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Sortie de Battlefront II : L'escouade Inferno en France
 
[Critique] Un genre de suite, mais pas de ce que vous croyez !
25/04/2019

Bonjour à tous et toutes !

Ce jeudi 25 Avril voit la sortie en France de Battlefront II : L'escouade Inferno, roman signé par la toujours impeccable Christie Golden. Comme d'habitude, c'est l'occasion de ressortir les critiques de Lain et Link de la VO et ce, après le rappel d'usage du synopsis et de la couverture.

 


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Synopsis :
La Rébellion a des héros comme Jyn Erso et Luke Skywalker. Mais l'Empire a l'Escouade Inferno. 
Après le vol humiliant des plans de l'Etoile Noire ayant eu pour conséquence la destruction de la station de combat, l'Empire est sur la défensive. En réponse à cette défaite déroutante, la Marine Impériale a autorisé la formation d'une élite de soldats, connus sous le nom d'Escouade Inferno. Leur mission : infiltrer et éliminer les vestiges des Partisans de Saw Gerrera. A la suite de la mort de leur chef, les Partisans ont poursuivi son héritage extrémiste, déterminés à contrarier l'Empire, peu importe le prix. Désormais, l'Escouade Inferno doit assumer son status de meilleure parmi les meilleurs et tuer les Partisans de l'intérieur. Mais alors que le danger s'accroit et que la menace d'être découverte grandit, jusqu'où ira l'Escouade Inferno pour assurer la sécurité de l'Empire ?

NB : Bien qu'ayant la mention "Battlefront II" dans son titre, ce roman ne nécessite absolument pas d'avoir joué au jeu-vidéo éponyme pour être apprécié ! De plus, il n'est pas non plus nécessaire d'avoir lu le roman Battlefront - Twilight Company pour lire celui-ci, les deux étant complètement indépendants !

 

La critique sans spoilers de Lain-Anksoo

Avant propos 
Dans cette critique, je vais faire une chose que je n’ai jamais faite auparavant, je vais mettre de côté mes attentes pour ce livre, pour juger ce qu’il est vraiment. En temps normal je ne me serais pas retenu et j’aurais hurlé au scandale qu’un roman s’appelant Battlefront ne contienne littéralement aucune scène d’action, aucun combat, aucun coup de feu… d’autant plus pour une escouade s’appelant Inferno (Infernale). De même, j’aurais critiqué le fait que l’escouade se retrouve à infiltrer, pour une bonne raison, un groupe d’ennemis ridiculement petit et ne semblant presque à aucun moment menaçant pour l’Empire. Une menace qui, quand on la voit, laisse entrevoir le peu d’action du livre. Mais même si je trouve le livre mensonger que ce soit par sa couverture, son titre ou son synopsis, j’en tiendrai à peine compte car l’histoire qu’on nous propose à la place est inédite en terme de développement dans l’univers de Star Wars et doit être jugée pour ce qu’elle est : le roman Star Wars le plus psychologique qu’il m’ait été donné de lire.


Où nous situer ?Je ne sais plus… J’ai commencé ce livre en me disant que je serais triste à la fin quand l’escouade en finirait avec les survivants du groupe d’anarchistes de Saw Gerrera (les Dreamers) car ça voudrait dire que les gentils ont perdu et que l’Empire a gagné. Mais rien ne s’est passé comme prévu.

Le déroulement qui vise à nous retourner la tête est pourtant simple : on assemble un groupe de héros qui sont en fait des méchants, mais qui ont vécu des choses dures et sont écrasés sous une forte figure d’autorité. Même s'ils sont méchants, on commence à éprouver de l’empathie, surtout qu’ensuite on les envoie en mission face à de vrais méchants (pas des gentils Rebelles) puis finalement on les envoie en mission face à des gentils. A ce stade on aime déjà nos méchants donc on veut qu’ils réussissent, et le groupe des survivants de Saw est tellement cruel qu’on peut les prendre aisément pour des méchants. Sauf que ça ne marche pas comme ça non plus… Que ce soit l’escouade ou les Dreamers, ce sont des amis très proches devenus une famille, ça créé des liens et comme l’escouade doit les infiltrer, les sentiments se mélangent et tout le monde s’y perd. Surtout lorsque des tragédies surviennent.

