StarWars-Universe.com utilise des cookies pour faciliter votre navigation sur le site, et à des fins de publicité, statistiques, et boutons sociaux. En poursuivant votre navigation sur SWU, vous acceptez l'utilisation des cookies ou technologies similaires. Pour plus d’informations, cliquez ici.  
Le Destin de Jade
Fiche | Chapitre III | Chapitre II | Chapitre Premier
 
      Un mois avant les événement de Vecteur prime…


      Mara ouvrit les yeux.
La chambre encore sombre mais faiblement éclairée par la fenêtre paraissait aussi bien réveillée qu’elle. Etendant son bras de l’autre côté du lit, elle ne fût pas surprise de constater que son époux s’était réveillé avant elle. Une chose était sur, Luke était du matin…
      La jeune femme aux cheveux longs et auburn se frotta les yeux et lorsqu’elle les rouvrit, elle se demanda presque quelle était cette chambre qui n’étais pas la sienne, sur Yavin IV. Elle ne se sentait pas encore chez elle dans l’appartement de Coruscant dont Luke avait pris récemment possession, ce qu’elle trouva ironique. Ancien agent secret et personnel de Palpatine ; Mara connaissait fort–bien la cité–monde, et ce depuis des lustres… La main de l’Empereur, comme le tyran l’avait baptisé, avait en effet accompli de nombreuses missions dans les bas–fonds de la Cité Impériale.
      En fait, elle s’était très vite habituée à l’Académie, il fallait dire que Luke avait tout fait pour… Mais elle avait vite compris pourquoi son mari désirait une résidence secondaire dans la plus grande métropole de la galaxie, il n’avait pas eu besoin de le lui dire. Depuis qu’il s’était mis en tête de redonner vie au fameux Conseil Jedi (celui–là même qui de nombreuses années auparavant, était le symbole de la paix et de la coalition de l’Ancienne République,) de nombreuses entrevues avec un autre conseil, bien vivant celui–là, étaient à prévoir.
      Luke était donc préparé à affronter le Conseil de la République, même si sur ce point, Mara partageait le point de vue de Jacen, à savoir que son oncle n’avait pas besoin de demander l’autorisation au gouvernement pour refaire vivre le Conseil des Jedi. C’était une affaire qui ne concernait que la Chevalerie. Mais Skywalker voulait se présenter devant les politiciens et ainsi prouver sa bonne foi et celle de tous les autres Jedi (ce qui n’était pas gagné d’avance,) il s’agissait là sûrement du plus grand but de sa vie depuis que l’Académie est à présent en parfait fonctionnement. Selon lui, il ne restait plus qu’à reformer le haut Conseil Jedi pour que son travail de restauration de l’Ordre soit achevé. Sur ce point, Mara n’était qu’à moitié d’accord, il restait beaucoup à faire et de toutes façons, son mari n’était pas encore bon pour la retraite (on pouvait d’ailleurs se demander si les Jedi y en avaient droit, histoire d’irriter une fois de plus le vieux Borsk !)
      Ressusciter l’institution la plus respectée de la vieille République n’allait pas être chose aisée, sachant que ce cher Palpatine avait fais tout ce qui était en son immense pouvoir pour détruire tous documents ayant un rapport avec les Chevaliers. Mais Luke avait démontré son efficacité de Maître Jedi depuis longtemps, en commençant par offrir à la galaxie le retour de ses premiers défenseurs. Et sa femme avait toute confiance en l’aboutissement de ce projet.
      A ce jour, de nombreux Jedi étaient parsemés aux quatre coins de la galaxie, mais ce n’était pas forcément une bonne chose. On envoyait à son époux chaque semaine des rapports stipulant que les Jedi se comportaient comme s’ils étaient la police galactique. L’un des noms les plus cité était celui de Wurth Skidder (le « renifleur » comme l’appelait Jaina, d’autre allaient plus loin en le baptisant « l’aspiro »,) un Chevalier qui n’en faisait qu’à çà tête et qui était bien connu à l’Académie pour cela, mais il n’était pas la principale préoccupation de Luke.
      Le pire pour son bien–aimé avait été d’apprendre que Kyp Durron et son apprenti Miko Réglia avait créé un escadron de chasseurs parcourant la galaxie à la poursuite de contrebandiers. Luke avait été consterné d’apprendre cela pour la simple et bonne raison que Kyp faisait partie de la première « promotion » de chevaliers "nouvelle génération" qu'il avait formé. Il s’était donné beaucoup de mal (et le mot était faible) à lui inculquer les voix de la Force sachant son passé difficile et les épreuves qu’il avait parcourues. Mara s’en souvenait bien, elle avait étudié à l’Académie à la même période alors qu’elle était à l’époque l’assistante de Talon Karrde pour son organisation de… contrebandiers. Voilà pourquoi elle n’approuvait pas du tout ce que Durron faisait à l’heure actuelle.
      De plus, indirectement à cause de ces Jedi un tantinet rebelles (si on voulait bien oublier l’adjectif,) de nombreux sénateurs et autres politiciens de la République commençaient sérieusement à penser que les Chevaliers Jedi et leurs « tours de magie » devenaient une menace pour la galaxie. Borsk Fey’lya en personne en faisait parti (même si ses appréhensions vis à vis des Jedi ne devait pas dater d’hier.) Un comble pour ceux qui étaient revendiquaient être les protecteurs de cette dernière.
