Bonjour à tous ! Lors du dernier week end de novembre, j’ai eu l’occasion de me rendre à mon 8^e Toulouse Game Show (qui était le 4^e en tant que représentant de SWU) et en voici un sobre compte rendu.

Alors, l’an dernier je n’avais pas trouvé le salon fameux pour diverses raisons, et cette année, même s'il y a eu du mieux sur l’organisation, ce n’était pas la folie question invités. On regrettera les stands de nombreux éditeurs comme les Indés de l’imaginaire qui nous proposaient à chaque fois beaucoup de découvertes francophones dans le domaine de la SF et de la Fantasy ; ce qui, sans être rare, n’est pas la littérature française la plus connue. On regrette aussi le peu d’auteurs, scénaristes et dessinateurs pour ce qui est de la BD et du Comics.

Cela dit, question « têtes d’affiche », les fans de la série Charmed (la vraie, pas le mauvais remake) ont été gâtés puisque Holly Marie Combs, Brian Krause et Drew Fuller étaient présents.

Une petite baisse de régime globale qui se poursuit donc depuis l’an dernier, mais même si j’ai noté quelques manques, beaucoup de choses étaient proposées et souvent nouvelles. J’ai trouvé, par exemple, que l’accent avait été mis sur le jeu vidéo. Vous me direz, c’est normal pour le Toulouse Game Show, mais en fait non, ce n’est pas si évident dans la mesure où les thèmes varient parfois. On a eu, par exemple, une année sur le Japon où les activités principales proposées n’avaient rien à voir avec le JV. Certes, il y a toujours une part pour le JV mais ce n'est pas nécessairement le plus important. On pouvait ainsi découvrir plusieurs stands pour essayer la VR (réalité virtuelle) avec parfois immersion totale…

… ou bien aller jouer / regarder des parties de League of Legends. On pouvait aussi aller essayer divers jeux de société, retourner dans les années 80 avec les bornes d’arcades, tester les consoles récentes comme les plus anciennes chez Sony et Nintendo, bref…Pas mal de possibilités mine de rien.

De plus, convention oblige, beaucoup de stands divers et variés sur 4 halls entiers du parc des expositions de Toulouse étaient à votre disposition pour acheter des goodies (parfois hors de prix), pour manger ou simplement pour observer le talent de créateurs et autres maquettistes !

Comme d’hab, on pouvait retrouver diverses équipes de cosplayers telle la 501^e…

… ainsi que des reliques sacrées (!!!) comme le dé du destin de Watoo ou les dés de Han Solo !! Mais je suis à peu près sûr que c’était de la contrefaçon trandoshan...

Mais avant toutes ces pérégrinations, je me suis intéressé à un petit spectacle de « sabres laser » qui était donné par la Light Saber Compagnie que j’avais vu l’année dernière déjà. Comme l’an dernier, c’était plutôt sympa, on voit qu’il y a du travail. On exploite à la fois des personnages connus et d’autres inventés dans des histoires nécessairement simples pour de petits spectacles et cela fonctionne. Les chorégraphies sont maîtrisées et synchro avec la musique et les enregistrements des voix. Le seul bémol, une fois de plus, a été la sono, puisqu’on entendait justement assez mal les voix.

On a même eu droit à La princesse, au seigneur Vador et à R2 !

Le dimanche, ne sachant trop que faire de plus et repensant à ce spectacle, je me suis dit que ce serait une bonne idée d’aller voir les membres de la Light Saber Compagnie pour discuter un peu et on me présenta le cofondateur : Lionel Peyrottes. Je vous retranscris ici la petite interview pour ceux qui seraient intéressés par la discipline.

Star Wars Universe : Bonjour ! Alors qui êtes-vous et quelle est donc cette compagnie ?

Lionel Peyrottes : Moi c’est Lionel Peyrottes, je suis coprésident de l’association. Donc la compagnie, c’est la Light Saber Compagnie et nous faisons des spectacles dans l’univers Star Wars. À l’heure actuelle, on en a deux. Un que l’on appelle « le canonique » avec les principaux personnages des films : avec Vador, Leia, luke, R2 [NDLR : Donc le spectacle auquel j’ai assisté la veille] ; et on en a un totalement personnel avec des personnages que l’on a créés et qui n’est qu’à nous, avec une sorcière, des Jedi qui meurent… Enfin comme d’habitude. La routine chez Star Wars !

SWU : Vous étiez déjà là l’an dernier et ce n’est pas le même spectacle que vous aviez présenté.

LP : Alors, c’est le même thème mais pas tout à fait le même spectacle. On l’a fait évoluer. L’an dernier, il n’y avait pas Obi-Wan et cette année il y a Obi-Wan qui se bat contre Vador et qui devait se battre contre Maul, mais comme la personne qui fait Maul est malheureusement blessée, ça n’a pas pu être le bon personnage. Mais on garde les combats, on essaye de tourner comme ça et on avance.