Le résultat est donc, à la fin, car comme vous vous en doutez l’escouade étant présente dans le jeu vidéo elle survit, quand les Dreamers disparaissent, on ne pleure pas parce que les gentils ont perdu, on pleure avec l’Inferno Squad parce qu'elle a été obligé d’accomplir sa mission.

On arrive plus à situer où se trouvent les gentils et les méchants, tout est flou, on s’attache juste à des personnages et on vit les mêmes sentiments qu’eux.


Les sentiments
Christie Golden est une écrivaine de personnages plus que d’histoires. Son histoire c’est ses héros, la psychologie de ceux-ci, leurs sentiments et l’empathie qu’on éprouve pour eux.

Ici son rôle est de nous présenter l’escouade qui sera présente dans le jeu. Et bien pour une fois on découvre des nouveaux personnages très bien développés qui nous intéressent vraiment et qui d’un point de vue marketing nous donneront envie d’acheter le jeu pour connaitre la suite de leur histoire.

On s’attache énormément à eux, surtout en voyant la figure du père, l'amiral Versio, toujours là pour oppresser mais faisant preuve dans les moments durs d’une véritable humanité. De ce point de vue, tout semble sujet à manipulation et stratégie, mais il arrive pour plus de profondeur que tout cela soit mis de côté pour nous livrer de véritables scènes fortes à faire pleurer. Tout est d’une justesse incroyable.

Aucun membre de l’escouade n'est oublié et surtout on a droit à des chapitres du point de vue de chacun des soldats et pas seulement Iden comme on pouvait le penser. Même les Dreamers se retrouvent approfondis, confirmant le talent de Golden.


Infiltration
Comme dit précédemment l’histoire est lente, sans action, mais s’enchaîne à la perfection grâce la phychologie derrière le livre. Il se passe tout de même des choses mais pas forcément de la bonne manière. 

Pour rester dans le positif, on peut saluer les références multiples à l’univers Star Wars et dire que ce livre est aussi un ovni en terme de rattachement. En effet, on nous a d’abord vendu ce livre comme la suite de Rogue One (on a évité sur SWU les titres racoleurs d’internet du genre « Date de sortie pour Rogue Two »). Alors oui en un sens ce livre est une suite de Rogue One. Mais il est encore plus une suite de Rebel Rising(l’excellent roman jeune adulte sur Jyn Erso) grâce à la présence de certains personnages. Mais il sera de par le mystère du livre une suite à certains épisodes de The Clone Wars (je n’en dis pas plus mais c’est un joli easter egg que nous met Golden). Mais surtout c’est un prequel au jeu vidéo Battlefront II. On a donc un roman qui est une suite de livre, film et série TV et un préquel à un jeu. Du jamais vu !

Enfin pour finir sur le négatif l’action manque quand même, faisant de ce livre quelque chose de mensonger. Le début est un peu lent, certaines choses sont introduites pour le jeu mais ne serviront pas dans le livre (le vaisseau et les pilotes par exemple) et enfin quand le dénouement final arrive on a envie de dire « tu ne pouvais pas faire ça plus tôt ? ». À noter aussi le coup des « machines en pierre » qui, bien qu’offrant une jolie symbolique lors de la conclusion, sont presque forcées et là uniquement pour une belle image de fin. On aurait très bien pu s’en passer.


Conclusion
Inferno Squad ouvre pour moi la voie à des romans Star Wars beaucoup plus matures pouvant vous retourner le cerveau, grâce à une plume de maître, ici celle de Christie Golden. 


Les + :
- La psychologie  
- Les personnages
- Christie Golden

Les - :
- Le manque d’action
- Le dénouement
 
NOTE : 81%

 

La critique sans spoilers de Link

 

Après le très décevant Battlefront – Twilight Company, lié au premier (tout aussi décevant) jeu-vidéo Battlefront, le couvert est remis avec ce Battlefront II – Inferno Squad, à quelques mois de la sortie du 2ème opus d’Electronic Arts. Cette fois-ci, on a droit à une valeur sûre à l’écriture, à savoir Christie Golden. De quoi nous laisser espérer de bonnes choses. Verdict.


