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Le réacteur
     (73 %)

    Petit disclaimer : officiellement le second arc de cette nouvelle série Aphra a pris fin au numéro 9 du comics. Toujours officiellement, le numéro suivant, le 10, est un prélude au méga crossover War of the Bounty Hunters (La Guerre des Chasseurs de Primes, dont on reparlera d’ici quelques semaines). À la lecture, il en est tout autre. Il ne fait aucun doute qu’il a été demandé à la scénariste d’inclure un prélude au crossover, malheureusement le planning devait déjà être bouclé et le choix a été fait de prendre le dernier numéro de l’arc comme prélude. À quoi voit-on cela ? C’est simple : la conclusion de l’histoire dont on s’apprête à parler se trouve dans ce fameux numéro 10.

    Enfin si vous ne me croyez pas, les TPB VO et VF de ce tome 2 contiennent tous les deux ce prélude !

    Ce point étant clarifié, passons à la critique.

     

    Scénario : la Haute République, méthode Aphra

    Encore un arc qui montre l’absurdité de critiquer les comics par numéro de 20 pages. Ici, ce qui est au cœur de l’histoire (en tout cas dans les synopsis, car on verra que ce n’est pas forcément le cas) c’est un ancien appareil de propulsion Nihil (les méchants de la Phase I de la Haute République).

    Or si vous êtes des lecteurs attentifs de cette saga, vous savez que même avec un appareil de propulsion Nihil, il n’est pas possible de dupliquer leur mode de déplacement si particulier.

    C’est là que ce comics va d’abord nous dire que si, c’est possible, puis que non, puis qu’Aphra le peut et enfin que c’est un subterfuge. Vous voyez bien qu’on passe par tous nos états alors qu’en fait, tout est carré dès le début et surtout très digne d’Aphra ! Ce n’est pas la première fois qu’il faut attendre la dernière page dans une BD Aphra pour avoir le fin mot de l’histoire. En digne successeuse de Simon Spurrier, Alyssa Wong continue de suivre la recette magique.

    Cette histoire, donc, digne de la série puisque remplie de coups fourrés, n’est finalement pas le cœur de ce comics. Ce sont les personnages et on tient là une belle innovation. Précédemment, la star de la série c’était Aphra (et un peu ses deux droïdes). Ce qui pouvait gêner si vous n’adhériez pas au personnage. Aujourd’hui, le comics est bourré de figures charismatiques, possédant leur propre arc narratif, interagissant ou pas avec notre archéologue. Ce tome est donc l’occasion pour Sana Starros de faire un retour en force, faisant évoluer la relation entre les deux ex, relation qui jusqu’ici se résumait en « je veux te buter Aphra ». De l’autre côté de l’histoire on découvre le passé de Just Lucky, faisant apparaitre un craquant Ariole Yu !

    La série Aphra, connue pour son exagération, sa folie et son personnage principal qui ne cesse de piéger toute personne assez stupide pour l’aider (ou l’aimer), semble s’orienter vers une nouvelle direction qu’on a hâte de découvrir !

    46/50

     

    Dessins : le bât blesse

    Il est rare de voir une évolution en cours d’arc mais c’est le cas ici.

    Au début ce n’était pas gagné, les visages étaient trop caricaturaux, presque grotesques, certaines caractéristiques poussées à l’extrême. Puis ça s’adoucit et ça devient plus harmonieux.

    Ce point saute autant aux yeux que la colorisation est fade et étrangement « étalée » sur le début.

    Cependant pour parler des décors c’est grandiose ! On n’est pas dans de l’hyper détaillé mais ça fait mouche, chaque petit vaisseau, chaque petite fleur est visible et pas fondu dans le décors. Ici, la colorisation est de qualité, rendant notamment la végétation luxuriante très pop !

    Pour terminer, puisque j’ai décidé d’inclure le numéro 10 dans cette critique, bien qu’on change de dessinateur, on découvre une forme de continuité via la colorisation mais en ce qui concerne le reste, ça ne va pas. Les proportions visage/corps sont souvent étranges et en ce qui concerne les yeux/nez/bouche, on est soit dans du grotesque, soit « sous-proportionné » par rapport à la forme et taille de la tête. Tout ça pour dire que cette conclusion ne m’a pas séduite artistiquement parlant.

    28/50

     

    En conclusion, je vais parler un peu de l’aspect prélude au crossover War of the Bounty Hunters : là encore le comics fait bien le travail, on trouve dans l’arc des petits éléments pour le relier à certaines séries du crossover et les dernières pages font ce qu’on attend d’elle : nous envoyer à destination !