      Une raison de plus pour revendiquer l’existence d’un tel Conseil. Mais celui–ci n’allait pas tout résoudre, pour les cas les plus perturbateur comme Kyp, Luke devrait s’en charger personnellement, avec elle comme appuis.
Mais tout cela n’était pas à l’ordre du jour. Aujourd’hui, elle avait envie de passer une journée tranquille avec son mari. Elle s’étira une dernière fois, se découvrit de la couette et se leva… pour immédiatement retomber sur le lit.
      Elle avait oublié qu’en ce moment elle était très faible, c’était sûrement une des raisons de son réveil tardif. Cela faisait maintenant bientôt trois mois qu’elle était atteinte de ce mal inconnu… et dévastateur, au même titre que certains membres importants de la Nouvelle République.       Heureusement, Mara combattait la maladie grâce à la Force, la repoussant sans jamais la vaincre. Le jeune femme essaya de chasser de son esprit une vision d’elle–même dans un hôpital, maintenue en vie grâce à des machines… En effet, les autres personnes atteintes étaient pour la plupart maintenant décédés, bien qu’il en restait encore deux en sale état dans des hôpitaux de la capitale. Les meilleurs médecins de Coruscant étaient impuissants : ils ne connaissaient ni l’origine du mal, ni la façon de le combattre. Le mieux qu’ils avaient pu faire était d’annoncer qu’il s’agissait d’une maladie dégénératrice. Au jour d’aujourd’hui, elle était la seule malade qui puisse encore tenir sur pieds avec un autre : le Général Arvey Botwiritz, un militaire de la République qui commandait, jusqu'à ce que la maladie ne le frappe, la prestigieuse Troisième flotte.
      Elle avait éprouvé le désir de rencontrer le militaire récemment, un homme digne et charmant qui méritait à vue d’œil son grade et ses fonctions. Mais elle avait surtout pu ressentir en lui une volonté hors du commun. D’après les dernières nouvelles, Botwiritz profitait de sa retraite anticipée dans le calme de sa résidence de Chandrilla, tandis que l’état des autres patients empiraient jours après jours. Hier encore, un patient avait succombé…
      Depuis toutes ces nouvelles, Luke et sa famille étaient très inquiets pour elle, ce qui l’énervait au plus haut point. Après tout, elle n’était pas encore morte! Cependant, selon les médecins, il en fallait peu pour que les derniers cas ne succombent sous peu. Encore une fois heureusement, la Force maintenait la maladie en respect… pour le moment.
      Mara cessa de se tourmenter l’esprit. Elle inspira une fois, fermis les yeux, ralentit son souffle et fit appel à la plus puissante de ses alliée, la faisant voyager dans tout son être. Elle se concentra pour trouver quel endroit de son corps le mal attaquait ce matin. Car la maladie n’était pas un virus comme les autres. Il paraissait intelligent, et semblait savoir où et quand attaquer et à quel moment il était bon de se replier, tel un militaire de carrière. La preuve en était qu’il avait voulu prendre l’offensive alors que Mara venait de se réveiller et qu’elle n’avait pas les idées claires, par surprise…
      Après quelques secondes de sondage, elle repéra le mal qui s’attaquait aujourd’hui à son foie. Elle se concentra plus intensément encore et prit l’offensive, repoussant le virus assez facilement, comme souvent, faisant méthodiquement disparaître toute trace du virus de l’organe, petit à petit, parant chaque nouvelle attaque de l’adversaire, lui interdisant la possibilité de fuir, l’encerclant... Mais comme à chaque fois, le mal disparut mystérieusement dans les méandres de son corps, et le Maître Jedi perdu sa trace. Encore.
      Mara rouvrit les yeux, frustrée. Cela se passait toujours de cette façon : elle avançait, gagnait du terrain et prenait l’avantage, puis l’ennemi se volatilisait du champs de bataille, comme par enchantement. La jeune femme savait qu’elle n’avait gagné qu’une bataille, pas la guerre. La maladie était toujours là, et elle se sentait toujours aussi faible. Plus qu’avant même puisqu’elle avait livré un rude combat. Elle soupira, il fallait qu’elle trouve le moyen d’en finir avec cette adversaire ; elle en avait assez de voir ses amis se faire du souci. Ils n’étaient pas au petit soin pour elle, mais elle savait ce qu’ils pensaient, elle le lisait dans leurs yeux : de l’admiration dû à son courage et à sa détermination. C’est vrai, qu’il s’agissait sûrement des adjectifs qui pourraient le mieux la caractérisé, mais ces regard d’admiration teinté de… pitié la rendait folle.       Il s’agissait de son combat et elle allait le mener jusqu’au bout, peu importerait l’issue, du moment que le regard des autres redevienne celui d’avant sa maladie.
      La femme aux yeux vert se leva, pour de bon cette fois, et alla ouvrir le volet de la fenêtre sans regarder au dehors, les immenses griffe–ciel et la circulation toujours surchargée de Coruscant était loin d’être la première chose qu’elle voulait voir en un début de matinée ! Elle jeta un coup d’œil au chrono à son poignet et fus surprise de constater que la matinée en question était déjà bien commencé ! Son « combat » avait également pu durer un bon moment sans qu’elle s’en rende compte, la notion de temps dans la Force était très relative, mais elle préféra se pencher au problème une autre fois… voir jamais, ce qui était plus probable !
