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La Rédaction de la Tribune Impériale [#3]
 
Dans les coulisses du Journal de l'Empire !
05/12/2012
Bonjour à tous !

Vous l'aurez sans doute remarqué (Si ce n'est pas le cas, honte à vous !), il n'y a pas eu de nouvel épisode de La Rédaction de la Tribune Impériale la semaine dernière. Oui, oui, j'avoue, honte à moi, mais la batterie de mon fouet-laser (Arme bien utile pour se faire obéir, si si, je vous assure !) m'a lâchée, et je me suis retrouvé à cours de texte. 
Bref, après un petit tour à la garnison du coin pour obtenir des alimentations de rechange, je peux vous présenter un nouvel épisode de votre histoire hebdomadaire favorite, épisode rédigé cette semaine par le talentueux Minos, qui va vous présenter un nouveau personnage extrêmement intrigant !

La Rédaction de la T.I.
An 0 - Jour 7

L’endroit était sombre. En attendant quelques minutes, le temps de s’habituer à l’obscurité, on aurait pu distinguer – si on était humain – une forme dans un coin, qui formait comme une grosse bosse. 
Même sans se rapprocher, on pouvait se rendre compte qu’il y avait quelque chose là. Il suffisait de disposer de l’ouïe pour cela. Un son grave et régulier s’élevait dans la nuit. Au premier abord, on aurait naturellement pensé avoir affaire à un Hutt. Mais ici, sur Coruscant, voilà qui aurait été pour le moins inhabituel. Surtout en ces temps où l’Ordre Nouveau était appliqué dans toute sa sévérité, privilégiant la race humaine au détriment de toutes les autres.
Le silence reprit soudain ses droits…
Aïe. C’est la première chose que je me dis en émergeant des ténèbres. Je n’ose pas bouger, avant d’essayer de me souvenir de ce que j’ai fait hier soir. Suis-je resté tranquille dans mes appartements, situés dans un quartier chic du Centre Impérial ? Ou au contraire me suis-je laissé emporté par le tourbillon de la vie nocturne coruscanti, encore une fois ?
Je me revois sortir de chez moi, « juste histoire de voir du monde, boire un verre et rentrer tôt ». Oui, je me souviens, c’est ce que je pensais en quittant mes appartements.
J’ouvre un œil, puis deux. Jusqu’ici tout va bien. Il est vrai que je suis dans le noir complet, donc rien ne vient agresser mon champ de vision. Qu’est-ce qu’il fait bon sous ma couette ! Je pourrais y rester tout le reste de la nuit, et même la journée suivante !
Au coup où, je décide de regarder l’heure. Ce serait dommage de tenter de se rendormir si mon réveil devait sonner dans une demi-heure ou un quart d’heure.
15h13.
Bon, il y a eu une panne dans la nuit, l’heure est déréglée. De toute manière, mon radio-réveil sonne tous les matins à 4h30, je ne peux pas être au lit à une telle heure, quelle que soit l’heure à laquelle je suis rentré, ni dans quel état.
Je tâtonne ma table de chevet et mets la main sur mon communicateur.
15h14.
Vous avez quatre-vingt-deux messages.
Merde, merde, merde, merde, merrrrrrrrde !
– Rideaux ! crié-je.
Ceux-ci s’ouvrent en même temps que je saute de mon lit. Ça va, je ne suis pas trop aveuglé. L’avantage d’avoir un appartement cossu sur Coruscant, c’est qu’il est forcément à quelques centaines mètres en hauteur, là où l’air est plus pur qu’au niveau du sol où vit la fange de la galaxie, où se regroupent tous les ratés de l’univers. Par contre, point de soleil ici. Juste une purée de pois qui ne se désagrège que quand les responsables du contrôle climatique de la planète décide d’embellir la planète avec un temps magnifique.
Zut, je suis encore habillé, à l’exception d’une bottine qui traîne au sol. J’étais donc dans un si sale état en rentrant cette nuit que je n’ai pas eu la force de me mettre en caleçon ? Il faudra que je jette un coup d’œil aux caméras de surveillance de l’immeuble pour en avoir le cœur net.
Quatre-vingt-deux messages…
