- Titre original Return of The Handmaidens - Darth Vader (2020) #29-32
- Genre Comic-Book
- Série Dark Vador (2020) (Vol. 6)
- Univers Officiel
- Année et période +3 (Empire)
- Scénariste(s) Greg Pak
- Dessins Raffaele Ienco
- Note du staff SWU
- Note des internautes
L'ombre dans le feu !
- Pendant des décennies, Sabé, servante de Padmé, a planifié l'assassinat de Dark Vador, qu'elle pensait responsable de la mort de sa reine.
- Mais Sabé a appris le plus grand secret de Vador, et elle se bat désormais à ses côtés, s'imaginant qu'un jour, elle pourra prouver qu'il y a encore du bon en lui.
- Que se passe-t-il lorsque la servante se retrouve finalement face à face avec l'Empereur, qui connaît tous ses secrets ?
- L'épreuve commence pour l'ombre de la reine ! Vador la laissera-t-elle brûler ?
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Scénario : L'occasion était pourtant belle !
Suite directe du précédent tome, ce sixième (déjà !) volume du Dark Vador de Greg Pak reprend donc exactement où nous avions laissé nos personnages : Sabé est en mission pour abattre Jul Tambor, héritier de Wat et agitateur sur sa planète de Skako Mineure, tandis que ses "soeurs", les anciennes suivantes de Padmé Amidala, sont bien décidés à la sortir de là avec l'aide d'Ochi de Bestoon, qui voit là une occasion en or de se débarasser de sa rivale aux yeux de leur Maître commun, Dark Vador. Sur le papier, le potentiel est là.
Mais sur le papier seulement.
Je ne reviendrais pas sur le fonctionnement de Greg Pak scénariste : on a bien compris que le but est de surprendre, que les personnages passent leur temps à se dévoiler, à se tromper pour mieux piéger l'autre, avec une Sabé qui ne sait plus trop à quel idéal rester fidèle (un conseil Sabé : rester fidèle à un homme tout de noir vêtu et premier serviteur de l'Empereur que combattait ton ancienne patronne est une TRES MAUVAISE idée), d'un Vador qui passe son temps à mettre tout le monde à l'épreuve tout en faisant preuve d'une étonnante mansuétude dès lors qu'il n'a pas le droit de toucher un personnage déjà installé (parce que bon, des officiers Impériaux anonymes, il peut, mais l'une des servantes, que nenni !), ou encore d'un Ochi de Bestoon de plus en plus caricatural, au point d'être régulièrement projeté à gauche ou à droite via la Force par Vador lui-même (est-ce supposé être un running-gag ?). Intéressons-nous plutôt à la nouveauté de ce tome, donc : le retour et la mise en avant des anciennes servantes de Padmé Amidala.
Et très vite va se produire quelque chose que je n'avais pas vu venir : l'impossibilité pour moi de différencier les-dites servantes. Elles ne sont que rarement nommées, Pak ayant choisi de faire vivre un groupe plutôt que des individualités et, lorsqu'elles sont identifiées à quelques reprises, elles n'ont aucune valeur ajoutée et sont, au final, interchangeables les unes avec les autres. L'identification arrive bien tard, lorsque Sly Moore se pointe d'un coup (pourquoi ?) et que le scénariste l'utilise pour nous rappeler qui est qui. Mais ça ne sert à rien, elles ne sont pas mises en avant et l'on n'en apprendra pas plus sur elles. Où en sont-elles de leurs vies personnelles, par exemple ? Car après tout, il y a une trilogie entière de romans jeunes adultes de E.K. Johnston qui existe et les met en avant, en montrant leurs différences, leurs désaccords parfois, leurs caractéristiques. Là, rien. Et comme en plus elles sont physiquement identiques (on en reparle dans quelques lignes), bon courage à tous.
Et puis, évidemment, à la fin, Sabé fait un choix. Le mauvais, serait-on tenté de dire, même si c'est l'occasion d'une dernière planche sympathique. Bon, ça fait caprice à la Kylo Ren, mais on dira que c'est le fait autant de rappels de Padmé qui met en souffrance Vador, qui n'a certes pas besoin de ça pour se détester...
Dessins : Et on change ENCORE de dessinateurs...
Pour ce mini-arc de quatre numéros, vous vous dîtes logiquement qu'un seul dessinateur sera présent, n'est-ce pas ? Et bien non. Dans la plus pure tradition Marvel, ils sont deux à se partager les crayons : Luke Ross s'occupe des deux premiers numéros puis, une fois sans doute parti s'occuper du futur Dark Droids, c'est Ibraim Roberson qui prend le relais sur les deux derniers. Et aux USA, c'est encore pire, car le recueil comporte l'épisode #28 qui faisait tout autant office de conclusion au précédent arc que d'introduction à celui-ci, signé lui par Raffaele Ienco. On y perd notre latin !
Alors, fort heureusement, ces dessinateurs s'enchaînent relativement bien. Vous me direz, encore heureux, et vous aurez raison, même si j'ai trouvé Ross en petite forme. Il faut dire qu'à l'image du scénario, les dessins souffrent d'un problème certain : l'incapacité manifeste des dessinateurs à différencier les servantes visuellement les unes des autres. Nous avons donc un lot de 5 femme du même âge qui, certes, se ressemblaient dans leur jeunesse, mais sont demeurées quasiment des clones les unes des autres. On sent bien qu'il y a là, en gros, un modèle de personnage féminin, et bon courage au lecteur pour reconnaître qui fait quoi. Et en même temps, comme elles ne sont pas nommées, on s'en fiche...
Conclusion
Une intrigue galactique prétexte pour mieux se concentrer sur le duo Sabé-Vador via l'ajout des "soeurs" de l'ancienne servante. Mais cela ne débouche sur au final pas grand chose, tant on aurait pu imaginer mieux avec tout ça, l'arc se terminant avec le même statu-quo que le précédent, et sans aucunes conséquences pour les personnages qui ont échoué dans l'objectif qu'ils s'étaient fixés. En plus, il faut deux dessinateurs pour réaliser 4 épisodes. Et Ochi traîne toujours dans les parages en ne servant absolument à rien. Vivement, euh, la suite ?
Note : 40 %
