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Critique du roman L’Escadron Alphabet - Où l’ombre s’abat !
 
[Critique] Noir c'est noir...
05/10/2021

Bonjour à tous,

Après un premier tome très réussi publié en février 2020, les pilotes de l’Escadron Alphabet sont de retour chez Pocket depuis le 12 août dernier afin de poursuivre leur lutte contre la 204ème escadre de chasseurs TIE surnommée « l’escadre de l’Ombre ». Ce deuxième opus sera-t-il aussi maîtrisé que le premier ?

Je vous propose donc ma critique basée sur l'exemplaire VF du roman, un exemplaire offert par Pocket que j'en profite pour remercier chaleureusement au passage.

Mais d'abord, un rappel de la couverture et du synopsis !

Dans ce deuxième opus de la trilogie, l'Escadron Alphabet poursuit sa traque des chasseurs TIE de l'Escadre de l'Ombre.

L'escadron hétéroclite d'Yrica Quell ne désespère pas de mettre un terme aux exactions de l'Escadre de l'Ombre, mais tous leurs efforts semblent vains et une forme de tension commence à monter entre eux. Déterminée à achever le combat une fois pour toutes, Quell s'allie à Caern Adan, agent controversé du Renseignement de la Nouvelle République, et à la légendaire Générale Hera Syndulla, afin de préparer la mission la plus risquée de sa carrière : piéger l'Escadre de l'Ombre et mettre définitivement fin à la traque.

Mais dans l'ombre, l'ennemi a évolué. Soran Keize, dernier des as impériaux et ancien mentor d'Yrica Quell, a pris la tête de l'Escadre de l'Ombre, revigorant le groupe défaillant au moment où il en avait le plus besoin.

Pocket, 576 pages, 9,50 €

 

La critique de L2-D2

 

Une première moitié d’une rare densité

J’ai dévoré le premier roman. Vraiment. Et dès le début de ce deuxième tome, j’ai retrouvé tous ces personnages avec lesquels je m’étais familiarisé lors des 600 pages du premier opus : ils sont tous là, chacun à bord de son chasseur caractéristique, accompagnés de Caern Adan, l’analyste de la Nouvelle République, son droïde psychanalyste de torture Impériale et Hera Syndulla. Tous ont décidé d’en finir avec la sinistre Escadre de l’Ombre, et ils vont donc lui tendre un piège dans le système Cerberon, en lui lançant un appât trop beau pour être ignoré.

Dès lors, les presque 300 premières pages défilent à toute vitesse, et l’on suit la Nouvelle République prendre Troithe, tisser son piège qui va fonctionner… oui et non. L’Escadre de l’Ombre s’avérera encore plus coriace et maligne que prévue, et une bataille dantesque va avoir lieu. Il s’agit sans nul doute des passages les plus réussis du roman !

Et lorsque la bataille s’achève avec une scène dantesque qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler un moment similaire dans le film Rogue One et qu’on se dit qu’en fait, le roman pourrait bien se finir là, on se demande bien comment l’auteur va pouvoir remplir les 300 pages restantes.

 

Des personnages mis en avant, c’est satisfaisant. Des personnages heureux, c’est mieux !

Et bien pour cela, l’auteur va mettre en avant ses personnages.

Pas de surprise avec Alexander Freed, qui reprend la même recette que dans le premier tome : chaque Chapitre est divisé en sous-chapitres, se focalisant dans chacun d’eux sur un personnage différent, le plus souvent les pilotes d’Alphabet… mais aussi Soran Keyze.

Soran Keyze est indéniablement la grande réussite de ce roman. Ses doutes sont crédibles et légitimes, et il est appréciable de voir l’Empire résonner en termes d’effectifs, de stratégies, d’économies de tirs ou de carburants. J’ai hâte de le retrouver dans la conclusion !