SWU : Du coup, j’ai cru comprendre que ça pouvait être dangereux ?

LP : Oui, c’est dangereux parce que les sabres laser sont en polycarbonate, comme le plastique utilisé pour les boucliers des CRS, donc quand on rate un coup, quand on rate une esquive, on a vite fait de se prendre un coup et ça peut faire mal oui. [NDLR : Lors du spectacle, un des acteurs avait un œil un peu inutilisable suite à un mauvais coup lors de la répétition. Un autre s’était cassé une dent l’année précédente suite à un saut mal maîtrisé]. Mais les accidents sont extrêmement rares. On est dans la quatrième année de la compagnie et on a eu réellement 3 accidents. On fait attention, quand on s’entraîne, on s’entraîne avec des casques et des gants pour éviter ça mais après ça arrive, c’est comme tout.

SWU : En termes d’investissement et de temps, ça demande quoi pour pouvoir faire un spectacle de 20 - 30 minutes ?

LP : Alors, ça dépend des spectacles parce que là, les combats étaient déjà en place. Quand on récupère un combat déjà existant, ça dépend des personnes mais il faut trois semaines / un mois pour bien maîtriser les mouvements et peut-être deux à trois semaines de plus pour être vraiment dans le ton, dans la scénique, dans le jeu d’acteur en quelque sorte. Quand on crée, s'il y a des sauts, des combats à trois parfois, si c’est compliqué, ça peut prendre trois à quatre mois. Mais en général on y arrive toujours, c’est pas un problème, on commence à avoir un peu de bouteille dans la création des combats. Après, on se heurte aussi à quelques difficultés liées aux costumes par exemple. Vador ne peut pas faire n’importe quoi avec un sabre laser, il ne peut pas trop lever le bras, etc. Donc on est obligés d’adapter les combats et connaissant ça, ça va beaucoup plus vite. Et puis comme on se connait bien, on sait ce qu’on peut faire, on sait ce qu’on peut pas faire et donc voilà. Partant de là, c’est la scénique qui prend le plus de temps.

SWU : Vous êtes basés où ?

LP : À Villeneuve-Loubet, on s’entraine là-bas et la compagnie est à Antibes, dans le 06 !

SWU : Est-ce que vous faites de l’initiation ou des choses comme ça ?

LP : Alors non, pas vraiment. On a un concours de sabres laser où on apprend aux gens, enfin « on apprend »… Où on donne deux-trois mouvements de base et surtout les règles de sécurité pour ne pas que les gens se fassent mal. En général, les gens sont toujours très crispés ou ont peur de faire mal à l’autre donc ça va, il n’y a pas d’accident. Ça fait quatre ans qu’on fait ça, il n'y a pas d’accident et puis même si quelqu’un commence à vouloir frapper trop fort, on arrête, merci au revoir. Mais c’est déjà arrivé, les gens qui sont vraiment dedans et qui commencent à y aller… On leur dit « Bon du calme hein, on est là pour jouer ». En général, ce que je fais, c’est que, quand je leur mets le casque, je leur donne un petit coup sur la tête. C’est un petit coup anodin mais on sent vraiment le coup, et je dis : « Voilà, ça c’est pas fort, t’as vu ? Donc fais attention ». Et quand il y a des frappadingues, on les vire…

SWU : Pourquoi le thème de Star Wars dans les spectacles ?

LP : En fait, c’est le sabre laser avant Star Wars. La première fois à Antibes, on est allés dans une école de sabres laser, et on est tous geeks forcément sinon on le ferait pas. Et du coup, on s’est demandé, qu’est-ce qu’on peut faire avec du sabre laser ? Et là, Star Wars s’impose forcément.

Après, on peut toujours créer des univers, mais comme l’ancien président est un ancien musicos, quelqu’un qui aime la scène, on s’est tout de suite dirigé vers ça et on a laissé tomber l’an dernier officiellement le côté « école » de sabres laser. On apprend pas aux gens à se battre, on leur apprend à faire des mouvements pour la scène, ce qui est sensiblement différent. Des fois, on triche forcément. Mais voilà c’est sabre laser => Star Wars => spectacle.

SWU : Est-ce que vous avez des projets en particulier ?

LP : Alors, on sera à Agen le premier week-end de février. On sera à Nice, un peu chez nous, le deuxième week-end de février et pour l’instant c’est à peu près tout. Après, peut-être le TGS Lyon que l’on refera, celui de Montpellier je ne suis pas sûr… Voilà, après vous pouvez nous retrouver sur les réseaux sociaux (Facebook, Insta et Youtube), vous tapez Light Saber Compagnie et on prépare des surprises sur Youtube.

SWU : Super, merci beaucoup !

LP : Merci à toi, au revoir !

Et voilà pour cet opus du TGS. Si vous y étiez ou que vous avez envie d’en parler, c’est par ici. Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de journée !