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Inquisitorius: L'Eveil de la Lame Rouge
  • Titre original Inquisitor: Rise of the Red Blade
  • Genre Roman
  • Univers Officiel
  • Année et période -22 à -14 (Guerre des Clones)
  • Auteur(s) Delilah S. Dawson
  • Synopsis :

    La Padawan Iskat Akaris a consacré sa vie à parcourir la galaxie aux côtés de son maître, apprenant les voies de la Force pour devenir un bon Jedi. Malgré le dévouement d’Iskat, la paix et le contrôle sont restés insaisissables, et à chaque revers, elle sent que ses compagnons Jedi deviennent de plus en plus méfiants à son égard. Déjà incertaine quant à son avenir au sein de l’Ordre Jedi, Iskat fait face à une tragédie lorsque son maître est tué et que la Guerre des Clones engloutit la galaxie dans le chaos.

    Aujourd’hui générale en première ligne pour contribuer à ce chaos, on lui rappelle souvent : Ayez confiance en votre formation. Faites confiance à la sagesse du Conseil. Confiance dans la Force. Pourtant, alors que les ombres du doute s’installent, Iskat commence à poser des questions qu’aucun Jedi n’est censé poser. Des questions sur son propre passé inconnu. Des questions que les Maîtres Jedi considéreraient comme dangereuses.

  • Note du staff SWU
     (74 % - 2 commentaires)
  • Note des internautes
     (90 % - 1 commentaire)
 
     (78 %)

    Plongé au cœur des dernières années de l’Ordre Jedi nous suivons le parcours atypique d’une padawan, devenue chevalier avant son ascension en tant qu’Inquisitrice. De quoi explorer les coulisses de ce groupuscule, chasseur de jedi.

     

    Iskat

    Originalité du livre, on s’intéresse à deux personnages tertiaires, presque des figurants de la série Darth Vader de Charles Soule. En effet l’inquisitrice mystérieuse à la peau rouge et son compagnon Twi’lek à la peau noire sont les héros de cette histoire. Ça a plusieurs avantages, au-delà de découvrir leur passé, on en sait plus sur leur relation (amicale puis amoureuse), comment ils sont passés de Jedi à Inquisiteur mais aussi leur numéro. On avait jusque là aucune connaissance d’Inquisiteur après le numéro dix, on pouvait même prétendre qu’un numéro pouvait être réutilisé, vu le nombre d’inquisiteurs au numéro inconnu. Ce roman vient lever un voile d’ombre sur le fonctionnement de cette organisation impérial.

    Mais revenons à Iskat, son parcours au sein des jedi est plus qu’atypique et vient renforcer tout ce que Lucas essaya de montrer dans la trilogie, un ordre gangréné au service de la République refreinant toute individualité et originalité. Sans les secrets, les interdits et les missions politiques notre héroïne aurait sans doute eu un destin bien différent. Delilah Dawson met le doigt sur les problèmes de cette période galactique et s’en sert admirablement dans son histoire de déchéance tragique.

    On en revient toujours à ce que la Haute République illustre admirablement, les jedi vont plutôt détruire des cibles militaires au lieu d’aller sauver des populations de civils empoisonnées.

    En plus d’une quête sur son passé Iskat va devoir gérer un tas de sentiments conflictuel exacerbé par une guerre des clones macabre pour tous les membres de l’Ordre. L’écriture et l’évolution de l’héroïne est très bien pensée malgré quelques ratés.

     

    Manque à gagner

    Je ne pensais pas faire une critique « point positifs » et « points négatifs » mais l’art de l’écriture est évolutif et je me suis retrouvé piégé.

    Du côté des défauts, nous faire tout un livre sur une forceuse sanguine, à la peau rouge dont la race est inconnue et mystérieuse cherchant son monde d’origine, on pense tous à la même chose ? Et bien non ce n’est pas une Sith au sang pur. En effet avant de désigner les adeptes du côté obscur, Sith était une espèce pas forcément obscure.

    On notera aussi quelques ficèles scénaristiques habituelles de l’autrice mais moins grosses que dans Black Spire, un des livres les moins bien écrits du canon. Ici ça touche surtout au passage du côté obscur d’un des inquisiteurs, ou de l’enchainement des évènements.

    Non finalement le principal point négatif à mes yeux n’est pas vraiment un défaut, c’est juste que le livre est bien trop court et explore à peine les années de romance et d’inquisiteur des deux héros. On arrive bien trop rapidement à un copier coller de la scène de leur mort dans la série Vador. Dommage.

     

    En conclusion je suis ravi que Delilah S. Dawson livre son meilleur roman Star Wars bien qu’il soit un peu court. Une véritable plongée dans les abysses de l’âme d’une jedi au dénouement tragique.



    + Les plus

    Iskat, une jedi tragique comme on en veut plus

    Inquisitorius

    - Les moins

    Trop court

    occasion manquée sur la race d'Iskat

  • 21/01/2025
     (70 %)  •  Langue : VF

    D’où vient ce roman ?

    Inquisitorius – L’Eveil de la lame rouge a une origine pour le moins curieuse.

