Bonjour à tous,
Depuis le 26 octobre dernier, le lecteur avide de retrouver les héros de la trilogie originale dans la période séparant ces 3 films des 3 plus récents constituant la postlogie a de quoi lire : le roman L’Ombre des Sith signé Adam Christopher, véritable préquelle au film L’Ascension de Skywalker et, par extension, à la postlogie entière, et ses 672 pages sont disponibles pour raconter au lecteur toute une spirale d’événements centrés autour du personnage de Rey… qui n’a pourtant que 6 ans dans le roman. Alors oui, bientôt 5 semaines que le roman est sorti mais, comme je vous le disais, il m’en a fallu du temps pour venir au bout de ce pavé (alerte spoiler : j’aurai bien pris 200 pages de plus!).
Je vous propose donc enfin ma critique basée sur l'exemplaire VF du roman, un exemplaire offert par Pocket que j'en profite pour remercier chaleureusement au passage.
Mais d'abord, un rappel de la couverture, du synopsis et des informations éditoriales qui vont bien !
L’OMBRE DES SITH
Luke Skywalker et Lando Calrissian font leur retour dans ce roman indispensable se déroulant entre Le Retour du Jedi et Le Réveil de la Force.
L'Empire n'est plus. Près de deux décennies après la Bataille d'Endor, les vestiges des forces de Palpatine ont fui aux extrémités de la galaxie. Mais pour les héros de la République, le danger et la mort font toujours partie du quotidien, même durant cette nouvelle ère de paix qu'ils ont participé à forger.
Le Maître Jedi Luke Skywalker est hanté par des visions du côté obscur : un sinistre secret, grandirait quelque part dans les profondeurs de l'espace sur un monde désolé portant le nom d'Exegol. La perturbation dans la Force est indéniable... et les pires craintes de Luke se voient confirmées lorsque son vieil ami, Lando Calrissian, vient lui faire part d'une nouvelle menace Sith.
Depuis que sa fille lui a été dérobée, Lando a parcouru les étoiles à sa recherche. Mais chaque nouvelle rumeur s'est soldée par une voie sans issue et des espoirs déçus, jusqu'à ce qu'il croise la route d'Ochi de Bestoon, un assassin Sith chargé de capturer une enfant qui porterait en elle la clé de la renaissance glorieuse des Sith : la petite fille de Dark Sidious lui-même, Rey…
Pocket, 672 pages, 10,80 €
La critique de L2-D2
« Le service après-vente de l’Episode IX ? »
C’est effectivement un commentaire qui est souvent ressorti sur SWU depuis que le roman est sorti, plus d’un an et demi après la sortie du film qu’il se charge d’introduire. Et le corollaire de ce commentaire était souvent que la fin du roman était plus ou moins inutile étant donné qu’on sait déjà comment cela va finir, une remarque pour le coup assez étonnante car cela donne l’impression qu’en gros, il est inutile de revoir un film, une série, une musique qui vous a marqué vu que vous connaissez déjà la fin !
Là où le roman fait fort, pour moi, c’est qu’effectivement il introduit de fort belle manière non pas l’Episode IX, mais bien la postlogie entière. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il est indispensable, car globalement pour moi la postlogie fonctionne malgré les scénaristes différents et le passage de relais, mais il est à des années-lumières au-dessus de Liens du Sang, le roman centré sur Leia et narrant les origines du Premier Ordre (en fait, non). Oui, carrément. Il faut dire que ce dernier roman ne m’avait guère convaincu à l’époque, et encore moins avec le recul. Là, on a un roman passionnant et auto-suffisant qui appelle cependant inévitablement la suite que l’on connaît.
L’intrigue du roman
Parce qu’il faut en parler, tout de même : la base du roman, c’est que Luke est hanté par des visions d’Exegol, sur le fait que le Côté Obscur regagne en Force, pendant que les parents de Rey tentent le tout pour le tout pour fuir et protéger leur petite fille. Lando Calrissian, lui, ayant eu vent que des Sith veulent kidnapper une enfant, fait le lien avec sa propre fille disparue… Toutes ces intrigues vont évidemment se croiser, dans un contexte qui va se faire un plaisir de convoquer les figures de l’Episode IX (Ochi de Bestoon, Beaumont Kin, Enric Pryde, les flash-backs sur les parents de Rey, Exegol, etc).
