Bonjour à tous,
Il y a quelques semaines, les éditions Pocket ont publié le deuxième roman de la trilogie Thrawn L’Ascendance, intitulé Bien commun, bien évidemment toujours écrit par Timothy Zahn, le fidèle défenseur du Chiss le plus connu de la galaxie : Mitth’raw’nuruodo, capitaine du vaisseau Springhawk, toujours aussi mauvais pour jouer dans le jeu politique de l’Ascendance, mais toujours aussi talentueux dans l’art de la guerre. Va-t-il nous le prouver une nouvelle fois dans ce nouvel opus ?
Pour le découvrir, je vous propose ma critique basée sur l'exemplaire VF du roman, un exemplaire offert par Pocket que j'en profite pour remercier chaleureusement au passage.
Mais d'abord, un rappel de la sublime couverture choisie par Pocket et du synopsis !
THRAWN L'ASCENDANCE - TOME 2
BIEN COMMUN
Grâce à son génie militaire, le jeune Thrawn a mené les Chiss à la victoire et couvert sa famille de gloire. Mais la véritable menace contre l'Ascendance reste tapie dans l'ombre.
Cet ennemi n'emploie ni provocations ni ultimatums: ses armes se cachent dans les sourires et les attentions, les avantages gracieusement offerts, les services rendus sans conditions.
Des événements à l'aspect banal pourraient sonner le glas de la nation chiss. Alors que Thrawn et la Force de Défense et d'Expansion se mobilisent pour enquêter, ils font une découverte glaçante : plutôt que d'assiéger les capitales ou de piller les ressources, l'ennemi s'attaque au fondement même de l'Ascendance en attisant les dissensions entre les Neuf Familles Régnantes et les Quarante Grandes Maisons.
Rivalité et suspicion s'immiscent désormais entre les alliés, et chaque guerrier devra décider de ce qui compte le plus à ses yeux : la sécurité de sa famille ou la survie de toute l'Ascendance.
Pocket, 594 pages, 9,90 €
La critique de L2-D2
Un roman toujours aussi bien écrit
Bien commun est le quinzième roman de Timothy Zahn dans l’univers de la saga Star Wars, sans compter les quelques nouvelles et comic-books que l’auteur a pu écrire depuis son entrée dans la licence. C’est donc peu dire que les qualités propres aux romans de Zahn sont désormais connues des lecteurs. Ainsi, les romans de l’auteur sont très bien écrits, d’une grande fluidité et, malgré les presque 600 pages que représente ce nouvel opus, on les lit sans déplaisir, sympathisant avec les nouveaux personnages et appréciant de retrouver ceux que l’on connaît depuis le premier tome.
Timothy Zahn a de plus un don certain pour l’écriture des dialogues, et ses méchants ont une tendance à être extrêmement raffinés et, d’une certaine façon, polis. Ainsi en est-il du nouvel antagoniste, apparu dans les toutes dernières pages de Chaos croissant et qui est ici plus actif, quoiqu’encore discret.
Mais que c’est lent !
Seulement voilà : malgré toutes les qualités liées au style de Timothy Zahn, les deux tiers du roman sont d’une extrême longueur. Alors oui : l’intrigue mise en place par les antagonistes nécessite un certain « temps de chargement »… sauf que cela ne dispense pas l’auteur de nous narrer d’autres péripéties !
Ce n’est hélas pas le choix que fait Timothy Zahn, préférant développer ses dialogues jusqu’à ce qu’ils perdent parfois en crédibilité totale, surdéveloppant les réactions des uns et des autres, en justifiant tout cela par le caractère Chiss. Ce qui était l’exception Thrawn devient presque une norme au sein des Chiss, qui sont adeptes, finalement, des jeux d’énigme, qui aiment tous parfaitement comprendre, analyser, interpréter, anticiper… ce qui pourrait, d’une certaine façon, banaliser un personnage principal qui, très vite, est mis sur la touche par l’auteur. Résultat, comme l’intrigue ne peut progresser que grâce à Thrawn (quand même, aussi bons soient les Chiss, Thrawn est meilleur!), et bien il faut bien qu’il soit absent.
Et il faut que les protagonistes perdent du temps à faire des allers-retours aussi, c’est très important ça, comme ça en plus ils peuvent faire des rapports. J’ai perdu le compte du nombre de fois où un personnage que l’on suit a des doutes, va quelque part, analyse ce qu’il voit, revient à son point de départ avec des nouveaux doutes/une nouvelle mission, etc.
