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Critique du roman Thrawn – L’Ascendance, tome 2 : Bien commun
 
[Critique] Engagez-vous, qu’ils disaient !
24/06/2022

Bonjour à tous,

Il y a quelques semaines, les éditions Pocket ont publié le deuxième roman de la trilogie Thrawn L’Ascendance, intitulé Bien commun, bien évidemment toujours écrit par Timothy Zahn, le fidèle défenseur du Chiss le plus connu de la galaxie : Mitth’raw’nuruodo, capitaine du vaisseau Springhawk, toujours aussi mauvais pour jouer dans le jeu politique de l’Ascendance, mais toujours aussi talentueux dans l’art de la guerre. Va-t-il nous le prouver une nouvelle fois dans ce nouvel opus ?

Pour le découvrir, je vous propose ma critique basée sur l'exemplaire VF du roman, un exemplaire offert par Pocket que j'en profite pour remercier chaleureusement au passage.

Mais d'abord, un rappel de la sublime couverture choisie par Pocket et du synopsis !

 

THRAWN L'ASCENDANCE - TOME 2

BIEN COMMUN

Grâce à son génie militaire, le jeune Thrawn a mené les Chiss à la victoire et couvert sa famille de gloire. Mais la véritable menace contre l'Ascendance reste tapie dans l'ombre.

Cet ennemi n'emploie ni provocations ni ultimatums: ses armes se cachent dans les sourires et les attentions, les avantages gracieusement offerts, les services rendus sans conditions.

Des événements à l'aspect banal pourraient sonner le glas de la nation chiss. Alors que Thrawn et la Force de Défense et d'Expansion se mobilisent pour enquêter, ils font une découverte glaçante : plutôt que d'assiéger les capitales ou de piller les ressources, l'ennemi s'attaque au fondement même de l'Ascendance en attisant les dissensions entre les Neuf Familles Régnantes et les Quarante Grandes Maisons.

Rivalité et suspicion s'immiscent désormais entre les alliés, et chaque guerrier devra décider de ce qui compte le plus à ses yeux : la sécurité de sa famille ou la survie de toute l'Ascendance.

Pocket, 594 pages, 9,90 €

 

La critique de L2-D2

 

Un roman toujours aussi bien écrit

Bien commun est le quinzième roman de Timothy Zahn dans l’univers de la saga Star Wars, sans compter les quelques nouvelles et comic-books que l’auteur a pu écrire depuis son entrée dans la licence. C’est donc peu dire que les qualités propres aux romans de Zahn sont désormais connues des lecteurs. Ainsi, les romans de l’auteur sont très bien écrits, d’une grande fluidité et, malgré les presque 600 pages que représente ce nouvel opus, on les lit sans déplaisir, sympathisant avec les nouveaux personnages et appréciant de retrouver ceux que l’on connaît depuis le premier tome.

Timothy Zahn a de plus un don certain pour l’écriture des dialogues, et ses méchants ont une tendance à être extrêmement raffinés et, d’une certaine façon, polis. Ainsi en est-il du nouvel antagoniste, apparu dans les toutes dernières pages de Chaos croissant et qui est ici plus actif, quoiqu’encore discret.

 

Mais que c’est lent !

Seulement voilà : malgré toutes les qualités liées au style de Timothy Zahn, les deux tiers du roman sont d’une extrême longueur. Alors oui : l’intrigue mise en place par les antagonistes nécessite un certain « temps de chargement »… sauf que cela ne dispense pas l’auteur de nous narrer d’autres péripéties !

Ce n’est hélas pas le choix que fait Timothy Zahn, préférant développer ses dialogues jusqu’à ce qu’ils perdent parfois en crédibilité totale, surdéveloppant les réactions des uns et des autres, en justifiant tout cela par le caractère Chiss. Ce qui était l’exception Thrawn devient presque une norme au sein des Chiss, qui sont adeptes, finalement, des jeux d’énigme, qui aiment tous parfaitement comprendre, analyser, interpréter, anticiper… ce qui pourrait, d’une certaine façon, banaliser un personnage principal qui, très vite, est mis sur la touche par l’auteur. Résultat, comme l’intrigue ne peut progresser que grâce à Thrawn (quand même, aussi bons soient les Chiss, Thrawn est meilleur!), et bien il faut bien qu’il soit absent.

