Coucou les amis, ça faisait longtemps !
C’est avec un immense plaisir et un tout aussi immense honneur que j’inaugure ces news « Coups de cœur et de pouce ». Comme l’indique leur titre, elles tacheront de vous faire découvrir à intervaux irréguliers un petit quelque chose qui enchante un ou plusieurs membres du Staff. (Et donc, qui n’a à priori pas grand-chose à voir avec Star Wars.) Oui, moi, un expatrié, j’ai cette chance. Merci encore les copains.
Puisque Darkee et Tigriss se battent encore pour savoir qui va vous parler de
Battlestar Galactica, je vais lancer les hostilités en vous proposant un petit hors sujet littéraire. HS, oui, mais pas tant que ça…
C’est le fan de SF et le modérateur des forums de
Bragelonne.fr qui vient donc sonner à votre porte, pour vous faire part de la sortie jeudi dernier du premier opus du cycle des
Guerres Wess’har de
Karen Traviss. Oui, la même Karen qui officie dans la galaxie très lointaine, la mère des séries
Republic Commando et
Legacy of the Force. Quand je vous disais qu’on s’écarterait pas trop…
Il s’agit en fait du premier cycle (et accessoirement du premier coup de cœur) édité par la collection SF de Bragelonne, dirigée par Jean-Claude Dunyach, qui soufflera dans les jours à venir sa première bougie.
Avant de vous vendre la chose, je vais reprendre mes bonnes vieilles habitudes d’antan et vous refiler la couverture ainsi que le synopsis du schmilblick, à savoir
La Cité de Perle :
Cavanagh. Une étoile à vingt-cinq années-lumière de la Terre.
Les humains y ont autrefois envoyé une mission dont ne subsiste qu’une poignée de fondamentalistes établis sur la planète principale, sous la surveillance d’Aras – le gardien wess’har désigné.
Celui-ci appartient à une espèce extraterrestre si respectueuse de l’environnement qu’elle n’a pas hésité, par le passé, devant le génocide de millions d’autres envahisseurs afin de sauver l’écosystème local.
L’officier de la police environnementale Shan Frankland, accompagnée d’un petit groupe de scientifiques et d’une poignée de Marines, a accepté de partir pour Cavanagh. Mais leur arrivée n’est pas passée inaperçue et ils courent un danger dont ils sont loin de soupçonner l’ampleur. Car le gardien Aras a été colonisé par une forme de vie symbiotique, hautement contagieuse, qui le rend pratiquement invincible et immortel. Obligé de vivre seul, à l’écart de sa propre race, il n’a aucune raison de se montrer conciliant avec les Terriens dont le comportement est source de conflits sans nombre.
Et, dans les guerres Wess’har, il n’y a jamais de survivants du côté des vaincus.
Avant toute chose, ne vous laissez pas berner par le titre de ce cycle. S’il est bel et bien question de divers conflits armés dans
La Cité de Perle, le tout ne tient pas que sur les rails de la baston à grande échelle. (D’ailleurs, il est plus question de guerres antérieures au récit ainsi que du calme avant une éventuelle nouvelle tempête.)
Lors de la sortie de
Republic Commando, on à souvent entendu les lecteurs dire qu’ils avaient particulièrement apprécié l’investissement personnel et flagrant de l’auteur, notamment concernant le sujet militaire (je rappelle au passage que Mam’ Traviss a servi son pays au sein de la Royal Naval Auxiliary Service ainsi que de l’armée territoriale anglaise), eh bien sachez que dans cette œuvre, cela se remarque plus encore. Chaque thème abordé ici et là dans ce premier bouquin sont, primo : intimement liés entre eux, deusio : vachement bien maîtrisés.
En effet, en acceptant cette mission, la superintendante Frankland (oui, c’est une « elle » d’un âge indéterminé mais respectable, ce qui n’est déjà pas commun) ne se doutait pas qu’elle serait amenée à gérer des situations tout aussi délicates que par le passé, mais dans un cadre inédit ; celui d’une nouvelle planète où elle et son expédition ne sont les bienvenue que sous certaines restrictions irrévocables. Pouvait-il en être autrement ? Faire la connaissance d’une civilisation extra-terrestre avait de quoi motiver le moins enthousiaste des scientifiques de l’expédition dont elle avait la charge.
Là où beaucoup de romans de Science-Fiction ont exploité l’idée déjà bien essorée du « premier contact » de manière extrême et/ou manichéenne (soit ça se passe très bien et c’est cool, soit c’est la guerre totale, en gros), l’atout majeur de
La Cité de Perle, c’est d’apporter d’énorme nuances de gris. Car dans ce futur, les Terriens (nous, quoi) ne sont pas blancs comme neige.
Traviss fait de Frankland son émetteur de réflexions. Quand je vous parlais de sujet qui s’entremêlent, après avoir lu le synopsis, vous devez imaginer que deux d’entre eux sont la guerre et l’écologie. Ajoutez à ceux-là ceux de la religion, du terrorisme, de la technologie et de la responsabilité personnelle… et vous aurez un bon aperçu de la chose. Mais si ce sont les questionnements bibliques remis au goût du 24ème siècle qui m’ont particulièrement intéressé (et qui vous intéresseront, que vous soyez croyant ou pas) le thème majeur de l’ouvrage est l’humanité, au sens large. Tout gravite autour de ce concept de plus en plus indéfini dans ce futur ou l’homme (et la femme) peut avoir recours à des implants cybernétiques et être traité de charognard par des aliens. Toute notre culture, notre façon de penser, notre façon de s’adapter et d’accepter les autres sont remis en cause. En voilà un pari osé. Résultat, c’est à la fois passionnant… et effrayant
Saupoudrez le tout d’une écriture fluide caractéristique de l’auteur que vous connaissez, retranscrite par une traduction très intelligente (ce qui vous changera du Fleuve, chers amis :p), et vous aurez au final mon livre coup de cœur de cette année… avec
Les Lions d’Al-Rassan de Kay, mais ça c’est une autre histoire, et je me suis promis de ne pas faire plus de deux pages Word.
Mais histoire de presser jusqu’au bout l’agrume de l’opportunisme, je ne vais pas conclure sans vous refiler
le lien pour acheter la chose, hé hé !
Voilà. Ca ma fait très plaisir de vous faire un petit coucou à tous. J’espère que ça se reproduira dans pas trop longtemps. Quoi qu’il en sera, votre serviteur fait toujours ses petites visites quotidiennes sur le site et sur le forum. D'ailleurs, on vient d'ouvrir un topic traitant du bouquin, sur le forum. Je vous y attends, si jamais vous désirez le moindre éclaircissement sur le livre.
En attendant, je vous fais une grosse bise sur le coude et je vous souhaite bonne lecture.
Tcho !