Centre Impérial, Coruscant : Face à la tragédie de Belsavis, Sa Majesté l'Empereur ne peut se permettre de faire la sourde oreille. "Il faut exterminer l'adversaire" était le mot d'ordre de la Grande Purge des traîtres Jedi, aujourd'hui de nombreux groupes rebelles n'hésitent plus à l'adopter et le détourner.


Ce mois-ci aura été plein d'images chocs. Toutefois, au-delà des insoutenables images d'enfants belsavites agonisants, la scène qui m'a le plus frappé s'est déroulée devant le Palais Impérial il y a trois jours au soir, le jour l'Empire a appris la nouvelle des attaques chimiques sur la colonie de Belsavis. Il y avait les habituels groupes de touristes prenant la pose sous une lumière déclinante. Pressés contre les rambardes, ils se tordaient le cou pour mieux voir le siège de la toute-puissance impériale, qui paraît toujours si étrangement immense et presque déconcertante lorsqu'on le voit pour la première fois. Pas plus que
les touristes, ni les membres du personnel du Palais Impérial ne faisaient attention à un petit groupe de manifestants belsavites agitant des banderoles. « Les Rebelles ont franchi la ligne rouge ! » hurlaient-ils dans un porte-voix, dans l'espoir d'être entendus par l'occupant du trône impérial.

Malheureusement pour l'Empereur Palpatine, après plus de trois années à repousser la Rébellion - libéré du Sénat et soutenu par une opinion publique fatiguée de la guerre -, la situation n'est pas aussi simple. Les attaques à l'arme chimique contre Belsavis - dont il est presque certain qu'elles ont été commises par les anarchistes rebelles - sont un défi direct lancé à l'autorité du souverain impérial. Celui-ci ne peut pas l'ignorer. La vérité est que Palpatine ne peut pas à la fois traquer les rebelles à travers la Bordure extérieure et intervenir sur chaque planète qu'ils pourront viser. Et tout le monde le sait, des tyrans de la Rébellion au stagiaire du Palais Impérial.

Il y a plus d'un an, Palpatine avait averti les chefs rebelles de « conséquences énormes » s'ils franchissaient « la ligne rouge » en utilisant des armes de destruction massive. Depuis lors, les Rebelles ont détruits Alderaan, l'Etoile Noire et s'en sont même pris à la Tribune Impériale, et l'Empire n'a fait qu'intensifier les recherches. Après les attaques sur Belsavis, Palpatine n'a pas tergiversé pendant trois jours et aux journalistes qui se demandaient pourquoi il n'intervenait pas il a répondu en ordonnant à plusieurs destroyers à missiles de croisière de se rapprocher de l'orbite de la planète. Le déroulé des évènements en dit long sur la faiblesse des rebelles, encerclés par les forces de l'Empire qui menacent de recourir à la "diplomatie de la canonnière".

Alors que les combattants de l'opposition envoyaient des messages depuis Belsavis, demandant pourquoi l'Empire ne faisait rien pendant que leurs enfants mourraient, le court silence de l'Empereur s'est mué en prise de risque énorme en mobilisant autant de forces sur la petite planète si éloignée du Noyau. L'équivalent diplomatique d'un pas traînant, qui se traduit par de lents mouvements en orbite de Belsavis, a laissé place à l'efficacité des troupes impériales, orbitales comme terrestres. Pendant deux jours d'affrontements, l'Empereur - qui n'est pourtant pas avare de bons serments - n'a pas pipé. Tout ce qu'il a fait a été d'envoyer des hommes rétablir la situation.

L'heure n'est toutefois plus à la crédibilité de l'Empereur - il est bien trop tard et il y n'y a de toute évidence nul besoin - mais à trouver des solutions, militaires et non diplomatiques. De toute façon, lorsque l'Empereur parle de « conséquences énormes », tout le monde attend des représailles. L'attaque du régime Rebelle ce mois-ci a cruellement montré - une fois encore - que la Galaxie n'a pas épuré toute sa vermine.

Près de deux mois après les destructions d'Alderaan et du projet "Etoile Noire", Sa Majesté l'Empereur Palpatine a laissé tout le monde voir que lui-même était à cours d'options : bientôt la Rébellion mourra avec ses dirigeants et ce même si l'Empire doit s'abaisser à son niveau pour la vaincre.