I) Un titre presque mensonger
Non, n’arrêtez pas tout de suite de lire ma critique en disant « ça y est, Link il va encore descendre un roman… ». Ce n’est pas le cas. Si je parle ici de titre mensonger, c’est que l’aspect « livre de guerre », qui était beaucoup trop présent sur le premier opus, est mis ici de côté. Tout simplement parce qu’enfin, on a une histoire, on a un groupe de personnages restreint, et on ne passe pas notre temps à ne lire que des scènes où les gens se tirent dessus sans réfléchir.

C’est simple : tous les défauts du premier opus sont gommés. Les personnages sont au total à peine une dizaine dans tout le roman (au lieu de 150 dans le premier opus), l’intrigue est très bien développée du début à la fin, il n’y a pas plusieurs missions qui s’enchaînent toutes les dix pages ce qui permet un vrai suivi, bref, tout ce que j’attends quand je lis un livre Star Wars. Alors oui, cela se fait au détriment de la guerre. Mais ce n’est pas plus mal pour ceux qui aiment lire des histoires un peu développées, et pas un enchaînement d’actions sans queue ni tête.


II) Le style Golden, encore une fois remarquable
On l’avait déjà souligné lors des critiques de ses romans de la série Le Destin des Jedi, ou plus récemment lors de Sombre Apprenti, mais Christie Golden, c’est une femme qui sait écrire. Son boulot sur la psychologie des personnages, sur l’émotion, sur la façon de raconter tout simplement, a toujours été très bon. Et Inferno Squad ne fait pas exception à la règle.

Le fait d’avoir un nombre de personnages peu élevé lui permet de les développer de fond en comble, que ce soit les membres Impériaux de l’escouade, ou les Partisans de Saw Gerrera. Et même si le livre est relativement court (266 pages sur liseuse), on ne s’ennuie pas une seconde, les rares temps morts servant à approfondir les relations entre un personnage et un autre. Car là aussi, le travail de Golden est remarquable : elle tisse des relations entre les Impériaux et les Partisans, à tel point que l’on doute de plus en plus, au fur et à mesure de notre lecture, sur l’issue du roman.

L’émotion est également très présente, avec notamment trois chapitres qui pourront vous faire verser une petite larme, mais également plusieurs moments psychologiquement assez durs, qui remettent en question la malfaisance de l’Empire lorsque l’on voit certains actes des Partisans.


III) The Clone Wars => Rogue One => Battlefront II
Ce roman nous raconte donc la création et la première grosse mission de l’Inferno Squad. Cette escouade doit donc aller s’occuper d’un groupe de Partisans de Saw Gerrera, qui ont eu la chance de ne pas mourir sur Jedha et qui cherchent à mettre des bâtons dans les roues de l’Empire. Le lien avec Rogue One est donc évident. On peut parler ici du défaut majeur du livre, qui est un défaut de toute façon récurrent parmi la grande majorité des romans de l’Univers Officiel, c’est le manque d’ampleur galactique. La mission menée par l’Escouade reste anecdotique, et n’aura pas d’impact sur la suite des événements.

J’en viens maintenant à un point qui m’a très agréablement surpris : pourquoi ai-je mis « The Clone Wars » dans le titre de ce paragraphe ? Tout simplement parce qu’on retrouve un personnage créé dans TCW parmi les membres des Partisans. Et ce n’est pas un personnage obscur que l’on ne voit que dans un seul épisode, mais bien quelqu’un qui a subi un bon développement au cours de la série. Golden nous livre donc le destin de ce personnage après la Guerre des Clones, et c’est une très bonne chose.

Enfin, le lien avec Battlefront II existe quand même puisque l’Inferno Squad sera celle qui sera jouable lors de la campagne du jeu-vidéo. Le défaut étant que le roman se déroulant juste après Un Nouvel Espoir et le JV après Le Retour du Jedi, le suspense concernant le destin de plusieurs personnages est inexistant. 