      Elle se dirigea ensuite vers la salle d’eau, pièce adjacente à la chambre maintenant complètement illuminée. Elle se dévêtit de la courte chemise de nuit que Luke lui avait offerte et sourit, elle la portait plus pour lui faire plaisir qu’autre chose… Mara entra alors sous la douche et y resta un long moment, ce qui la relaxa. Quand elle en sortit, elle était détendue et avait oublié son réveil difficile. Enfilant un peignoir après s’être séchée, elle se dirigea vers le salon.


      Mara ne fût pas surprise de voir son époux assis devant son bureaux (seul meuble de l’appartement vraiment en place), lui aussi vêtu d’un peignoir légèrement plus sombre que celui de sa femme, regardant son holo–console d’un air tendu, une main soutenant son menton. Elle s’approcha de lui, le sourire aux lèvres. Quand le Jedi aux cheveux blonds mais grisonnants avec l’âge détourna son regard, un sourire apparût également sur ses traits, effaçant toutes traces d’inquiétudes.
      – Bonjour, fit–il en tendant la main.
      – Hello Skywalker.
      Cette habitude qu’avait pris l’épouse de Luke de l’appeler par son nom de famille (et le sien depuis maintenant cinq ans) était avant tout un mot tendre, rappelant l’époque ou elle était son ennemie et la façon dont ils avaient pus découdre des obstacles qui leur barrait la route. Après tout, elle voulait le tuer avant même de l’avoir rencontré, ce qui n’était pas des meilleurs bases pour commencer une relation. Mara accepta la main de son époux, se pencha et lui donna un long baiser.
      – Tu as bien dormi ? dit–il en caressant les cheveux encore humides de sa belle.
      – Plutôt. Tu es encore en train de travailler, dès le matin ! s’exclama la jeune femme.
      – Je ne travaille pas. Pas encore. Non, je regarde juste les nouvelles du jour. Vois par toi–même.
Remarquant que l’air dépassé était réapparut sur les lignes de son époux, Mara s’accroupit et regarda l’écran.
      Le Corellien enchaîné (nom du principal journal de Corellia qui tenait son patronyme de l’époque ou l’empereur contrôlait la planète et surveillait la presse) annonçait en première page :

      Le chevalier Jedi Kyp Durron, ancien apprenti de Luke Skywalker en personne, et son escadron « les apôtres de la vengeance » fait de plus en plus parler de lui : ils ont une fois de plus montré leur efficacité à démanteler les marchés illégaux de notre système.
      En effet, un nouveaux groupe de contrebandiers avait élu domicile en plein Coronet. Il s’agissait certes d’une nouvelle organisation mais selon les installations découvertes par les apôtres puis par les autorités locales, ceux–ci avaient les moyens de prospérer à une vitesse hallucinante selon le Jedi Durron. Les hors–la–loi ont cependant affirmé que leur réseau ne s’étendait uniquement que dans le secteur corellien, ce dont l’escadron doute au plus au point.
      « Nous sommes quasiment sûrs que le réseau est en fait beaucoup plus important qu’il n’y parait. Nous confie Kyp Durron. »
      Celui–ci nous a également appris qu’il avait déjà placé cette affaire en tête de liste des missions de son équipe.


      Le reste de l’article comportait des questions posés à la population corellienne et des témoignages des forces de l’ordre, stipulant que le Jedi avait certes rendu service à Corellia, mais qu'il n’avait pas à agir comme s’ils avaient une autorité supérieure à celle de la Police planétaire.
      Tous cela était ponctué par un holo de l’escadron, ou tous les membres levaient les mains ou faisaient des signe de victoire. Miko, lui était assis sur un grande caisse contenant de la marchandise au centre de l’holo, souriant. Seul Kyp, adossé contre une rambarde paraissait calme mais visiblement fier de son équipe, le petit rictus en coin qu’il lui était caractéristique en témoignait.
      – Il s’est encore pris pour un héros.
      – Et encore dans le système Corellien, rappela Luke, plongé dans ses pensés. Ce n’est pas étonnant, ce système a toujours été propice à la contrebande.
S      on regard fixant le vide et sa façon de parler renseigna son épouse que Luke était profondément attristé.
      Mara éteignit la console et se plaça derrière le fauteuil de Luke. Elle commença un massage improvisé.
      – Regardez–moi ça ! A peine sorti du lit et déjà tendu comme un quermien !
      La remarque fit réapparaître de nouveau un sourire chez le Maître Jedi qu’il essaya de le dissimuler à son épouse en baissant la tête de nouveau (et surtout pour ne pas lui montrer qu’elle avait une fois de plus raison, la preuve en était que le massage apaisa vite ses épaules et sa nuque). Appréciant ce moment, il resta dans cette position un long moment, puis reprit la parole :
      – Je n’aurai jamais pensé, quand j’ai formé Kyp il y a maintenant quatorze ans, qu’il aurait pus se comporter de cette façon…
      – Quatorze ans déjà, ça ne nous rajeunit pas tout ça dis–moi !
      Luke inspira mais n’avait pas perdu son sourire même si le goût amer de la déception se lisait sur son visage. Mara avait le chique de toujours lui remonter le moral.