Bon sang, il s’est passé quelque chose de très important, c’est évident ! Aurais-je raté le scoop de l’année ? Son Altesse Impériale m’aurait-elle fait mander pour m’accorder une nouvelle interview ? Voilà qui serait irréel et me permettrait d’inscrire mon nom au panthéon des journalistes du régime !
N’empêche, quatre-vingt-deux messages… Qu’a-t-il bien pu se passer depuis hier ? Une révolution ? Une guerre galactique ? Allons bon, la date de mon communicateur est déréglée aussi : elle indique le 14 – n’importe quoi ! –, alors que nous sommes le 7.
À moins que… Bon sang, où est mon portefeuille ? Ouf, toujours dans ma poche. Waouw, je l’ai rarement vu aussi gonflé. Je ne me souviens pas de ce que j’ai fait mais qui sait, peut-être ai-je gagné au casino ? Je déchante en sortant des dizaines de tickets de caisse… dont les plus anciens date du 7 et les plus récents du 14. Ce n’était donc pas une erreur ! J’ai décroché du monde pendant sept jours !
Le rapide calcul mental auquel je me livre m’indique que j’ai réussi à dépenser six mois de salaire durant cette semaine dont je ne me souviens pas. Bah, je mettrais ça dans mes notes de frais au journal, au titre des dépenses indispensables pour un travail journalistique en immersion… 
J’écoute tous les messages d’affilée sur le répondeur… 
Je n’en retiens que l’essentiel : attentat… les locaux de la Tribune Impériale… majeure partie de l’équipe tuée…
Je me retiens au mur, j’ai la tête qui tourne. Soit c’est la gueule de bois, soit c’est la gravité de la situation qui perce la brume qui règne autant dans mon cerveau que dans le ciel révélé par mes baies panoramiques.
Peu importe, j’enfile ma bottine en quatrième vitesse, m’asperge abondamment d’eau de toilette et sors de chez moi en courant, tout en appelant un taxi-speeder.
Je me connecte aux réseaux journalistiques. Bon sang, c’est incroyable ! Les ruines que j’ai sous les yeux sont bien celles de la Tribune Impériale. D’après le journaliste, mes collègues ont payé le prix fort face à cet attentat odieux. La liste des morts s’égrène et elle semble interminable.
Je suis abasourdi. Un seul mot me vient à l’esprit pour décrire ce que j’apprends : ENFIN ! ENFIN je vais prendre du galon au sein de la T.I. ! ENFIN tous ces vieux croulants de l’ancien temps ne sont plus là pour me rabaisser à cause de mon inexpérience – bon, d’accord, j’avoue qu’ils allaient jusqu’à employer le terme « d’incompétence ».
C’est la chance de ma vie, je le sens, je le sais ! Aujourd’hui, moi, Cirederf Nomis, vais devenir un homme important !
Ma revanche sur la vie continue… une fois de plus. J’ai été renvoyé de toutes les écoles de standing dans lesquelles j’ai été inscrit. Je m’en fiche. De toute manière, tous mes professeurs étaient des incompétents. Sinon, comment expliquer que je n’ai jamais réussi à décrocher le moindre diplôme ? Comportement inadéquat, arrogance, absence aux cours voire aux examens… Ils ont multiplié les prétextes. Peuh… tous des jaloux !
Il est vrai que mon père est Lehcim Nomis, un homme qui compte s’il en est puisqu’il occupe la fonction de porte-parole du Sous-Secrétariat Aux Technologies d’Antan. Plus d’un a ricané en entendant ce titre, et pourtant… En côtoyant les grands de cette galaxie, on est forcé de s’élever socialement. Du moins si on est prêt à faire ce qu’il faut pour cela. Lui l’est, et moi aussi.
C’est lui qui m’a obtenu un poste à la Tribune Impériale. Être intégré au Pôle Sport n’avait rien de glorifiant, mais j’ai dû accepter le poste, le seul vacant à l’époque. Repenser à ce fat de Staive Pedsten, le champion de grav-ball, de qui j’ai réalisé une interview, manque de me faire vomir – à moins que ce ne soit là aussi la gueule de bois. Ce stupide animal a parlé de lui pendant des heures, comme s’il était le centre de la galaxie. Rien de plus barbant que les arrogants.
