Ce livre, enfin ce recueil, propose de voir la Saga sous l’aspect du Droit.
Et le Droit, ça concerne tout un tas de domaines.
Et pour ça, quoi de mieux que de s’aventurer dans la Galaxie lointaine, très lointaine tout en regardant ce qui se fait sur notre bonne Terre.
On va donc au fil des articles (écrits par des universitaires de haut rang) découvrir des pans juridiques avec de nombreuses définitions.
Mais, tout en utilisant un ton léger avec une touche d’humour par-ci, par-là.
Le but est donc de faire connaître aux non initiés un secteur professionnel souvent méconnu.
On attaque fort avec les Jedi et le droit de l’enfance. Et ce n’est pas joli-joli.
Evidemment, on étend le problème avec le droit des familles.
On s’attarde un peu sur la gestion des déplacements dans la galaxie avec le droit de circulation.
Est-ce que l’Ordre Jedi est une Eglise ou un ordre religieux ? Pourrait-il s’installer en France ? Pas si sûr.
Par ailleurs, on compare l’enseignement chez les Jedi et dans les académies impériales. C’est assez drôle car toute ressemblance avec le fonctionnement de la faculté et des grandes écoles est … voulue. C’est ironique mais tellement vrai.
On s’attarde un peu sur le droit des espèces avec la notion de sentience ou pas.
On revient sur l’égalité des sexes dans les films en se basant sur l’égalité juridique et l’égalité réelle.
Evidemment, on ne peut pas passer à côté d’un article sur la liberté individuelle, la liberté collective et la liberté fondamentale.
Plusieurs textes se focalisent sur le rôle de la République pour savoir si c’est un système international ou un système fédéral ou un système pluraliste. Il en va de même avec l’Empire. Et quels sont leurs rôles comme par exemple être une police administrative et judicaire.
Et les Jedi dans tout ça, quel est leur statut. Ils font pleins de missions mais leur cadre juridique est plutôt assez floue. Ainsi, on essaye de donner une définition sur ce que sont les institutions tels que le Sénat, la République, l’Empire, le sénat impérial, l’Ordre Jedi, etc … en tentant de voir si ça colle avec le système international ou le système interne.
On fait également un petit détour vers la fiscalité avec la présence de taxes et d’impôts, et de la corruption qui s’en suit. Comme chez nous, quoi.
On a quelques mots sur l’existence d’une armée professionnelle (de clones certes) au sein d’une république démocratique qui rappelle un peu l’histoire des Etats-Unis et de la mise en place de sa Constitution, et, qui rappelle un peu l'ONU.
On a aussi un article sur les droïdes et leur légitimité en tant qu’être à part entière afin de savoir s’ils ont une personnalité juridique. K-2SO et L3-37 ont été choisis comme exemples. Chez nous la définition d’une intelligence artificielle est assez floue.
Un essai volontairement provoquant, et drôle, nous démontre que l’Ordre 66 est légitime et licite car il respecte les règles du droit international humanitaire. En effet, les Jedi sont des terroristes. On nous amène alors à diverses définitions concernant le terrorisme dans le droit.
Voilà.
Ce qui est très intéressant, c'est que les auteurs poussent parfois un peu loin le bouchon, mais tout ça dans l’objectif de nous faire découvrir des notions, de nous faire comprendre que le Droit est un monde complexe.
En effet, il y a un effort de vulgarisation avec l’aide de la Saga.
Toutefois, cela reste malgré tout assez technique et je recommande de ne lire qu’un ou deux articles à la fois afin de ne pas perdre le fil. On peut vite s'égarer avec toutes ses définitions de termes, qui peuvent être proches. Pour les non initiés, je recommande d’y aller tranquille dans la lecture (^^).
Le truc qui chagrine, c’est le manque de vérification des noms propres. Genre on a du Chtistophsis qui devient quelques lignes plus loin Christopsis. On a aussi du Kashyyk, Dark Vadoor, Camino. Ca fait mal aux yeux.
L’article qui m’a le plus plu est celui sur le droit des familles avec une réflexion sur qui sont aux yeux de la loi Anakin, Luke et Leia. Le cheminement nous amène à réfléchir sur les choix des noms de famille pas forcément judicieux et que c’est normal qu’Anakin soit perturbé. Et qu’en plus, suite à son mariage, il aurait dû porter le nom ‘Amidala’.
Bref, vous serez moins nescient après la lecture de ce recueil.
Juridiquement vôtre.
ps : Un grand merci aux Presses Universitaires de Franche-Comté pour l'exemplaire offert.
Voici le lien vers la fiche SWU.
Pour moi qui n'avait aucun beau-livre de ce genre, cet ouvrage remplit parfaitement sa fonction, en regroupant les plans des vaisseaux des 11 films. Et quels plans ! Pour un fan, la plupart valent le détour, entre les beaux dessins, le niveau de détails parfois assez ahurissant et toutes les anecdotes et informations disséminées au fil des pages. C'est un must-have pour tout fan de vaisseaux.
Quelques points négatifs: les différences de style de dessin parfois assez visibles entre les époques (ce livre est une compilation-réédition, rappelons-le), peu de plans des spin-offs, l'absence de l'Executor et quelques coquilles de trad.