StarWars-Universe.com utilise des cookies pour faciliter votre navigation sur le site, et à des fins de publicité, statistiques, et boutons sociaux. En poursuivant votre navigation sur SWU, vous acceptez l'utilisation des cookies ou technologies similaires. Pour plus d’informations, cliquez ici.  
La Force Vivante
  • Titre original The Living Force
  • Genre Roman
  • Univers Officiel
  • Année et période -33 (République Galactique)
  • Auteur(s) John Jackson Miller
  • Synopsis :

    Les Jedi ont toujours voyagé à travers les étoiles, défendant la paix et la justice d'un bout à l'autre de la Galaxie. Mais la Galaxie est en train de changer, et l'Ordre Jedi avec elle. De plus en plus, l'Ordre se retrouve focalisé sur le futur de la République, reclus sur Coruscant, où les douze membres du Conseil Jedi gèrent des crises à échelle galactique. 

    Alors qu'un autre avant-poste Jedi datant de l'âge d'or de la République est sur le point d'être démantelé sur la planète Kwenn, Qui-Gon Jinn confronte le Conseil sur l'isolation croissante de l'Ordre. Mace Windu suggère une réponse audacieuse : les douze Maîtres Jedi seront volontaires pour une mission venant en aide à la planète, afin de rappeler aux peuples de la Galaxie que les Jedi restent aussi loyaux et présents qu'ils ne l'ont été au fil des âges. 

    Mais l'arrivée des Jedi et de leurs direction n'est pas perçue par tous comme une cause à célébrer. Des factions de pirates belliqueux ont infesté le secteur, profitant de l'absence croissante de Jedi. Pour maintenir leur domination, les pirates s'unissent dans le but d'assassiner le Conseil. Et ils sont prêts à détruire d'innombrables vies innocentes pour sécuriser leur pouvoir.

    Coupés de Coruscant, les Maîtres Jedi devront compter sur une fâcheuse vérité : bien que personne ne pense davantage au futur que le Conseil Jedi, personne n'a plus besoin de leur aide que ceux vivants dans le présent....

  • Note du staff SWU
     (81 % - 1 commentaire)
  • Note des internautes
     (aucun commentaire disponible)
 
     (81 %)

    Quelques mois avant la Menace Fantôme, le Conseil Jedi dans sa tour d’ivoire décide de faire un petit team-building sur une planète paum… bucolique pour se rapprocher de la plèb… heu… des vrais gens ! Mais c’était sans compter sur des pirates anarcho-révolutionnaires qui ne supportent plus autant d’hypocrisie de leur part !

     

    Les Jedi à leur anti-paroxysme

    Je pousse à peine le trait avec ce résumé orienté, c’est juste que le début du livre tape pile poil ou ça fait mal : le Conseil Jedi est déconnecté de la galaxie. On les voit passer leur temps avec la République et le Chancelier, ils débattent au lieu d’agir et pense trop souvent à la stabilité politique et comment la maintenir au lieu des êtres vivants (dans la République ou pas) et la justice.

    C’est un élément très récurent dans le canon récent qu’il me plait toujours plaisir d’explorer. C’est d’ailleurs une des rares visions de Lucas un peu passée à la trappe dans l’Univers Legends. Les Jedi sont en grande partie responsables de leur propre chute. Il n’est pas anodin que ces derniers n’aient pas « senti » à temps que Palpatine était le Sith qu’ils recherchent. En se mettant au service de la République, en étouffant toute originalité/identité propre que pourrait avoir ses membres, en faisant chaque Jedi sur le même moule, un moule qui écoute et fait ce que le conseil dit, ils ont perdu certains de leurs pouvoirs, certaines de leur connections à la Force, prêts à se faire manger par les Sith. Par ailleurs c’est aussi tous ces points qui sont en partis à l’origine du basculement d’Anakin.

    La Haute République, et The Acolyte dans une certaines mesures, le montrent très bien, on a des Jedi plus libres avec de meilleurs affinités à la Force, des pouvoirs originaux, mais on voit aussi que les choses changent, qu’ils deviennent d’avantage des politiciens, qu’ils remettent de moins en moins en question les règles et les ordres du Conseil, quand bien même la Force leur suggère autre chose.

