Le Capitaine Panaka, véritable héros de la bataille de Naboo, devant le mémorial.

Depuis Naboo : C'est un homme calme, au regard dur mais attentif, qui m'a reçu dans le Palais de Theed quelques heures avant la cérémonie d'inauguration. Figure emblématique du paysage milaitaire Naboo, le Capitaine Panaka a joué un rôle décisif lors du siège de sa planète natale il y a dix années déjà.


TG : - Capitaine Panaka : bonjour, nous fêtons cette année le dixième anniversaire de l’invasion de Naboo. Vous êtes peu connus du grand public, pourtant il semble que vous ayez joué un rôle très important lors de cet événement. Quel était votre poste à l’époque ?
PANAKA : - J’étais simplement capitaine des Forces de Sécurité Volontaire.

TG : - C’est à dire ?
PANAKA : - J’avais sous ma responsabilité le Corps de Chasseurs Stellaires, la Garde Royale et la Garde du Palais. J’étais chargé de protéger sur la Reine Amidala

TG : - Comment expliquez-vous cette réussite ? Vous veniez de fêter vos trente et un ans quand vous avez pris vos fonctions comme Capitaine, n’est ce pas un peu jeune pour avoir des responsabilités si importantes ?
PANAKA : - Je ne pense pas qu’il y ait un âge pour avoir des responsabilités ! Regardez, la reine Amidala avait quatorze ans et elle s’en est très bien sortie. Et puis vous savez j’ai eu de la chance : suite à la démission du Capitaine Magneta environ six mois avant l’invasion, j’ai pu accéder à ce poste. Mais je ne pense pas l’avoir volé non plus…

TG : - Je ne remets pas en cause vos compétences Capitaine…
PANAKA : - J’espère bien [sourire] !

TG : - Justement, parlons un peu de votre parcours, vous avez eu un parcours assez original pour un natif de Naboo, non ?
PANAKA : - Effectivement, j’ai très rapidement quitté Theed où j’ai vécu toute mon enfance, pour aller étudier sur d’autres planètes comme Bestine, Yag’Dhul et Malastare…

TG :- C’est plutôt rare pour un citoyen de Naboo. Je les croyais plus attaché à leur planète natale…
PANAKA : - Non, attention, j’aime Naboo, son peuple, sa culture,… Vous savez, ici, dès nos premières années nous sommes sensibilisés au civisme et au sens du devoir. Il ne faut pas confondre ça avec du patriotisme bête et stupide …

TG : - Je vois … C’est pour cette raison, je suppose que vous avez rejoint les Forces Spéciales Républicaines ?
PANAKA : - D’un certain point de vue ! En fait je les ai intégrées pour me familiariser avec les différentes techniques de combats et les stratégies de combat armé en milieu urbain … J’ai ainsi pu me spécialiser tout en étant au service de la République (NDLR : il a participé à de nombreux raides contre des pirates dans le système de Naboo). Vous savez, j’avais déjà à l’époque les Forces de Sécurité Royale dans ma ligne de mire ! Ce fut un objectif très motivant …

TG : - Ligne de mire …effectivement, c‘est le cas de le dire ! A propos, il paraît que vous êtes le meilleur tireur de la planète…
PANAKA : - Dans les Forces de Sécurité, nous nous devons d’être rapide, attentif, précis et efficace vis à vis des gens que l’on protège mais aussi de nous même car c’est simple, manquer d’entraînements, ne pas être à la hauteur, c’est mourir inutilement ! J’estime donc faire mon devoir au même titre que n’importe quel autre bon citoyen de la République Galactique…

TG : - Revenons au sujet principal si vous le voulez bien. Une fois les Forces de Sécurité Royales intégrées, vos aptitudes vous font monter dans la hiérarchie plutôt fermée du Palais… vous devenez en quelques années Capitaine des Forces de Sécurité…
PANAKA : - C’est exact, mais j’ai eu quelques coups de chance qui m’ont permis de progresser plus rapidement et d’être là où je suis aujourd’hui… C’est durant cette période que j’ai vécu de très bons moments : j’apprenais sans cesse et je pouvais appliquer ce que j’avais assimilé dans les Forces Spéciales Républicaines …

TG : - On va se projeter dans le futur : quel a été pendant l’invasion le plus dur à gérer pour vous ?
PANAKA : - Je fus confronté à deux épreuves ; la première était bien sur de protéger la Reine Amidala (NDLR : aujourd’hui Sénatrice de Naboo au Sénat Galactique) ! Naboo est un monde pacifique, très peu militarisé mis à part le « minimum syndical ». Nous avons été pris totalement au dépourvu quand Nute Gunray nous a envoyé une armée d’invasion entière. Nous avons vite compris que nous ne ferions pas le poids face à ce rouleau compresseur de la Fédération du Commerce. Ceci dit, il a quand même fallu protéger la Reine des milliers de droïds à sa recherche. La seconde épreuve – beaucoup moins dure - , ce fut de préserver la Reine des actions parfois hasardeuses des Chevaliers Jedis… Par exemple, une fois le blocus forcé, ils ont décidé de mettre le cap sur une petite planète aride de la bordure extérieure contrôlée par les Hutts ! Il n’a pas été facile de s’entendre et je me suis souvent retrouvé en profond désaccord avec Qui-Gon-Jinn et son Padawan Obi-Wan Kénobi…

TG : - Vous faites donc parti du mouvement anti-Jedi ?
PANAKA : - Absolument pas ! Nous leur devons la vie et la libération de Naboo.

TG : - … Ils sont allés jusqu’à confier notre destin à un jeune gamin inconnu…
PANAKA : - Même si je n’approuvais pas, je suis forcé d’admettre que l’Histoire leur a donné raison…

TG : - Vous les avez donc secondés dans leur tâche ?
PANAKA : - En quelque sorte oui. Ils donnaient des ordres et je les faisais appliquer ! Mais tout c’est finalement bien passé car notre but était commun !

