Encore un superbe épisode §
Au risque de me répéter, semaine après semaine, les qualités que je perçois de cette série se retrouvent de nouveau dans l'épisode de cette semaine qui continue de nous entraîner dans les méandres de la violence impériale !
Cette série est un régal ! Je me prends à haïr l'Empire un peu plus tous les mercredis ! Quelle joie d'avoir un show qui manie intelligence, intrigues, tensions, suspense, développement de personnages et qui arrive à surprendre encore.
Je vais donc encore une fois vous détailler les points que j'ai apprécié dans cet épisode en essayant de développer au mieux pour comprendre ce qui fait que j'aime profondément Andor. Vous voilà donc prévenus : ce qui suit est aussi subjectif que spoilant !
Mais avant de vous laisser à la lecture de ma critique, je vous invite chaudement à consulter semaine après semaine les actualités de mon camarade Dago qui vous liste tous les clins d'oeil à l'univers Star Wars dans les différents épisodes. Voici son travail pour l'épisode de la semaine dernière (ici).
Bonne lecture !
Le fascisme et ses nombreuse facettes
Si vous suivez mes critiques hebdomadaires, vous aurez remarqué que c'est l'un des aspects qui me plaît le plus ici : l'Empire est traité de manière sérieuse et "réaliste". Il ne s'agit plus d'une simple "entité méchante", composée de bad guys et de vilains-tout-pas-beaux ou plus sérieusement d'une structure au sommet de laquelle le côté obscur règne à travers un Dark Sidious au sommet de sa gloire et de sa puissance.
Non. L'Empire c'est le fascisme. L'Empire c'est les nazis de l'espace. Et ce genre d'organisation, aussi monstrueuse soit-elle, est composée d'individus qui y croient. Qui ont foi en l'idéologie afférente. Et l'idéologie de l'Empire ... c'est une forme de fascisme !
La force du show réside dans le fait qu'il explore cette facette. Les impériaux sont fascistes. Les officiers du BSI sont fascistes. Ils pensent au plus profond d'eux-même que l'Ordre doit régner dans cette galaxie lointaine et qu'il doit y régner coûte que coûte. La paix de l'Empereur messieurs, dames ! A coups de blasters, de pendaisons et de prisons inhumaines s'il le faut !
On comprend bien que ce voyage dans les rouages de ce qui forme un régime totalitaire et autoritaire consitue un discours politique. Et je trouve ici que Star Wars renoue avec ce qui fait le grandiose de la SF au sens large : nous avertir, nous éduquer, nous permettre d'envisager l'immensité des futurs possibles et des sociétés constructibles. Dans des sens idyliques, utopiques ou en donnant à comprendre et palier de sombres chemins aboutissant à de sombres finalités. Je crois que je porte sincérement cette série dans mon coeur car elle est partie intégrante de cet objectif que j'estime fondamental et majestueux dans un style que j'affectionne sous toutes ses formes (littérature, cinéma, TV...).
Et ce régime, dominant et dominateur, s'impose par la complaisance ou la participation active de multiples acteurs. Politiques d'abord avec cette scène d'une violence inouïe pour Mon Mothma, complétement isolée dans un Sénat acquis à la cause de Palpatine. Administratives aussi avec un BSI toujours aussi effrayant dans ses pratiques, notamment d'interrogatoire (mention spéciale à la mise en scène de la torture de Bix qui rappelle celles équivalentes dans la trilogie originale) et à travers une Dedra Meero aussi implacable que sévère. Carcéraux enfin, car tout régime fasciste se distingue aussi par sa manière de traiter ses prisonniers...
En bref, un traitement brillant qui donne à voir ce que les films nous suggéraient et qui donne, dans la plus pure tradition SF, à réfléchir sur nos sociétés actuelles et à venir.
Les personnages
Tout repose sur eux.
Pour nous faire comprendre que l'Empire est nauséabond il faut que nous ressentions à travers les personnages que nous suivons la terreur qu'il donne à ressentir, la violence et la brutalité qu'il exerce.
Et cet épisode regorge de ces aspects. Nos personnages subissent dans leurs chairs les exactions de l'Empire. Bix tout d'abord dont la torture est particulièrement vicieuse tant dans les explications du docteur sur la naissance de son système dont il est visiblement très fier que dans l'état dans lequel se retrouve l'amie de Cassian à la fin. La scène est d'une profonde justesse grâce au jeu des acteurs. Le regard de Caleen quelques instants avant le début de la session de torture est très fort.
Ce que dit Meero est aussi très impactant. Malgré une douceur feinte au début (good cop/bad cop), Bix sait déjà qu'elle pourra dire ce qu'elle veut et même la vérité d'emblée, Dedra ne la croira pas. Quoiqu'il arrive, elle devra passer par la case torture.
