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Crépuscule Jedi
  • Titre original Jedi Twilight
  • Genre Roman
  • Série Les Nuits de Coruscant (Vol. 1)
  • Univers Legends
  • Année et période -19 (Emergence de l'Empire)
  • Auteur(s) Michael Reaves
  • Couverture Glen Orbik
  • Traducteur(s) Patrick Imbert
  • Synopsis :

    Avec l'ascension de l'Empire et les Jedi virtuellement rayés de la carte, Jax Pavan qui a échappé à l'extermination a rendez-vous avec son destin et avec Dark Vador.
    Installé dans les bas-fond de Coruscant, Jax gagne sa vie comme détective privé, essayant d'aider les gens dans le besoin tout en cachant son identité de Jedi. Masi beaucoup de gens sont à sa recherche, notamment le reporter dur-à-cuir Den Dhur et son pote, le droïde Tope-là. Lorsque Jax apprend que son ancien maître est mort en lui laissant une dernière mission à terminer pour aider la résistance, il se voit obligé de sortir de sa retraite, quitte à affronter Vador lui-même.

  • Note du staff SWU
     (77 % - 3 commentaires)
  • Note des internautes
     (78 % - 6 commentaires)
     (82 %)

    « La nuit nuit gravement à la santé »

    Premier tome de la trilogie Coruscant Nights, Jedi Twilight nous emmène dans les bas-fonds de Coruscant, alors que l'Empire règne et que débute la Purge Jedi. L'histoire s'articule autour de quêtes personnelles qui finissent toutes par s'entrecroiser. Respectant la dernière volonté de son maître Even Piell, Jax Pavan part à la recherche d'un mystérieux droïde qui contiendrait des informations vitales pour lutter contre l'Empire. Inutile de préciser que ce dernier, en la personne de Dark Vador, désire ardemment mettre la main dessus. Et que le tout se complique encore un chouïa lorsque le Soleil Noir entre dans la danse...
    Michael Reaves renoue ici avec plusieurs de ses antécédents littéraires Starwarsiens. Pour la construction du récit, on est très proche de L'Ombre du Chasseur, avec la menace de Vador planant au-dessus des têtes et la fuite des personnages dans les entrailles de la ville. L'ambiance « coupe-gorge » des niveaux inférieurs de Coruscant est savamment instaurée par petite touches successives, au gré de la description rapide d'un bâtiment ou d'une bousculade avec un Dug en train de dealer. Un côté très « trilogie originale » tente de se mettre en place dès le début du livre, avec des assassins à la solde d'un Hutt, des personnages usant plus du blaster que du sabre-laser... Au sein de ce milieu intriguant se dessinent peu à peu les différents enjeux, que l'auteur met quand même un peu de temps à faire émerger, préférant s'attarder sur ses protagonistes.

    « Guest list »

    Ce sont en effet les personnages eux-mêmes qui présentent le plus grand intérêt. À côté de Jax Pavan, on retrouve avec plaisir des invités de choix : le reporter sullustain désabusé Den Dhur et son acolyte plus humain que droïde I-Five (« Tope-là » en v.f), tous deux rescapés des romans Medstar du même auteur. Nick Rostu, que l'on avait pu découvrir dans l'excellent Point de Rupture, engagé ici dans une milice anti Empire. Enfin et surtout Xizor, le Xizor des Ombres de l'Empire, travaillant déjà pour le Soleil Noir mais pas encore à sa tête. L'auteur parvient à mêler tout ce petit monde dans une intrigue surtout prétexte à les faire se rencontrer. Le droïde I-Five cherche ainsi à rejoindre à tout prix Jax Pavan, fils de son ancien propriétaire Lorn Pavan. Cette quête, au début secondaire, devient peu à peu la plus intéressante à suivre. Par son biais, l'auteur dépeint l'immensité de Coruscant et la difficulté de retrouver un individu parmi un trillion d'autres. La psychologie des personnages est parfaitement traitée et évite le consensuel, à l'image de Jax méprisant royalement I-Five et le concept de droïde intelligent dans un premier temps (notons au passage une petite allusion à R2 et C3-PO assez sympathique). Nick Rostu, face au dilemme que lui impose Dark Vador, entretient jusqu'au bout du roman un conflit intérieur entre l'obligation de trahir ses compagnons et impossibilité de s'y résoudre, dépourvu du sempiternel manichéisme auquel on aurait pu s'attendre. Même les méchants se déclinent en teintes de gris, comme Kaird, agent du Soleil Noir qui préférerait rentrer sur sa paisible planète natale plutôt que de se mesurer sans cesse à Xizor. En parallèle de ces introspections qui donnent une belle profondeur à chacun, l'auteur prend surtout un grand plaisir à nous montrer les indéniables capacités philosophiques et physiques d'I-Five, qui en terme d'efficacité vole presque la vedette aux Jedi. Heureusement, ces derniers ne sont pas en reste.

