1. Malchanceux cocon
L’histoire de
Muftak débuta par une tragique erreur. Il fut, en effet, chargé par mégarde dans la soute d'un cargo à destination de la désertique
Tatooine. Encore à l’état de cocon au moment de l’incident, Muftak naquit dans la baie d'amarrage numéro 12 de Mos Eisley. C’est ici dans le spatioport, que la vie de Muftak commença.
2. Le géant au bon coeur
Muftak grandit seul dans les rues de Mos Eisley. Il subsista à ses besoins en effectuant des petits boulots et en maraudant çà et là.
Muftak vécut sous la baie d'amarrage numéro 83, dans un cabanon de fortune construit dans les tunnels abandonnés du spatioport.
Avec les années, Muftak devint une figure locale. Apprécié pour son caractère discret et aimable, il fut également connu pour être un client régulier de la
Cantina de Chalmun. Être présent à sa table, vous garantissez un moment de tranquillité. Qui aurait eu l’idée d’importuner un colosse, tout en fourrure, de plus de deux mètres de haut !? Une sérénité que Muftak partagea régulièrement avec
Momaw Nadon, son ami
Ithorien.
Pourtant, une chose tarauder l’âme et l’esprit du colosse : ses origines.
Muftak ne savait rien de son espèce ; il n’avait jamais rencontré de semblables sur
Tatooine. Et personne ne fut capable d’identifier son espèce !
Tout en sifflant quelques verres (et, accessoirement, en contrôlant les allées et venues dans la Cantina), Muftak prit son mal en patience gardant espoir de découvrir un jour ses ascendants.
Au hasard d’une rencontre, Muftak fit la connaissance d’une jeune vagabonde
Chadra-Fan prénommée
Kabe. Malgré un saisissant contraste des deux physiques (Kabe faisant la taille d’un
Jawa !), Muftak, pris d’affection, lui offrit immédiatement le gîte et le couvert. Muftak endossant par la même occasion le rôle de protecteur. Ils formèrent rapidement un sympathique duetto de maraudeurs. La petite Chadra-Fan, jouant de son astuce, et Muftak, de son intimidante apparence et de sa sérénité.
Une nuit de l’an 0, alors que les troupes Impériales furent activement à la recherche de deux droïdes en fuite, Muftak tomba nez à trompe avec un Sandtrooper. Ce dernier l’appréhenda en utilisant le terme de «
Talz ! ».
Talz ? Ce mot résonna instantanément dans le cœur et l’esprit de Muftak. Il vint, ici, de découvrir le nom de son espèce par le plus curieux des incidents ! Un secret, qu’il s’empressa de partager avec ses amis, Momaw et Kabe.
3. Coup d'éclat
Vivant de leurs modestes larcins, le duo
Muftak &
Kabe dut se méfier de la présence impériale, chaque jour en peu plus croissante dans les rues de Mos Eisley.
Voulant profiter de la confusion générale qui régna dans la ville après la fuite mouvementée des droïdes
R2-D2 et
C-3PO, il eut une périlleuse idée : cambrioler la maison de ville de Jabba le
Hutt, le plus célèbre gangster de
Tatooine !
Lors du cambriolage, ils tombèrent sur le droïde K-8LR. Ce dernier, qui trouva là l’occasion d’échapper au tyrannique Hutt, se rangea de suite à leurs côtés.
Plus encore, il s’adressa à Muftak en Talzzi, la langue maternelle du
Talz, et lui apprit ainsi le nom de sa planète originelle : Alzoc III.
Alors qu’ils dérobèrent des œuvres d’art corelliennes hors de prix, ils trouvèrent dans une des chambres de la villa, un certain Barid Mesoriaam. Ce membre de l'Alliance Rebelle avait été torturé et était en piètre état ... Dans un pénible effort, il leur proposa un marché.
Le Talz et Kabe devraient remettre à un
Mon Calamari, membre de l'Alliance, de passage sur Tatooine, une disquette de données. Ils recevraient alors en récompense, la somme de 30 000 crédits ! Le Talz bien que neutre (il avait tout de même plus d’estime pour la Rébellion que pour l’Empire), hésita. Il gratta un instant sa trompe avant d’accepter le deal.
Alors qu’ils tentèrent de regagner la sortie de la villa, ils furent surpris par des gardes Gamoréens. Des tirs de blasters s’en suivirent. Muftak et Kabe s’en tirèrent de justesse avec l’assistance de K-8LR, le droïde du Hutt.
Avec deux sacs remplis de magots, notre doublette eut réussi son coup. Il fallut maintenant se préparer à quitter Tatooine dans les plus brefs délais.
Deux nuits plus tard, et après s’être terrés chez leur ami Momaw, Muftak et Kabe trouvèrent l’agent Mon Calamari et lui remirent la disquette confiée par Mesoriaam.
L’agent Mon Calamari proposa alors une alternative à la récompense. Il leur offrit 15 000 crédits ainsi que deux lettres de transit, paraphées du Grand Moff
Tarkin en personne !
Avec leurs visas intergalactiques, Muftak et Kabe purent donc quitter Tatooine et visiter les systèmes de l’espace impérial à leur guise. Le Talz et la
Chadra-Fan prirent donc la direction de la glacière Alzoc III puis de Chad, afin de découvrir leurs deux mondes respectifs.
4. Des poils... à la plume
Son parcours – non dénué de péripéties – donna l’idée à
Muftak d’écrire son autobiographie. Des mémoires qu’il intitula très joliment et très sobrement « Les sables de l'hiver ».
Le livre connut du succès dans la galaxie et permit à Muftak et
Kabe de se mettre à l’abri du besoin. Un épilogue heureux pour notre sympathique
Talz qui n’oublia jamais
Tatooine, son « autre » monde natal.