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Grievous tente le tout pour le tout : l’avis d’un expert militaire

Depuis Coruscant : La Tribune galactique vient de recevoir le billet d’un officier soucieux de garder l’anonymat. Nous n’avons certes pas l’habitude de publier directement les avis de nos sources, mais l’exposé tenu par ce contact s’est avéré très intéressant, pour qui veut saisir les implications de la bataille de Coruscant. Peut-être même rendra-t-il l’espoir aux pessimistes...

Selon divers spécialistes militaires, l’offensive du général Grievous correspond à la stratégie dite de « l’acte décisif », qui consiste à rechercher l’affrontement avec l’armée adverse pour la détruire en une seule bataille, et du même coup gagner la guerre. Alors que les forces de la République se dispersaient aux extrémités de ce que vous qualifiez la « Bordure extérieure », Grievous a réuni plusieurs unités dans le plus grand secret et s’est attaqué au centre névralgique de son ennemi – sa capitale. A en croire ces mêmes spécialistes, il chercherait à faire d’une pierre deux coups. L’attaque de Coruscant, en attirant à lui les réserves républicaines, doit lui permettre de les annihiler, ce qui l’amènera à s’emparer du monde-capitale, décapitant la République. Cette dernière sera terrassée, et dans l’incapacité définitive de reprendre l’offensive.

Telle est l’opinion de ces honorables esprits, et force est de constater qu’elle présente certaine crédibilité. Pourtant, un examen attentif – et, si j’ose dire, dépassionné – de la situation les aurait conduits à des conclusions relativement différentes. Pour ce faire, un retour au contexte s’avère nécessaire.

La Guerre des Clones tenait davantage du bourbier que de la « promenade militaire », mais elle avait tourné à l’avantage de la République. En dépit de plusieurs insuccès, l’armée républicaine avait repoussé vers la Bordure les troupes confédérées. Plusieurs planètes-mères des dirigeants séparatistes venaient de tomber entre ses mains. De son côté, la Confédération était presque coupée en plusieurs tronçons d’inégale valeur militaire, luttant avec l’énergie du désespoir. Elle alignait encore de nombreuses légions, d’aussi nombreux vaisseaux de combat, mais ses ressources s’amenuisaient de jour en jour. A terme, la machine industrielle et organique de la République ne pouvait que l’écraser. La défaite était d’autant plus inévitable que les leaders de la Confédération se laissaient semble-t-il aller à quelques dissensions, chacun voulant défendre ses propres territoires avant de coopérer avec ses alliés.

Osons le dire tout net : l’attaque de Grievous ne vise certainement pas à conquérir Coruscant. Il n’en a pas les moyens, quand bien même l’emporterait-il sur la Flotte républicaine. L’objectif séparatiste est ailleurs : sans aucun doute saigner l’adversaire et surtout – surtout – inspirer la peur, de manière à acculer la République à une... paix séparée.

Les goûts artistiques du général Grievous révèlent un certain goût pour le macabre et la terreur. Sa présentation, sa manière de combattre, de collectionner les sabres-laser des ennemis qu’il a tués, de clamer bien haut qu’il n’en a « pas fini avec l’Ordre Jedi », montrent en définitive que l’individu recherche d’abord à impressionner l’adversaire, ce qui facilite sa propre victoire. N’avait-il pas obtenu la reddition de quelques places fortes en exterminant les peuplades alentours, promettant le même sort à qui lui résisterait ? Le fait est que l’invasion de Coruscant a généré une immense panique au sein de ce que vous appelez les Mondes du Noyau. Le fait est, également, que le kidnapping du Chancelier Palpatine a accru l’angoisse des Sénateurs quant à leur propre sort, les rendant davantage disposés à conclure un accord dans l’instant.

Au fond, Grievous avait le choix : s’enfermer dans une stratégie de l’enlisement, en luttant pied à pied dans la « Bordure extérieure », quitte à sceller sa propre tombe dans une avenir plus ou moins lointain ; ou tout risquer sur un coup de dés, lequel ne vise pas à conquérir la capitale, mais à contraindre ses dirigeants à s’asseoir à la table des négociations. Son offensive paraît hasardeuse, mais entre perdre inévitablement la guerre dans quelques années et la perdre peut-être dans quelques heures, il a opté pour la solution qui doit l’amener à la victoire. Coûte que coûte.

De la part d’un général énigmatique si obsédé par l’image qu’il se donne, une telle attitude ne saurait surprendre. Mais si l’offensive est risquée, elle n’en demeure pas moins un risque soigneusement calculé : de toute évidence, Grievous connaissait les voies d’accès hyperspatiales qui le mèneraient sans encombre à Coruscant, et a pu compter sur un réseau d’espionnage hors pair. Grâce à l’effet de surprise, une victoire dans les cieux de Coruscant ne lui apportera pas cette planète, mais la paix. Et par conséquent, la victoire.

L’on comprend dès lors que la seule solution pour la République est de lui opposer une résistance acharnée. Le Gouvernement, le Sénat, le Haut-Commandement ne doivent pas perdre de vue que la guerre peut être gagnée, et que cette République est plus que jamais proche de cette victoire qui lui a tant échappé. Tout n’est donc pas perdu. L’espoir est encore de mise. Ce que le général séparatiste désirait être sa plus belle heure de gloire sera au final la dernière de sa vie...

Capitaine X.
Aoola Karkoona.

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