Donc pendant environ 400 pages et après pourtant quelques premiers Chapitres assez dynamiques, l’intrigue s’installe lentement, très lentement, trop lentement… jusqu’à ce que Thrawn revienne dans la partie.
Et soudain, Zahn appuie sur l’accélérateur
Et là subitement, tout s’emballe : il reste un peu plus d’une centaine de pages et il est donc venue pour Thrawn l’heure de briller. Et voilà donc qu’en une poignée de pages, un obscur habitant d’une « sous » famille Chiss d’une obscure planète de l’Ascendance a non seulement déjà entendu parler de Thrawn mais aussi de son talent pour l’analyse de l’art d’une espèce ! Premier haussement de sourcil, rapidement suivi par le second avec, quelques pages plus loin, Thrawn qui comprend tout en une poignée de lignes. Mais non ! Je comprends bien que Thrawn soit un génie, que Thrawn soit celui par qui la résolution de l’intrigue doit arriver, mais en le faisant comme ça, l’air de rien, ça donne l’impression d’une banalité extrême et, au final, cela dessert l’auteur en donnant l’impression que son mystérieux mystère n’en était au final pas un.
D’ailleurs, le dernier chapitre est un modèle pour le moins curieux de narration. Ainsi, je n’ai malheureusement toujours pas compris comment Thrawn empêche la crainte principale qu’il a de se réaliser lors de sa dernière opération. Aucune véritable résolution d’ailleurs, on comprend que l’omerta règne au sein des familles concernées… et c’est tout. Ben flûte alors. Et le méchant qui est déçu mais ouh là là, il a compris que Thrawn, c’est un bon, lui. Vivement le troisième tome...
« Memories bring back, memories bring back you »
De la même manière que dans le tome 1, ce deuxième volet des aventures de Thrawn au sein de l’Ascendance Chiss est entrecoupé de chapitres flash-backs intitulés « Souvenirs ». Et autant ceux de Chaos croissant étaient logiquement appelés « Souvenirs », étant donné qu’ils s’agissaient de souvenirs de Thrawn, ceux de ce roman sont plutôt narrés du point de vue de l’un des antagonistes du roman.
Étant donné que l’auteur est toujours nul autre que Timothy Zahn, ces « Souvenirs » sont toujours aussi bien écrits. Mais au final, lorsqu’on termine la dernière page de ces flash-backs, on se dit que, finalement, ils n’ont pas servi à grand-chose. C’est le risque, avec des flash-backs : ils sont généralement censés renforcer la narration ou éclairer les événements présents avec un nouveau regard. Ici… ils n’apprennent pas grand-chose au lecteur, ou si peu. On pourrait les retirer que le roman n’y perdrait pas grand-chose, voire gagnerait peut-être en fluidité même.
Bilan
Les Timothy Zahn se suivent et se ressemblent. Au-delà d’une qualité d’écriture toujours aussi efficace, ce sont de nouvelles espèces, des tactiques sur le long terme, des plans dans des plans, un Thrawn toujours aussi brillant, tout cela servant malheureusement une intrigue certes ambitieuse sur le papier mais mollassonne au possible dans son déroulement. Le deuxième opus d’une trilogie clairement établie, que ce soit au cinéma ou dans la littérature, peut se terminer généralement sur un cliffhanger ou du moins un événement choquant censé lancer une troisième partie sur les chapeaux de roue.
Ici, où est cet élément ?
NOTE : 70 %
A noter que le roman porte le numéro 187 !
N'hésitez pas à nous dire ce que vous avez pensé du roman en vous rendant sur sa fiche ou bien sur le topic du forum !
Encore merci aux éditions Pocket pour l'exemplaire offert pour la critique, et on se retrouve dans quelques jours pour parler du roman La chute de l’étoile, roman adulte de la troisième et dernière vague de la Phase 1 de la Haute République !
link224 a écrit:Et si la question suivante c'est : "Est-ce qu'il y aura quand même quelques exemplaires en avant-première à Cusset pour se les faire dédicacer par Lucile et Magali Villeneuve ?" => Pocket n'a rien dit à ce sujet, donc on n'en sait rien
— Je veux lui montrer ceci, expliqua Thrawn en lui présentait une broche plutôt jolie, faite de filaments métalliques.
— Une dernière question, capitaine, demanda Apros. Est-ce que votre mission à un lien quelconque avec des bijoux non-chiss ?
Jenos Idanian a écrit:
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