    Le roman est sorti aux USA en juillet 2023, donnant ainsi l’impression d’avoir été « commandé » suite à la réception de la mini-série Obi-Wan Kenobi, dans laquelle on voyait le héros-titre faire face à l’Inquisitorius et notamment à Reva, la Troisième Sœur. Mais, surprise, ce n’est pas Reva qui est ici développée mais une certaine Iskat Akaris, personnage dont le nom est inconnu mais dont le sort, lui, est déjà familier des lecteurs de comic-books. En effet, Iskat Akaris, la Treizième Sœur, apparaît dans deux épisodes de la série Dark Vador – Le Seigneur Noir des Sith, pleinement opérationnelle avant d’être prise pour cible par le Sith et de périr sous sa main en compagnie de son amant, un autre Inquisiteur. Le souci, c’est que les deux épisodes dans lesquels elle apparaît ont été publiés en août et septembre 2018… et si une publication concomitante du roman aurait été pertinente, cinq ans plus tard elle semble anecdotique. Mais après tout… Delilah S Dawson a déjà été capable du meilleur, donc laissons-lui le bénéfice du doute !

     

    Un roman qui fait plaisir

    Lorsque le roman débute, Iskat n’est pas encore Inquisitrice, loin de là : elle est une simple Padawan qui ne s’épanouit guère sous la tutelle de son mentor, Sember Vey. Mais le lecteur n’aura guère le temps de découvrir ce statu-quo que le duo est rappelé d’urgence sur Coruscant afin de faire partie du vaste contingent envoyé sur Géonosis afin de libérer Obi-Wan Kenobi, et ce qui démarrait comme un roman anonyme prend très vite une ampleur insoupçonnée. En quelque pages, Delilah S. Dawson nous présente un personnage, ses doutes, ses liens à venir avec les autres Jedi qui croiseront sa route tout au long du roman, avant de tout changer pour ce personnage à la fin du quatrième Chapitre. Le début est très ainsi d’une rare efficacité, et on se dit qu’on va prendre plaisir à suivre Iskat, d’autant plus qu’assez rapidement, un certain Chancelier Suprême va se balader dans les couloirs du Temple…

    Le roman est également l’occasion de nous montrer une nouvelle fois un Ordre Jedi qui ne sait pas quoi faire de ses éléments qui ne se conforment pas au moule du Jedi modèle. Et comme toujours, bien que cela soit sans grande surprise, cela fonctionne, et on suit ainsi Iskat lors de la Guerre des Clones avec ses doutes, ses peurs, ses failles, ses discussions, ses sentiments qui se développent pour son camarade Tualon jusqu’à l’Ordre 66 et son intégration à l’Inquisitorius. Et c’est dans cette dernière partie que l’intérêt du lecteur se réveille puisque nous avons enfin droit à quelque chose de nouveau, d’inédit, avec les coulisses du fonctionnement de l’organisation, l’apparition de plusieurs membres, et un raccord très réussi avec le comic-book de Charles Soule, justifiant ainsi le destin du personnage.

    Le tout avec un style fluide de la part de l’autrice, avec un personnage principal plutôt bien caractérisé.

    (Vous sentez venir le « Mais... »?)

     

    Un roman qui ne fait pas plaisir

    Mais…

    Le roman présente un certain problème de rythme. En effet, alors que le lecteur s’attend à ce que l’Inquisitorius soit au centre du roman, l’Ordre 66 n’intervient que dans le dernier tiers du roman, diminuant ainsi considérablement le « temps d’écran » de l’organisation. Qui plus est, passé les premiers Chapitres passionnants, Iskat se retrouve le plus souvent coincé au Temple, le Conseil ne sachant pas quoi faire de cette Jedi qui prend des initiatives… Et si on comprend bien que l’idée est de montrer un Conseil dogmatique et dépassé, on pourra également trouver le temps bien long, tant pour le lecteur que pour le personnage qui, à chaque fois, se retrouve « comme par hasard » à prendre de mauvaises décisions, avec des personnages qui la jugent au moindre accroc tout en se montrant souvent condescendant avec elle. Ambiance…

    Qui plus est, le roman souffre d’un problème récurrent dans les oeuvres de fiction : il faut noircir le moins possible le propos, ne pas choquer, ne pas troubler. Ainsi, une fois la trahison de l’Ordre 66 établie et un choix radical d’Iskat, l’autrice semble nous montrer un personnage qui… n’est finalement pas si mauvaise que cela. Elle n’a pas besoin d’être torturée ou reconditionnée et, alors que suffisamment de temps à passer pour que de nouveaux Inquisiteurs soient « reprogrammés » et opérationnels sur le terrain, Iskat traîne, gagne du temps, semble vouloir en imposer alors qu’elle n’est paradoxalement rien à ce stade. Au point de donner parfois l’impression d’être devenue une méchante, mais à l’insu de son plein gré.

    Enfin, si le raccord avec le comic-book Dark Vador – Le Seigneur Noir des Sith fonctionne très bien sur le lien entre Iskat et Tualon, il pose davantage question sur les agissements de la jeune femme envers la compagne d’Eeth Koth : avait-elle vraiment l’intention de récupérer le bébé… ou bien n’a-t-elle pas eu le choix lorsqu’elle s’est faite surprendre ? A la lecture du comic, on penchait pour la première réponse. A l’issue du parcours du personnage dans le roman, j’ai envie de pencher pour la deuxième… mais cela appuie mon propos sur le mauvais côté d’Iskat, qui n’aura jamais été à sa place nulle part.

     

    Conclusion

    Un roman frustrant, tant par son rythme que par le refus d’assumer ouvertement de nous montrer son protagoniste devenir ouvertement mauvais. Si plusieurs scènes sont fortes et que la puissance de sa conclusion est décuplée depuis le comic-book, Inquisitorius – L’éveil de la lame rouge n’en demeure pas moins un roman aux conditions de création étonnantes et dont la lecture pourra tout autant convaincre que surprendre !

     

    Note : 70 %