Là où l’ombre s’abat, si je reprends le titre du roman, c’est dans la caractérisation des pilotes de l’Escadron Alphabet, qui sont tous à mi-chemin entre l’anxiété chronique, la dépression ou la tentative de suicide. L’avantage, c’est que les personnages sont très développés ! L’inconvénient, c’est qu’il se dégage presque un côté interchangeable à ce qu’on lit, à ce qui leur arrive. Bien sûr, ils vivent des événements différents, mais les thématiques sont les mêmes. Si au moins un des pilotes ne rentrait pas dans ce moule ! Sans aller jusqu’à en faire des comiques adeptes du bon mot permanent (après tout, nous ne sommes pas dans un roman de Mickael Stackpole ou d’Aaron Allston), si un des membres de l’unité avait un état d’esprit positif, cela ferait du bien et permettrait au lecteur de souffler un peu !

Dommage en revanche que Kairos soit mise sur la touche aussi vite...

 

Une conclusion qui relance l’intrigue

Si on résume : 300 premières pages d’une grande réussite, 200 autres consacrées plutôt aux conséquences de la première partie et au développement des personnages, cela nous laisse une centaine de pages pour résoudre la situation !

Et Alexander Freed va faire les choses bien. Très bien, même. Nous avons droit à une petite bataille bien sympathique, des retours, des changements de camps (ou pas?), des morts mêmes, et un cliffhanger littéralement de dernière page qui achève bien le lecteur. Les dernières scènes sont toutes très réussies et denses, l’auteur retrouve le dynamisme de la première partie du roman et dispose savamment les pièces pour le troisième et dernier volet, Victory’s Price. Pas encore de date chez Pocket, mais on peut légitimement l’attendre pour 2022 ! ;-)

 

Troithe

Un mot, enfin, sur la planète Troithe et le système de Cerberon : tout le roman s’y déroule, ce qui permet à Alexander Freed de nous plonger dans les rouages du fonctionnement de la planète ! Les usines, les immeubles, les bunkers, les stations de tram (et oui!), le passé industriel de la planète et les ravages de la surexploitation de ses ressources : rarement une planète aura été aussi bien décrite, l’ambiance aussi immersive. Cette description d’une grande qualité d’un monde unique où se déroule l’ensemble du roman me rappelle Parnassos, la planète du roman Phasma. Et pour ajouter à l’ambiance crépusculaire, le système tout entier est plongé dans une nuit éternelle, conséquence du trou noir qui se trouve à proximité et qui, à plus ou moins brève échéance, emportera le système. Une réussite totale.

 

Bilan

Vous l’aurez compris : j’ai une nouvelle fois adoré ma lecture. Le roman n’est certes pas aussi parfaitement maîtrisé que le premier tome à cause des longueurs que j’ai pu soulever dans sa deuxième partie, mais il offre une version de Star Wars rarement vue car peut-être trop réaliste : des combattants qui doivent autant faire face à l’ennemi qu’à leurs propres traumatismes. Vivement le tome 3 !

 

NOTE : 90 %

 

A noter que le roman porte le numéro 182 !

 

N'hésitez pas à nous dire ce que vous avez pensé du roman en vous rendant sur sa fiche ou bien sur le topic du forum !

Encore merci aux éditions Pocket pour l'exemplaire offert pour la critique, et on se retrouve dans quelques semaines pour parler du prochain roman à sortir de ce côté de l’Atlantique, le début de la nouvelle trilogie de Timothy Zahn consacrée aux premières années de commandement de Thrawn au sein de l’Ascendance Chiss : Chaos croissant !

Parution : 05/10/2021
Source : Le staff et les éditions Pocket
Validé par : L2-D2
Section : Littérature > Romans
Type : Critique
On en parle sur nos forums
 
Les 10 derniers messages (voir toutes les réponses) :
  • 26/08/2021 - 17:57
    Moi j'ai un autre problème, j'ai relu les deux premiers arcs des romans X-Wing entre temps et si j'avais quand même apprécié le T1, je sens que pour le T2 ça va être plus dur avec cette comparaison en tête :transpire: .
  • 05/10/2021 - 9:19
  • 05/10/2021 - 14:32
    Belle critique L2 :) J'étais d'ailleurs arrivé à la même note.