Et il faut que les protagonistes perdent du temps à faire des allers-retours aussi, c’est très important ça, comme ça en plus ils peuvent faire des rapports. J’ai perdu le compte du nombre de fois où un personnage que l’on suit a des doutes, va quelque part, analyse ce qu’il voit, revient à son point de départ avec des nouveaux doutes/une nouvelle mission, etc.

Donc pendant environ 400 pages et après pourtant quelques premiers Chapitres assez dynamiques, l’intrigue s’installe lentement, très lentement, trop lentement… jusqu’à ce que Thrawn revienne dans la partie.

 

Et soudain, Zahn appuie sur l’accélérateur

Et là subitement, tout s’emballe : il reste un peu plus d’une centaine de pages et il est donc venue pour Thrawn l’heure de briller. Et voilà donc qu’en une poignée de pages, un obscur habitant d’une « sous » famille Chiss d’une obscure planète de l’Ascendance a non seulement déjà entendu parler de Thrawn mais aussi de son talent pour l’analyse de l’art d’une espèce ! Premier haussement de sourcil, rapidement suivi par le second avec, quelques pages plus loin, Thrawn qui comprend tout en une poignée de lignes. Mais non ! Je comprends bien que Thrawn soit un génie, que Thrawn soit celui par qui la résolution de l’intrigue doit arriver, mais en le faisant comme ça, l’air de rien, ça donne l’impression d’une banalité extrême et, au final, cela dessert l’auteur en donnant l’impression que son mystérieux mystère n’en était au final pas un.

D’ailleurs, le dernier chapitre est un modèle pour le moins curieux de narration. Ainsi, je n’ai malheureusement toujours pas compris comment Thrawn empêche la crainte principale qu’il a de se réaliser lors de sa dernière opération. Aucune véritable résolution d’ailleurs, on comprend que l’omerta règne au sein des familles concernées… et c’est tout. Ben flûte alors. Et le méchant qui est déçu mais ouh là là, il a compris que Thrawn, c’est un bon, lui. Vivement le troisième tome...

 

« Memories bring back, memories bring back you  »

De la même manière que dans le tome 1, ce deuxième volet des aventures de Thrawn au sein de l’Ascendance Chiss est entrecoupé de chapitres flash-backs intitulés « Souvenirs ». Et autant ceux de Chaos croissant étaient logiquement appelés « Souvenirs », étant donné qu’ils s’agissaient de souvenirs de Thrawn, ceux de ce roman sont plutôt narrés du point de vue de l’un des antagonistes du roman.

Étant donné que l’auteur est toujours nul autre que Timothy Zahn, ces « Souvenirs » sont toujours aussi bien écrits. Mais au final, lorsqu’on termine la dernière page de ces flash-backs, on se dit que, finalement, ils n’ont pas servi à grand-chose. C’est le risque, avec des flash-backs : ils sont généralement censés renforcer la narration ou éclairer les événements présents avec un nouveau regard. Ici… ils n’apprennent pas grand-chose au lecteur, ou si peu. On pourrait les retirer que le roman n’y perdrait pas grand-chose, voire gagnerait peut-être en fluidité même.

 

Bilan

Les Timothy Zahn se suivent et se ressemblent. Au-delà d’une qualité d’écriture toujours aussi efficace, ce sont de nouvelles espèces, des tactiques sur le long terme, des plans dans des plans, un Thrawn toujours aussi brillant, tout cela servant malheureusement une intrigue certes ambitieuse sur le papier mais mollassonne au possible dans son déroulement. Le deuxième opus d’une trilogie clairement établie, que ce soit au cinéma ou dans la littérature, peut se terminer généralement sur un cliffhanger ou du moins un événement choquant censé lancer une troisième partie sur les chapeaux de roue.

Ici, où est cet élément ?

 

NOTE : 70 %

 

A noter que le roman porte le numéro 187 !

N'hésitez pas à nous dire ce que vous avez pensé du roman en vous rendant sur sa fiche ou bien sur le topic du forum !

 

Encore merci aux éditions Pocket pour l'exemplaire offert pour la critique, et on se retrouve dans quelques jours pour parler du roman La chute de l’étoile, roman adulte de la troisième et dernière vague de la Phase 1 de la Haute République !

