Bonjour à tous
La semaine prochaine sortira aux USA le roman Lesser Evil, troisième tome de la trilogie Thrawn Ascendancy, signé Timothy Zahn, se déroulant vers la fin de la Guerre des Clones, avant que Thrawn ne rejoigne l'Empire et que l'on assiste aux événements de la série Star Wars Rebels.
Rappelons que le premier tome de la trilogie paraîtra en France le 25 Novembre, et le deuxième en Avril 2022.
J'ai pu lire ce troisième tome en avance (Lain aussi aurait dû, mais caresser son chat et se mettre à jour sur les comics X-Men lui prend trop de temps :D ), et en voici ma critique, après un rappel de la couverture et du synopsis.
Nous remercions Del Rey qui nous a fourni un exemplaire de ce roman, nous permettant de vous en offrir la critique avant la sortie !
Synopsis :
Pendant des millénaires, l'Ascendance Chiss a été une île de calm, un centre de pouvoir et un flambeau d'intégrité. Dirigée par les Neuf Familles Régnantes, son leadership se tient comme un rempart face au Chaos des Régions Inconnues.
Mais cette stabilité a été mise à mal par un ennemi rusé qui étiole la confiance et la loyauté. Des liens de fidélité ont entraîné des divisions parmi les familles. Malgré les efforts de la Flotte de Défense Expansionniste, l'Ascendance glisse peu à peu vers la guerre civile.
Les Chiss ne sont pas étrangers à la guerre. Leur statut mythique au sein du Chaos a été glané à travers des conflits et des actes terribles, quelques-une enterrés depuis longtems. Pour assurer le futur de l'Ascendance, Thrawn devra plonger dans son passé, découvrant les sombres secrets entourant l'ascension de la Première Famille Régnante. Mais la vérité d'un héritage familial est aussi forte que la légende qui l'entoure. Même si cette légende s'avère être un mensonge.
Pour sécuriser le salut de l'Ascendance, Thrawn sera-t-il prêt à tout sacrifier ? Notamment le seul foyer qu'il ait jamais connu ?
La critique sans spoiler de Link
On y est ! Le dernier tome de la trilogie Thrawn L’Ascendance, racontant ses « jeunes » années parmi les Chiss, est là. Après un premier tome prometteur et un deuxième tome qui patinait un peu dans la semoule, que vaut cette conclusion ?
Un livre dont Thrawn n’est pas le héros
Zahn reprend le même schéma que pour le deuxième tome de la série, avec un Thrawn qui est absent pendant la majorité du livre (sur les 450 pages du roman, il doit être présent entre 100 et 150 pages). Les autres personnages ont donc la part belle et, comme dans le roman précédent, montrent qu’ils sont tout aussi capables que Thrawn de se sortir de situations périlleuses.
L’action est cependant bien moins présente que dans les romans précédents, au contraire des machinations politiques entre les différentes familles de l’Ascendance Chiss, celles-ci manipulées par les antagonistes. On a un peu l’impression de s’ennuyer par moments, car l’intrigue, qui tient en une ligne, avance peu et aucun rebondissement ne vient la perturber. Seule une intrigue concernant deux personnages est intéressante, mais trop peu exploitée.
Zahn laisse quand même Thrawn reprendre le beau rôle lors des dernières pages du roman, une sorte de feu d’artifice qui a quand même des allures de pétard mouillé, car Zahn a du mal à se renouveler sur les combats spatiaux et l’on devine le plan de Thrawn dès le début. La fin du roman est parfaitement raccord avec la première trilogie de Zahn sur le Chiss se déroulant à l’époque Impériale. Aucune surprise à se mettre sous la dent avec des héros qui n’auront jamais vraiment été mis en danger.
Satisfaction et frustration
Il faut être honnête : concernant les rouages et le fonctionnement politique de l’Ascendance Chiss, Zahn avait tout dit, et de plutôt belle manière, dans les deux tomes précédents (surtout dans le deuxième d’ailleurs). Il décide donc de remédier à l’un des défauts du début de la trilogie en accordant aux antagonistes davantage de place. Alors on est encore à des années-lumière de vois les fameux Grysks aussi développés que les Noghris dans l’univers Légendes, mais quelques efforts sont faits, avec davantage de passages de leur point de vue. C’est un bon point, mais il est très dommage qu’ils ne représentent aucune vraie menace pour les Chiss, malgré un moment de doute.
Zahn essaie de brouiller les cartes en introduisant une deuxième faction ennemie, peu dangereuse elle aussi mais prometteuse sur un point… qui reste malheureusement sans réponse. L’interaction entre les deux antagonistes des Chiss est assez sympathique.
Autre frustration, et de taille cette fois-ci : le mystérieux objet teasé à la toute fin du deuxième tome. C’est juste un énorme camouflet (limite je me demande si Thrawn ne s’est pas fichu de nous), car l’objet est présenté en vitesse au détour de deux pages… sans être utilisé du tout. Bravo…
Zahn joue encore avec le Légendes
Comme les deux précédents tomes de la trilogie, des interludes intitulés « Memories » sont présents. Ceux-ci, narrant des flashbacks, sont centrés un personnage issu de l’univers Légendes et apparu, en flashbacks là aussi, dans le premier tome de la trilogie, Chaos Rising. Les péripéties de Thrawn et de ce personnage sont assez intéressants et font écho à l’intrigue du présent du livre.
J’avais noté dans ma critique de Chaos Rising les autres points issus de l’univers Légendes que Zahn réintroduisait. Ici, cela va même plus loin car l’auteur donne à ce personnage le même destin, quasiment à la ligne près, que dans le roman Vol vers l’Infini. Une preuve que ce roman, et même cette trilogie, pourrait sans aucun problème s’insérer dans cet univers Légendes. Est-ce une bonne chose ? Difficile de répondre. Cela m’a certes fait plaisir, mais renforce mon idée que Zahn a du mal à inventer des choses, à se renouveler et à sortir de « son » univers. Chacun se fera son opinion…
Conclusion :
Ce roman, le sixième de Zahn dans cet univers Disney, ne présente que peu de qualités. C’est malheureusement le sixième livre dans lequel il écrit toujours la même chose, sans parvenir à se renouveler et sans exploiter les bonnes idées semées de-ci de-là. En résumé : il était temps que ça se termine.
Pourtant prometteuse au début, cette trilogie L’Ascendance s’achève, non pas en queue de poisson, mais avec un gros sentiment de « tout ça pour ça ? ». Zahn aurait pu, aurait dû même, en faire beaucoup plus, oser davantage du fait d’avoir une histoire à raconter se déroulant loin du centre de la galaxie. Malheureusement, l’ensemble est trop répétitif et ce troisième tome laisse le lecteur très frustré sur de nombreux points même si des efforts ont été faits sur d’autres. Si Zahn doit revenir un jour sur la licence, espérons qu’il n’écrive plus sur Thrawn et qu’il trouve d’autres jouets, plus intéressants, avec lesquels s’amuser.
Note : 45 %
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Obiwan Keshnobi a écrit:La fulgurance de La croisade, c'est plutôt l'exception.
Obiwan Keshnobi a écrit:Désolé de le dire, mais Zahn ça a toujours été "tout ça pour ça".
La fulgurance de La croisade, c'est plutôt l'exception. Et encore, il faudrait que je la relise cette trilogie, je suis sûr qu'on y trouve déjà les mêmes soucis.