      – En fait, reprit Mara, tu prends cette affaire beaucoup trop à cœur à mon goût. Tu devrais penser à autre chose… comme moi par exemple !
      – Tu trouve que je ne pense pas assez à toi ?!
      – Tout à fait ! Entre cette histoire de Jedi s’amusant un peu partout et celle du conseil, je me demande s’il reste de la place pour moi ! déclara–t–elle en finissant sa phrase par un magnifique sourire.
      – Ne t’en fait pas, tu garderas toujours la première place répondit le natif de Tatooine avec sérieux.
      – De toutes façons, je te le rappellerai assez souvent crois–moi ! Maintenant dis–moi quand penses–tu trouver le temps pour ranger toute cette pagaille, fît Mara en s’asseyant sur les genoux de son époux.
      Luke détourna le regard vers l’ensemble du salon ou s’amoncelait cartons et caisses de déménagement. En effet, l’appartement était encore triste. Luke et Mara n’avaient pas eu assez de temps à donner à leur demeure secondaire un aspect chaleureux. Aucun meubles, aucun appareils ménagers ne la décoraient, seuls la chambre avait été équipé d’un lit et le salon d’un bureau.
      – C’est vrai que ce n’est pas encore très accueillant.
      – Autant que la caverne d’un rancor. Crois–moi, je vais vite m’occuper de la déco ! Ou alors, je vais retourner sur Yavin IV.
      – Pas aujourd’hui, je ne le crains. Nous devons aller voir ma sœur.
      En effet, Leia avait demandé à parler à Luke et à sa femme dès leur arrivé sur Coruscant. Leur dévoilant qu’elle devait leur faire part d’autre chose, en plus de l’entrevue entre son frère avec le conseil républicain qu’elle planifiait pour lui. Tous deux ne savaient pas de quoi il s’agissait.
      – Je n’ai pas oublié dit–elle en faisant fouetter sa longue chevelure rousse. Ca tombe bien d’ailleurs, je dois parler à Jaina.
      – A propos de ? questionna Luke
      – D’une question que je lui ai posée, elle me doit une réponse.
      Luke, trouva que Mara avait l’air absente après lui avoir répondu, mais il n’essaya pas d’en savoir d’avantage. Jaina étais son élève, et il n’avait pas à intervenir dans sa formation, et celles de ses frères, Jacen et Anakin lui donnaient assez de travail comme cela !
      – Finalement, l’idée de ces petites escapades pour échapper à l’Académie est excellente. Je ne remercierais jamais assez Tionne et Kam, fit Luke.
      – Ce n’est pas moi qui te contredirais, et les enfants avaient besoin de vacances, que leurs parents s’occupent d’eux ! Mais je le répète, on à intérêt à vite donner un peu de coquetterie dans cette demeure.
      – Si tu veux, on peut faire le tour des magasins, avant d’aller les voir, à conditions de s’habiller vite et qu’on y aille de ce pas.
      – Non.
      – Non ?
      – Je n’ai pas envie de m’habiller. J’ai de meilleurs projets pour cette fin de matinée, dit–elle avec un brin de malice dans la voix.
      – Lesquels ?
      Mara colla son front à celui de son mari et fit d’une voix suave :
      – Suis–moi dans la chambre si tu veux le savoir.
      Sans rien ajouter de plus, Mara se leva et se dirigea vers la pièce d’où elle était venu. Luke la suivit du regard et remarqua qu’elle avait laisser glisser son peignoir sur le sol juste avant de sortir de la pièce. Un large sourire apparut sur son visage et le fameux Maître Jedi se leva de son fauteuil. Il resta un court moment debout devant son bureau à fixer la console…. Avant de se mettre à courir comme un enfant vers la chambre.


      Un escadron de chasseurs sorti de l’hyperespace bien loin de l’atmosphère de Tralus. Quatorze vaisseaux au total, presque tous différents les uns des autres (et pour la plupart d’ancien modèles,) volaient en formation quasiment parfaite. Les apôtres de la vengeance adoptèrent alors une formation serrée derrière les deux chasseurs de tête : deux aile–X dernier modèle : celles de type XJ, généralement utilisés par les Chevaliers Jedi.
      Kyp Durron préférait désactiver l’hyperdrive plus tôt pour vérifier la topographie de la planète, tout correspondait. Le Jedi n’était jamais venu ni sur Tralus, ni sur sa planète jumelle Talus. Les mondes doubles étaient beaucoup moins touchés par la contrebande et les actes de piraterie que les trois autres planètes du système Corellien. Lui et son escadron étaient parti de Corellia quelque heures auparavant et avaient fait escale sur Selonia pour continuer leur enquête.
      Ce nouveaux groupe de contrebandiers avait fortement étonné Durron par son efficacité. Lorsque les apôtres avaient infiltré l’entrepôt qui avait été leur repère de Coronet, ils avaient trouvé un réseau très bien organisé et des stocks d’armes dernier cri pour la plupart… Et le fait qu’aucun chef n’ait été arrêté ne voulait pas signifier qu’il n’y en avait pas. Le personnel de l’entrepôt avait d’ailleurs l’air de ne pas savoir ce qu’il se passait malgré l’efficacité avec laquelle tournait la boite… Il en était convaincu, cette organisation était beaucoup plus importante qu’elle ne veuille le faire paraître.