Parution : 24/06/2022
Source : Le staff et les éditions Pocket
Validé par : L2-D2
Section : Littérature > Romans
Type : Critique
On en parle sur nos forums
 
Les 10 derniers messages (voir toutes les réponses) :
  • 19/04/2022 - 17:46
    Pocket confirme le report au 12 Mai : https://twitter.com/PocketImaginair/sta ... 8364465165

    Et si la question suivante c'est : "Est-ce qu'il y aura quand même quelques exemplaires en avant-première à Cusset pour se les faire dédicacer par Lucile et Magali Villeneuve ?" => Pocket n'a rien dit à ce sujet, donc on n'en sait rien :jap:
  • 22/04/2022 - 15:03
    link224 a écrit:Et si la question suivante c'est : "Est-ce qu'il y aura quand même quelques exemplaires en avant-première à Cusset pour se les faire dédicacer par Lucile et Magali Villeneuve ?" => Pocket n'a rien dit à ce sujet, donc on n'en sait rien :jap:


    Et voici la réponse à cette question : https://twitter.com/PocketImaginair/sta ... 0967373826

    Roman disponible en quantité limitée, avec en cadeau des marque-pages.
    Il sera donc possible de le faire dédicacer pour ceux qui se rendront à Cusset :oui:
  • 22/04/2022 - 16:29
    Cool, bonne nouvelle ! Ce sera mon premier achat samedi, alors ! :oui: :D
  • 12/05/2022 - 11:49
  • 24/06/2022 - 15:03
    Nous avons (enfin) lu le roman en VF ! :)

    Et vous, qu'en avez-vous pensé ?
  • 10/07/2022 - 8:14
    Je suis entièrement d'accord avec la critique de L2.

    Dans l'absolu, c'est un bon roman Thrawn par Zahn, un peu comme les autres. Mais toute la partie avec Haplif est longue, longue, longue... Le plan est plutôt intéressant et bien ficelé, on ne voit que tard où cela mène et on se dit que l'idée était bonne, mais l'exécution est d'un ennui... A chaque fois, j'espérais bien vite retourner voir Thrawn, Lakinda et les autres membres de la Flotte. Qui au final font un peu la même chose tout le temps, c'est à dire ce qu'ils faisaient déjà dans le livre précédent :paf:

    En fait, les romans Thrawn souffrent un peu tous du même défaut. Ce sont de bons romans SW, bien écrits, mais ils sont trop longs et trop répétitifs. Et celui-ci, que j'ai trouvé un peu moins répétitif que les autres, m'a pourtant semblé plus long.
  • 18/09/2022 - 12:13
    En train de finir de le lire en VF chez Pocket.

    Je ne sais pas si quelqu'un aurait éventuellement déjà fait remonter l'info à qui de droit, mais, dans le dernier quart du roman notamment (ayant moins fait attention avant, ou alors ça m'aurait peut-être échappé), quelques fautes (de relecture ?) sont présentes ici et là.

    Alors bien-sûr rien qui ne puisse gâcher et/ou faire complètement sortir de la lecture hein, mais bien visibles quand-même.

    Deux exemples lus plus tôt ce matin, respectivement aux pages 513 et 523 :
    — Je veux lui montrer ceci, expliqua Thrawn en lui présentait une broche plutôt jolie, faite de filaments métalliques.

    — Une dernière question, capitaine, demanda Apros. Est-ce que votre mission à un lien quelconque avec des bijoux non-chiss ?


    Ceci signalé uniquement en espérant avoir été utile, dans un but purement informatif en cas d'une éventuelle réimpression ultérieure :neutre:
  • 18/09/2022 - 13:11
    Jenos Idanian a écrit:
    Ceci signalé uniquement en espérant avoir été utile, dans un but purement informatif en cas d'une éventuelle réimpression ultérieure :neutre:


    Merci Jenos :) C'est en effet extrêmement utile. Ce sera corrigé (dans une prochaine réimp et sous peu dans l'ebook) :jap:
  • 24/02/2023 - 17:28
    Lu !
    Avant de parler du roman en lui-même, je trouve le cas de Timothy Zahn assez fascinant au sein des auteurs Star Wars.
    Dans le Légendes il était le grand architecte sur lequel les autres devaient reposer tout en ne pouvant pas vraiment collaborer avec lui puisqu'il fallait bien qu'ils s'adaptent à chaque fois que lui reprenait l'envie de rebâtir dans son coin.
    Et dans le nouveau canon, c'est le mec un peu au loin qui se contente de s'occuper de son petit potager dans son coin sans vraiment se préoccuper de ce que font les autres. Il fait avec ce qu'on lui donne et ça lui va...