    « Force pas trop sur la Force... »

    Quelques inventions mineures concernant la Force viennent pointer le bout de leur nez, comme Laranth Tarak, une Jedi Paladin, variante de l'Ordre qui prêche l'usage des capacités physiques pures plutôt que le recours systématique à la Force (conception bien pratique lorsque Vador traque les Jedi). De même, Jax voit son rapport avec la Force se complexifier lorsqu'il perd progressivement son contact avec elle, ayant dû la masquer pendant trop longtemps. Ces bonnes idées sont néanmoins secondaires et ne suffisent pas à combler certaines lacunes.
    Ainsi, quelques regrets se font sentir à la vue de tous les bons éléments impliqués dans l'histoire : par exemple, la totale absence de Vador dans l'action, qui passe à ras d'une confrontation avec Jax, confrontation que l'on attend quand même depuis le début du roman. Autre faiblesse, le traitement du Prince Xizor. Non pas que celui-ci présente des incohérences, mais il est l'un des rares personnages dont les pensées intérieures ne soient pas accessibles au lecteur. Reaves maîtrise en revanche parfaitement son UE et insère tous les points forts du prince : machiavélisme, ambition, phéromones et compagnie. Enfin, dernière remarque même si mineure : la couverture. Rien à redire sur le design, elle donne un côté très Blade Runner avec Jax en imperméable devançant I-Five, la lueur jaune de son sabre laser sur le mur de briques et l'ombre de Vador en arrière-plan. Sauf que le sabre de Pavan est en réalité bleu, qu'I-Five semble malgré tout beaucoup plus menaçant dans le livre, et que Vador n'est pas là à attendre à chaque coin de rue. Alors certes, ce sont des détails et des choix stylistiques qui sont légion dans les couvertures de romans et de comics, mais le côté trompeur irrite toujours un peu.
    Arrivé vers la fin du livre, on espère plus grand chose de l'intrigue qui se clôture d'elle-même, sans surprise. Le final qui prend place dans le quartier industriel désaffecté manque un peu de punch et ne laisse pas une impression des plus marquantes. L'ensemble s'apparente donc à un intéressant cocktail d'enquêtes, de courses poursuites, de combats, de réflexions diverses et d'intrigues multiples, qui donnent au final un mélange à la saveur Star Wars certaine, mais pas véritablement rafraîchissant. Toutefois, les personnages et les éléments non résolus sont suffisamment nombreux et intéressants pour appeler à la lecture du second tome. À voir donc.

  • 21/06/2014
     (80 %)
    Postez-ici votre commentaire sur l'ouvrage "Crépuscule Jedi"
  • 02/06/2015
     (70 %)  •  Langue : VF
    L'Ordre Nouveau a été instauré, et les quelques Jedi survivants se terrent, en fuite, dans les profondeurs de Coruscant, rebaptisé Centre Impérial. Parmi eux, Jax Pavan, le fils de feu Lon Pavan, l'homme qui avait jadis affronté Dark Maul. L'ancien partenaire de Pavan senior, le droïde Tope-Là recherche activement le jeune homme, toujours accompagné de Den Dhur qui aimerait bien quitter rapidement la cité-planète. Pavan, lui, recherche « La Mouche », un droïde susceptible de contenir des informations déterminantes pour la résistance naissante, mais le Soleil Noir est lui aussi à sa recherche. Et c'est compter sans Dark Vador, pleinement conscient que son ancien camarade a survécu à la Purge !

    Suite directe de Dark Maul : l'ombre du chasseur et la duologie Medstar, ce premier volet des Nuits de Coruscant peut difficilement se lire seul. Clairement, les tenants et les aboutissants concernant Tope-Là, Den Dhur ou Kaird le Nedij trouvent leur source dans les précédents ouvrages de l'auteur. Une bonne chose, certes, qui permet de lier ces œuvres dans un « grand tout » mais qui peut paraître fortement impénétrable au nouveau lecteur – ou du moins, au lecteur non familier des événements précédents. L'intrigue sur Kaird le Nedij notamment a sans doute bien du mal à être fondamentalement intéressante sans ces prérequis. Vous voilà prévenus...

    Ceci étant dit, quid de ce Crépuscule Jedi à proprement parler ? Et bien pas grand chose en fait, le roman étant plein de bonnes idées mais à mon sens mal exploitées. Et en premier lieu, le mépris affiché de Jax envers le droïde Tope-Là, pour la bonne et simple raison qu'il est un droïde. Voilà, c'est tout. Les autres personnages ont beau s'en étonner, ne pas comprendre pourquoi il fait un blocage, mais visiblement, il n'a pas d'autre raison que de rajouter une péripétie à l'intrigue sur Tope-Là. Curieux... :perplexe:

    Les allers et retours successifs des personnages qui se croisent et se décroisent dans la première partie sont en revanche captivants. Tout le monde est à la recherche de tout le monde, et la tension est clairement présente dans cette moitié de l'ouvrage. A partir du moment où tous les personnages sont réunis, toutefois, la tension baisse d'un cran pendant une bonne centaine de pages, jusqu'au dernier acte se déroulant dans les ruines d'un quartier de Coruscant. A nouveau, l''auteur retrouve ses bonnes idées (les droides sauvages ! :love: ), ses bons choix de passer d'un personnage à l'autre, intriguant à nouveau le lecteur jusqu'à le captiver lors de l'affrontement final. A contrario, la fin de l'intrigue Pavan/Vador laisse clairement à désirer, l'auteur nous laissant sur notre faim en évitant une confrontation entre les deux personnages (sans doute prévue pour les prochains opus) – ok, cela fait partie du « deal » – mais la survie du Sith est un peu facile...

    Dans l'ensemble, un bon roman d'introduction, loin d'être épique, certes, mais qui instaure une bonne dynamique de groupe. Et quel plaisir de découvrir un Den Dhur qui ne passe pas la moitié du roman à picoler ou à vouloir faire picoler les autres !

    Note : 75 %