Tal’dira est né sur
Ryloth, planète d’origine de son espèce, les Twi’leks. Ces derniers étaient surtout connus dans la galaxie en tant que marchands ou criminels, comme
Bib Fortuna, et leur tradition guerrière avait été occultée par l’Empire qui empêchait les
Twi’lek d’avoir recours à la technologie de l’hyperdrive.
Tal’dira était de ceux qui avaient décidé de faire revivre cette tradition, incarnée par exemple par d’anciens Jedi twi’lek comme
Aayla Secura,
Xiaan Amersu ou
Jor Drakas. Il fit donc tatouer des glyphes rylothéens sur ses tentacules crâniens, les lekkus, et essaya de prouver à la galaxie que son espèce ne comportait pas que des marchands d’étoffes et des hommes de main véreux.
Il en eut l’occasion sept ans après la bataille de Yavin, lorsqu’un cargo et des chasseurs de la
Nouvelle République atterrirent à Kala’uun, le spatioport principal de Ryloth. N'ayant pas été prévenu, il s’informa et découvrit que
Wedge Antilles et l’escadron Rogue étaient en mission sur la planète pour ramener du
Ryll Kor sur
Coruscant, afin de créer un médicament contre le virus Krytos en l’absence de réserves de bacta suffisantes. En apprenant que les clans Olan et Shak avaient gardé la nouvelle de l’arrivée d’Antilles pour eux afin d’en tirer le maximum de profit, Tal’dira entra dans une grande colère et se jura de donner une leçon à ces marchands cupides. Il alla donc voir Antilles, et pour tester sa sincérité l’obligea à se battre avec Koh’shak. Ce dernier fut largement soulagé lorsque le chef des Rogues refusa, et laissa la place au guerrier Twi’lek en tremblant encore du duel qu’il avait failli mener. Wedge traita donc avec Tal’dira, qui lui offrit le Ryll sans discuter, comme cadeau entre guerriers.
Plus tard, durant la Guerre du Bacta, Tal’dira rendit visite à Antilles sur sa station de Yag’dhul, dans l’espoir de se battre à ses côtés avec son escadrille. Mais le twi'lek, avec sa fierté de guerrier, refusa de le demander ouvertement à l'ex-officier, craignant d'avoir l'air de quémander une faveur. Il lui expliqua donc qu'il regrettait de ne pas avoir rejoint la rébellion, et qu'en cas de besoin les Rogues pouvaient compter sur lui. Antilles, comprenant le raisonnement de Tal'dira, lui dit qu'il acceptait son aide avec plaisir étant donné leur manque de moyens, mais l'avertit sur les conséquences que cela pourrait avoir. Mais le guerrier pensait que la guerre contre Isard était une nécessité, et se joignit aux Rogues avec son escadron de Chir'daki, des chasseurs Twi'lek dont le nom signifiait 'graines de mort' en rylothéen. Tal'dira et ses pilotes se distinguèrent durant la suite de la Guerre du Bacta, apportant une aide inespérée aux rebelles malgré plusieurs pertes dans une attaque du destroyer Corrupteur et lors de la bataille contre le Lusankya pour libérer Thyferra, tant et si bien qu'une fois le conflit terminé Wedge Antilles lui demanda d'intégrer l'escadron Rogue. Tal'dira accepta cet honneur avec un plaisir non dissimulé, et partit en même temps que le reste de l'escadron combattre le seigneur de la guerre
Zsinj.
Quelques mois plus tard, alors que Wedge Antilles reprenait le commandement de l'escadron qu'il avait abandonné pour former l'escadron Spectre, le
Mon Remonda partit enfin en campagne sous le commandement de
Han Solo pour affronter Zsinj en conflit ouvert. A son bord se trouvaient les escadrons Spectre, Nova,
Matraque, et bien sûr les Rogues et Tal'dira. C'est là qu'il allait sceller définitivement son destin.
Lors d'une permission quelques semaines auparavant, Tal'dira avait été capturé par des agents de Zsinj qui lui avaient fait subir un lavage de cerveau comparable à ceux d'Isard sur le Lusankya, dans le cadre de ce que Zsinj avait baptisé le projet Champ de Mines. Ce plan, destiné à discréditer les non humains, faisait se conduire ses victimes parfaitement normalement, sans aucun souvenir de ce qui leur était arrivé, jusqu'à ce qu'une phrase précise soit prononcée en leur présence. Alors, ils accomplissaient leur mission sans discuter.
Ce fut lors d'une mission contre les rapaces de Zsinj sur Jussafet 4 que Tal'dira passa à l'action. Avant le briefing, un serveur nommé Galey soudoyé par Zsinj aborda le Twi'lek et le 'réveilla' en prononçant la phrase d'activation, en l'occurrence que Wedge Antilles avait une jambe en transpacier, et lui dit de régler le problème à bord de son X-wing. A la fin du briefing,
Corran Horn remarqua le comportement étrange de Tal'dira lorsque Face Loran lança une boutade sur lui sans que le Twi'lek ne réagisse, mais ne s'y attarda pas à cause de l'imminence du décollage. Il aurait peut-être dû.
Lors de la mission un autre pilote twi'lek piégé par Zsinj,
Nuro Tualin, tira sur la passerelle du Mon Remonda pour tuer Han Solo, mais fut neutralisé avant d'avoir accompli son ouvrage. Ce fut le moment que Tal'dira hoisit pour agir à son tour. Il mit en joue le X-wing de Wedge Antilles et ouvrit le feu. Celui-ci, averti au dernier moment par Corran
Horn, réussit à échapper à la mort, mais perdit un moteur. Satisfait que sa cible se défende, le Twi'lek passa de nouveau à l'attaque, mais
Tycho Celchu s'interposa entre Wedge et lui. Tal'dira, refusant d'abattre Celchu, lui ordonna de s'écarter pour qu'il puisse abattre Antilles, car 'ce traître avait une jambe en transpacier'. Alors qu'il se préparer à tirer tout de même si Tycho ne s'écartait pas, Corran Horn lui dit qu'il avait trahi son honneur et sa famille en tirant sur Wedge par derrière. Fou de douleur, ne pouvant supporter cette idée, Tal'dira poussa un hurlement inhumain, si cette expression peut s'appliquer à un Twi'lek, et se suicida en désactivant ses boucliers arrières et en tirant sur Tycho. Pour sauver son collègue, Corran n'eut d'autre choix que d'abattre le X-wing du guerrier rylothéen.
Cet événement, conjugué à plusieurs autres incidents, entraîna la suspension de tous les Twi'lek de la flotte, et amena à la découverte du plan machiavélique de Zsinj, particulièrement efficace puisque le lavage de cerveau de Tal'dira avait duré moins de vingt-quatre heures. Après la défaite de Zsinj et le démantèlement du projet, Tal'dira fut définitivement réhabilité. Ce fut un nom de plus sur la très longue liste des victimes des atrocités commises pendant la guerre civile.