    Troithe et Cerberon sont effectivement une franche réussite, j'espère les revoir dans une œuvre de la Haute République.
  • 05/10/2021 - 20:27
    Je ne me suis toujours pas penché sur le 2e tome, je crois que je vais attendre le 3e en 2022 pour lire la trilogie d'un coup. Je pense que ce sera plus agréable compte tenu de l'attente entre les volumes en VF.
    En tout cas la critique donne envie de connaitre la suite de leurs aventures mais une relecture du tome 1 sera obligatoire pour moi ! :)
  • 17/08/2022 - 14:41
    Terminé hier soir !

    Et je suis définitivement fan de Alexander Freed. J'ai parfois retrouvé le plaisir que j'avais à lire du Stackpole et du Allston dans le sens des affrontements entre vaisseaux très bien écrits. Les personnages, héros, méchants comme ceux entre-deux sont très bien écrits et attachants dans leur sens avec de bonnes évolutions psychologiques. Le roman réussit à être assez surprenant par moments quand l'Escadron se retrouve séparé. J'ai beaucoup aimé la manière dont le roman offre une intrigue très satisfaisante tout en ouvrant de belles pistes pour la suite. Bref, j'ai franchement dévoré le roman à qui je reprochais peut-être un aspect un peu bordélique/brouillon par moments.
    Cette ambiance de guerre sale où toutes les préoccupations des soldats comme des commandants sont si bien mis en avant fait du bien à Star Wars.
  • 13/10/2022 - 8:41
    Je l'ai enfin lu, en prévision du troisième tome.

    Je retrouve un peu le principal défaut que j'avais reproché à Alphabet Squadron, à savoir un début bien longuet. Mais en fait, c'est tout le livre qui est un peu trop long. J'ai aussi trouvé quelques points un peu flous (typiquement, pourquoi le plan contre l'Escadre de l'Ombre avec l'astéroïde échoue?).

    Les personnages évoluent bien, même si j'avoue avoir gardé une certaine distance vis-à-vis de Wyl alors que je l'avais bien apprécié dans le premier tome. Etonnamment, j'ai beaucoup apprécié tout l'arc de Quell alors que le personnage est très froid. Je crois que mon personnage préféré est Nath, dommage qu'il soit un peu moins présent que les autres (hormis Kairos qui disparaît pendant tout le second acte).

    Sinon, quelques beaux moments de bravoure et tension à partir du milieu du livre. Bien entendu, on est toujours en plein bourbier, avec ces situations de guerre qui s'enlisent et des moments de fraternité entre soldats avant de repartir au front. Du pur Freed. C'est positif et négatif en même temps car... ça s'enlise.

    En fait, je dirais que le roman est bon, sans plus, mais il m'a surtout donné envie de lire sa suite ! Avec le twist final, ça promet des situations intéressantes.
  • 15/11/2022 - 10:20
    Bonjour à toutes et tous.

    Je suis en train de le lire et j'ai une toute petite question "grammaticale".

    Une photo de la page 342 sera plus parlante qu'une longue explication :

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    Il me semble qu'il manque un début de phrase dans cet interligne de paragraphe non ?
    Est-ce une erreur d'impression ? Ou alors quelque chose que je n'ai pas compris. Suis-je le seul dans ce cas ?

    Si il manque quelque chose, qqun peut-il m'écrire la phrase en entier svp ?

    Merci d'avance
  • 15/11/2022 - 10:36
    C'est une simple coquille, il manque le mot "le", faisant référence au "chant" du paragraphe juste avant (le chant qu'elle croit entendre et qui s'avère en fait bien réel, donc). :wink:
  • 15/11/2022 - 10:40
    Ok merci beaucoup !
  • 15/11/2022 - 10:47
    Je note pour la prochaine réimp. Merci !
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