Le roman a donc cet avantage de lier plusieurs médias (sur plusieurs supports) de l’Univers, chose que n’avait pas su faire Twilight Company. On notera également certaines portes ouvertes à la fin, qui laissent entrevoir une suite…


Conclusion :
Ayant été très déçu par le premier roman Battlefront, j’abordais celui-là à reculons. Ce fut une bonne surprise. Certes il manque une envergure galactique et le genre « roman de guerre » est abandonné, mais la plume de Golden est excellente, et l’histoire racontée est de très bonne facture, avec juste ce qu’il faut d’action, de rebondissements et d’émotion.



NOTE : 75%

 

On attend vos réactions sur le livre sur le topic du bouquin !

Et à bientôt pour d'autres news littérature !

Parution : 25/04/2019
Source : Le Staff
Validé par : Jagged Fela
Section : Littérature > Romans
Type : Critique
On en parle sur nos forums
 
Les 10 premières réactions (voir toutes les réponses) :
  • 25/04/2019 - 12:05
  • 25/04/2019 - 12:59
    Reçu ce midi, je vais pas tarder à le commencer. :)
  • 25/04/2019 - 16:34
    Oui je viens d'aller chercher le mien ^^
  • 25/04/2019 - 16:38
    Jagged Fela a écrit:N'oubliez pas : c'est aujourd'hui que ça sort !

    :wink:


    Un des meilleurs romans du nouveau canon :oui:
  • 25/04/2019 - 22:34
    J'ai vraiment hâte pour celui là :D j'essayerai d'aller l'acheter demain avant de prendre le train, mais ça risque d'être chaud :transpire:
    Donc ce sera plus vraisemblablement lundi :wink:
  • 25/04/2019 - 22:36
    Bah, je vois le nom de l'auteure, je sais déjà que ce sera un bon roman. :transpire:
  • 25/04/2019 - 23:32
    Je le reçois demain !! Avec ce roman, Pocket à comblé les trous par rapport à l'ordre de publication US et à bien rattrapé son retard :cute:
  • 26/04/2019 - 1:19
    Tellement bien rattrapé qu’on se demande bien comment il remplira quoi que ce soit l’annee prochaine.
  • 26/04/2019 - 8:59
    Ouh-là. N'ayez aucune crainte là-dessus. :transpire:
  • 03/05/2019 - 11:59
    Attention, spoils potentiels, et je vais en parler en tant que joueur.

    Je le lis après avoir fini trois fois la campagne solo de Battlefront 2, je suis donc bien familiarisé avec les personnages. J'ai donc été agréablement surpris de les retrouver tel que je les connaissais. Comme le jeu le montrait plus ou moins bien, Iden n'est pas une fanatique, elle est juste persuadée que l'Empire permettra d'avoir une galaxie plus juste et plus stable. Del doit être du même calibre, mais en plus discret et plus posé. Quant à Hask, il est bien content qu'on lui donne des prétextes pour être un salaud. Leur évolution dans le jeu n'est donc illogique.

    A cela se rajoute Seyn, un personnage qu'on ne reverra pas dans le jeu. On a tout de suite des idées sur ce qui pourrait lui arriver... Cependant, c'est un personnage intéressant pour son contraste avec les autres membres de l'escouade et par rapport à la tournure des événements.

    Evènements qui n'ont rien à voir avec ce à quoi on peut s'attendre. L'escouade Inferno est une escouade d'infiltration, de récupération et d'élimination. Malgré leur statut de forces spéciales, ils sont plus proches de l'espionnage ou du contre-terrorisme, ils ne sont pas là pour massacrer des centaines de Rebelles (encore que Hask...). Encore une fois, et en prenant un peu de recul, c'est plutôt cohérent avec ce qu'on voit dans Battlefront 2.

    Pour le reste, le roman nous retourne le cerveau en nous mettant dans la tête des membres de l'escouade. Comme eux sont persuadés d'être les gentils et de faire tout ça pour le bien de la galaxie, mécaniquement, les Rebelles sont les méchants. Et les partisans de Saw peuvent effectivement être qualifiés en tant que tel. C'est là la grande force du roman, ce que Battlefront 2 a un peu raté avec son twist certes possible, mais assez maladroit.

    Tout ça pour dire que c'est un très bon roman :)
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