J’en sais quelque chose, mes désormais défunts collègues l’étaient tout autant, toujours prêts à dénigrer mon travail. Ils ont osé critiquer le montage de mon interview de Pedsten, alors que pour mettre toutes les chances de mon côté, pour montrer à quel point j’étais fait pour le journalisme, j’ai fait appel en sous-main à une entreprise de communication, chargée de mettre en boîte la version finale de l’interview. Il fallait que ce travail soit parfait. C’était la condition sine qua non pour qu’on me confie des tâches plus intéressantes. Peu importe qu’en fin de compte, ce ne soit pas vraiment moi qui ait monté le reportage final. Dans la vie, le but c’est de grimper, pas de traîner à chaque marche !
Heureusement, mon père a pu approcher l’Empereur lui-même et a réussi à suggérer mon nom pour l’interview des vingt ans de son règne. Ce fut un moment inoubliable. Non pas émouvant, mais dangereux. Très dangereux. Faire face à un homme tout-puissant est forcément déstabilisant. Surtout quand tout dans l’attitude de l’empereur suggère une violence contenue qui ne demande qu’à sortir de son corps.
Dès lors, je suis devenu un journaliste qui compte, forcément !
Et maintenant ?
Maintenant, l’avenir s’annonce radieux. Si papa est déjà entré en action, j’ai probablement déjà été nommé directeur de la Tribune Impériale et suis le dernier à l’ignorer encore !
« Monsieur le directeur ». Voilà qui me fait sourire, me mets du baume au cœur. Comme quoi le talent est toujours récompensé.
Quand le taxi-speeder me dépose face à ce qui fut la rédaction de la Tribune Impériale, je franchis aisément les barrières de sécurité érigées par les FSC en exhibant ma carte de presse. Bien entendu, j’ignore royalement mes collègues – ou plutôt mes concurrents – qui squattent les trottoirs en attendant d’avoir des nouvelles. Je prends tout de même un air solennel. Après tout, ne sont-ils pas en train de filmer le nouveau directeur de la Tribune Impériale ?
Tiens, toute l’équipe, ou ce qu’il en reste, est rassemblé devant le bâtiment. Un type est en train de leur parler et j’entends la fin de son discours :
– … Je veux de la rigueur ! De l'énergie ! Du fanatisme, même, si cela vous permet de vous surpasser pour l'Empire !
Mes collègues acquiescent mollement et se font reprendre :
– On dit : Oui Chef !
Ils manquent clairement de conviction.
– Je répète, Oui Chef !
– Oui Chef ! s’écrient-ils alors.
Mais bon sang, qui est donc ce type armé dont l’uniforme indique qu’il est colonel de l’armée ?
Il reprend la parole :
– C'est bien mieux. À présent, rassemblez vos affaires et montez ; il est temps de se remettre au travail.
Je tope discrètement un de mes collègues et lui murmure :
– Mais qui c’est, ce guignol ?
– Notre nouveau patron, bougonne l’autre. Le colonel Jace Covelian.
Quoi, je n’ai pas le post… Hum… C’est inacceptable !
J’empoigne rageusement mon communicateur et sélectionne un numéro. Dès que mon interlocuteur décroche, je l’attaque bille en tête :
– Papa, qu’est-ce que c’est que ce cirque ? C’est moi qui aurais dû avoir le poste, je suis le plus méritant ! Hein ? Le plus ambitieux ? Oui, bon, c’est pareil ! Tu ne peux pas en toucher un mot à l’Empereur ? Allô ? Allô ?
Zut, ça a coupé… 
Je suppose qu’il ne me reste plus qu’à faire comme mes collègues, en attendant que la situation évolue. En fait non, je ne vais pas faire comme mes collègues. Je vais faire mieux qu’eux, comme d’habitude…
Je me dirige vers ce colonel Covenian et lui tends la main :
– Je suis enchanté de faire votre connaissance, colonel ! Je suis un de vos fans, Cirederf Nomis, et accessoirement journaliste de la Tribune Impériale. C’est un honneur pour moi de compter parmi vos collaborateurs. Si jamais la machine à caf a survécu à cet odieux attentat, je me ferai un plaisir de vous offrir une boisson chaude. Il ne fait pas chaud pour la saison, vous ne trouvez pas ?
Pourquoi est-ce qu’il me regarde bizarrement ?