TG : - Votre rôle a cependant été important …
PANAKA : - Encore une fois, je n’ai fais que mon devoir !

TG : - Nous vous devons quand même la stratégie pour reprendre le Palais Royal et mettre un terme à cette invasion ? !
PANAKA : - Primo : les Gungans se sont vaillamment battus et ont connu d’énormes pertes pendant la bataille de la plaine : c’est à eux que nous devons notre liberté ! Secondo : les pilotes de l’escadron de chasseurs N-1 les ont grandement aidés en détruisant le vaisseau mère de la Fédération du Commerce. Et Tertio, je n’ai fais que co-diriger l’assaut final pour capturer les représentants de la Fédération car j’étais sûrement le soldat – encore en vie - connaissant le mieux le Palais. C’est aussi une des exigences du métier : la connaissance du terrain.

TG : - Je parlais plutôt du plan consistant à échanger le rôle d’Amidala avec celui d’une de ces suivantes ! Il est bien de vous ?
PANAKA : - Ahh … oui. La Reine a la chance d’être entouré de suivantes qui sont dévouées à sa cause. A partir de là, je n’ai fais que reproduire une tactique habituelle mêlant leurres et diversion ! Malgré les nombreux soldats tués au combat, je m’attendais à une résistance plus acharnée car - je me répète – c’est une tactique tout à fait classique !

TG : - C’est à croire que les cervos-moteur des droïds ne tournaient pas à plein régime ce jour là !
PANAKA : - Oui, c’était assez inespéré !

TG : - Quelle a été, Capitaine Panaka, votre plus grande fierté pendant l’invasion de Naboo il y a dix ans ?
PANAKA : - Ce fut sans aucun doute mon neveu Typho (NDLR : aujourd’hui en charge de la protection de la Sénatrice Amidala) ! Il était encore très jeune à l’époque. Son courage et sa résistance lui ont beaucoup coûtés mais c’est grâce à des gens comme lui que des cellules de résistance ont pu se mettre en place et agir au plus vite contre notre agresseur. Encore aujourd’hui je suis terriblement fier de ses actes pendant l’invasion…

TG : - Une fierté personnelle ?
PANAKA : - Je n’en ai pas dans mon métier. Elles sont à bannir car elles nous mènent facilement à notre perte.

TG : - Dans votre vie privée peut être ?
PANAKA : - Cela ne vous regarde pas !

TG : - Ok je n’insiste pas.
PANAKA : - Vous faites bien, croyez moi [sourire] !

TG : - Plus sérieusement, comment envisagez-vous votre carrière dans les prochaines années ?
PANAKA : - Je compte rester à mon poste aussi longtemps qu’il le faudra et continuer à travailler sur deux fronts comme depuis dix ans. Je reste chargé de la sûreté royale et je suis responsable de la formation de nouveaux éléments. Vous savez, lors de l’invasion, les pertes ont été énormes : plus d’un tiers des soldats de la Sécurité Planétaire ont été tués… Le pire a été dans les rangs des pilotes de l’escadron attaché au Palais. Une fois l’ennemie vaincu, le peuple Naboo a fait preuve d’une grande compassion envers ses héros et de nombreux jeunes se sont engagés - aujourd’hui encore d’ailleurs. Avec le Sergent Diff et le Major Olié nous sélectionnons et formons les nouveaux engagés…

TG : - Que pensez-vous de la décision de la Reine Jamélia d’ouvrir les différents spatioports de Naboo, Rori, et Ohma-D'un aux réfugiés fuyant les Séparatistes ?
PANAKA : - Je pense que c’est une décision tout à fait logique et que de nombreux mondes devraient faire ainsi ! Il n’y a rien d’illégal à quitter la République Galactique : ce serait contraire à nos idéaux. Chaque planète, chaque système, chaque secteur ou chaque région est libre de faire son choix ; mais les dirigeants des planètes concernées doivent bien entendu réfléchir à la question et prendre en compte le peuple car ce genre de décision concerne tout le monde ; et, jusqu’ici, peu de systèmes ont quitté la République contre l’avis de leurs populations. Il est donc également normal que chaque citoyen - de la Confédération des Systèmes Indépendants ou de la République Galactique - puisse « fuir » sa planète s’il est en désaccord avec la décision de son gouvernement. Nous nous devons d’accueillir ces réfugiés ayant encore foi en la République. Malgré les nombreux problèmes de corruption, un bon nombre de politiciens – comme la Sénatrice Amidala – me font encore croire en la République. Ceux qui doutent ou ne croient plus en l’efficacité de notre système politique sont libres de rejoindre la Confédération des Systèmes Indépendants s’ils la trouvent plus séduisante. Mais ce n’est pas mon cas …

TG : - Je comprends et partage en partie votre opinion, mais la CSI ne vous fait-elle pas peur ? Elle pourrait à long terme convaincre plus de mondes …
PANAKA : - Même si plusieurs milliers de systèmes l’ont dors et déjà rejointes, cela ne représente qu’une partie infime des mondes habités de notre Galaxie. De plus, si la situation s’amplifie, le Sénat sera obligé de réagir et de proposer des mesures efficaces pour stopper ce phénomène… mais nous sommes heureusement loin de cette situation.

TG : - Capitaine Panaka, je vous remercie et je vous souhaite une bonne continuation dans votre dur métier.
PANAKA : - Je vous remercie également et je vous donne rendez-vous à la cérémonie d’inauguration du mémorial demain.



La rédaction remercie sincèrement le Capitaine Panaka pour nous avoir donné de son temps et avoir pu permettre la réalisation de cette interview.