      – Ici le contrôle spatiale de Tralus au groupe de chasseurs inconnus, veuillez vous identifier.
      Il ne saurait dire exactement l’importance de cette organisation mais il pensait que le repère de Coronet n’étais qu’une sorte d’avant poste pour garder un contact avec les affaires du système, et que le véritable business se déroulait ailleurs. C’était la raison de leur escale sur Selonia : trouver des informations, ce qui les avaient conduit ici.
      – Un problème Kyp ?
      La voix de Miko Reglia lui fit faire un sursaut.
      – Non, aucun. Je réfléchissais c’est tout, dit–il avant de changer la fréquence de son communicateur.
      - Ici le chevalier Jedi Kyp Durron ainsi que mon escadron, nous venons sur Tralus pour enquêter.
      La voix masculine du contrôle soupira, les récents exploits des apôtres devaient être déjà parvenu jusqu’ici. Il réussit à entendre également un « ben voyons ! » de ce dernier qui parlait dans sa barbe. Après quelques minutes d’attente qui devaient sûrement servir à la voix d’obtenir les autorisations nécessaires, de choisir un lieu d’atterrissage, et sûrement pour énerver quelque peu son interlocuteur, celle–ci reprit :
      – Vous avez l’autorisation d’atterrir, je vous envoie les coordonnées.
      Celles–ci arrivèrent en quelques secondes, réceptionnées par Quatrelle, le droïd Astromech de Kyp. Comme il avait pus s’en douter, la région concernée était assez éloignée de la capitale : Tedin, ou il voulait se rendre.
      – N’y aurait–il pas un moyen de se poser sur l’astroport de Tedin ? C’est là que j’ai… à faire.
      – L’astroport de Tedin est complet, désolé. Il y a une convention d’archéologie.
      – La convention Antone, oui bien–sur, elle s’est terminé la semaine dernière, je me trompe ? répliqua le chevalier, content de sa répartie.
      – C’est vrai, mais il ne reste pas assez de place pour tous vos appareils de toute façon, répondit la voix, visiblement contrariée.
      – Ce n’est pas un problème, seul moi et un de mes hommes viendront dans ce cas. Vous avez bien une place pour deux chasseurs monoplaces je suppose ?
      Kyp savait qu’il avait gagné la joute verbale lorsque le contrôle soupira une nouvelle fois.
      – Voilà votre nouvelle destination, plate–forme Seize. Bienvenue sur Tralus, fit le contrôle d’une voix résignée.
      – Merci infiniment, répondit–il affichant son fameux sourire en coin, avant de basculer vers la fréquence de l’escadron. Vous avez entendu les enfants ? Vous restez en orbite haute. Miko tu viens avec moi, on n'en aura pas pour longtemps…


      –Tu vas finir par me dire ce que tu compte faire ? dit Miko Reglia.
      Lui et son maître avaient quitté l’astroport il y a quelques minutes maintenant et Miko semblait trouver que les rues s’obscurcissaient au fur et à mesures de leur marche.
      – J’ai comme qui dirait un contact ici, répondit Kyp.
      – Tu penses pouvoir trouver des infos sur cette planète ? Sur Selonia j’aurai compris, mais sur Tralus...
      – Chaque demeure a sa fausse septique.
      – Pardon ? fit l’élève qui ne comprenait visiblement pas la… poésie de Kyp.
      – Je veux dire par–là que chaque planète comporte un ou plusieurs endroits mal famés.
      Miko jeta un coup d’œil vers son professeur et ne dicerna en lui aucune émotions discernable, Kyp était un homme robuste et imposant pour un trentenaire ; ses cheveux noirs coupé courts et son visage sans défauts (malgré sa jeunesse difficile,) faisait de lui l’image type du parfait Chevalier Jedi pour son disciple.
      L’adolescent fit attention à son entourage et son inquiétude se confirma. Le maître et l’apprenti se trouvaient maintenant dans une impasse encore plus sombre que la rue d’où ils venaient mais une forte lueur se faisait percevoir au fond de celle–ci. Comparant l’allée (il ne savait pas trop pourquoi) à la gueule d’un énorme monstre aux dents multiples, Miko posa instinctivement sa main sur son sabre laser.
      – Tu n’en auras pas besoin, fit Kyp qui avait gardé le même air détendu depuis leur sortie de l’Astroport.
      Miko décida de voir positivement les choses et se relaxa en utilisant une technique traditionnelle Jedi. Et puis, il était avec son maître, rien ne leur arriverait.
      La lueur se révéla être un bar ou un night–club assez animé. Miko commençait à comprendre ou Kyp voulait en venir…
      Il entrèrent dans la cantina nommée le passe–passe qui, contrairement aux rares autres que Miko ait pu visiter avec son maître, semblait très calme, aucune musique et aucun bruit si ce n’était les voies humaines (ou pas) et les verres qui trinquaient.
      Ils ont sûrement déjà descendu le groupe de jizz, pensa l’élève.