Qui est réellement Cirederf Nomis ? Comment le Colonel Covelian va-t-il réagir ? Se peut-il que le traître frappe de nouveau ? Toutes les réponses seront dans le prochain numéro... Ou pas.
En attendant, vous pouvez lire ou relire le dernier numéro de la Tribune Impériale en cliquant sur le lien ci-dessous.



Vive l'Empire ! Vive la Tribune Impériale !

Par ailleurs, si vous voulez rejoindre la Tribune et écrire pour la gloire et l'honneur, le recrutement est toujours ouvert via ce formulaire.

Je vous dis à la semaine prochaine pour un prochain numéro de La Rédaction de la Tribune Impériale et me permets de vous signaler que vous pouvez également lire le début de la rédaction de la Tribune Impériale ici !
Parution : 05/12/2012
Source : La Rédaction de la Tribune Impériale
Validé par : Jagen Eripsa
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Les 10 premières réactions (voir toutes les réponses) :
  • 25/02/2013 - 9:42
    Et voici le dixième numéro, avec une nouvelle version qui, je l'espère, vous plaira ! :)

    Un grand merci à Hiivsha, Minos et Yorkman, les rédacteurs de la TI, pour leurs excellents articles, à Chadax et à Sky Karrde pour cette nouvelle version, ainsi qu'à Dolarn pour ses conseils éclairés ! :cute:
  • 25/02/2013 - 10:09
    J'aime toujours, très bon à lire :)
  • 25/02/2013 - 10:15
    Merci. :jap:
  • 25/02/2013 - 12:08
    Jagen Eripsa a écrit:ainsi qu'à Dolarn pour ses conseils éclairés ! :cute:


    :cry: Merci, merci.
  • 11/11/2013 - 16:55
    Si certains d'entre vous ne l'avaient pas encore remarqués, la T.I sort d'un long tunnel d'inactivité et est de retour ce lundi 11 novembre pour un onzième numéro !

    http://www.starwars-universe.com/actu-9 ... mero-.html

    Un jour donc à célébrer, comme pour l'Armistice (et ma première année sur le forum :D ), avec ferveur !

    Merci à Sol, Hiivsha, Minos et bien sûr à Jagen Eripsa, à qui je reprend le fauteuil de Rédac'chef.
    Ainsi qu'à Dolarn Sarkan pour ses conseils éclairés de vieux briscard de la T.I. :jap:

    Bonne lecture à tous !
  • 11/11/2013 - 17:01
    Merci, merci ! :cute:
  • 11/11/2013 - 18:24
    Il y a du texte dans cette tribune, elle fourmille idées, c'est incontestable. :sournois:
    Ça devrait intéresser les SWUistes qui apprécient l'univers des fan-fics. :)

    Bonne chance à elle ! :jap:
  • 11/11/2013 - 19:12
    Super numéro.
    Vous imitez le style des journalistes des articles ici et là sur la presse papier ou internet. ;)
    Vous imitez bien les articles des journalistes étouffés par les dictatures d'Hitler et consort.
    Je vois bien l'Empire utiliser ce genre de données pour abrutir les gens.
    Le ton est assuré et convaincant.
    Bravo. :)
  • 11/11/2013 - 19:24
    Ca me rappelle un peu les discours de Périclès sur la guerre du Péloponnèse.
  • 11/11/2013 - 19:28
    On essaye de rendre le discours le plus réaliste possible, en s'inspirant de faits et d'orateurs réels. Mais on aime aussi laisser la place à la suggestion que tout ce que vous lisez n'est que de la propagande bien grasse et qu'il existe bel et bien une réalité derrière.
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