- Titre original The Sith War #1 à 6
- Genre Comic-Book
- Série La Légende des Jedi (Vol. 6)
- Univers Legends
- Année et période -3996 (Ancienne République)
- Scénariste(s) Kevin J. Anderson
- Dessins Dario Carrasco Jr.
- Encrage Jordi Ensign
- Couleurs Pamela Rambo
- Couverture Hugh Fleming
- Traducteur(s) Mark Winckler & Anne Capuron
- Note du staff SWU
- Note des internautes
Ulic Qel-Droma a passé sa vie à apprendre à contrôler la Force. Il voulait être du bon côté, un membre de l’élite des Jedi. Mais ce n’est pas la Force qu’il faut apprendre à contrôler pour devenir un Jedi, c’est soi-même que l’on doit contrôler avant tout. Ulic Qel-Droma a goûté au pouvoir, et maintenant il ne peut plus contenir la faim qui le dévore…
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Scénario
Exar Kun vs. l’Ancienne République vs. Ulic Qel-Droma vs. les Mandaloriens. Royal Rumble ! On pourrait arrêter la critique là mais malheureusement je suis payé au mot (ou du moins j’aimerais bien) et surtout, c’est facile (un peu) et trop gentil (beaucoup) pour cette histoire. Une chose est vraie cependant, là où au cours de l’arc précédent la tension montait crescendo, cette fois on a le droit à de l’action débridée dès le départ. Un peu sur le modèle de La Chute de l’Empire Sith, mais en moins réussit. En effet, le développement de l’histoire se passe plutôt bien, Kun et Ulic ont mis en place une vraie stratégie et représentent deux pans différents de l’aventure complémentaires et intéressants à suivre, mais certains passages laissent le lecteur sur sa fin. Mettons l’accent sur deux d’entre eux : l’implication des mandaloriens, peuple légendaire, dont la grandeur a depuis fait l’objet de multiples histoires. A l’époque, il y a plus de 15 ans, c’était l’une des premières utilisations des mandaloriens par un auteur et si Anderson part sur le bon ton, avec un Mandalore égocentrique à souhait, il les cantonne vite à de la simple figuration avec quelques phrases et comportements caricaturaux en guise d’existence. De son côté, la conclusion interpelle par sa rapidité. Le rebondissement est bien vu, mais vraiment expédié, à un point qu’Exar Kun finit l’histoire comme une menace avortée. On aura beaucoup parlé de ses pouvoirs en ayant vu peu de choses et comme pour les mandaloriens, ce sont les années qui sont venues enrichir le mythe.
Dessins
Graphiquement, cette mini-série est très ennuyeuse. Ce sont les dessins qui justifient pour l’essentiel les commentaires négatifs avec lesquels cette critique commence. Au regard du travail plus typé de Chris Gossett qui l’a précédé, il est difficile de mettre en avant un élément positif dans les six numéros de Dario Carrasco Jr. Ses personnages sont stéréotypés mais sans style personnel, ils manquent de détails dans leurs expressions et globalement les panels sont assez mous. Le découpage proposé par Anderson n’aide éventuellement pas mais le fait est qu’on a des difficultés à entrer correctement dans l’histoire. Hormis les personnages, les plans larges impliquant décors, immeubles, vaisseaux spatiaux etc. ne sont guère plus intéressants. La dimension spectaculaire existe heureusement dans la composition des gros panels et des splash pages, mais le plus souvent les designs sont brouillons, au mieux une ébauche de look sans avoir poussé la finition dans les détails. Par comparaison, les vaisseaux de Gossett, par exemple, étaient également peu détaillés mais avec une apparence plus ciselée qui compensait largement. Il est fort probable que le groupe d’encreurs sur chaque numéro n’a pas aidé à mettre en place un style cohérent et à tirer le meilleur des crayonnés de Carrrasco qu’il serait intéressant de voir pour mieux apprécier sa contribution. En revanche, ce n’est pas le cas des couleurs toujours très réussies, d’autant plus pour l’époque où les techniques informatiques n’étaient pas aussi poussées. Enfin, encore un coup de chapeau à Fleming pour ses superbes couvertures.
Conclusion
Une histoire attractive malgré quelques faiblesses qui reste une lecture intéressante en soit. Le parallèle avec les deux story-arcs se passant 1000 ans plus tôt (mais écrits ensuite) interpelle car si la construction est similaire, il y a des variations dans la narration qui valent la comparaison (notamment avec une certaine dépersonnalisation dans L’âge d’or des Sith inhabituelle dans le camp des héros, c'est-à-dire moins de personnages-héros qui concentrent toute l’attention sur eux). En revanche, ce qui plombe réellement l’ensemble, ce sont les dessins. Une fois commencé l’aventure TOTJ, tous les chapitres sont importants, c’est là qu’est le vice de ce genre d’enchevêtrements sur 10 ou 12 chapitres, donc je ne vous dirais pas de ne pas le lire mais plus simplement de ne pas y placer trop d’attentes. Et de toute façon, Redemption vous attend ensuite ! -