      Kyp se déplaçait dans l’établissement comme un habitué même si tous les regards se tournaient vers lui. Miko, lui, préférait amplement rester sur ses gardes. Tout en avançant, il jeta un coup d’œil à gauche, puis à droite, avant de percuter il ne savait trop quoi. Lorsqu’il regarda devant lui à nouveau, il ne perçu que du vert, un gros ventre vert en vérité.       Sachant déjà à qui il avait à faire, l’adolescent déglutit avec peine et leva la tête bien haut. Comme il s’en était douté, il faisait face à un Gamoréen qui le surplombait largement. L’extraterrestre à l’aspect porcin lui lançait un regard noir tout en s’essuyant la lèvre inférieure de la bave qui y pendait. Miko essaya d’afficher un sourire sympathique… en vain.
      – Désolé, fit–il d’une petite voix.
      Le Gamoréen ne répondit que par un grognement avant de continuer son trajet vers la sortie. Miko, heureux d’être rester entier, s’écarta de son chemin et suivit la créature, uniquement vêtue d’un pantalon trop court et d’un gilet aussi vert que sa peau, du regard pour s’assurer qu’elle partait bien de l’établissement, et soupira.
      J’ai eu l’air d’un imbécile ! songea–t–il.
      L’apprenti de Durron reprit sa marche aussi assurément que possible et s’aperçu qu’il avait perdu de vue son professeur.
      Oups !
      Miko ne céda pas à la panique et regarda attentivement son entourage pour essayer de retrouver Kyp. Il le repéra vite deux table devant lui et accourut à sa suite. Une fois à ses coté, il remarqua que celui–ci se dirigeait vers une table ou bavardait silencieusement un Rodien et un Sulustéen.
      Le duo aperçurent un peu tard le Jedi avancer vers eux, les deux compères quittèrent leur table, mais Kyp arrêta au dernier moment le Sulustéen en lui posa doucement mais fermement une main sur l’épaule.
      – Non, toi tu reste, Bagy.
      Celui–ci sursaut deux fois, la première lorsqu’il sentit la poigne de Kyp, la seconde au moment ou il entendit son nom, confirmant que c’était bien avec lui que le Jedi avait à faire.
      – Heureux de faire votre connaissance, Durron ! dit le Sulustéen en se retournant et en voulant se donner un air cool, sans succès.
      Miko essaya de se rappeler s’il avait déjà entendu parler de ce Bagy, mais apparemment, seul Kyp le connaissait. Dugo Bagy n’excédait pas les mètre soixante, comme la majorité de ses congénères. Cette espèce avait toujours amuser Reglia. Il était difficile à croire que de pareils êtres, avec leurs grands yeux sombres, leurs imposantes joues et surtout leurs oreilles surdimensionnées, avaient la réputation êtres des as de l’astronavigation.
      – Moi de même Bagy, détend–toi, ce n’est pas pour toi que je viens. Pas encore du moins…Asseyons–nous.
      Dugo semblait réellement rassuré par le début de la phrase de Kyp, puis il se remit sur ses gardes une fois après avoir entendu la fin. Miko trouva presque la situation comique malgré toutes les paires ou trio d’yeux qui les fixaient.
Il y avait un peu de « Solo » en Kyp !
      Les deux Jedi et le contrebandier s’assirent à la table ou siégeaient il y avait encore quelques secondes Bagy et le Rodien..
      – Où puis–je trouver Kaul en ce moment ? demanda Kyp aussitôt.
      – Vous n’y allez pas par quatre chemins vous ! répondit Bagy, soulagé par la question.
      – Vite, pressa le Jedi.
Bagy baissa la tête comme un enfant qu’on grondait.
      – Ben, en ce moment je sais seulement qu’il traîne près du noyau.
      – Où ?
      – Je vous l’ai dit, j’en sais pas plus que…
      – Ou ? répéta Kyp plus durement.
      – J’ai appris qu’il s’était rendu très récemment sur Coruscant, répondit enfin le non–humain au oreilles de souris après un moment d’hésitation plus court que le précédant.
      – Tu vois quand tu veux ! A très bientôt Bagy.
      Kyp se leva prestement au grand étonnement d’un Dugo Bagy transpirant qui resta assis, et d’un Miko Reglia qui l’imita et le rattrapa avant d’atteindre la sortie du bar.
      – C’est tout ! On est venu pour ça ? s’exclama-t-il.
      – Oui, fit un Kyp détendu.
      – On a perdu un temps fou, s’exclama l’élève.
      – Non, quand on y repense à deux fois on en a même gagné.
      – Ha ?
      L’apprenti voulut demander comment son maître avait pu tirer une telle conclusion mais son regard fut attirer par les quatre individus qui bloquèrent la sortie du passe-passe. Le duo s’arrêta net.
      Le Gran, l’Aqualish et les deux humains – tous étant sacrements baraqués – semblaient bien décidés à ne pas les laisser passer.
      Kyp ne semblait pas particulièrement agacé par leur présence. Il regarda l’un après l’autre ceux qui allait s’en l’ombre d’un doute devenir ses adversaires d’ici quelques secondes. Puis, une voix rauque brisa le silence pesant habituel de la cantina.
      – Durron !
      La voix venait de l’endroit ou se tenait les quatre montagnes, mais aucun n’avait bougés les lèvres, et les Aqualish, qui n’en avaient pas, ne parlaient presque jamais le basic. La voix venait donc de derrière eux.
Pendant quelques secondes, tous restèrent immobiles, Miko approcha sa main de sa ceinture afin de facilement dégainer son arme.
