Bonjour à tous
Dans une semaine paraîtra aux USA le premier roman de la trilogie Empire and Rebellion, intitulé Razor's Edge et écrit par Martha Wells. Vous en avez maintenant l'habitude sur SWU, nous vous offrons la critique de ce roman une semaine à l'avance, critique bien évidemment garantie sans spoiler !
Mais tout d'abord, petit rappel de la couverture et du synopsis.
Nouvelle trilogie… nouveau roman… nouvel auteur… Avec Razor’s Edge, écrit par Martha Wells, c’est une vraie plongée dans l’inconnu qui s’offre à nous pour ce premier roman de la trilogie Empire and Rebellion. Enfin presque. Car pour chaque roman, un des personnages du Big Three est mis en avant, et c’est le cas de Leia dans ce roman. Alors, nouveauté réussie ou non ?
Scénario surprenant… mais efficace
Autant le dire d’entrée : j’étais très sceptique avant de commencer la lecture de ce roman. En effet, après un Kenobi raté, l’idée de me replonger dans une histoire basée sur la même recette (des personnages très connus et un roman abordable à tous) ne m’emballait pas plus que ça.
Pourtant, là où Kenobi mettait un nombre incalculable de pages à vraiment démarrer, Martha Wells donne ici le ton dès le premier chapitre : un rendez-vous qui tourne mal pour Leia et un vaisseau de l’Alliance Rebelle, une rencontre avec des pirates et une bataille spatiale, tout cela quelques mois après la destruction de la première Etoile Noire. Tout part très vite, et on se dit que si le roman continue ainsi sur le même rythme, cela sera tout bon.
Mais avant de revenir sur le rythme, parlons un peu du scénario. Comme on peut le lire dans le synopsis, Leia et l’Alliance vont se retrouver aux prises avec des pirates… alderaaniens. C’est donc une grosse originalité que nous propose ici Martha Wells, car il est rare de voir des compatriotes de la Princesse du mauvais côté de la barrière. Mais force est de constater que l’auteur gère à merveille cette nouveauté. Les motivations des pirates sont claires, et cela va entraîner chez Leia une hésitation entre sa loyauté envers l’Alliance et la compréhension de ses compatriotes.
Le scénario va s’enrichir au fil des pages, et on va découvrir que les actes des pirates ont une origine plus complexe, ceux-ci faisant en réalité partie d’un réseau encore plus grand. Ajoutez à cela quelques rebondissements (même si l’un d’entre eux est gros comme le nez au milieu de la figure) et des Impériaux (même si l’on pourra regretter une présence trop tardive et trop légère de leur part), et ma foi, vous obtenez un scénario qui, sans être merveilleux, tient bien la route et s’avère satisfaisant.
Un rythme inégal
Si le scénario est bon, ce n’est pas vraiment le cas du rythme. Comme je l’ai mentionné précédemment, le roman démarre sur les chapeaux de roue. Mais, au gré des pages, on se retrouve avec une alternance de passages où tout va à cent à l’heure, et d’autres passages extrêmement lents et ennuyeux.
Martha Wells aurait peut-être dû équilibrer l’ensemble, et détailler certains passages. On pense notamment à l’intrigue Impériale à la fin, qui se retrouve expédiée un peu trop vite. Le roman ne comportant que 249 pages (oui, seulement…), c’est d’autant plus dommage.
Trône de Fer et personnages…
A l’annonce de la trilogie, on savait que chaque roman serait raconté du point de vue d’un des personnages du Big Three (Leia, donc, dans Razor’s Edge). Si vous avez lu Le Trône de Fer, de George R.R Martin (et j’espère que c’est le cas, sinon je vous ordonne de courir l’acheter), vous n’allez pas être dépaysé. Sinon, sachez que Leia est présente dans environ 80% des scènes du roman, ce qui nous assure une immersion totale dans ses pensées (même si l’histoire reste racontée à la troisième personne).
J’en profite pour féliciter l’auteur qui a ici effectué du très bon travail sur la Princesse Alderaanienne. On la retrouve telle qu’elle est dans les films : forte mentalement, prête à tout pour le bien de l’Alliance ; le tout agrémenté de quelques scènes assez cocasses avec Han Solo.
Puisqu’on parle du contrebandier, profitons-en pour dire que lui et Luke sont bien présents dans le roman (et occupent d’ailleurs les 20% restants), fidèles à eux-mêmes : un Han Solo sarcastique à souhait, et un Luke très (trop ?) niais, en pleine galère avec la Force…
Du côté des nouveaux personnages, les rebelles et les pirates sont bien mis en avant. Chez les premiers, on notera avec plaisir le retour du Général Willard, aperçu dans Un Nouvel Espoir. Chez les seconds, on notera un soin tout particulier apporté à deux d’entre eux. Enfin, on regrettera une fois de plus le traitement très léger des Impériaux, et notamment du Commandant présent dans le roman.
Conclusion :
Ce n’est sûrement pas le roman du siècle, car il reste malgré tout assez éloigné des grandes intrigues galactiques qui ont lieu durant la période, et qu’il souffre d’un problème de rythme. Néanmoins, le scénario est très original, très sympathique et, que vous soyez novices ou non dans l’UE, je pense que vous passerez un bon moment en le lisant.
Note : 70 %
Merci à Del Rey / LucasBooks pour l'exemplaire offert pour la critique.
On parle de tout ça sur les forums, et n'oubliez pas que vous pouvez précommander ce roman via l'encart ci-dessous !