coller avec ce qui est déjà en place. A la rigueur, pour faire plus original, et ne pas toucher au background acquis, on tente de changer de point de vue. Certains l'attendent, avec Kenobi. Cela serait une bonne justification à un exercice périlleux qui semble, cette fois, avoir loupé la marche.
    D'autant plus grave, au vu du sujet de ce roman.

    En plus de dénaturer, on survole; au final, on meuble, c'est tout. J'ai encore en mémoire L'Etoile Noire, qui a mon sens a aussi loupé l'essentiel.

    Deux critiques pour Kenobi, au lieu d'une, et un bilan qui tend au même résultat. Certes le sujet apparaissait comme restrictif (Tatooine en fond de toile sans bouger de la planète, avec le peu qu'elle comporte... On part forcément avec un handicap) Mais dans ce cas, pourquoi le faire? J'aurais davantage remercier l'éditeur de ne rien faire sur le sujet.
    On me répondra que je n'aurais pas eu le même avis si le roman avait été une réussite (ne l'ayant pas même lu, de surcroît), mais, à part dans l'optique d'un point de vue original ressassant les événements antérieurs récents de la chronologie, je maintiens qu'il ne fallait pas toucher à Kenobi l'exilé, sous aucune forme que ce soit, et surtout pas dans une aventure grand format (comics ou roman)

    Ce ratage va faire tache. Et on sait que ce ne sera pas le dernier.
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