      Laisse-moi faire, fit une voix rassurante dans sa tête.
      Miko regarda aussitôt son professeur, son expression n’avait pas changée. Il hocha la tête. C’est à ce moment que les quatre costaux s’écartèrent pour laisser passer un cinquième individu.
      Génial ! A qui on va avoir a faire maintenant ? Un Wookie !
      Le cinquième personnage était un humain également. Un humain… de très petite taille. Si l’atmosphère n’avait pas été si tendue, Miko se serait autoriser à pouffer de rire.
      L’homme était chauve et avait le teint rougeâtre. Malgré son costume qui reflétait visiblement les moyens financiers de son porteur, ce monsieur n’avait aucune classe. Un cigare à l’odeur fétide pendait misérablement dans le coin de ses lèvres. Pour compléter le tableau du gangster de pacotille, on ne pouvait retenir de son visage que son nez crochu et son œil droit qui se fermait constamment.
      Kyp et le chef des quatre raclures s’observèrent un long moment avant que ce dernier ne le brise.
      – Je te retrouve enfin, c’est une aubaine que tu passe par mon établissement !
      – Salut Welkins. Tu as encore les moyens de t’offrir un costume pareil ?
      Welkins. Vyse Welkins. Ce nom resurgit dans l’esprit de Miko Reglia. Les Apôtres de la Vengeance avaient démantelé son réseau de pirates a la frontières du secteur corporatifs il y a quelques mois seulement. Kyp avait affirmé qu’ils avait porté un coup dur à ce type mais qu’il chercherait à se venger tôt ou tard.
      Ce jour était arrivé semblait-il.
Le gangster se mit à rire aux éclats après un moment.
      – Tu sais Durron, contrairement à ce que tu pourrait croire, je t’aime bien. En fait j’aime la façon dont tu t’y prend pour mettre des bâtons dans les roues à des gens comme moi : de simples…
      – Pirates ? interrompit Kyp.
      – Commerçant, finit Welkins. Ton humours aussi me plait. Nous ne somme pas si différents toi et moi en fin de compte.
      – Permet-moi d’en douter.
      – Allons, ne monte pas sur tes grands rontos ! L’expression presque amicale du bonhomme changea soudain pour devenir celle d’un homme qui savait ce qu’il voulait.
      « Je suis là pour faire un marché avec toi. Quel est ton prix pour que tu me laisse tranquille ?
      Kyp prit exactement le même air que son interlocuteur, ce qui aurait pu faire frémir Miko s’il ne connaissait pas son maître.
      – Voyons Welky. Yu crois vraiment que moi, je m’abaisserai à quelqu’un de ton niveau ?
      La remarque ne parut pas irriter le petit homme qui sourit de nouveau, mais d’une façon plus sinistre.
      – Bien sur que non Durron, mais par respect pour ta ténacité je me devais de te proposer ce marché pour t’éviter des ennuis auxquels toi et le gamin tu auraient pus échapper. Après ça, ne doute pas de ma clémence quand tu te retrouvera à l’hôpital central de la capitale.
      A peine avait-il finit sa phrase que l’humain le plus proche fonça sur Durron. Tout se passa très lentement dans l’esprit de Miko. Le jeune Jedi voulu intervenir mais il se rappela ce que lui avait demander son professeur. Il fit juste un pas de coté pour lui laisser un espace d’intervention suffisant et se prépara pour le spectacle. Après tout, ces gars-là avaient Kyp Durron face à eux.
      Le coup de poing droit de l’humain fut facilement intercepté. Kyp lui saisit le poignet et l’envoya continuer sa route par une légère pression dans le dos vers une table derrière lui ou discutaient deux Bith.
      L’Aqualish adopta une stratégie plus intuitive en s’approchant petit à petit de son adversaire, imitant sa garde haute. Le Jedi évita deux coups de poing, et para un troisième du bras gauche ce qui lui ouvrit une ouverture. Il enchaîna deux droites sur le visage de l’extra-terrestre et lui administra son genoux gauche dans les cotes ce qui stoppa net l’affrontement.
      Restait le deuxième humain et le Gran. Ce dernier inquiétait Miko, cette espèce était reconnu pour leur pulsions agressives. Ce fut au tour de l’humain de prendre les devant. Kyp semblait prendre de l’assurance (ou plutôt plus que d’habitude) et relâcha légèrement sa garde, reculant son poing gauche.
      L’homme aurait pu lancer un majestueux coup de pied s’il n’avait pas été aussitôt bloqué par le talon de Durron. Celui-ci profita de l’effet de surprise qu’il avait occasionné pour enfoncer son poing gauche dans le ventre de l’humain et termina son assaut d’un uppercut magistral.
      Le Gran, approcha enfin. Plus assuré que ces camarades, il attaqua à une vitesse inhabituelle pour un membre de sa race en lançant son pied gauche. Même en parant des deux bras, Kyp faillis perdre l’équilibre sous la force de l’impact. Heureusement, la Force l’en empêcha, il se reprit aussitôt et décocha un revers de la gauche en pleine mâchoire du Gran. Celui-ci recula, tituba à peine, et revint à la charge. Kyp encaissa une gauche mais évita la suivante, il chargea à son tour se concentrant sur l’abdomen de l’extra-terrestre.