Et c’est une réussite totale.
Non, mais vraiment en fait : à aucun moment je n’ai senti de longueur. Les 672 pages se lisent sans problèmes, avec des intrigues qui prennent aux tripes et la folle envie que les héros finissent par réussir à sauver Rey et ses parents. On sait que non, que c’est impossible, et pourtant c’est là le talent de l’auteur Adam Christopher : jusqu’au bout, il nous fera douter, nous laissant imaginer que, peut-être, un miracle est possible.
L’Ombre des Sith
Des Sith, au pluriel. Oui, oui, vous avez bien lu.
Alors évidemment, lorsque le roman débute avec une intrigue qui tourne autour d’Exegol et là, bien sûr, le lecteur se dira avec une excitation à peine continue que le Sith du titre, c’est Palpatine, c’est Dark Sidious revenu d’entre les morts, qui commence à étendre son ombre sur la galaxie. Et pendant très longtemps, le doute va subsister, lorsqu’un obscur troisième rôle de la trilogie Riposte de Chuck Wendig se met à apparaître, dotée d’un masque Sith qui l’influence et prend de plus en plus le contrôle de son âme. S’agit-il de Sidious, oui ou non ? Il faudra lire pour le savoir mais une chose est sure, cette intrigue est véritablement passionnante, tragique même notamment lorsque des flash-backs s’en mêle et nous révèle la création du-dit masque.
Et puis bon, il y a la doublette constituée des Chapitres 12 et 13, sans doute l’une des meilleures scènes jamais écrites dans un roman Star Wars et qui me fait dire que des scènes comme ça, j’en prendrais volontiers en film !
De la référence, en veux-tu, en voilà !
Le roman en est rempli, au point de faire, par moments, penser à ce que pouvait faire James Luceno dans ses propres œuvres. Rogue One, Solo, la série The Mandalorian, les comics Dark Vador de Greg Pak – ces derniers sont le véritable moteur des actions d’Ochi de Bestoon, hanté dans ses vieux jours à l’idée de retrouver Exegol après l’unique visite qu’il y a faite avec Dark Vador à l’époque, là où il a perdu la vue. Bon, à ce sujet, il est cependant dommage de nous expliquer que Dathan, le père de Rey, a pu fuir Exegol caché dans le vaisseau de Vador et Ochi… alors même que le comics nous montre les personnages y arriver à bord d’un vieux chasseur Jedi. Mais ce n’est là qu’un détail.
Et Ochi de Bestoon, dans tout ça ?
Justement, Ochi de Bestoon est omniprésent dans le roman, et il est traité de façon plus sérieuse mais guère plus convaincante que Greg Pak ne le fait dans sa propre série. Comprenez par là qu’Ochi est, en gros, un vieil alcoolique, convaincu de sa vieille gloire, avide de retrouver son rôle, un but, une motivation, en l’occurrence Exegol. Ochi est convaincu qu’il est un bon, un vrai… mais le roman nous montre bien que ce n’est pas le cas, de plus en plus sous le contrôle de la dague Sith qu’il possède. Mais c’est tellement ancré, tellement cohérent entre ce que Pak fait et Adam Christopher qu’on en vient à se dire que c’est un choix de Lucasfilm de nous montrer Ochi à la limite du tocard incompétent.