Nous retrouvons également, bien que rapidement, Syril Karn avec sa mère qui ne daigne un sourire qu'en apprenant sa promotion. Le fait qu'il attende et suive Dedra Meero jusqu'aux portes du siège du BSI témoigne d'un vrai trouble chez lui. Il semblerait, du moins c'est ce que j'ai cru percevoir, qu'un sentiment amoureux l'anime envers l'officière. Peut-être est-ce simplement une forme d'admiration ? Nous verrons où cela nous mènera. Nous percevons en tout cas que quelque chose ne va pas chez Karn. Une forme de rigidité, d'obsession pour l'ordre fait de lui la parfaite petite recrue impériale. Mais le fait que l'on apeçoive sa vie privée, ses relations familiales visiblement compliquées avec une mère psychorigide et impérialo-compatible est très intéressant. J'espère qu'il aura rapidement plus de place dans la série et que son arc sera davantage développé, notamment sa psyché.
Enfin Cassian et les prisionniers. La partie de l'épisode que j'ai préféré. Toujours dans sa démonstration de ce que l'Empire fait subir à ses prisionniers, certes, mais aussi dans les personnages qu'elle nous fait suivre. Ainsi, ici, Ulaf, le senior de l'équipe de Cassian catalyse le peu d'intérêt que posséde l'Empire pour certaines catégories de population. Vieux, épuisé, presque à la fin de sa peine, le vieillard mourra d'épuisement. Le médecin ne fera d'ailleurs que peu d'efforts pour le sauver, disposant probablement de peu de moyens d'action de toute façon.
Kino Loy (Andy Serkis) nous montre aussi comment on peut, malgré la volonté de se soumettre aux règles en espérant pouvoir sortir de l'enfer de Narkina 5, finir par ouvrir les yeux sur les pratiques impériales. En bref, il nous montre comment l'étincelle de la révolte peut naître chez quelqu'un, malgré une position de base qui pourrait prétendre l'inverse (c'est le contremaître tout de même, il est hiérarchiquement, un peu, au-dessus des autres).
Quelques surprises bienvenues
Pour rester dans la prison, je pense ici évidemment aux événements du niveau 2 qui permettent aux personnages de découvrir qu'en réalité... ils ne pourront sortir de Narkina 5. Leur peine est infinie.
Je ne m'attendais pas à cela et pourtant j'aurais pu le voir venir ! La révélation a fonctionné sur moi (d'où ma phrase de départ "je me prends à haïr l'Empire un peu plus tous les mercredis").
Mon Mothma et Vel Saartha sont aussi parentes. Ce qui permet encore une fois de mieux comprendre leurs actions, leurs idéologies. La scène du repas avec Perrin est d'ailleurs savoureuse tant les petites piques subtiles lancées par Vel à l'insupportable époux sont pertinentes !
Conclusion
Bien que j'imagine assez aisément que l'épisode de la semaine prochaine sera construit autour de l'évasion de Cassian qui ne peut décemment par rester en cabane des siècles, j'ai hâte de voir comment ces personnages vont s'en sortir ! Melshi, Kino Loy et les autres, les tentatives de communication entre les équipes en langage des signes, la violence de leur condition... vivement la révolte la semaine prochaine !
En bref, j'adore, j'en veux plus... comme toutes les semaines !
link224 a écrit:Mon Mothma est juste royale ! (Par contre, on savait que Vel était sa cousine, ou bien c'est la révélation de l'épisode ? En tout cas, 2ème option pour moi, je l'avais zappé si on le savait )
J'espère que la fille de Mon s'en prendra une (une baffe) avant la fin de la saison.
Darkaxolotl a écrit:Quelque chose que j’ai pas vraiment compris, si quelqu’un peu m’éclairer:Spoiler: Afficher
Darkaxolotl a écrit:Quelque chose que j’ai pas vraiment compris, si quelqu’un peu m’éclairer:Spoiler: Afficher
Slymer1 a écrit:D'ailleurs, c'est une vraie faiblesse d'écriture de la part de Gilroy que de présenter l'empire uniquement comme un état fachiste déshumanisant car ca le rend faible
Un mec comme Syril, tu le fous dans une académie impériale, pas dans un état de frustration tel qu'il va se retourner contre l'Empire
DRIII a écrit:L'homosexualité de Vel n'apparaît pas ici comme une convenance ou un artifice. C'est une fille qui rompt avec les "normes" - politiques et sociales - pour suivre sa propre route et aller la où son coeur, ses convictions, ses tripes lui disent d'aller. Les maladresses - ou sarcasmes - de Perrin - qui incarne en quelque sorte l'ordre établi - viennent le souligner.
Dark Servatos a écrit:Darkaxolotl a écrit:Quelque chose que j’ai pas vraiment compris, si quelqu’un peu m’éclairer:Spoiler: Afficher
A tout les coups il doit avoir des niveaux réservé qu'au detenu ayant terminé leurs peines.
Darth Erytram a écrit:....Etttttt ca y est c'est bon, c'était a prevoir mais Andy Serkis aka Kino devient mon perso préféré de la serie
Cet homme est un dieu, je ne vois pas d'autre solution a autant de talent dans un simple bonhommeSpoiler: Afficher