Bonjour à tous,
La série de comics Dark Vador lancée en 2020 revient en France pour un cinquième tome regroupant les épisodes 23 à 28 et pré-publiés dans les softcovers Crimson Reign/Hidden Empire. Nous avions quitté le Seigneur Noir des Sith toujours à la recherche des agents de l’Aube Écarlate et dont le chemin croisait à nouveau celui de Sabé, l’ancienne Ombre de sa défunte épouse… alors que celle-ci venait de percer le mystère de son ancienne identité ! Voilà qui promet de belles bases pour ce cinquième tome, judicieusement appelée « L’ombre de l’Ombre », non ?
C’est ce que nous allons voir tout de suite avec la critique de ce nouvel arc narratif, juste après le rappel de la couverture, du synopsis de l’album et des informations éditoriales qui vont bien :
DARK VADOR (2020) – TOME 5
L’OMBRE DE L’OMBRE
Dark Vador fait équipe avec Sabé, l'une des ombres de Padmé Amidala. L'ancienne servante de la Reine et le Seigneur Noir des Sith sont sur la piste d'un officier de l'Empire corrompu, mais d'anciennes connaissances d'Anakin sur Tatooine refont surface... Est-ce un nouveau piège de l'Aube Écarlate pour faire tomber Vador ? La série Dark Vador continue d'être l'un des plus grands succès de Marvel, il n'y a qu'à voir l'engouement des lecteurs français pour cette série ! Ce cinquième tome se déroule toujours entre L'Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi. Il est également en lien avec la saga Crimson Reign qui se déploie dans les autres séries (comme Star Wars ou Bounty Hunters).
Contient : Darth Vader (2020) #23 à 28, 136 pages, 100 % STAR WARS, 19 €
La critique de L2-D2
Greg Pak a vu La Menace Fantôme
Vous aussi ? Ça tombe bien, vous serez en terrain connu. Et cette idée est, ma foi, plutôt bonne. On savait que Sabé s’était rendu autrefois, sur ordre de Padmé, sur Tatooine pour y libérer des esclaves, et notamment Shmi, la mère d’Anakin Skywalker. Cela s’était soldé par un échec, mais on savait que Sabé en avait profité pour libérer nombre d’entre eux qui ont ensuite fondé une colonie sur une planète possédant un avant-poste Impérial… et certains sont des visages connus d’Anakin Skywalker ! Mieux encore, ils ont même un module de course, que personne ne parvient à maîtriser (et là, évidemment, on se demande quel est l’intérêt de le construire, si ce n’est pour qu’à un moment de l’intrigue, Vador ne monte dessus, hey hey, Greg Pak a tout compris!). Sabé va donc convaincre le Sith de l’aider à sauver la colonie de l’influence de la néfaste gouverneure Impériale qui a pour sympathique habitude de ravager chacun des mondes sous son contrôle. Et comme en plus, elle est affiliée à l’Aube Écarlate…
Fini de voyager d’un monde à un autre avec divers personnages qui vont et viennent : l’essentiel de l’action se déroule sur Gabredor III et en orbite de celle-ci. On n’échappera pas aux inévitables aller-retours d’un endroit à un autre, mais enfin, le récit, dans ce cadre resserré et avec des personnages qui n’apparaissent pas et ne disparaissent pas comme par magie, est d’une bien meilleure tenue que l’arc précédent, par exemple, permettant enfin de faire un véritable lien entre les flash-backs réguliers qu’insère le scénariste et ce qu’il se passe véritablement pour Vador. A ce titre, l’épisode #26, basé bien évidemment sur le fait qu’Anakin détestait jadis le sable, s’il est riche en flash-backs, sont pleinement justifiés dans le titre. Et l’arc semble vouloir donner une raison supplémentaire à Vador de se retourner dans pas très longtemps finalement contre son Maître dans Le Retour du Jedi… même si je reste circonspect quant à cette idée scénaristique, tant je préfère que ce soit Luke, et Luke seul, qui ait convaincu le Seigneur Noir de redevenir Anakin.
Après… c’est loin d’être génial pour autant. Ochi de Bestoon est devenu un véritable bouffon, s’agitant dans tous les sens, rendant service mais en fait oui mais en fait non (et s’il pouvait se débarrasser de Sabé par accident, ce serait pas dommage. Par accident. Attendez, il n’est pas censé être un Maître Assassin, le Ochi?), véritable sous-Aphra dans la série de Kieron Gillen, sauf qu’Aphra n’avait pas à l’échelle galactique la réputation dudit Ochi ! Quant à l’antagoniste de cet arc, elle ne restera pas dans les mémoires…
Et enfin il y a Sabé. Sabé, qui est passée par une véritable moulinette morale, Sabé, qui ne sait plus à quel Sith se vouer (et ça, passe encore, pourquoi pas), mais qui change d’avis d’un épisode à l’autre. L’arc précédent se terminait avec la révélation qu’elle connaissait l’ancienne identité de Vador ? Elle va tenter de le ramener vers la lumière, mais bien mal, avant de changer d’avis, d’être sauvée puis de l’avoir à sa merci, puis… vous aurez compris l’idée. Les dernières pages laissent penser que tout ceci n’était qu’un stratagème visant à la conduire dans une certaine position, et puis… et puis un rapide flash-back, là encore de La Menace Fantôme, la ramène dans le droit chemin. Dommage cependant de ne pas en avoir profité pour montrer une ou des scènes où Sabé aurait été témoin du lien entre Anakin et Padmé une fois mariés, j’ai du mal à croire qu’aucune des anciennes dames de compagnie de la Sénatrice n’était au courant… Tout cela converge vers un dénouement qui redistribue les cartes et va renvoyer nos protagonistes sur Coruscant, puis vers une nouvelle mission tandis qu’Ochi, lui, va peut-être enfin pouvoir servir à quelque chose… ou pas ? Dans tous les cas, Sabé va être confrontée à ses choix, ce qui augure de quelque chose d’intéressant !
Dessins
Raffaele Ienco est toujours dans la place, sauf pour un seul épisode, où il est remplacé par Marco Castiello, un choix judicieux tant les styles des deux dessinateurs sont semblables, même si j’ai une nette préférence pour Ienco ! Comme pour le scénario, les dessins profitent de l’unité de lieu et de protagonistes pour être de haute volée et si certains problèmes de perspective et/ou de rigidité des personnages sont toujours présents (en témoignent les assauts terrestres des humains au visage identifiable, ou bien le design de la gouverneure dans son armure), le dessinateur propose quelque chose de bien plus dynamique qu’à l’accoutumée, avec de nets efforts de mise en scène. L’évolution est positive !
Conclusion
On n’y croyait plus, et pourtant, la série Dark Vador de Greg Pak reprend du poil de la bête ! Cet arc, loin d’être une réussite, est malgré tout un signal encourageant envoyé aux lecteurs avec un scénario assez clair, des motivations (plus ou moins crédibles), une réelle incertitude autour du sort de Sabé et une partie graphique d’une belle constance. En revanche, on déplore toujours la disparition ou le parasitage dans l’intrigue, selon votre point de vue, d’un certain Ochi, Maître Assassin de son état...
Note : 60 %
N'hésitez pas à nous dire ce que vous avez pensé de cette nouvelle salve d’épisodes en vous rendant sur la fiche de l’arc ou bien sur le sujet du forum qui lui est consacré !
Et à bientôt pour une prochaine ActuaLitté ! ;-)
Jagged Fela a écrit:Et la couverture est une des meilleures de la série depuis bieeeeeen longtemps !