    Mais pour revenir au roman, j'ai été globalement conquis si ce n'est deux défauts quand même bien présents : Au bout de cinq romans sur Thrawn, les passages le concernant en tant que génie militaire sont assez routiniers donc le sentiment de déjà lu est trop présent. Ensuite la fin est quand même assez décevante où l'on doit avaler pas mal de couleuvres.
    Mais sinon j'ai vraiment aimé toutes les différentes sous-intrigues qui sont en fait la même intrigue largement divisée. Que cela soit les aventures de Ar'Alani, Thrawn et Lakinda dans l'espace face à différentes espèces ou les machinations de Haplif sur Celwis, j'étais dedans.
    Pareil pour les mémoires qui prenaient de plus en plus d'importance à mes yeux notamment le destin tragique de Yomie...
    J'ai vraiment apprécié tous les personnages.
    Bref, les romans de Timothy Zahn n'ont jamais fait partie des mes préférés sur Star Wars mais je les ai toujours bien appréciés.
  • 16/05/2023 - 16:43
    Je dois dire que j'appréhendais la lecture de ce 2e tome de la trilogie de l'Ascendance d'une part parce que j'avais trouvé le second tome de la première trilogie Thrawn particulièrement laborieux avec toute sa partie TCW et d'autre part après avoir lu les avis mitigés de ce second tome.
    Au final, j'ai vraiment bien aimé ce nouveau roman sur Thrawn et je l'ai lu assez rapidement malgré certains défaut présents depuis le retour de Zahn dans le nouvel UE.

    Oui des défauts il y en a dans l'écriture avec des situations qui se répètent où Thrawn montre son génie contre telle ou telle espèces sans que celles-ci soient vraiment développées mais aussi dans le climax de l'histoire où on s'attend à une grosse bataille qui se transforme une énième pirouette de Thrawn qui permet de conserver le statut quo sans faire avancer l'intrigue globale.
    Autre point décevant c'est le manque de développement des espèces non Chiss, c'est finalement survolé alors qu'on mériterait d'en connaitre un peu plus et on se dit vite qu'on va passer à l'espèce suivante une fois que Thrawn a compris leur façon de faire.
    Dernier point négatif, les facilités scénaristiques sur la caractérisation des Chiss et de leur relations politiques qui permettent de mettre sous le tapis les évènements qui ont eu lieu et de ne pas révéler à toute l'Ascendance la menace en cours. On se retrouve donc au même niveau qu'au début du roman et c'est bien dommage.

    J'ai pu mettre ces défauts de côté car le livre est comme toujours bien écrit avec Zahn et paradoxalement ce qui m'a le plus plu c'est que Thrawn n'en est pas vraiment l'unique personnage principal. C'est bien lui qui règle la majorité des situations si ce n'est toutes par l'intervention de son génie mais je trouve que Zahn développe un certains nombres de personnages passionnants.
    Comme dans le premier tome, on a droit également au développement du système politique et militaire tout aussi passionnant.
    Là où j'ai encore plus apprécié ce roman que le 1er tome de l'Ascendance, c'est dans la construction de l'histoire que je trouve extrêmement bien écrite avec une montée en pression au niveau des différents points de vue et une tentative de déstabilisation de l'Ascendance Chiss qui nous fait espérer une fin en apothéose. D'où la déception sur la bataille finale.
    Enfin j'ai bien apprécié la partie sur les Abgui avec notamment les flashbacks dans lesquels on sent que cela va mal finir et les interventions de Jixtus qui manipule ce petit monde et pour lequel j'ai beaucoup d'attentes. Dans ce roman, j'ai eu l'impression de retrouver le Nom Anor des débuts du Nouvel Ordre Jedi qui manipulait des planètes entières et dont on ne savait pas grand chose.

    Au final c'est un roman que j'ai entamé avec appréhension et que j'ai finalement lu avec beaucoup de plaisir. J'ai eu une petite déception sur la fin au niveau de la bataille finale et du statut quo par rapport au début de la trilogie mais je retiens surtout la belle construction de l'histoire et le développement passionnant des personnages Chiss et de l'Ascendance.

    Ma note : 80%
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