Depuis peu, vous le savez très certainement, une version d’essai bêta de Battlefront II a été mise en ligne et ouverte à tous les amateurs de tuerie en réseau à la sauce Star Wars. Suite du Battlefront premier du nom, sorti dans nos contrées il y a un peu plus d’un an, ce second volet est particulièrement attendu, à la fois par les déçus qui souhaitent se rattraper, et par les enjoués qui attendent impatiemment toutes les nouveautés annoncées ! Et elles sont nombreuses ces modifications, tantôt surprenantes, tantôt bienvenues. Voici donc l’occasion rêvée pour se faire une première idée de ce jeu qui sortira je vous le rappelle le 1er novembre prochain en Amérique du Nord, et le 18 en Europe…


Si de tels pouvoirs tu détiens, pourquoi donner si peu de cartes ?

Commençons par une petite présentation de cette version bêta, histoire de fixer le cadre des parties effectuées, et de donner une petite idée à ceux qui n’y auraient pas encore joué. Déjà, seul le mode multijoueur est disponible, donc impossible de tirailler l’IA pour voir si elle sera à la hauteur comme annoncée. Il est vrai qu’en général, c’est l’une des dernières choses à être ajoutée dans ce type de jeu, mais on nous la promet très perfectionnée, avec des équipiers capables d’obéir aux ordres et de travailler groupés… Il faudra donc patienter encore un peu !
Côté carte aussi, pour 1 Go de téléchargement, la donne est faible : trois seulement sont présentées.
D’abord Utapau, planète découverte dans l’Episode III et cachette du général Grievous, est ici fidèlement reproduite. On retrouve l’architecture très spécifique de ces habitants, avec notamment les aires d’atterrissage typées pour vaisseau, ainsi que les salles de commandement. Assez petite, quelques mécanoïdes sont présents. Deux point d’attaque sont possible : soit le long du gouffre, très exposé, mais plus court, soit le niveau « supérieur », qui se prête beaucoup plus au combat rapproché.
On trouve aussi la carte du Tantive IV, le forceur de blocus aldéranien de la Princesse Léia. Une des premières cartes dévoilées à l’annonce du développement, c’est aussi la plus décevante. Les environnements sont banals, les textures répétitives, et l’architecture générale un peu confuse : on ne retrouve pas vraiment les parties vues dans le film là où on s’y attendrait et on se perd rapidement. La bataille se résume à une course le long des couloirs puis à des échanges de tirs lorsqu’on tombe sur un ennemi. Autant dire que les grenades et les roquettes sont dévastatrices… même pour vous !


Rapport des quelques appareils

Enfin, la troisième et dernière carte met l’accent sur les tant attendus combats spatiaux. En orbite autour de la planète Yavin, un croiseur interstellaire impérial de classe Victoire est aux prises avec un croiseur Mon Calamari de l’Alliance. Quelques vaisseaux mineurs sont également présents, mais ils n’ont (et c’est bien dommage) aucune influence sur la bataille. Il semblerait que l’IA qui les pilote soit totalement dénuée de sens stratégique. Du coup, quelques traits lasers fusent de ci de là, mais rien de plus. Heureusement, les chasseurs sont au hangar… Côté unités (j’y reviendrai plus tard en détail), seules les classes de pilote et soldat sont disponibles. On apparaît dans ce qui devrait être le centre de commandement du vaisseau capital, bien que situé tout prêt des hangars. A l’intérieur des croiseurs, seules deux ou trois pièces sont accessibles, ce qui réduit considérablement l’impression de faire partie de la flotte de l’un ou l’autre camp.
Mais commençons par parler des objectifs : ils sont simples ! Détruire les parties vitales du vaisseau adverse pour gagner. Il s’agit donc de viser le générateur de bouclier, les antennes de communication ou encore quelques autres points névralgiques. Pour ce faire, plusieurs solutions.
La plus simple consiste à sauter dans un vaisseau. Ceux-ci ont le mérite de réapparaître très régulièrement dans le hangar, et on ne risque donc pas de rester cloué au sol en attendant qu’un camarade se fasse descendre. Pour chaque camp, quatre modèles sont disponibles : le chasseur traditionnel (Aile X ou Chasseur TIE), le chasseur rapide (Aile A ou Intercepteur TIE), le bombardier (Aile Y ou Bombardier TIE) et une navette de transport (Canonnière de la République (!) ou navette de classe Lambda). Tout dépend bien sur de ce qu’on veut faire dehors. Pas de grandes nouveautés concernant manœuvrabilité et puissance de ces chasseurs par rapport au premier Battlefront. Nuance tout de même, le co-pilote des bombardiers se chargera du guidage des missiles jusqu’à leur objectif. Bien entendu, les chasseurs ont très peu d’efficacité contre les structures et les bombardiers sont très vulnérables. Aux joueurs donc de mener des attaques coordonnées dignes des Rogues !
L’autre méthode consiste à embarquer dans une navette de transport, à faire confiance au pilote) et à se rendre dans le hangar ennemi pour attaquer le vaisseau de l’intérieur, supprimer les artilleurs et poser des bombes.
Une autre possibilité pour ceux qui auraient le mal de l’air, consiste à prendre le contrôle des tourelles. De différentes puissances, de différentes portées, elles sont très efficaces contre les chasseurs pour peu qu’on sache en faire bon usage.
Par contre pour ceux qui comme moi espéraient mener des attaques de grande envergures, aux commandes de destroyer et croiseur, grosse déception : impossible de les piloter !


