Le passage aux années 2000 marque une nouvelle ère pour LucasArts. Avec la sortie de la prélogie, à partir de 1999, qui insuffle un regain d’intérêt pour la licence, ainsi que le succès exponentiel des consoles de salon, le studio a la possibilité de développer une pléthore de nouveaux jeux Star Wars, de différents genres et sur une multitude de supports.
LucasArts agit alors de plus en plus en tant qu’éditeur, confiant le soin du développement à des studios externes.
Jeux marquants :
- X-Wing Alliance (1998, PC)
- Star Wars Episode I : Racer (1999, PC, Nintendo 64, Dreamcast, GameBoy, Mac)
- Rogue Squadron II : Rogue Leader (2001, GameCube)
- Jedi Knight II : Jedi Outcast (2002, PC, Mac, GameCube, Xbox)
- Jedi Academy (2003, PC, Mac, Xbox)
- Knights of the Old Republic (2003, PC, Mac, Xbox)
- Star Wars Galaxies (2003, PC)
De la sortie de l’épisode I, en 1999, puis sous la présidence de Simon Jeffery jusqu’en 2003, LucasArts publie énormément de jeux licenciés Star Wars (plus de 20). Si, jusqu’à présent, le studio se targuait d’une bonne réputation, les critiques se fontt beaucoup moins tendres avec les jeux dont la qualité s'avèrent pour le moins variable. Ces années voient naître quelques pépites, comme la simulation X-Wing Alliance, le jeu de courses Star Wars Racer ou les excellentes suites que sont Jedi Knight II et Rogue Squadron II : Rogue Leader, mais la multiplication des sorties conduit aussi à plusieurs ratés (Force Commander, Jedi Power Battles, Obi-Wan…).
C’est également à cette période que LucasArts sort le tout premier RPG issu de l’univers Star Wars, Knights of the Old Republic, développé par BioWare. L’histoire nous place sous l’Ancienne République, 4000 ans avant la trilogie, dans la peau d’un Chevalier Jedi. Ce dernier, Revan, se lance à la recherche de la gigantesque et surpuissante Forge Stellaire, qui fournit aux Sith une inépuisable armée. Le scénario, l’univers fouillé et la liberté accordée au joueur en font immédiatement une référence. Le jeu est unanimement reconnu comme l’un des meilleurs jeux Star Wars jamais parus.
Le projet fut dirigé par Casey Hudson et le scénario écrit par Drew Karpyshyn (futur auteur de la trilogie Dark Bane, entre autres) et servit de squelette (de préambule ? de prédécesseur ? de brouillon à ce qui deviendra…) à une autre grande licence de BioWare : Mass Effect.
En 2003, LucasArts fait également ses premiers pas dans le domaine des jeux massivement multijoueurs avec le MMORPG Star Wars Galaxies, qui connut un très bon succès critique et commercial. Des extensions seront publiées pendant les deux années suivantes.
- Indiana Jones et la Machine Infernale (1999, PC, Nintendo 64, GameBoy)
- Escape from Monkey Island (2000, PC, Mac, PlayStation 2)
- Indiana Jones et le Tombeau de l’Empereur (2003, PC, Mac, PlayStation 2, Xbox)
La série Monkey Island réapparaît en novembre 2000 – avec cette fois Guybrush Threepwood en 3D ! Escape from Monkey Island – quatrième épisode de cette longue série – est le premier Monkey Island 100% 3D et le début des jeux d’aventure de LucasArts sur les consoles de cette génération. Le jeu est apprécié, mais aussi critiqué pour sa maniabilité douteuse.
Un autre héros célèbre nous revient lui aussi durant cette période : Indiana Jones. Indiana Jones et la Machine infernale est un jeu d’action-aventure, fortement inspiré par la série Tomb Raider (qui s’était elle-même inspirée de ce brave Indy). Il souffre commercialement de la concurrence directe de Tomb Raider IV, mais également d’une maniabilité pesante, très éloignée de la nouvelle fluidité de sa concurrente.
Au printemps 2003, Indiana Jones revient dans une nouvelle aventure plutôt sympathique, Indiana Jones et le Tombeau de l’Empereur. Les possibilités du jeu étaient assez intéressantes, particulièrement sur le combat au corps-à-corps, Indy pouvant littéralement utiliser tous les objets lui tombant sous la main (fouet, chaises, bouteilles, etc.).
- Armed and Dangerous (2003, PC, Xbox)
- Gladius (2003, Playstation 2, GameCube, Xbox)
- Secrets Weapons Over Normandy (2003, PC, Paystation 2, Xbox)
Durant cette époque, LucasArts propose peu de jeux non tirés de l’univers de Star Wars. On citera Gladius, un RPG tactique qui, malgré une bonne presse, n’obtient pas de succès commercial, puis Secrets Weapons Over Normandy, un simulateur de vol développé par Totally Games (X-Wing Alliance), ainsi que Armed and Dangerous, un jeu d’action à l’humour décalé.