    Bien évidemment on peut compter sur Qui-Gon Jinn pour leur mettre le nez dans le poodoo. Avec beaucoup de grand discours de la part du maître d’Obi-Wan, même les Jedi les plus aveugles peuvent se dire que quelque chose ne va pas. Mais ce qui est drôle c’est que même dans ce cas là ils restent très prétentieux. Au début l’idée est d’aller sur une planète où se trouvent un des plus beaux temples Jedi « de province » pour décider ou non de sa fermeture (autre signe de repliement des Jedi, tous les petits temples ferment les uns avec les autres) et faire une grande fête avec le peuple de ce monde (sans le prévenir). Dans cette optique les Jedi du conseil deviennent des organisateurs de fête, des commerciaux de petits fours, des archivistes (pour répertorier les livres du temples) et des déménageurs pour tout ramener sur Coruscant. On est encore très loin d’aider le peuple de la planète, qui rappelons le, risque de se retrouver sans l’ombre rassurante d’un temple Jedi quand bien ce dernier est vide.

     

    La réalité du terrain

    Heureusement très vite, les Jedi sont rattrapés par la détresse quotidienne des habitants de ce monde. La famine, la pauvreté, la difficulté de l’éducation des plus jeunes livrés à eux même, la corruption, le capitalisme et la criminalité.

    A ce moment-là étrangement le roman se transforme en comics. Chaque membre de conseil va avoir droit à sa petite histoire indépendante, dans son coin, où ils vont s’improviser, professeur, médiateur, cuisinier, policier, enquêteur, espion etc. Ça ressemble à s’y méprendre à tous ces comics semi anthologiques où on a droit à 4-5 histoires sur un personnage/un lieu avant une conclusion d’un fil rouge commun. Même chose pour ce roman, un fil rouge où tous les Jedi s’allient pour contrer une menace terroriste de la part d’une Pirate irrémédiablement brisée dans son enfance à cause des Jedi (un de ces jours il faudra parler du kidnapping d’enfants par les Jedi d’ailleurs).

     

    Fil rouge du livre

    Alors que chaque Jedi se rapproche du petit peuple, Depa Billaba elle ne l’a jamais quitté. Ce n’est pas parce qu’elle est membre du Conseil, qu’elle en oublie les missions sur le terrain. Elle est en pleine infiltration d’un groupe de Pirate qui monte dans le secteur. Sans surprise sa lutte devient le même que celle du reste du Conseil car la cheffe de ce gang ne peut passer à côté de l’opportunité de tuer d’un coup tout le Conseil Jedi.

    Dans un grand moment de solidarité et d’unification l’ensemble du Conseil s’uni pour contrer cette menace avec une aisance certaine. Le peuple les acclame, ils sont beaux, ils sont forts, ils ont sauvé un monde … continuant à délaisser les milliers d’autres.

    C’est là que la fin de ce livre, qui sur le coup m’a profondément énervé, fait finalement sens. Rien de change. Pire que ça, la présence des Jedi sur ce monde a montré qu’ils pouvaient faire la différence mais une fois la victoire remportée, on l’abandonne quand même.

    [Petit warning spoil (pas trop le choix)]

    Le temple est détruit lors de l’attaque, montrant d’une certaine manière l’incompétence des Jedi. Ces derniers ont réussi à prévoir tout le plan de la pirate tel des Thrawn forceux, mais le temple ils sont incapables d’empêcher sa destruction. C’est un symbole fort, signe de leur échec et de leurs actions. Ils sont dans le palliatif, pas le curatif. Ils ont mis un pansement sur la planète mais dans quelques années les problèmes seront de retour.

    Ma première réaction a été : « mais qu’ils sont idiots, ils sauvent ce monde pour l’abandonner juste derrière ? Ils ne reconstruisent même pas le temple dont ils étaient le plus fiers ? ». C’était sans compter que oui, les Jedi de la prélogie sont idiots.

    Finalement la manière la plus juste de voir les choses reste le pauvre gardien de ce temple qui se retrouve avec seulement un tas de gravats et les Jedi qui lui disent « au moins maintenant tu vas pouvoir prendre ta retraite » sans réaliser que ce temple, c’était toute sa vie. C’est cette condescendance est cet aveuglement qui pousse ce vieil homme dans les bras d’un sénateur bien connu du nom de Sheev Palpatine.

    [/Spoil]

     

    En conclusion je me rends compte que ce livre est beaucoup plus intelligent qu’il ne m’a paru au premier abord. Je n’y voyais qu’un ersatz de comics avec plus de page et de mots, remplis de situations ennuyeuses avec des Jedi qui s’improvisent de tous les corps de métier pour enfin s’allier face à une situation dangereuse. En fin de compte John Jackson Miller nous illustre parfaitement le crépuscule de l’ordre via une abondance de petites et grandes situations sublimées par un Qui-Gon Jinn sermonneur.