Général Grievous, je vous imaginais plus grand

L’autre grosse nouveauté, immense nouveauté même, c’est l’ajout des Jedi et des héros de tout poil (comme Wicket :D). Mais commençons par revenir sur les classes de combattants…
On retrouve les mêmes que dans le premier opus, à savoir le soldat de base, le soldat lourd (lance roquette), le tireur d’élite et le pilote, avec quelques changements d’armures pour les clones pour les faire ressembler à ceux qu’on a pu voir dans La Revanche des Sith. Par contre, on note l’ajout d’une nouvelle classe (commandant chez les Clones et les impériaux, garde magna (ou magnaguardes) chez la CSI et espion Bothan pour les Rebelles). Ces personnages ont une puissance supérieure, et en plus de conférer (sur le papier surtout) un bonus aux unités qui les entourent leurs armes sont bien plus efficaces que celles des soldats de bases. Mais comme tout se mérite, il faudra les débloquer pour pouvoir les choisir, de même que les unités « ultimes » de chaque faction (Trooper Jet, Dark Trooper, Droideka et Wookie). Pour cela, il faudra engranger un certain nombre de points, soit en tuant des ennemis, soit en capturant des points de contrôle. Bien sûr, à chaque fois qu’on se fait tuer, on perd des points.
Pour avoir accès aux Jedi (Yoda, Dark Vador ou encore Obi-Wan) il faudra également faire des actions d’éclats, comme tuer plusieurs ennemis en même temps, ou des tirs précis à la tête etc… Commence alors l’incarnation de ce personnage particulier à la prochaine réincarnation. Chacun possède quelques pouvoirs spécifiques ou non (saut, vitesse) et ses armes (un ou quatre sabres), en plus d’une attaque en puissance. Bien plus puissant que les autres unités, on ne peut le contrôler que pour un temps limité. Ainsi, tuer ou capturer des points de contrôle rajoute du temps, mais tuer des alliés ou encaisser les coups les fait diminuer plus vite. A noter que l’on ne meurt pas lorsqu’on les contrôle et que la barre de temps se vide : on passe simplement la main au joueur le plus méritant suivant, qui en prend le contrôle là où on l’a laissé.


Ils ont eu D2

Abordons à présent un peu le côté technique qui a une importance indéniable sur la qualité d’un jeu…
Les graphismes sont malheureusement aussi pauvres que dans le premier jeu. Les personnages sont tout juste correctement modélisés, les héros ont une figure pitoyable, bien en dessous de ce qui se fait aujourd’hui. Les textures des niveaux sont simplistes et parfois baveuses, les angles saillants et la finition très moyenne… Il est certain qu’il faut minimiser la qualité et le poids des textures lorsque jusqu’à 64 joueurs peuvent s’amuser en même temps…Mais tout de même, les développeurs ont vraiment abusés…
Par contre, les effets de lumières et d’explosions sont correctement rendus, bien que là encore, la gestion des débris est très décevante.
Comme d’habitude, le son est bien soigné, avec des ordres clairs et intelligibles, et la musique de John Williams comme agréable fond sonore (y compris les thèmes de l’Episode III).
Côté serveur maintenant. Disons que l’on retrouve les défauts récurrents à tous ces types de jeu. Les serveurs sont pour le moment très peu nombreux, souvent remplis, avec des lags relativement important, beaucoup sont privés. Le menu de choix est plutôt non ergonomiques, mais les nombreuses options (type de jeu, lieu, époque des combats, nombre de joueurs…) facilitent le choix de le carte sur laquelle on veut s’amuser. Mais rien n’est plus agaçant que d’avoir des ennemis qui se déplacent à coup de pas de dix mètres parce que la connexion n’est pas assez efficace…


Nous sommes perdus… Cette fois la princesse ne pourra pas s’échapper

Pour conclure, disons que le jeu qu’on nous présente avec moult emphase n’est pas au rendez-vous… Certes, on prend toujours quelque plaisir à s’immerger dans les batailles mythiques de la saga Star Wars, mais l’impression donnée est vraiment celle d’une extension commerciale de la licence ! LucasArts annonçait il y quelques mois que dorénavant ils s’attacheraient à faire des jeux de meilleure qualité… le pari n’est pas gagné ! Espérons quand même que la version commerciale sera un peu plus finalisée.


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