Et c’est un choix curieux. D’autant plus qu’un flash-back à l’époque de la Guerre des Clones était l’occasion parfaite de nous le montrer en tant que tueur de Jedi, comment il s’est forgé sa réputation, et ce flash-back se solde, manifestement, par un échec. C’en est d’autant plus étonnant. A se demander comment Ochi a pu survivre aussi longtemps, alors qu’il passe son temps à claironner qu’il est le meilleur. C’est curieux…
Les raccords avec la postlogie
Il faut bien qu’ils se fassent et… ce n’est peut-être pas laborieux, non, mais un peu rapide tout de même. Dans les toutes dernières pages, il faut bien qu’Adam Christopher nous place les personnages dans des situations cohérentes avec ce que la postlogie va nous présenter. Il faut ainsi nous montrer le sort des parents de Rey, très vite, sans s’appesantir dessus, ainsi que le sort d’Ochi, à quelques pages plus tard. La décision finale de Lando est également un peu rapide. Et le roman élude (j’ai envie de dire « évidemment » en soupirant) ce que Luke a pu faire après. A-t-il eu encore des visions d’Exegol ? Si oui, pourquoi n’a-t-il pas poursuivi sa quête pour localiser la planète ? Si non, doit-on comprendre que l’antagoniste du roman était plus nocif que Sidious lui-même ?
Le roman prend également le plus grand soin de ne SURTOUT PAS nous révéler qui est la mère de Kadara Calrissian. C’est un peu étonnant, alors même que Kadara est omniprésente dans l’esprit de son père...
Bilan
Quelques petits défauts dans le roman, certes, mais rien qui ne vienne ternir l’image générale qui ressort de la lecture de ces presques 700 pages. La relation entre Luke et Lando est superbe, certains passages sont parmi ce qui s’est fait de mieux dans tous les univers Star Wars, et le roman réussit à faire oublier les nombreuses facilités scénaristiques du film qu’il se charge d’introduire. Des romans de cette qualité à cette époque, j’en reprends quand vous voulez !
NOTE : 90 %
À noter que le roman porte le numéro 197!
Vous l’aurez constaté, je n’ai pas réussi à faire court et pourtant, j’ai l’impression que j’aurais pu aborder beaucoup d’autres points. N'hésitez donc pas à venir nous dire ce que vous avez pensé du roman en vous rendant sur sa sur sa fiche ou bien sur le topic du forum, ça pourra me pousser à continuer à parler de ce roman que j’ai véritablement adoré !
Encore merci aux éditions Pocket pour l'exemplaire offert pour la critique, et on se retrouve dès que possible pour discuter de Cataclysme, de Lydia Kang, une suite qui tend vers la fin (déjà!) de la Phase 2 de la Haute République !
Et à bientôt pour une prochaine ActuaLitté ! :-)
xximus a écrit:
On est presque sur une sorte d'Ombres de l'Empire parce qu'on a enfin un roman digne de ce nom pour l'entre trilogie-postlogie ! N'ayant pas lu la trilo Riposte je n'ai pas le lien avec l'antagoniste mais j'irai checker ça...
Louve a écrit:Hello ! Pour ceux qui ont lu le roman, n'hésitez pas à mettre votre critique sur Amazon. Pour l'instant, la seule note, c'est 1 étoile (sans chronique attachée, évidemment) .
Louve a écrit:
Toujours preneuse pour que vous alliez mettre vos chroniques sur Amazon car seulement 2 très mauvaises notes sans commentaire pour l'instant. Des haters de la postlogie qui n'ont même pas lu le livre ?
Louve a écrit:Louve a écrit:Toujours preneuse pour que vous alliez mettre vos chroniques sur Amazon car seulement 2 très mauvaises notes sans commentaire pour l'instant. Des haters de la postlogie qui n'ont même pas lu le livre ?
Et puis bon, il y a la doublette constituée des Chapitres 12 et 13, sans doute l’une des meilleures scènes jamais écrites dans un roman Star Wars et qui me fait dire que des scènes comme ça, j’en prendrais volontiers en film !
Lain-Anksoo a écrit:un bulletin dithyrambique pour un ouvrage qui n'en encourait pas moins
Neow a écrit:C'était quoi déjà ?
L2-D2 a écrit:Rigole, j'attaque la période des conseils de classe, je pourrai presque utiliser ton appréciation !
L2-D2 a écrit:Je passe en spoiler :Luke en projection astrale se retrouve sur Exegol et combat des acolytes de l'Eternel Sith au sabre-laser, duel d'ombres, de fumées, d'éclairs illuminant la scène et de sabre-lasers, Luke est piégé sur Exegol et finit par être sauvé part le fantôme de Force d'Anakin, qui sacrifie une partie de son être pour y parvenir !!!