Il y a deux semaines, Pocket a contenté les lecteurs français en leur proposant deux romans, l'un inédit – Battlefont II – L'Escouade Inferno, par Christie Golden (dont vous pouvez retrouver nos critiques ici et là) – l'autre étant une réédition au format poche de la novélisation des Derniers Jedi, le film réalisé par Rian Johnson et sorti en décembre 2017 au cinéma. Voici donc ma critique de cette réédition grâce à l'exemplaire fourni par Pocket, que je remercie une nouvelle fois au passage.
Mais d'abord, un rappel de la couverture et du synopsis !
Des cendres de l'Empire s'est élevée une nouvelle menace pour la liberté : l'impitoyable Premier Ordre. Heureusement, des héros ont pris les armes, prêts à sacrifier leur vie pour la cause : Rey, l'orpheline chez qui la Force est si puissante, Finn, l'ancien stormtrooper qui se dresse contre ses maîtres, et Poe Dameron, l'impétueux pilote d'X-Wing, ont été rassemblés par le destin pour combattre côte à côte au sein de la Résistance.
Mais Snoke, le Suprême Leader du Premier Ordre, et Kylo Ren, son bras armé, ont rassemblé des forces supérieures en nombre et déchaînent à travers la galaxie une puissance de feu dévastatrice. Face à un tel ennemi, les champions du Côté Lumineux risquent l'extinction. Leur seul espoir repose sur une légende perdue : le Maître Jedi Luke Skywalker.
La critique de L2-D2
Je ne suis pas forcément un fervent adepte des novélisations. Celles du Réveil de la Force et de Rogue One ne m'ont pas vraiment enthousiasmé, et j'attendais donc celle des Derniers Jedi avec peu d'impatience. J'ai beau avoir aimé (que dis-je, adoré) le film au cinéma, je ne l'ai à ce jour vu qu'une seule fois, au cinéma... les détails du film sont donc un peu flous dans mes souvenirs !
Et j'ai beaucoup aimé cette novélisation, que j'ai lu en une poignée de jours. Comment ? Grâce au style de Jason Fry.
Une novélisation réussie...
Dans la plupart des novélisations précédentes, un chapitre correspondait à une scène entière. Mais pas ici. Ici, contrairement aux films de la saga, l'auteur fait le choix de modifier totalement le rythme, en faisant des montages en parallèle d'absolument toutes les scènes. Une idée risquée, on aurait pu craindre une cassure du rythme, un ralentissement de la tension... et c'est le contraire qui se produit : je me suis retrouvé happé par ma lecture, à lire à chaque fois des parties bien courtes (une à deux pages seulement parfois !), le comble étant atteint lors des mémorables scènes dans la salle du trône du Supremacy, tandis que l'Amiral Holdo prépare son sacrifice et que les navettes de la Résistance fuient vers Crait. Impossible de lâcher le roman !
Mais Jason Fry ne se contente pas d'un basculement de rythme qui permet de revisiter habilement l'intrigue du film : sa grande idée est de se focaliser dès que possible sur un personnage, et d'adopter son point de vue lorsqu'il intervient. Si l'exercice n'a pas un grand intérêt en ce qui concerne les protagonistes du film – Rey, Finn, Poe, Kylo – il est déjà d'une toute autre envergure lorsque ce sont des personnages comme Rose, Leia, Luke ou même Snoke qui ont droit à ce traitement ! C'est l'occasion d'en apprendre davantage, que ce soit dans les événements qui se déroulent juste avant le début du film, d'en apprendre davantage sur la relation entre Rose et sa sœur Paige ou bien encore les origines du Premier Ordre.
Autre point positif, et pas des moindres : Jason Fry se l'est jouée James Luceno. Comprenez par là que l'auteur a rempli son roman d'autant de références que possible : vous y croiserez pêle-mêle des mentions de Gallius Rax, de l'Escadron Inferno, à des événements des romans Leia – Princess of Alderaan ou Phasma (qui faisaient partie du programme Journey to Star Wars : The Last Jedi), aux comics Les Ruines de l'Empire ou bien encore au one-shot Les tempêtes de Crait... bref, l'auteur a fait un joli travail de synthèse concernant l'ensemble des médias ayant exploité ou conduit à cette portion de la chronologie Star Wars. Le tout s'avère parfaitement digeste et, à aucun moment, ne donne l'impression d'avoir loupé un épisode.
… à un (gros) détail prêt !
Hélas, comme tout ne peut pas être parfait, Jason Fry trébuche dans la dernière ligne droite du roman : le passage sur Crait. Il est loin d'être le seul : avant lui, d'autres auteurs ont fait face au même écueil : Robert Salvatore sur l'Attaque des Clones, Matthew Stover sur La Revanche des Sith ou plus récemment Alan Dean Foster sur Le Réveil de la Force nous ont proposé un acte final qui manquait singulièrement de développement et/ou d'émotion. C'est une fois de plus le cas ici, l'auteur ne parvenant pas à retranscrire la maestria de la confrontation entre Luke et son neveu, ou bien encore l'émotion au moment de sa mort. Dommage.
Un dernier point : le roman souffre de quelques coquilles, suffisamment nombreuses pour que j'y pense en écrivant cette critique, mais pas assez pour que cela pénalise la lecture. Mettons cela sur le compte de la rapidité de la traduction : après tout, le roman est sorti en VF à peine un mois après son équivalent VO !
Bilan
Cette novélisation des Derniers Jedi m'a réconcilié avec le concept même de novélisation ! J'attends désormais celle de Solo – A Star Wars Story avec impatience !
NOTE : 80 %
A noter que le roman porte le numéro 170 !
N'hésitez pas à nous dire ce que vous avez pensé du roman en vous rendant sur sa fiche ou bien sur le topic du forum !
Encore merci aux éditions Pocket pour l'exemplaire offert pour la critique, et je vous rappelle à tous que le prochain roman à venir dans nos contrées sera Thrawn – Alliances, prévu pour le 27 juin !
L2-D2 a écrit:Mais cette arnaque!!!
Jetez un oeil aux tarifs de Urban Comics, histoire de comparer... le cartonné de 6 épisodes est à 15,50€, celui de 9 épisodes à 19€!
Neow a écrit:L2-D2 a écrit:Mais cette arnaque!!!
Jetez un oeil aux tarifs de Urban Comics, histoire de comparer... le cartonné de 6 épisodes est à 15,50€, celui de 9 épisodes à 19€!
Et ça ne doit pas être une histoire de qualité des matériaux, les Urban Comics sont top. Idem chez Delcourt d'ailleurs qui est aussi moins cher.
Superpingouinthe13th a écrit:Et comme d'habitude, si les gens n'achetaient pas, ça ne se vendrait pas. N'accusez pas les éditeurs, accusez les consommateurs.
L2-D2 a écrit:Superpingouinthe13th a écrit:Et comme d'habitude, si les gens n'achetaient pas, ça ne se vendrait pas. N'accusez pas les éditeurs, accusez les consommateurs.
Donc c'est de notre faute si les cartonnés Star Wars (et Marvel également) augmentent de prix quasiment tous les 6 mois, alors que tous les autres éditeurs ont des gammes de prix cohérentes les uns avec les autres ?
Panini est notoirement cher. Ça se confirme une fois de plus.