    + Les plus

    - Les personnages au centre de l’histoire
    - Ariole Yu
    - On se dirige doucement vers le crossover

    - Les moins

    - Côté visage ça pèche souvent

  • 17/01/2022
     (80 %)  •  Langue : VF
    Le Docteur Aphra a des comptes à rendre à Domina Tagge suite au sort réservé au dilettante neveu, Ronen Tagge ! Mais à son grand étonnement, la richissime Tagge souhaite engager l’archéologue pour neutraliser un de ses rivaux industriels, qui a l’intention de dévoiler un réacteur à sentiers Nihil aux médias et à l’Empire. Pour cela, Aphra va devoir renouer avec Sana Starros, une de ses anciennes compagnes, tout en mettant de côté sa naturelle tendance à détourner à son propre profit ce pour quoi elle est engagée. Et dans l’ombre, les organisations criminelles s’agitent, un grand événement destiné à attirer du monde se prépare…

    Deuxième arc de la série, et pour le coup Alyssa Wong livre une intrigue beaucoup plus aboutie. Aphra cesse d’être totalement passive et, si elle subit encore certaines choses, est à l’origine d’une bonne partie du rythme tout au long de ces cinq épisodes. Alors bien évidemment, l’associer à Sana Starros est un peu facile tant la dynamique entre les deux femmes est connue, mais ça fonctionne du tonnerre quand même, Alyssa Wong rendant leur lien parfaitement accessible, que vous soyez un lecteur de ses aventures de la première heure ou que vous ayez pris le train en marche à l’occasion du début de la précédente série. Et surtout, à nouveau, Tolvan est mentionnée à plusieurs reprises, trop pour qu’à un moment où à un autre, l’ex-Impériale ne pointe pas le bout de son nez. C’est d’ailleurs curieux de voir à quel point trois auteurs (Gillen, Spurrier et maintenant Wong) sur un personnage inconnu arrivent à se référencer les uns les autres, alors que sur des titres comme Star Wars ou Darth Vader, cela n’arrive jamais ! :perplexe:

    Au cours de l’intrigue, Alyssa Wong jongle entre nouveaux-venus, des concepts de la Haute République et la War of the Bounty Hunters à venir :
    - la principale nouvelle-venue, c’est Domina Tagge, nettement plus impressionnante que son neveu. Maline, cruelle, sans pitié, sublime, voilà une antagoniste (vraiment?) qu’on a hâte de revoir. Et ce devrait être le cas ! :love:
    - pour la Haute République, c’est évidemment une excellente idée qui se prête parfaitement à un personnage comme Aphra, qui renoue avec sa vocation première de techno-archéologue, et c’est beaucoup plus organique comme référence que celles que Charles Soule a pu faire sur la série Star Wars avec « l’opération Flambeau » par exemple. :neutre:
    - enfin, l’imminence de la Guerre entre les chasseurs de primes est très bien retranscrite dans ce titre. Déjà parce que la véritable antagoniste de cet arc est la Générale Vukorah du Clan des Inflexibles, déjà vus dans le titre Bounty Hunters, ensuite parce qu’Aphra va prendre part à la mystérieuse assemblée qui se profile, et aussi parce que Juste Chance va lui aussi y assister mais pour le compte d’une autre organisation ! Mine de rien, ça commence à en faire, des personnages intrigués par ce qu’il se trame… :think:

    Notons au passage que le dixième épisode de la série, sous-titré « Prélude », joue bien son rôle de Prélude, justement : à l’issue de cet épisode, Aphra et les autres personnages du titre sont positionnés pour la mini-série à venir. Mais cet épisode est tout sauf un one-shot indépendant, il s’agit en fait de la cinquième et dernière partie de l’arc « Le réacteur » ! ;-)

    (Ah, et le visage final m’étonne tout de même : si une recaconisation à cette époque et dans ce contexte est pertinente, j’imagine que ça doit faire pétiller les yeux des vieux fans… mais c’est pour le coup assez mal amené. Un seul visage, de profil, anonyme… okay pour les vioeux fans donc, mais les autres, ceux qui ne le (re)connaissent pas? :neutre: )

    Aux dessins, autant je trouvais ceux du premier tome passe-partout, autant je suis beaucoup plus sensible à ce qui nous est proposé ici. Est-ce lié à la colorisation ? Je ne pense pas, tout cela semble plus fluide, plus dynamique, plus fin dans les dessins.

    Un deuxième tome nettement plus réussi, donc ! A l’issue de ce second opus, Aphra est prête à participer à la War of the Bounty Hunters. Nul doute qu’elle va s’y attirer une nouvelle fois des ennuis, pour le plus grand plaisir des lecteurs ! :cute:

    Note : 80 %