Chers Jedi SWU,
Avec deux jours de retard suite à des problèmes de serveurs, voici la news qui égaiera un peu plus vos fêtes de fin d'année !
Après la critique en avance de Vortex - sixième tome de la série Fate of the Jedi publiée aux Etats-Unis - grâce à notre Gilad Pellaeon, voici venir une autre critique spoilers off sur (Kid) SWU : celle de Red Harvest, écrit par Joe Schreiber. Cette préquelle de Deathtroopers (du même auteur) sortira aux États-Unis le 28 décembre, c’est donc en exclusivité web-francophoniale que nous avons le plaisir de vous faire partager cette review avant la date de sortie du roman.
Avant d’entrer dans le cœur saignant du sujet, rappelons le synopsis :
Comme son petit frère Deathtroopers, Red Harvest (traduisez par la moisson rouge) est un roman Star Wars faisant intervenir un autre genre, celui des zombies. Des morts-vivants. C'est-à-dire des vivants qui étaient morts et qui sont revenus à la vie, sans être vraiment vivants pour autant, même s’ils ne sont pas morts à proprement parler. Vous voyez l’idée.
S’agissant d’une critique sans spoilers, il va être très dur de vous faire part des points du livre qui méritent d’être mis en avant sans révéler des éléments importants. Mais nous nous y efforcerons, en péchant certainement par excès de prudence que l’inverse.
Voilà, passée cette captatio benevolentiae, le roman.
Commençons par le plus global peut-être pour nous engager ensuite dans les détails et précisions dans la mesure du possible. Si Deathtroopers était un pari ardu relevé avec une certaine réussite, Red Harvest risque de séduire encore davantage les fans des genres (SW et zombies).
Le roman nous a semblé en effet supérieur sur de nombreux points, et est tout sauf une redite de son prédécesseur même s’il lui est étroitement lié… Eh oui, rappelez-vous, nous découvrions dans le premier livre un virus digne des pires films de zombies ravageant l’équipage d’un Star Destroyer, où le duo Han & Chewie avait le malheur de se retrouver… Red Harvest ne se situe pas à la même période, mais nous apprend ni plus ni moins l’origine du fameux « virus » (fameux mais horrible hein, comme tous les virus en fait. Hmm, à la réflexion cette phrase ne sert à rien, donc mettons-y un terme. Voiiiilà…).
La bonne idée de l'auteur (et de l'éditeur ?) est d’avoir placé l’intrigue dans une période relativement vierge de l’UE mais ô combien appréciée des fans, l’Ancienne république. Joe Schreiber a très bien su faire sienne cette ère non seulement dans l’insertion de son plot mais aussi dans le léger background qu’il nous laisse entrevoir. Le ressort de l’horreur n’est pas exploité à tort et à travers, et le livre laisse se développer avec intelligence une ambiance SW pour une bonne partie avant de nous livrer du gore bien comme il faut. On découvre ainsi le fonctionnement du corps Agricole Jedi et quelques-uns de ses membres, les relations qu’ils entretiennent avec le monde végétal via la Force... On a surtout droit à une plongée au sein d’une académie Sith, avec ses cours, sa bibliothèque, les relations entre les étudiants, les rivalités, la considération des Maîtres vis-à-vis des apprentis les plus prometteurs... (non, ça ne vous rappellera pourtant pas Harry Potter à la lecture). Bref, du pain béni pour les fans des Sith, à l’image de ce qu’avait pu nous offrir Path of Destruction sur cet aspect.
Passés ces premiers chapitres de mise en place, le bouquin nous envoie du lourd au moment même où on percute que « tiens, ça donnerait quoi des Sith élevés à la graine de zombie ? ». On a ainsi droit à des morts-vivants plutôt flippants, au sens où leurs aptitudes sont beaucoup, beaucoup plus élevées que les undeads lambdas qui peuplent l’imaginaire de notre galaxie. L’association Sith-zombie est par ailleurs tout sauf incongrue, et permet de plonger notre héroïne Jedi au cœur d’une horreur décuplée. C’est original et assez efficace, certaines saynètes sont des modèles du genre et exploitent à fond le concept, mais chut, on ne peut pas en dévoiler davantage…
Que reste-t-il à dire sans trop entrer dans les détails… Que le roman offre toujours des chapitres courts (mais ça vous avez pu le constater si vous êtes allez faire un tour sur le site officiel où 7 chapitres sont déjà disponibles) ce qui est bienvenu, que le cauchemar pour la jeune Jedi du corps agricole, Hestizo Trace, va crescendo (mais vraiment), à un point où on se demande si cela va jamais finir par s’arranger (mais vraiment), et que l’on a droit à une (petite, mais tout de même) galerie de personnages annexes particuliers et bien traités, qui donnent encore un peu plus de corps à l’histoire. Comme dans tout bon film du genre, on attend alors de voir, avec une curiosité un peu malsaine mais légitime, de quelle manière ils vont réussir à s’en sortir… ou pas.
Bref, si Deathtroopers l’était un peu par certains aspects, il ne s’agit pas ici d’un vulgaire aplat de zombie sur du SW (quoique vous aurez quand même droit à du dézinguage en règle de zombies à coup de sabre laser, et ça c’est bon !) : Red Harvest s’apparente aussi à une plongée dans le passé millénaire de la galaxie, où un Sith, sur une planète reculée, pousse ses obscures expérimentations avec un effet dévastateur… Les Léviathans n’ont qu’à bien se tenir. L’horreur prend ici des dimensions proches de la fantaisie, et offre autant des moments forts à huis-clos que des visions fantasmagoriques de zombies hurlant et grouillant par milliers…
Avoir lu Deathtroopers permet de mettre en perspective certains enjeux communs aux deux livres, mais aucun prérequis particulier n’est nécessaire pour faire une bonne lecture de Red Harvest.
Ladies and gentlemen, en conclusion : avis positif !
Tomas Gillespee a écrit:Heu oui je sais, je casse les pieds mais on a des nouvelles de Conviction ?
Genre une petite couverture sympa ? Ou plutôt un derrière de couverture sympathique ?
Gilad Pellaeon a écrit:
Elle s'est même excusé à Celebration V, ce que j'ai trouvé ridicule. "Désolé pour le all-hardcover, c'est du à la conjoncture économique". Le mieux qu'elle ait à faire c'est quand même de la fermer dans ce genre de circonstances, parce que franchement le "Del Rey connait la crise et nos vaches à lait de fans ne connaissent pas la crise", je trouve ça assez mesquin.