      Une dizaine de coup plus tard, Kyp lui administra un magnifique coup de genoux à la mâchoire, ce qui régla son compte. Le Jedi se permit un soupir, et se retourna vers son apprenti, son éternel sourire en coin, clignant de l’œil.
      Au moment ou il voulu s’adresser à Welkins, le premier humain abatis une chaise sur son dos. Kyp s’écroula sur le sol avec ce qui restait de la chaise. Secouant la tête, il failli ne pas voir la botte qui allait frapper sa tempe. Il pivota sur lui-même de justesse pour éviter le coup, et fit tomber l’agresseur à son tour par une balayette bien placée. Enfin, il assomma l’homme par un coup de talon sur le front, toujours en étant à terre.
      Puis ce fut l’Aqualish qui voulu le piétiner. Il attrapa le pied de la créature d’aspect aquatique et l’envoya voltiger au loin. Le boucan qui lui parvins aux oreilles lui fit comprendre qu’il avait atterrit sur le bar, ou du moins sur une table remplie de verres et de bouteilles.
Se relevant, il enleva la poussière que ses vêtement avaient accumulés sur le sol crasseux de l’établissement de quelques revers de la main.
      Miko sourit, une nouvelle fois son maître avait fait ses preuves de guerrier. L’admiration que l’adolescent éprouvait pour lui avait encore grandit.
      Le Gran qui venait de reprendre conscience attira l’attention de Miko, il se frottait la mâchoire inférieure endolorie puis sembla chercher quelque chose planquée dans sa veste.
      – Kyp ! Attention !
      Le Blaster d’un calibre assez honorable qui était apparu dans les mains tira deux salves de laser. En quelques mili-secondes, Kyp avait dégainé son arme. Les deux tir furent dévié vers le plafond par un arc de lumière violacé qui finit sa course juste sous la gorge du Gran en ayant auparavant trancher le canon de l’arme. Ce dernier laissa tomber son blaster et recula quelque peu, mais la pointe de la lame du sabre laser de Durron le suivi.
      – Finit de jouer, fit Kyp.
      Personne ne bougea ni parla durant un long moment. Seul le bourdonnement de l’arme du Jedi se faisait entendre. Puis Kyp, dont le visage ne reflétait aucune expression discernable, désactiva la lame de lumière et rengaina son sabre à la ceinture, fixant toujours l’individu a terre. Un nouveau moment passa avant que le Jedi se dirige vers la sortie, regardant Welkins comme une proie. Les quelques pas qui le séparèrent du gangster, Kyp les fit très lentement. Le teint écarlate de Welkins devint soudain tout pale.
      Toute la cantina avaient les yeux fixés sur la lente marche du Jedi.
      Tous semblaient penser que la carrière de Welkins semblait terminée…
      Tous furent surpris lorsque Kyp le dépassa et sorti sans rien ajouter.
      Tous même Welkins qui laissa tomber son cigare et s’évanouit.
      Tous même Miko qui se rendit compte qu’il n’avait plus rien à faire dans cet endroit.


      Une fois sortis du passe-passe , Miko rattrapa facilement Kyp qui marchait toujours aussi lentement.
      – Et ben. On en a eu du spectacle, fit-il.
      Le maître sourit à la remarque, adressant à son disciple un énième clin d’œil. Miko comprit qu’il ne voulait pas aller plus loin dans cette discutions.
      – Nous avons ce que nous étions venu chercher, c’est le principal. Bagy est un contrebandier de bas étage et un escroc qui ne réussit pas la moitié de ses coups mais un il reste un bon informateur. Le meilleur qu’on puisse trouver dans le coin… en ce moment du moins. Je savais qu’il traînait dans le système, c’est pour ça que j’ai d’abord pensé à Selonia ou l’on m’a indiqué ce bar dont j’avais déjà entend parler. Le passe–passe est un repère ou nos chers amis les contrebandiers « font une pause » tout en se tenant au courant des nouvelles de la profession si on peut dire ! Je ne savais pas qu’il appartenait à Welkins.
      Miko, dont la réponse et les plaisanteries de son maître avaient rendu sceptique, fronça les sourcils.
      – La Force ?
      – Elle doit sûrement y être pour quelque chose aussi, oui.
      Miko ne put qu’acquiescer.
      – Et qui c’est ce Kaul ?
      – Quelqu’un qui commence à se faire une sacrée réputation, c’est l’un des meilleurs indic du moment, à condition d’y mettre le prix. Il est assez fort pour se tenir au courant du milieu tout en réussissant à ne pas se faire impliquer, et ce depuis la paix entre la République et l’Empire. Et je me suis renseigné, il ne fait pas parti du réseau de Karrde.
      – Et tu penses qu’il pourra nous renseigner à propos des événement de Corellia, je me trompe ? Pourquoi ne pas avoir directement demandé à Bagy dans ce cas–là, t’as dit toi–même qu’il est bon.
      Kyp ne put s’empêcher d’éclater de rire.
      – C’est vrai, mais face à Kaul, c’est comme si tu comparais un bantha à un rancor !
      – Je vois, j’ai encore beaucoup à apprendre sur le milieu ! dit Miko en grattant son épaisse chevelure foncée une fois le astroport de Tedin à porté de vue. Donc direction Coruscant, n’est ce pas ?
      – Ca va nous faire du bien de revoir un peu une vraie ville !